8 research outputs found

    Jean-Hugues Barthélémy, Simondon

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    Après un timide regain d’intérêt depuis sa mort en 1989, l’œuvre de Gilbert Simondon est, depuis une dizaine d’années, le lieu d’une véritable redécouverte qui ne cesse de prendre de l’ampleur. On en veut pour preuve la publication récente de conférences et de cours, pour beaucoup inédits. Jean-Hugues Barthélémy est l’un des instigateurs de cette redécouverte. À l’origine de la création du CIDES, il dirige la publication des Cahiers Simondon. Ayant déjà consacré trois ouvrages à Simondon, la ..

    Les malentendus de la technologie

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    International audienceThe current word technology, by referring directly to technical realities and not to their study, reduces them to the product of applied sciences and undermines their study as social facts by the humanities. On the basis of such criticism, many call for reclaiming the distinction between technical practices, processes and artefacts on the one hand, and technology on the other, in its original sense of a theory of technè. This paper examines these criticisms and questions their willingness to dispel the misunderstandings of technology. It shows that the European concept of technique to which one would like to return is in fact posterior to that of technology; that the paradigmatic role sometimes conferred on Beckmann’s technology is questionable; and that the source of technology’s prime indeterminacy as well as its current over-determination, lies in its irreducible ambivalence between logos of technè and technè of logos. Finally, we argue that there are also good reasons for confusing technical artefacts and technology, as is the case with current usage, which can therefore be justified, but on the condition that it be reinstated in a pluralistic conception of technological modes of existence and of knowledge.Le terme actuel de technologie, en désignant directement les réalités techniques et non leur étude, les réduit au produit d’un logos appliqué qui les place dans le giron des sciences exactes et néglige leur statut de faits sociaux susceptibles d’une compréhension par les sciences humaines. Critiquant cet usage, beaucoup militent pour rétablir dans toute sa clarté la distinction entre les techniques et la technologie dans son sens originel de théorie des techniques. Cet article examine ces critiques et questionne leur volonté de dissiper les malentendus de la technologie. Il affirme que le concept de « technique » auquel on voudrait revenir est en fait postérieur à celui de technologie ; que le caractère paradigmatique de la technologie de Beckmann est discutable ; et que la source de l’indétermination première comme de la surdétermination actuelle de la technologie réside dans son ambivalence irréductible entre logos de technè et technè du logos. Nous soutenons finalement qu’il existe aussi de bonnes raisons de confondre technique et technologie, comme le fait l’usage actuel, qui peut dès lors être justifié, à condition toutefois de le réinscrire dans un pluralisme des modes d’existence et de connaissance technologiques

    La recherche en design avant la « recherche en design »

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    International audienceCet article se propose de lire trois auteurs (Gilbert Simondon, Abraham Moles, Yves Deforge) à la lumière de la recherche en design. Le propos de l’article est d’abord historique, il expose le lien, plus ou moins explicite, que ces auteurs entretiennent avec le design. Il est aussi philosophique, puisqu’il s’agira de conclure sur deux perspectives possibles pour la recherche en design : l’une autour du concept de schème, l’autre autour du concept de milieu

    Eléments d'anthropologie des sciences humaines et sociales en univers technologique

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    International audienceOn ne compte plus les discours affirmant l’existence et la pertinence des sciences humaines et sociales (SHS) dans la formation des ingénieurs, la recherche et l’innovation technologique. L’intégration des SHS y est souvent promue au nom des bienfaits de l’interdisciplinarité et de la nécessaire prise en compte des enjeux sociétaux dans l’exercice des fonctions d’ingénieur et plus généralement dans l’innovation. Rares sont pourtant les études qui s’attachent à décrire les activités de recherche (et non seulement de formation) de ces SHS, leurs modalités concrètes d’intégration et de déploiement dans ces univers, leurs pratiques quotidiennes et leurs interactions avec les sciences pour l’ingénieur (SPI).Le projet HOMTECH (sciences de l’HOMme en univers TECHnologique, 2015-2017) porte sur la recherche en SHS lorsqu’elle prend place en « environnement technologique » et plus précisément en écoles d’ingénieurs et en universités de technologie. Il entend ainsi instruire de manière épistémologique, historique et empirique la question de la singularité des méthodes, des pratiques et des finalités des recherches en SHS s’inscrivant dans ces environnements. Les SHS étudiées ici réflexivement incluent la philosophie, l’histoire, les sciences de l’information et de la communication, la psychologie, les sciences cognitives, la sociologie, l’économie et les sciences de gestion.Quelle place et quelle importance sont accordées à la recherche en SHS dans ces établissements ? Quels objectifs poursuit-elle et peut-elle poursuivre ? Comment se fait l’articulation entre la recherche et l’enseignement de ces SHS en environnement technologique ? Quelles sont et quelles peuvent être les modalités concrètes d’une interdisciplinarité féconde entre SHS et SPI ? Quels rapports ces SHS entretiennent-elle avec la technologie dans ses multiples significations (comme domaine d’objets, comme théorie et comme ressource pour la recherche) ?C’est pour tenter d’apporter des éléments de réponse à ces questions que nous avons réalisé une anthropologie de la vie de laboratoire de SHS en univers technologique.

    Eléments d’anthropologie des sciences humaines et sociales en univers technologique

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    International audienceOn ne compte plus les discours affirmant l’existence et la pertinence des sciences humaines et sociales (SHS) dans la formation des ingénieurs, la recherche et l’innovation technologique. L’intégration des SHS y est souvent promue au nom des bienfaits de l’interdisciplinarité et de la nécessaire prise en compte des enjeux sociétaux dans l’exercice des fonctions d’ingénieur et plus généralement dans l’innovation. Rares sont pourtant les études qui s’attachent à décrire les activités de recherche (et non seulement de formation) de ces SHS, leurs modalités concrètes d’intégration et de déploiement dans ces univers, leurs pratiques quotidiennes et leurs interactions avec les sciences pour l’ingénieur (SPI).Le projet HOMTECH (sciences de l’HOMme en univers TECHnologique, 2015-2017) porte sur la recherche en SHS lorsqu’elle prend place en « environnement technologique » et plus précisément en écoles d’ingénieurs et en universités de technologie. Il entend ainsi instruire de manière épistémologique, historique et empirique la question de la singularité des méthodes, des pratiques et des finalités des recherches en SHS s’inscrivant dans ces environnements. Les SHS étudiées ici réflexivement incluent la philosophie, l’histoire, les sciences de l’information et de la communication, la psychologie, les sciences cognitives, la sociologie, l’économie et les sciences de gestion.Quelle place et quelle importance sont accordées à la recherche en SHS dans ces établissements ? Quels objectifs poursuit-elle et peut-elle poursuivre ? Comment se fait l’articulation entre la recherche et l’enseignement de ces SHS en environnement technologique ? Quelles sont et quelles peuvent être les modalités concrètes d’une interdisciplinarité féconde entre SHS et SPI ? Quels rapports ces SHS entretiennent-elle avec la technologie dans ses multiples significations (comme domaine d’objets, comme théorie et comme ressource pour la recherche) ?C’est pour tenter d’apporter des éléments de réponse à ces questions que nous avons réalisé une anthropologie de la vie de laboratoire de SHS en univers technologique.

    Après 1918

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    La Première Guerre mondiale est considérée comme une rupture majeure de l’histoire contemporaine. Ses conséquences territoriales, politiques, sociales et technologiques, à l’échelle nationale et internationale, ont été amplement étudiées. Certains ont interrogé ses répercussions pour les sciences médicales et de la nature. Mais qu’en est-il des sciences de l’homme ? Que deviennent ces connaissances que leurs promoteurs continuaient à définir comme des sciences morales, au moment où l’humanité même semblait connaître ses « derniers jours » (Karl Kraus) ? Mesurer l’impact du conflit sur ces domaines savants, tel est l’objectif de ce dossier. Il s’agit de retracer la transformation de la carte des sciences de l’homme en traitant de disciplines, de lieux et de techniques jusqu’ici peu abordés. Quelles sont les lignes de force structurant le redéploiement de ces savoirs après l’armistice ? Selon quelles modalités idéologiques, théoriques et pratiques prennent-ils acte – ou non – des effets du conflit ? Entre résilience et reconfigurations, changements et permanences, poursuite des oppositions en temps de paix et volonté de reconstituer une certaine communauté savante internationale, comment les sciences de l’homme ont-elles été « travaillées » par la Grande Guerre ? The First World War is considered to be a major break in contemporary history. Its territorial, political, social and technological consequences, both national and international, have already received thorough treatment. Some researchers have examined its impact on the medical and natural sciences. But what about the human sciences? What became of the knowledge areas that its advocates continued to call 'the moral sciences' at a time when humanity itself seemed to be living its 'last days' (Karl Kraus)? This dossier seeks to assess the impact of the War on these scholarly fields. To understand how the map of the human sciences was transformed, the focus will be on little-discussed disciplines, places and techniques. The contributors ask what main lines of force shaped the redeployment of these disciplines after the armistice; and how the effects of the conflict were - or were not - registered in ideological, theoretical and practical forms. In brief, between resilience and reconfigurations, change and permanence, the persistence of oppositions once peace came and the desire to reconstitute a certain international scholarly community, how were the human sciences 'worked over" by the Great War
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