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    La transformation de l’antiquité gréco-romaine dans les romans de Claude Simon

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    Le latin et la culture antique, subissent dans les romans simoniens un véritable réinvestissement, faisant preuve, par réflexe culturel du narrateur, d’une réactualisation de la littérature antique qui n’est jamais sans signification nouvelle. Si des romans comme L’Herbe, La Route des Flandres, Histoire, La Bataille de Pharsale ou encore Les Géorgiques affichent une reprise à la fois au niveau structurel et au niveau des contenus de culture, l’antiquité latine réinvestie y perd son statut particulier : elle n’est ni tout à fait objet du texte, ni voix de l’autorité, ni preuve d’érudition, ni simple héritage culturel. En effet elle est transformée par le travail de l’écriture simonienne, notamment par le biais de traductions tronquées (faux-amis) ou de relectures productives de textes latins. C’est justement ces transformations, cette pratique du jeu intertextuel simonien, que cet article se propose d’analyser en se basant sur le concept de l’allelopoièse (l’interaction et la fécondation mutuelle entre une culture de réception et de référence).The novels of Claude Simon tend to reshape Latin language and literature, as well as the culture of antiquity through a re-reading of Greco-Roman literature, carried out by the novels’ narrator, never without new meaning. Novels such as L’Herbe, La Route des Flandres, Histoire, La Bataille de Pharsale and Les Géorgiques make use of a structural and a content-related re-investment of Latin culture and literature, which thus lose their particular status : they are neither object of the text, nor voice of authority, nor proof of erudition, nor simple cultural heritage. They are transformed by Simon’s writing, in particular through erroneous translations (false friends) or productive misreadings of Latin texts. It is these transformations, Simon’s practice of a playful intertextuality, that this article intends to analyse, based on the concept of allelopoiesis (the interaction and mutual fertilization of a receiving and a source culture)

    The reception of latin and classic culture in the works of Claude Simon, Pascal Quignard and Jean Sorrente

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    Lorsqu’un travail critique se propose d’étudier la présence du latin et de la culture classique chez des écrivains contemporains, c’est à la notion d’héritage que l’on pense tout d’abord. Mais cette notion d’héritage pose problème. Elle doit être considérée avec prudence, comme un possible leurre, même si elle est avérée dans les œuvres de nos trois auteurs, de par certains phénomènes formels itératifs, citations latines, ainsi que la transposition de textes antiques. S’il est donc évident que lesdites œuvres affichent une apparente continuité à la fois au niveau formel et au niveau des contenus de culture, l’Antiquité latine réinvestie perd son statut particulier : elle n’est ni objet du texte, ni voix de l’autorité, ni preuve d’érudition (même si elle feint de l’être), ni trésor d’outils rhétoriques qui favorise la séduction : au contraire, elle est un piège posé au lecteur qui fait trop confiance à sa culture. Le réinvestissement de la culture et des textes antiques que nos trois auteurs pratiquent s’approche dangereusement tantôt du stéréotype, du lieu commun, tantôt d’une réutilisation complètement personnelle de la culture antique. Le latin s’avère ou bien un produit de leur imagination d’écrivain (et en tant que tel il n’est pas tout à fait identifiable à la langue morte que nous connaissons), ou bien il fait partie de la productivité textuelle de l’écriture et passe du statut de texte à celui de matériau réutilisable. Le rapport qu’entretiennent Claude Simon, Pascal Quignard et Jean Sorrente avec le latin relève donc du paradoxe : ils réinventent, voire réécrivent l’Antiquité.When a critic’s work intends to focus on the presence of Latin and classic culture in the work of contemporary writers, one thinks foremost of the notion of heritage. But it is this notion of heritage that poses a problem. One has to approach it in a very prudent way, as if it would be a lure, even though it is attested in the works of our three authors, through the use of recurrent formal parallels, Latin quotations, and the transposition and rewriting of ancient texts. Indeed, though it is evident that these works show an apparent continuity both in form and in cultural content, the reinvested Latin Antiquity looses its particular status: it is neither object of the text, nor voice of the authority, nor proof of erudition (although it sometimes pretends to be), nor treasure box of rhetorical tools that help seducing the reader: on the contrary, it is a trap for the reader who places his trust solely in his cultural knowledge. The reinvestment that our three authors apply to the Latin text and culture gets dangerously close either to the stereotype, the commonplace, either to a completely personal reuse of antique culture. Latin is thus either a product of their artistic imagination (and as such cannot be totally identified with the dead language that we know), either part of the textual productivity of their writing, which means that it must be considered as a reusable material rather than an autonomous text. The bond that ties Claude Simon’s, Pascal Quignard’s and Jean Sorrente’s works to the Latin is thus paradoxical in nature: what they do is reinventing, or rather rewriting Antiquity

    Damnation et salut babélique dans le théâtre luxembourgeois

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    La situation sociolinguistique du Grand-Duché du Luxembourg n’est pas sans laisser de trace dans son champ littéraire. Trois langues y sont utilisées quotidiennement et simultanément. L’écrivain luxembourgeois a le choix d’écrire dans l’une des trois langues, de les alterner ou de les mélanger à l’intérieur d’un même texte. Nous analyserons, dans cette brève étude, trois pièces de théâtre luxembourgeoises qui brassent les langues et déterminerons la fonction de cette polyglossie caractéristique du Luxembourg : de la mise en évidence de l’étrangéité d’un personnage, jusqu’à la mise en question d’une entente harmonieuse de différentes nations européennes dans une bousculade culturelle babélique

    Claude Simon et le latin: Ă©tat des recherches

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    Si les monographies qui analysent la présence du latin (ou de la latinité, voire de l’Antiquité classique ou de la mythologie) dans l’œuvre de Claude Simon sont tout à fait rares – jusqu’à ce jour, il n’y a que le livre de Karen L. Gould–, les articles ou chapitres d’ouvrage qui abordent cette question sont plutôt nombreux. À l’époque où la recherche simonienne prend de l’ampleur, après les colloques de Cerisy sur le Nouveau roman (1971), puis sur Claude Simon lui-même (1974), quelques travau..
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