17 research outputs found
«La relation de limitation et dâexception dans le français dâaujourdâhui : exceptĂ©, sauf et hormis comme pivots dâune relation algĂ©brique »
Lâanalyse des emplois prĂ©positionnels et des emplois conjonctifs dâ âexceptĂ©â, de âsaufâ et dâ âhormisâ permet dâenvisager les trois prĂ©positions/conjonctions comme le pivot dâun binĂŽme, comme la plaque tournante dâune structure bipolaire. PlacĂ©es au milieu du binĂŽme, ces prĂ©positions sont forcĂ©es par leur sĂ©mantisme originaire dĂ»ment mĂ©taphorisĂ© de jouer le rĂŽle de marqueurs dâinconsĂ©quence systĂ©matique entre lâĂ©lĂ©ment se trouvant Ă leur gauche et celui qui se trouve Ă leur droite. Lâopposition qui surgit entre les deux Ă©lĂ©ments nâest donc pas une incompatibilitĂ© naturelle, intrinsĂšque, mais extrinsĂšque, induite. Dans la plupart des cas (emplois limitatifs), cette opposition prend la forme dâun rapport entre une « classe » et le « membre (soustrait) de la classe », ou bien entre un « tout » et une « partie » ; dans dâautres (emplois exceptifs), cette opposition se manifeste au contraire comme une attaque de front portĂ©e par un « tout » Ă un autre « tout ». De plus, lâinconsĂ©quence induite mise en place par la prĂ©position/conjonction paraĂźt, en principe, tout Ă fait insurmontable. Dans lâassertion « les Ă©cureuils vivent partout, sauf en Australie » (que lâon peut expliciter par « Les Ă©cureuils vivent partout, sauf [quâils ne vivent pas] en Australie »), la prĂ©position semble en effet capable dâimpliquer le prĂ©dicat principal avec signe inverti, et de bĂątir sur une telle implication une sorte de sous Ă©noncĂ© qui, Ă la rigueur, est totalement inconsĂ©quent avec celui qui le prĂ©cĂšde (si « les Ă©cureuils ne vivent pas en Australie », le fait quâils « vivent partout » est faux). NĂ©anmoins, lâanalyse montre quâalors que certaines de ces oppositions peuvent enfin ĂȘtre dĂ©passĂ©es, dâautres ne le peuvent pas. Câest, respectivement, le cas des relations limitatives et des relations exceptives. La relation limitative, impliquant le rapport « tout » - « partie », permet de rĂ©soudre le conflit dans les termes dâune somme algĂ©brique entre deux sous Ă©noncĂ©s pourvus de diffĂ©rent poids informatif et de signe contraire. Les valeurs numĂ©riques des termes de la somme Ă©tant dĂ©sĂ©quilibrĂ©es, le rĂ©sultat est toujours autre que zĂ©ro. La relation exceptive, au contraire, qui nâimplique pas le rapport « tout » - « partie », nâest pas capable de rĂ©soudre le conflit entre deux sous Ă©noncĂ©s pourvus du mĂȘme poids informatif et en mĂȘme temps de signe contraire : les valeurs numĂ©riques des termes de la somme Ă©tant symĂ©triques et Ă©gales, le rĂ©sultat sera toujours Ă©quivalent Ă zĂ©ro
Des données linguistiques à l'exploitation didactique
Contains fulltext :
86026.pdf (author's version ) (Open Access
Bulletin 7, PFC: enjeux descriptifs, théoriques et didactiques
Contains fulltext :
43866.pdf (publisher's version ) (Closed access
DonnĂ©es, descriptions et exploitations pĂ©dagogiques : du corpus PFC Ă lâenseignement du français. Lâexemple du schwa
Item does not contain fulltextConference Des corpus oraux aux théories phonologiques: le cas du françaisUniversity of Western Ontario, London, Canad
Didactique de loral et normes de prononciation : quid du français « standard » dans une approche perceptive ?
La didactique de loral en français, quil sagisse de langue étrangÚre, seconde ou premiÚre, bénéficie aujourdhui de lapport des données, riches et variées, que lui fournissent les corpus oraux des linguistes. Cet apport de données, reflétant le français parlé contemporain dans sa diversité géographique, sociale et stylistique, ravive la question des normes de prononciation à enseigner en classe, en particulier en production. Face à cette actualisation des données, quen est-il du français dit « standard » ? Est-il réellement parlé ou nest-ce quun artifice de linguistes ou de pédagogues ? Quels en sont les locuteurs ? Si lon souhaite dépasser la simple doxa à ce sujet, il faut interroger les représentations, conscientes ou non, des locuteurs-auditeurs francophones natifs. Nous avons donc mis en place, à laide du protocole et du corpus PFC, une expérience perceptive à laquelle ont participé une cinquantaine dauditeurs-évaluateurs. Les résultats indiquent que la notion de « français standard » fait sens pour ces sujets, lesquels ont évalué, de maniÚre convergente, sur une échelle de proximité par rapport à leur propre prononciation dune part et par rapport à celle du français « standard » dautre part, les productions de cinq locuteurs différents