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    Femmes et politiques familiales entre l’ambivalence et l’implication

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    Les années 80 ont vu l'implantation d'une politique familiale par le gouvernement du Québec. Tant dans les discours que dans les faits, cette politique a oscillé entre une politique familiale, une politique nataliste et une politique de population. Déjà réservés face aux institutions traditionnelles de la famille et de la maternité, les groupes de femmes et les féministes se sont montrées ambivalentes face à de telles politiques : la crainte d'être piégées et ramenées en arrière explique cette attitude, Mais c'est la volonté de diffuser leur point de vue et de promouvoir la défense de leurs intérêts qui ont tout de même incité les femmes à s'impliquer dans ces débats. L'article se termine en proposant des principes qui devraient guider une politique familiale sensible aux intérêts des femmes.The eighties mark the Québec government's setting up of a family policy. But all the facts indicate that this policy wavered between a family policy, a birth policy and a population policy. Women's groups and feminists, already reticent in dealing with traditional family and maternity institutions, were possessed with somewhat of an ambivalent attitude towards these policies mostly because of their fear of being trapped and undermined. All in all, it's the will to disseminate their point of view and to defend their interests that motivated women to get involved in these debates. The article concludes by advancing principles that should promote a family policy that is more sensitive to women's interests

    Jo-Ann BELLWARE et Diane CHAREST, Monoparentalité féminine et aide sociale

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    La politique québécoise Les enfants au cœur de nos choix : Un pari audacieux néanmoins gagnant

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    Cadre de la recherche: Après s’être donné en 1988 une première politique familiale explicite aux accents natalistes, le Québec fait un virage important en 1997 en édictant un ensemble de nouvelles dispositions sous le titre Les enfants au cœur de nos choix. Avec l’offre de nouvelles allocations aux familles, de services éducatifs de garde à contribution réduite et la promesse d’un meilleur régime d’assurance parentale, cette politique poursuivait trois objectifs : favoriser le développement des enfants et l’égalité des chances, faciliter la conciliation famille-travail et assurer une aide accrue aux familles à faible revenu. En 1997, cette politique suscite la surprise chez plusieurs : en période de fort déficit budgétaire, le gouvernement passait d’une politique populationniste à une politique socio-démocrate généreuse. Objectifs: Après avoir présenté le contexte historique qui a donné lieu à l’implantation d’une politique familiale explicite au Québec, cet article propose de décrypter la conjoncture – démographique, politique et économique – qui a précédé la mise en place de Les enfants au cœur de nos choix. Méthodologie: L'analyse de la politique familiale québécoise présentée dans cet article est largement basée sur les observations de l'auteure et les analyses de celle-ci développées au cours du temps. Résultats: L’analyse permettra de constater que ce virage de la politique familiale peut être qualifié de pari, et de pari audacieux qui n’a pas son équivalent ailleurs en Amérique du Nord. Conclusions: L’examen des études qui ont analysé les retombées de cette politique permet d’avancer que ce pari a pu être considéré comme gagnant et qu’il représente une avancée essentielle pour les femmes. Contribution: Cet article apporte une réflexion socio-historique sur la politique familiale québécoise et explicite dans quelle conjoncture – démographique, politique et économique – s’est fait, pendant les années 1990, le passage d’une politique nataliste à une politique socio-démocrate qui collectivise le travail reproductif auprès des jeunes enfants. En outre, il apporte une interprétation du sens et de la portée de cette politique.Research Framework: After establishing an initial family policy (with pro-birth undertones) in 1988, Quebec changed direction in 1997 by enacting new child-focused measures, i.e. Les enfants au cœur de nos choix. By offering family allowances, low-cost school child care services and the promise of a better parental insurance plan, the new policy pursued three objectives: promoting early childhood development and equal opportunities, facilitating a work-family balance and ensuring increased aid to low-income families. In 1997 the policy surprised many, given the substantial budget deficit of the time. The government was shifting from a policy based on population growth to a generous socio-democratic strategy. Objectives: After presenting the historical context that gave rise to the implementation of an explicit family policy in Quebec, this article explains the demographic, political and economic circumstances in play prior to the adoption of the new child-focused policy. Methodology: The analysis of the Quebec family policy presented in this article is largely based on the author's observations and her analysis of this policy in her career. Results: The analysis reveals that change in family policy to be a bold gamble, one that has no equivalent in North America. Conclusions: Close examination of various studies analyzing the impacts of the policy suggests that the gamble can be considered to have been a success, one that has led to significant advances for women. Contribution: This article provides a socio-historical reflection on the Quebec family policy and explains the context - demographic, political and economic – in which it was made and during the 1990s, its transition from a natalist policy to a socio-democratic policy that collectivizes reproductive work with young children. In addition, it provides an interpretation of the meaning and scope of this policy

    Femmes et familles : sous le signe du paradoxe

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    L'introduction présente le thème du numéro « Femmes et familles: sous le signe du paradoxe ». À l'aide de diverses contributions de la recherche féministe des 30 dernières années, il est d'abord montré comment cette réflexion novatrice a permis d'aller au-delà des opinions communément reçues (et fausses I) concernant « La Famille », en particulier celle de l'Occident contemporain. Une telle remise en question, qui accompagnait une transformation profonde des structures familiales, s'est répercutée sur le vécu des femmes, provoquant des sentiments et des attitudes parfois contradictoires. Cette brève rétrospective est suivie de la présentation des articles du numéro.This text introduces the theme of the issue : « Women and families: under the sign of paradox ». Based on numerous feminist contributions to research over the last thirty years, this innovative reflection takes us beyond commonly-accepted (and erroneous !) opinions concerning « The Family », and the contemporary western model in particular. Such questioning, which has been accompanied by a profound transformation in family structure, has had repercussions on women's lives, prompting sometimes contradictory attitudes and feelings. This brief retrospective is followed by a presentation of the articles contained in this issue
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