407 research outputs found

    Politique d'asile: les enjeux du travailleur social face à la procédure de renvoi : enjeux et dilemmes pour la posture professionnelle

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    Le sujet de cette recherche s’inscrit dans la réalité politique et sociale du domaine de l’asile, et plus précisément de la procédure de renvoi en Valais. Elle cherche à identifier les tensions et les conflits rencontrés par les professionnels qui oeuvrent auprès de populations déboutées et s’intéresse particulièrement à leur posture professionnelle. C’est en identifiant des paradoxes et des conflits de valeur dans mon quotidien professionnel que j’ai décidé d’aller à la rencontre de travailleurs sociaux qui partagent la même réalité. J’ai tout d’abord cherché à comprendre le positionnement des professionnels interrogés par rapport à la procédure de renvoi. Au fil des entretiens, il ressort que la politique en matière d’asile tend vers un durcissement qui a une influence négative sur la marge de manoeuvre des professionnels. J’ai également pu identifier que la pratique du renvoi de personnes déboutées a, à des niveaux différents, une incidence sur l’identité professionnelle et parfois personnelle des intervenants ; dilemmes, conflits éthique, paradoxe, distanciation, souffrance... Ces enjeux rendus visibles par le biais d’une analyse divisée en plusieurs chapitres m’ont permis de développer des propositions qui pourraient être explorées afin d’éviter les tensions et les risques que peuvent parfois encourir les intervenants dans leur pratique professionnelle

    Partecipazione, partiti, personalizzazione e temi : le elezioni cantonali ticinesi del 2015

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    Cette étude se concentre sur l’analyse du vote tenu lors de l’élection du parlement du Canton du Tessin en avril 2015. En se focalisant sur la question de la participation électorale, cette étude interroge la pertinence de trois modèles explicatifs (ressources, compétences, mobilisation) et cherche à comprendre l’impact exercé par l’introduction d’un vote par correspondance facilité. De plus, l’analyse de l’orientation partisane vise à identifier quels sont les profils de votants ayant joué un rôle dans l’avancée électorale de certains partis et les difficultés des autres, mais aussi dans quelle mesure la mobilisation des abstentionnistes a joué un rôle crucial. En se demandant pourquoi les électeurs utilisent un vote préférentiel envers les candidats, on trace le profil de ceux qui recourent majoritairement à cette pratique et en particulier de ceux qui font usage du bulletin sans nom de liste. Cette étude vise enfin à comprendre de quelle manière des enjeux jugés prioritaires par les électeurs peuvent influencer leur orientation électorale en relation aux différents partis et au bulletin sans nom de liste. L’étude est réalisée à partir d’une enquête post-électorale auprès d’un échantillon représentatif de la population tessinoise (N=1425)

    Etude qualitative sur la consommation de cocaïne base dans le canton de Vaud (freebase/crack)

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    L’Office du médecin cantonal (OMC) de la Direction générale de la santé du canton de Vaud (DGS) a souhaité une étude sur la situation de la consommation de cocaïne inhalée dans le canton de Vaud. Cette étude avec une approche qualitative se base sur une enquête de terrain par entretiens semi-directifs conduits avec des personnes qui inhalent de la cocaïne (free-base, crack) (n=22) rencontrées via les quatre Centres à bas-seuil d’accès (CABS) du canton de Vaud, ainsi qu’avec des professionnel∙les des CABS, du Services de médecine des addictions du CHUV et des Hôpitaux universitaires de Genève HUG (n=9). Dans le canton de Vaud nous disposons de plusieurs sources d’informations qui montrent que la consommation de cocaïne et de cocaïne base (inhalation) n’est pas un phénomène nouveau. Cette consommation augmente progressivement depuis plusieurs années et s’est accélérée récemment, avec une plus grande visibilité dans l’espace public. Les données de l’enquête annuelle PAPU réalisée dans les CABS indiquent que ce mode de consommation concerne près d’un∙e usager∙ère sur deux (44,8%) en 2022. Par ailleurs, la proportion des passages à l’Espace de consommation sécurisé (ECS) pour consommation de cocaïne base a augmenté de manière importante entre 2018 lors de son ouverture et 2023, passant de 10% à plus de 50% des passages. L’objet d’analyse concerne ici en priorité les trajectoires, les pratiques, les difficultés et les besoins des personnes concernées par la consommation de cocaïne base. La mise en perspective de ces résultats avec les entretiens des professionnel∙les permet de donner un aperçu plus global de la situation dans le canton relativement à l’accompagnement de cette problématique au quotidien. [Extrait du résumé]]]> Cocaïne, Freebase, Crack, Canton de Vaud fre https://serval.unil.ch/resource/serval:BIB_75EC6C45944F.P001/REF.pdf http://nbn-resolving.org/urn/resolver.pl?urn=urn:nbn:ch:serval-BIB_75EC6C45944F9 info:eu-repo/semantics/altIdentifier/urn/urn:nbn:ch:serval-BIB_75EC6C45944F9 info:eu-repo/semantics/publishedVersion info:eu-repo/semantics/openAccess Copying allowed only for non-profit organizations https://serval.unil.ch/disclaimer application/pdf oai:serval.unil.ch:BIB_75ECDE975CDD 2024-01-27T03:55:31Z <oai_dc:dc xmlns:dc="http://purl.org/dc/elements/1.1/" xmlns:xs="http://www.w3.org/2001/XMLSchema" xmlns:xsi="http://www.w3.org/2001/XMLSchema-instance" xmlns:oai_dc="http://www.openarchives.org/OAI/2.0/oai_dc/" xsi:schemaLocation="http://www.openarchives.org/OAI/2.0/oai_dc/ http://www.openarchives.org/OAI/2.0/oai_dc.xsd"> https://serval.unil.ch/notice/serval:BIB_75ECDE975CDD Morphometric shape analysis using learning vector quantization neural networks - an example distinguishing two microtine vole species Van den Brink, V. Bokma, F. info:eu-repo/semantics/article article 2011 Annales Zoologici Fennici, vol. 48, no. 6, pp. 359-364 info:eu-repo/semantics/altIdentifier/pissn/0003-455X <![CDATA[Closely related species may be very difficult to distinguish morphologically, yet sometimes morphology is the only reasonable possibility for taxonomic classification. Here we present learning-vector-quantization artificial neural networks as a powerful tool to classify specimens on the basis of geometric morphometric shape measurements. As an example, we trained a neural network to distinguish between field and root voles from Procrustes transformed landmark coordinates on the dorsal side of the skull, which is so similar in these two species that the human eye cannot make this distinction. Properly trained neural networks misclassified only 3% of specimens. Therefore, we conclude that the capacity of learning vector quantization neural networks to analyse spatial coordinates is a powerful tool among the range of pattern recognition procedures that is available to employ the information content of geometric morphometrics

    Etude qualitative sur les pratiques de consommation des usagers de drogues dans l’espace public lausannois

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    Cette étude avait pour objectif de comprendre, dans une perspective microsociologique, les pratiques de consommation des usagers de drogue présents et visibles dans l’espace public lausannois. La méthode ethnographique a été privilégiée – soit une cinquantaine d’heures d’observation in situ, réparties sur douze semaines entre mai et juillet 2019. Cette méthode a favorisé notre familiarisation avec le mode de vie des personnes toxicodépendantes et nous a permis de récolter les témoignages d’une trentaine d’entre elles. Ces données ont été complétées par des entretiens (n=6) avec des professionnels de première ligne. L’espace public observé se déploie principalement entre la place de la Riponne et le quartier du Vallon. Ce territoire apparait en effet à la fois comme un lieu de marché et un lieu de socialisation pour les personnes concernées. L’analyse met en évidence quatre profils aux pratiques de consommation distinctes, bien que les usagers rencontrés soient pour la plupart polyconsommateurs de substances illicites. Le premier profil (n=6) renvoie à des personnes dans une phase de consommation « intensive ». Ces usagers sont relativement jeunes, dans la vingtaine voire en début de trentaine. Leur quotidien s’organise essentiellement autour de la recherche de produit et sa consommation, une consommation qui est plus compulsive que gérée ou planifiée. L’état de manque provoqué par l’addiction est un élément déterminant pour comprendre leurs logiques d’actions. Ces usagers envisagent les toilettes publiques, tout comme certains parkings ou d’autres lieux fermés, comme autant de solutions pratiques qui leur permettent de consommer rapidement tout en étant proches du centre-ville et à l’abri des regards. Les usagers de crack ou de produits par injection (héroïne ou cocaïne principalement) sont pour la plupart des consommateurs en phase « intensive ». A noter que suite à l’opération « Deal de rue » dès l’été 2018, un déplacement du deal de cocaïne rend l’accès des consommateurs à ce produit plus long, stressant et incertain. Le second profil (n=11) réfère à des usagers en moyenne plus âgés, dont un grand nombre représentent d’anciens consommateurs d’héroïne en traitement agonistes opioïdes (TAO). Ces personnes ont développé un rapport plus « stable » à leur consommation, rapport qui se double bien souvent d’une vie plus structurée au niveau du logement et d’un engagement plus fréquent dans des activités ou des formes d’emploi adaptés. De manière assez logique, elles sont moins susceptibles que les personnes en phase « intensive » de consommer du crack ou de pratiquer une injection dans des lieux publics. Pour ces usagers, la Riponne est non seulement un lieu de marché, mais aussi voire surtout un lieu de socialisation. Leur présence dans cet espace public est devenue, pour certains, une forme de normalité, ils y passent une partie ou l’entier de leur journée pour échanger entre pairs. Le troisième profil (n=7) concerne des usagers de drogue sans domicile fixe. Ces personnes organisent leur « survie » grâce au dispositif à bas seuil d’accessibilité présent à la Riponne et dans les environs. Par ailleurs, ils trouvent des manières de s’en sortir dans les potentialités offertes par les réseaux informels associés au milieu de la vente et de l’achat de produits illicites au niveau local. L’inscription dans le microdeal ou « deal de fourmi » en est une, tout comme la revente d’une partie de son traitement médical (TAO). S’engager dans une « économie souterraine » pour assurer sa survie est une stratégie qui apparait aussi dans les autres profils identifiés, mais les usagers sans domicile fixe en sont certainement les plus « captifs » du fait de leur précarité et de leur dépendance. Le quatrième profil (n=6) englobe des consommateurs « cachés » et des revendeurs. Ces personnes disposent en général d’une source de revenus fixe par l’emploi. La pratique de l’injection n’est, semble-t-il pas (ou plus) de mise dans ce groupe. De même, s’il est possible que certains usagers « cachés » fument du crack, il est peu probable qu’ils le fassent dans des lieux publics, mais plutôt en privé, chez eux ou chez des amis. Alors que les trois autres profils identifiés se caractérisent à la fois par une forte visibilité dans l’espace public, et pour certains, par un degré de précarisation élevé, les consommateurs « cachés » et les revendeurs sont plus discrets. Les risques qu’ils encourent en se dévoilant peuvent avoir des conséquences importantes sur leur système de vie et leur emploi. Ils fréquentent la Riponne de manière ponctuelle mais régulière, et le plus souvent dans un but très précis : acheter et consommer rapidement sur place ou écouler de la marchandise. De toutes les personnes rencontrées, les injecteurs et les usagers de crack ou d’héroïne par inhalation sont les plus susceptibles de consommer « à la sauvage », dans les toilettes publiques, dans les parcs ou dans tout autre lieu abrité et caché. Ces conduites s’observent le plus souvent chez les usagers en phase « intensive », qu’ils soient ou non sans domicile fixe. Plus globalement, les raisons qui expliquent les variations de la consommation dans l’espace public tiennent à la fois au rapport personnel qu’entretient l’individu à sa dépendance (phase intensive, phase plus stable, etc.), à sa définition de ce qu’est – ou devrait être – la consommation de drogue (goût pour l’acte convivial, être à l’extérieur, dans la nature, etc.), au niveau de précarité dans lequel il se trouve, ainsi qu’à des variables plus situationnelles relatives aux opportunités et circonstances du moment. Dans l’ensemble, certaines personnes maintiennent, alors que d’autres modifient leurs habitudes en fonction de l’évolution du contexte local, et en particulier vis-à-vis des mesures sécuritaires ou sanitaires mises en oeuvre ces dernières années à Lausanne. Les pratiques analysées sont par conséquent marquées par des dimensions de continuité et d’adaptabilité, deux aspects importants pour penser et agir sur le phénomène de la consommation de drogue dans l’espace public

    Structures ambulatoires spécialisées dans les addictions (alcool et stupéfiants). La situation en 2020 dans le canton de Vaud

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    Le secteur Evaluation et expertise en santé publique (CEESAN) du Centre universitaire de médecine générale et santé publique (Unisanté) a été mandaté par la Direction Générale de la Santé du canton de Vaud (DGS) pour réaliser une étude descriptive de l’addictologie ambulatoire en matière de prise en charge des problèmes liés à alcool et aux stupéfiants dans le canton en 2020. Le travail de terrain a été réalisé entre les mois d’octobre 2020 et mars 2021. La méthode comprend la passation de questionnaires (n=8), la réalisation de 27 entretiens dont 23 avec des responsables de structures et des membres du personnel (neuf intervenant·es du domaine social, cinq psychologues, six infirmier·ères et trois médecins) et 4 avec des personnes identifiées comme expertes du domaine. Nous avons complété ce corpus par l’analyse de certaines données documentaires (conventions et missions, rapports d’activité, documents divers). L’analyse porte sur les caractéristiques et activités principales des structures ambulatoires spécialisées en addictologie dans le canton de Vaud et subventionnées par l’Etat. Pour compléter la présentation détaillée de chaque structure (études de cas), une analyse transversale et comparative permet de rendre compte du dispositif dans son ensemble. Actuellement, 10 structures sont actives dans ce domaine : quatre sont spécialisées dans la problématique de l’alcool (la Fondation vaudoise contre l’alcoolisme, la Croix-bleue romande Section vaudoise, la Fondation Estérelle-Arcadie, l’Unité socio-éducative du SMA/CHUV) et deux principalement dans le domaine des stupéfiants (Centre d’Accompagnement et de prévention de la Fondation du Levant – le CAP –, Association Entrée de Secours). Les quatre dernières structures sont des Unités de Traitements (UTA) rattachées à un centre hospitalier et qui prennent en charge les deux problématiques alcool et stupéfiants (la Policlinique du Service de médecine des addictions du CHUV, les UTA des secteurs Nord et Est-vaudois, la Consultation spécialisée DEPART). Cinq structures développent leurs activités dans un secteur géographique délimité : le Service de médecine des addictions est actif dans le Centre-vaudois, Entrée de Secours à l’Est, l’UTAM/UTAA à l’Ouest et l’UTAD au Nord du canton. Les cinq autres structures identifiées (FVA, Croix-bleue romande Section vaudoise, DEPART, Unité socio-éducative du SMA/CHUV et dans une moindre mesure le CAP/Levant) assurent des prestations dans plusieurs secteurs via la présence d’antennes régionales. Sur le plan organisationnel, cinq structures fonctionnent sur un modèle monodisciplinaire (FVA, CBR-SV, FEA, CAP, USE), quatre sur un modèle multidisciplinaire (SMA, UTAD et EdS) et une sur un modèle de soins coordonnés (UTAM/UTAA). Toute addiction confondue, environ 4’470 personnes sont prises en charge par le dispositif spécialisé au moment de l’enquête (dernier trimestre 2020). Les situations traitées touchent tous les niveaux de sévérité de l’addiction selon la catégorisation du DSM 5 utilisée (troubles légers, modérés et sévères/problématiques), mais les troubles modérés à sévères sont surreprésentés dans toutes les files actives des structures identifiées. Ces structures assurent des prestations de conseil et d’orientation à la personne dans les réseaux de prise en charge (brefs conseils), des prestations socio-thérapeutiques et/ou médico-soignantes pour des adultes souffrant de troubles addictifs et pour les proches concerné·es et des activités de liaisons hospitalières ; dans les cas complexes, la mise en oeuvre de dispositif de case management est également réalisée. Deux structures sont principalement dédiées au suivi de mandats administratifs et pénaux : le CAP pour les délits liés aux stupéfiants et l’Unité socio-éducative du SMA/CHUV pour ceux liés à l’alcool. Deux structures offrent des prestations spécifiques pour un public jeune : la consultation DEPART, spécialisée dans les suivis médico-psycho-sociaux de jeunes de 12 à 20 ans et le CAP/Levant, qui a développé (entre autres prestations) une offre pour Jeunes Adultes en Difficulté (JAD). Les services médicaux et sociaux de prise en charge des addictions ainsi que les mandats administratifs et pénaux sont assurés dans tout le canton. Certaines prestations, comme le suivi d’adolescent∙es avec une consommation problématique ou le suivi de personnes souffrant de syndrome de dépendance à l’alcool, semblent plus difficiles à réaliser dans certaines régions faute de structures, dans le Nord et dans l’Est-vaudois notamment. Le concept de rétablissement, le paradigme bio-psycho-social, l’approche motivationnelle, et dans une moindre mesure, l’approche systémique et la thérapie cognitivo-comportementale se retrouvent chez tous les professionnel·les interviewé·es ; ces approches et outils conceptuels sous-tendent leurs activités cliniques au sens large, qu’elles soient socio-thérapeutiques, médicales ou soignantes. De même, le dispositif ambulatoire spécialisé est un territoire où plusieurs groupes professionnels se côtoient et détiennent une expertise spécifique et complémentaire dans la division du travail addictologique : l’espace socio-thérapeutique est principalement représenté par les psychologues et intervenant∙es du domaine social (pôle psycho-social), l’espace psychiatrique est représenté par le Département du CHUV d’un côté et la Fondation de Nant de l’autre (pôle psychiatrique), et enfin l’espace d’expertise somatique renvoie aux médecins généralistes-internistes spécialisés en addictologie (pôle somatique). Dans leurs activités de suivi/accompagnement, les professionnel·les travaillent souvent en collaboration avec d’autres partenaires. En fonction de chaque suivi, les collaborations s’établissent avec les acteur·trices du réseau addictologique résidentiel ou hospitalier, du domaine socio-sanitaire élargi (médecins installé·es, CMS, EMS, EPSM, hôpitaux somatiques ou psychiatriques, médecine pénitentiaire, etc.), du secteur social (Centre sociaux régionaux, Office des tutelles et curatelles, DGEJ, etc.) ou avec certaines autorités mandataires (Fondation vaudoise de probation et office d’exécution des peines, Service des Automobiles et de la Navigation, etc.). Ces réseaux sont de nature interprofessionnelle (entre intervenant∙es de l’ambulatoire, du résidentiel/hospitalier) et/ou intersectorielle (principalement entre secteur médical somatique, psychiatrique, soins infirmiers, social et éducatif). En bref, le dispositif ambulatoire spécialisé en addictologie couvre aujourd’hui un large panel de prestations. Ce dispositif est représenté par une dizaine de structures aux profils contrastés et qui couvrent des besoins multiples (somatiques, psychiatriques, sociaux). De même, la plupart des structures se caractérisent par une grande réactivité à la demande, une grande souplesse d’action. Seule la policlinique d’addictologie du CHUV signale un délai d’attente de plusieurs mois pour les patient·es, avec une possibilité de circuits-courts dans les cas d’urgence. Les missions et prestations de l’ambulatoire spécialisé sont parfois très détaillées (tâches, indicateurs) dans des conventions avec l’Etat (DGS-Vaud), mais les équipes conservent une grande autonomie pour la gestion opérationnelle des processus. De par leur position d’intermédiaires entre la première ligne de soins et le secteur stationnaire (résidentiel, hospitalier), les professionnel∙les de l’ambulatoire spécialisé en addictologie fournissent un travail décisif pour la continuité et la qualité des prises en charge dans ce domaine

    Rapport d’évaluation de la consultation chemsex mise en oeuvre par le centre Checkpoint Vaud (projet pilote)

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    Les professionnel·les du Checkpoint Vaud, centre de compétences VIH-IST de la Fondation PROFA à Lausanne, ont observé une augmentation des demandes de leurs usagers en lien avec le chemsex. Face à ce constat, le centre a créé un groupe de parole en 2020, puis il a mis en œuvre une « consultation chemsex » en janvier 2023 dans le cadre d’un projet pilote. Le secteur Evaluation et expertise en santé publique (CEESAN) d’Unisanté a été mandaté pour évaluer cette consultation, analyser sa réception par les utilisateurs et par les professionnel∙les du réseau partenaire du Checkpoint. Cette démarche a comporté une analyse des données de la littérature scientifique, une analyse des données de monitorage durant le projet pilote et une analyse qualitative sur la base d’entretiens semi-directifs menés avec des usagers (n=9), des professionnel∙les du Checkpoint (n=3) et du réseau partenaire (n=8). Les résultats montrent que la mise en œuvre de la consultation est une étape clé dans la reconnaissance des enjeux socio-sanitaires liés au chemsex dans le canton de Vaud et que cette action est cohérente avec les recommandations internationales. Ils montrent également que la prestation répond aux besoins exprimés par les usagers (sortir de l’isolement ; être entendu dans un cadre bienveillant, anonyme et professionnel ; accéder à des informations sur la réduction des risques ; être orienté dans le réseau, etc.) et par les professionnel∙les rencontré∙es (renforcer le réseau des spécialistes ; bénéficier d’un lieu d’expertise ; pouvoir adresser et être soutenu pour des suivis chemsex ; avoir accès à une sensibilisation sur le sujet, etc.). Du point de vue de la qualité, les usagers rencontrés sont globalement très satisfaits. Les manques constatés de leur point de vue concernent surtout la question de l’accès à des thérapeutes sensibilisé∙es au chemsex ainsi que celle des offres de prise en soins résidentielles dans ce domaine. Du côté des professionnel∙les, le chemsex est une réalité plutôt méconnue en dehors du cercle des spécialistes. L’analyse fait ressortir l’importance du travail de sensibilisation (en cours) au niveau du réseau. Ces résultats invitent ainsi à poursuivre les actions de la phase pilote, que ce soit en termes de diffusion des messages de prévention et de réduction des risques vers le public-cible, de développement d’un réseau coordonné de prise en soins et de sensibilisation des professionnel∙les de santé sur le chemsex

    Evaluation of the Sortir Ensemble et Se Respecter/Herzsprung – Freundschaft, Liebe und Sexualität ohne Gewalt Programme: Key Findings

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    The programme to prevent violence among young couples Sortir ensemble et se respecter (SE&amp;SR) and its counterpart in German-speaking Switzerland Herzsprung – Freundschaft, Liebe und Sexualität ohne Gewalt (Herzsprung) are based on Safe Dates, a programme developed and implemented in the United States during the 1990s. An evaluation of the US programme found that it had a positive impact on the behaviour of the target group. Targeted at adolescents and designed to prevent and stop dating violence and improve interpersonal skills, Herzsprung and SE&amp;SR are made up of a series of sessions which are led by two specially trained facilitators and seek to encourage participants to interact on and discuss a range of dating-related issues

    Etude sur les trajectoires de jeunes LGBTIQ+ confrontés à des expériences d’ordre sexuel associées à un échange financier, matériel et/ou symbolique : Rapport final

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    La présente étude s’est intéressée à la trajectoire de jeunes LGBTIQ+ engagés dans des transactions sexuelles, c’est-à-dire confrontés à des expériences d’ordre sexuel associées à un échange financier, matériel et/ou symbolique. Elle avait pour objectifs d’établir une synthèse des informations scientifiques et documentaires connues sur le sujet (revue ciblée de la littérature), de réaliser des entretiens compréhensifs avec des jeunes LGBTIQ+ concernés par ce type d’expériences (volet qualitatif) et de formuler des recommandations à l’égard des professionnels de terrain. Les études de prévalence dans la population générale estiment entre 0.9% et 4% la proportion d’adolescents ou de jeunes adultes qui s’engage dans des expériences d’ordre sexuel associées à un échange financier, matériel et/ou symbolique, une proportion qui est plus élevée outre Atlantique qu’en Europe. Les jeunes déclarant des expériences de transactions sexuelles sont plus susceptibles que ceux qui disent ne jamais y avoir recours, d’avoir été victimes d’abus sexuels durant l’enfance ou d’agressions sexuelles. Par ailleurs, les études consultées montrent l’existence d’une association significative entre le fait d’avoir une orientation sexuelle non exclusivement hétérosexuelle et de recourir à des transactions sexuelles. Notre analyse secondaire des données de l’étude Sexual health and behavior of young people in Switzerland1 corrobore un tel constat. Le fait d’être sans abri ou de vivre dans la précarité économique et sociale augmente la probabilité de recourir à ces pratiques, l’engagement dans du sexe transactionnel dans un tel contexte étant souvent lié au besoin d’accéder à un logement ou à des biens de première nécessité. En ce qui concerne le volet qualitatif de l’étude, nous avons réalisé trois entretiens avec des femmes transgenres (MtF) âgées de 22 à 24 ans. Dans deux cas, les transactions sexuelles sont vécues dans un registre qui s’apparente à celui de la prostitution. Les partenaires sont multiples, les compensations essentiellement financières ou sous forme de cadeaux onéreux. L’orientation vers cette activité est décrite en réaction à un rejet familial dans un cas, aux difficultés d’entrée sur le marché du travail dans l’autre. Dans ces deux situations, assimilables à des « stratégies de survie », la capacité de négociation et la marge de manœuvre des personnes est fortement réduite. Le troisième témoignage concerne une expérience d’ordre sexuelle unique, associée à un échange matériel avec un partenaire de confiance. L’analyse montre que cette dernière situation offre une plus grande marge de manœuvre dans le sens où elle est vécue comme moins unilatérale et contraignante. A partir de ces données, nos recommandations proposent, d’une part, d’agir à un niveau individuel en proposant des réponses adaptées aux besoins spécifiques des personnes LGBTIQ+ confrontées à de telles expériences (entretiens motivationnels, soutien à l’estime de soi, et autres dispositifs existants à renforcer, etc.), et d’autre part, de réfléchir à un niveau plus collectif notamment sur la question de l’accès des personnes transgenres à l’emploi et à une information positive et sans tabou sur la santé sexuelle et la sexualité en tant que personne transgenre. Idéalement, les actions collectives devraient se concevoir au travers d’un processus participatif réunissant associations défendant les droits des personnes LGBTIQ+ et personnes LGBTIQ+ intéressées. Il serait selon nous nécessaire d’encourager d’autres projets d’études sur les perceptions et expériences de transactions sexuelles et plus globalement sur le rapport à la sexualité chez les personnes LGBTIQ+
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