Les SIC approche spécifique d'une recherche en communication mondialisée

The sciences of the information and the communication are a French peculiarity. But this specifcité joins in a globalized research.Les sciences de l'information et de la communication sont une singularité française. Mais cette singularité s'inscrit dans une recherche mondialisée

L'incommunication, sel de la communication

International audienceUncommunication, according to D.wolton, is communication's horizon. This idea signals a radical break with the cybernetics paradigm that has nourished communication studies for so long. But, in this article, we try to show that uncommunication, far form destroying communication, is what breathes life into it.L'incommunication, sel de la communication « On ne peut pas ne pas communiquer », certifie l'école de Palo Alto. L'incommunication est l'horizon de la communication, rétorque D. Wolton. Deux positions irré-conciliables ? Oui et non. Oui, car la première approche, d'origine psychothérapique, fait de la communication la règle, et de l'incommunication une pathologie ; tandis que la seconde, anthropologique, fait de l'incommunica-tion la base des relations humaines. En cela, elle est une rupture profonde avec le paradigme cybernétique qui a longtemps nourri les recherches en communication. Il ne s'agit plus de penser la communication comme une utopie (Breton, 2004) – celle de la conjuration de l'entropie – mais de concevoir l'incommunication comme une contrainte sociale s'imposant à tous. Non, cependant, puisque les deux approches ne sont pas uniquement antagonistes : elles sont aussi complémentaires. C'est en tout cas ce que nous voudrions aborder dans cet article qui, s'appuyant sur le principe dialogique cher à Morin (2006), montrera que, à l'image de l'inspiration et de la respiration, l'incommunication ne détruit pas la communication mais est la condition même de son existence

BD reflet ou critique du social?

Extrait de la conclusion générale de cet ouvrage collectif.. The purpose of this text is double. In the first place, invite the reader to take out beaten tracks of the literary, semiological or artistic analysis of the comic, to investigate the media dimension of this cultural industry. Secondly take out the reflections of the social link of the depressing studies on the exclusion to open them on the aesthetic and playful dimensions of the comic.Le but de ce texte est double. Premièrement, inviter le lecteur à sortir des sentiers battus de l'analyse littéraire, sémiologique ou artistique de la BD, pour explorer la dimension médiatique de cette industrie culturelle. Deuxièmement sortir les réflexions du lien social des études déprimantes sur l'exclusion pour les ouvrir sur les dimensions esthétiques et ludiques de la BD

Définir ou ne pas définir la BD : telle n'est pas la question!

ce texte est un pré print d'un texte paru dans l'ouvrage collectif "Bande dessinée et lien social", CNRS éditions 2014International audienceThe definition of the comic does not make consensus, This absence of consensus can be perceived as the sign which this art did not become ripe. But, on the contrary, one can see in this absence of consensus the sign of the vitality and the wealth of these media which escape our usual concepts.Il n’existe pas de définition de la BD qui fasse l’unanimité, Cette absence de consensus peut être perçue comme le signe que cet art n’est pas arrivé à maturité. Mais, au contraire, on peut voir dans cette absence de consensus le signe de la vitalité et de la richesse de ce média qui échappe à nos concepts habituels

" Il ne faut pas rapprocher l'Europe des citoyens : sortir des idées reçues pour penser la communication de l'UE "

Version pré printEuropean Union should not move closer to the citizens. The European Union does not suffer from a deficit of communication but from a deficit of passion and civic culture. So that an European communication's policy contributes to the strengthening of the European democracy, it is advisable to go out of the simplistic frame of the theory of the crisis of representation.Il ne faut pas rapprocher l'Europe des citoyens. L'Union européenne ne souffre pas d'un déficit de communication mais d'un déficit de passion et de culture civique. Pour qu'une politique européenne de communication contribue au renforcement de la démocratie européenne, il convient de sortir du cadre simpliste de la théorie de la crise de représentation afin d'appréhender la triple nature politique, symbolique et économique de la démocratie européenne. Ce diagnostic permet de fonder un nouvel objectif stratégique et offre des pistes communicationnelles nouvelles

L'espace public suisse : une incitation à faire évoluer notre conception de la démocratie européenne

ouvrage collectif issu d'un colloque internationale oragnisé à Nantes sur la citoyenneté européenneInternational audienceL'Union européenne a mis en place une politique de communication visant à instaurer un « espace public européen » (Dacheux 2003). Derrière cette politique volontariste se trouve l'idée – défendue avec talent par J. Habermas - que l'espace public est un espace de médiation politique et que cette médiation passe aujourd'hui essentiellement par une médiatisation. Or, cette réduction implicite de l'espace public politique à l'espace médiatique est remis en cause par l'étude attentive de l'espace public Suisse. Étude qui montre que, d'une part, la communication politique ne se réduit pas aux interactions entre médias, opinion publique et élus, ce que soulignait déjà J.M. Ferry (1989) et qu'il convient donc d'analyse d'autres constructions symboliques médiatiques comme les mythes par exemple ; et qui montre, d'autre part, que l'espace public est aussi un lieu concret d'engagement, ce qu'ont montré parfaitement les manifestants de la place Tahrir. Pour penser les problèmes spécifiques de la construction européenne, il convient donc de s'appuyer sur des études empiriques de manière à faire évoluer une pensée habermassienne toujours fertile mais parfois un peu trop aveugle aux évolutions concrètes des espaces publics vécus

TIC et espace public : les enseignements théoriques du printemps tunisien

Pré print du texte publié dans cet ouvrage collectif faisant suite au colloque de laSFICInternational audienceThe Tunisian spring shows that ICT is not profoundly impact the public sphere. It proves the contrary that the public sphere is a place of concrete commitment. To put it another way, the public sphere is not limited to the media space which itself is not reducible to ICT. The evolutions of the Tunisian media landscape does not automatically signals the advent of a Tunisian public sphere. However, if the Tunisian case confirms the theoretical distinction between public sphere and media sphere, it also pushes to review the theoretical framework proposed by Habermas.Le printemps tunisien montre que les TIC ne modifient pas en profondeur l'espace public. Il prouve, au contraire, que l'espace public est un lieu d'engagement concret. Pour le dire autrement, l'espace public ne se réduit pas à l'espace médiatique qui lui-même n'est pas réductible aux TIC. Les bouleversements que connaît le paysage médiatique tunisien ne signalent pas automatiquement l’avènement d'un espace public tunisien. Cependant, si le cas tunisien confirme la distinction théorique entre sphère médiatique et sphère publique, il pousse également à revoir le cadre théorique proposé par Habermas

Qu'avons nous en commun?

ce texte est l'introduction générale de l'ouvrage collectif du groupe "communication et solidarité"To think of the social link in our democracies asks for two things: a multidimentional and empirical research. A symbolic and pragamtique defintion of the social linkPenser le lien social dans nos démocraties pluriculturelle demande deux choses. Un cadre théorique permettant d'articuler la dimension symbolique et la dimension pragmatique du lien social; et une recherche empirique pluridisicplinaire

Revisiter le concept d’espace public à la lumière de deux objets frontières : l’économie solidaire et la BD.

National audienceHow can the communication sciences enrich the analysis of public spheree? Our answer is simple: by digging further its interdisciplinarity. To illustrate this epistemological position, we will focus on two field neglected by SIC: comics and solidarity economy.Comment les Sciences de l’information et de la communication peuvent-elles enrichir l’analyse de l’espace public ? Notre réponse est simple : en creusant davantage son interdisciplinarité. Pour illustrer cette position épistémologique, nous nous intéresserons dans ce texte à deux points clefs, en utilisant, à chaque fois, un domaine d’étude délaissé par les SIC. Premier point, en retravaillant la notion de média on peut penser son articulation avec le concept d’espace public hors des paradigmes de la colonisation mortifère ou de la filiation naturelle. Or l’exploration d’objets injustement ignorés comme la BD permet justement ce travail théorique sur la notion de média. Deuxième point, l’espace public n’est pas seulement un espace symbolique de médiation et de communication. C’est aussi un espace d’engagement qui possède, comme le révèle l’étude de l’économie solidaire, une dimension politique et économique très marquée

"Marketing politique : le mythe de sa toute puissance est un danger pour la démocratie"

Version pré printNational audienceThe application of the marketing in the political domain is not dangerous because it would falsify the democratic game, but because this focus on presumed pragmatic efficiency of the marketing prevents from understanding its real symbolic efficiency: the legitimization of the " company(society) of market "Nous défendons la thèse suivante : le marketing n'est pas efficace c'est pourquoi il est dangereux. En effet, d'une part, le marketing n'est pas cette ingénierie toujours efficace d'une manipulation des esprits toujours avérée que véhiculent les représentations sociales (deuxième partie). D'autre part, la prétendue efficacité pragmatique du marketing s'appuie, en réalité, sur une efficacité symbolique qui met en danger la société démocratique (troisième partie). Pour le dire autrement, l'application du marketing au domaine politique n'est pas dangereuse parce qu'elle fausserait le jeu démocratique, mais parce que cette focalisation sur la présumée efficacité pragmatique du marketing empêche de comprendre son efficacité symbolique réelle : la légitimation de la " société de marché ". Pour comprendre ce paradoxe, il nous faut, auparavant, préciser ce que nous entendons par marketing (première partie)