4 research outputs found

    L'inflammation génitale post-partum de la vache

    No full text
    Les bovins se distinguent des autres espèces de mammifères par une contamination microbienne inévitable de l'utérus au moment du vêlage, à l'origine d'une mobilisation de l'immunité génitale de l'animal. Cependant, alors que l'inflammation utérine post-partum est systématique et physiologique, sa persistance au-delà de 21 jours post-partum (JPP) devient pathologique. Le but de ce travail était de décrire chez la vache Prim'Holstein, l'inflammation utérine et cervicale post-partum, physiologique et pathologique, en utilisant l'examen cytologique comme technique de référence. Nous avons tout d'abord validé la fiabilité de lecture de cet examen par l'observation d'une bonne concordance inter- ( c = 0,91 ; IC95%, 0,89 - 0,94) et intra-opérateur ( c = 0,88 ; IC95%, 0,80 - 0,97). Des prélèvements réalisés en différents sites (col, corps utérin, corne droite et corne gauche) ont cependant montré l'hétérogénéité de l'inflammation au sein du tractus génital femelle. Le statut inflammatoire n'était pas non plus le reflet de la colonisation bactérienne de la lumière utérine, mise en évidence par les techniques de bactériologie conventionnelles. Les granulocytes neutrophiles constituant la sous-population leucocytaire dominante des frottis génitaux (médiane, 100% ; écart interquartile, 89% - 100%), le taux de neutrophiles (%N ; proportion de neutrophiles parmi les 200 cellules comptées) a donc été utilisé pour caractériser le statut inflammatoire cervical et utérin. Nous avons ensuite défini l'inflammation pathologique : une proportion de neutrophiles endométriaux >= 6% entre 21 et 35 JPP était associée à une diminution du taux de gestation dans les 300 JPP (RRa, 0,4 ; IC95%, 0,2 - 0,7 ; P = 1% était associé à une diminution du taux de réussite à l'insémination. Par ailleurs, l'inflammation du col était également associée à court terme (au seuil de 2%N dans les sept jours précédents l'insémination) et à long terme (au seuil de 5%N entre 21 et 35 JPP) à une réduction des performances de reproduction. Col et utérus sont apparus comme deux compartiments séparés, 31% des vaches qui présentaient une inflammation pathologique de l'utérus n'étaient en revanche pas affectées par une inflammation du col. L'inflammation pathologique était de forte prévalence, comprise entre 36 et 41% pour le col et entre 43 et 57% pour l'utérus, selon le moment du prélèvement. Les inflammations endocervicale et endométriale avaient un effet additif, leur présence simultanée avant 35 JPP étant plus délétère pour la fertilité que la présence de chacune d'elles séparément. Nous nous sommes aussi intéressés à la cinétique d'évolution de l'inflammation génitale post-partum. Le schéma global d'évolution était une décroissance du %N en post-partum précoce (diminution de près de 20%N entre 21 et 35 JPP), suivi d'une stabilisation du %N à un niveau basal jusqu'à la mise à la reproduction. Cependant, l'étude des profils individuels a révélé l'existence de pics de réactivation de l'inflammation (intenses et fugaces) au delà de 45 JPP. Les cinétiques d'évolution des %N endocervicaux et endométriaux sont apparus tout à fait similaires au cours du temps. Dans l'étude des facteurs associés à l'inflammation, il a été impossible de conclure quant à un impact des stéroïdes sexuels ou du statut énergétique de l'animal sur le %N génitaux. Enfin, nous nous sommes intéressés au diagnostic des inflammations utérines sur le terrain par les vétérinaires et les éleveurs français. Les procédures couramment utilisées étaient la palpation transrectale, l'examen vaginal et l'échographie utérine. Or, par comparaison avec l'examen cytologique, nous avons montré que le seul critère fiable dans le diagnostic des inflammations génitales était l'observation de pus (sécrétions mucopurulentes à purulentes) suite à l'examen du contenu vaginal (Se = 56%, Sp = 88%, VPP = 85%, VPN = 63%). Cette méthode ne permettait cependant pas le diagnostic des formes subcliniques d'inflammation génitale, qui représentaient plus de 40% des vaches déclarées saines. En conclusion, ce travail propose le concept d'inflammation génitale, correspondant à une atteinte de l'utérus et/ou du col, plutôt que celui d'inflammation utérine seuleA routine bacterial contamination of the uterus at delivery is the rule in cattle, a unique feature among domesticated mammals. Calving stimulates activation of genital immunity in the cow. While post-partum inflammation can be regarded as physiological, its persistence beyond 21 days in milk (DIM) becomes pathological. The aim of this study was to describe in Holstein cows, uterine and cervical post-partum inflammation in a physiological and pathological context, using endometrial cytology as a gold standard. The first step was to validate cytological examination, as a reliable parameter. We found good inter- ( c = 0.91, 95%CI, 0.89 - 0.94) and intra-operator ( c = 0.88, 95%CI, 0.80 - 0.97) concurrence. However, samples taken at different sites of the uterus (cervix, uterine body, left and right horns) revealed the uneven distribution of inflammation in the female genital tract. The inflammatory status was not a reliable index of the bacterial colonization in the uterine lumen, as evidenced by conventional bacteriological techniques. Since neutrophils represented the predominant leukocyte subpopulation in genital specimens (median, 100%, interquartile range, 89 - 100%), the rate of neutrophils (% N; proportion of neutrophils among 200 cells counted) was used to characterize the inflammatory status of the cervix. Inflammation was then defined as pathological whenever the proportion of neutrophils in endometrial smears between 21 and 35 DIM exceeded >= 6%, since it was associated with a decreased pregnancy rate within 300 DIM (aHRs, 0.4; 95%CI, 0,2 - 0,7 ; P = 1%, seven days or less prior to insemination, was associated with a decreased rate of success. Inflammation of the cervix was also associated with short (2%N threshold, seven days prior to insemination) and long term (5%N threshold between 21 and 35 DIM) reduction of reproductive performance. Since no endocervical inflammation was found in 31% of cows with endometrial inflammation, the cervix and uterus appeared as two separate compartments. The prevalence of pathological inflammation was high, ranging from 36 to 41% for the cervix and from 43 to 57% for the uterus, depending on the time of sampling. Finally, endocervical and endometrial inflammation appeared to have additive effects, since combined inflammations within 35 DIM reduced more than inflammation of a single compartment. We also investigated the kinetics of post-partum genital inflammation. The overall pattern is a decrease of %N in early post-partum (almost 20%N reduction between 21 and 35 DIM), followed by stabilization of the %N at a basal level until the breeding period. However, the study of individual profiles revealed peaks of inflammation (intense and fleeting) beyond 45 DIM. The kinetics of endometrial and endocervical %N appeared quite similar at any time. In the study of factors associated with inflammation, we failed to record a significant impact of sex steroids nor of energy supply to the cow, on the proportion of neutrophils in genital smears. The results of our cytological examinations were confronted with those of routine diagnostic techniques for endometritis commonly used: transrectal palpation, vaginal examination and uterine ultrasonography. Compared to cytological examination, the only reliable diagnostic criterion for genital inflammation was the observation of pus (mucopurulent or purulent discharge) following vaginal examination (Se = 56%, Sp = 88%, PPV = 85%, NPV = 63%). However, this method did not allow the diagnosis of subclinical forms, which represented over 40% of healthy looking cows. In conclusion, we suggest dropping the usual designation of uterine inflammation and to substitute the concept of genital inflammation, covering both uterine and/or cervical inflammationPARIS-AgroParisTech Centre Paris (751052302) / SudocSudocFranceF

    Effect of endocervical inflammation on days to conception in dairy cows

    No full text
    In contrast to endometritis, now diagnosed by cytological examination, the effect of endocervical inflammation on reproductive performance has been inadequately investigated. In this study, endocervical and endometrial cytological specimens were collected from 168 Holstein cows between 21 and 60 days in milk (DIM) to investigate the prevalence of endocervical inflammation and effect on days to conception. Statistical analyses were stratified based on DIM at examination (= 35 DIM). Endocervical inflammation with >= 5% neutrophils before 35 DIM (disregarding the level of endometrial inflammation) was associated with decreased hazard of pregnancy within 300 DIM (adjusted hazard ratio, 0.4; 95% confidence interval: 0.3-0.8). A decrease in hazard of pregnancy was observed when >6% neutrophils were counted in endometrial smears (adjusted hazard ratio, 0.4; 95% confidence interval: 0.2-0.7). The study suggested an additive effect of combined endocervical and endometrial inflammation on the hazard of pregnancy within 300 DIM. Using the thresholds of 5% neutrophils for the cervix and 6% neutrophils for the uterus, 11% of the cows examined before 35 DIM presented cervicitis only, 13% were affected by endometritis only, and 32% suffered from both endometrial and endocervical inflammation. The presence (absence) of cervicitis was not indicative of the presence (absence) of endometritis. This study showed that in addition to uterine inflammation, endocervical inflammation in early lactation affects conception. Thus, the global evaluation of genital tract health may be more beneficial for reproductive performance than that of endometrial inflammation

    Caune de l'Arago Tome VI. Tautavel-en-Roussillon, Pyrénées-Orientales, France : Individualisation des unités archéostratigraphiques

    No full text
    International audienceEntre 700 000 et 100 000 ans, soit pendant toute la durée du Pléistocène moyen, quinze mètres de dépôts sédimentaires se sont accumulés dans la vaste Caune de l’Arago. Ce remplissage a livré, en cinquante ans de fouilles méthodiques, les témoignages de nombreux sols d’occupation humaine et d’associations de faunes locales successives. En l’état actuel des fouilles, cinquante-trois niveaux correspondant à des sols d’occupation homogènes ou à des palimpsestes ont pu être individualisés. Tout le matériel archéologique mis au jour a fait l’objet d’une localisation par les recensements des coordonnées cartésiennes, les relevés des coupes stratigraphiques, tous les mètres, dans les sens longitudinal et transversal de la caverne et l’examen des projections d’objets sur des plans verticaux, tous les dix centimètres, dans les sens transversal et longitudinal. Dans ce tome VI consacré à l’individualisation des unités archéostratigraphiques, sont présentées pour chaque niveau, sur des graphiques, les proportions relatives des différents types d’outils lithiques, la nature pétrographique des roches utilisées pour leur fabrication et les différentes espèces de grands mammifères identifiés. Les données recueillies dans certains niveaux ont permis de distinguer aussi bien des sols d’occupation humaines successifs de longue durée (sans doute plusieurs années) que des campements saisonniers, des haltes de chasse, voire de simples bivouacs. En l’absence de l’homme, des espèces rupicoles, à l’exemple du mouflon et du tahr, ont fréquenté les lieux, ainsi qu’une faune composée de grands carnivores, tels la panthère, le loup, le cuon et surtout l’ours de Deninger. Dans certaines unités archéostratigraphiques, la faune de grands mammifères, essentiellement représentée par le cerf et le daim, documente des périodes climatiques tempérées et un environnement à dominante forestière ; a contrario, dans d’autres unités, des ossements de chevaux, de bisons, de rhinocéros des prairies, mais aussi une faune à cachet arctique (renne et bœuf musqué) caractérisent un paysage très ouvert, de type steppique. Ainsi, les variations climatiques de grande ampleur connues au cours du Pléistocène moyen, avec leur alternance de cycles tempérés puis froids à très froids, d’une durée moyenne de 100 000 ans, sont bien mises en évidence à la Caune de l’Arago, dans le cadre des études interdisciplinaires mises en œuvre sur ce site européen d’une exceptionnelle richesse
    corecore