31 research outputs found

    Retour à la terre : fin de la Geste d’Érechthée

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    En terre d’Athènes, on ne trouve pas un fondateur, mais des autochtones, qui multiplient la figure inaugurale du fondateur sans pour autant l’incarner complètement. C’est Érechthée qui, par sa mort inédite, va clôturer la longue chaîne des opérations de fondation. Caché dans la terre civique sous les coups du trident vengeur de Poséidon, sa mort n’est ni un crime, ni une « belle mort », mais bien une mort fondatrice. La mort d’Érechthée donne en effet lieu à un partenariat de choix pour ces Athéniens en mal d’ancrage : Érechthée, le roi autochtone et Poséidon, le dieu à l’assise solide et aux fondations inébranlables, qui seront désormais associés dans le culte sous le nom de Poséidon-Érechthée ou Érechthée-Poséidon. Grâce à ce partenariat fondateur, la cité autochtone a réussi le pari de son auto-fondation. Car, à travers Érechthée, c’est tous les Athéniens que Poséidon enracine sur leur propre terre.Return to earth: the end of the story of Erechtheus. There is not one founder of Athens but many autochtones repeating the inaugural figure of the founder without nonetheless incarnating it fully. It is the particular death of Erechtheus that ends the long founding operations. Hidden in the civic earth, his death under Poseidon’s revengeful trident is neither a crime nor a “beautiful death” but a founding death. Indeed, the death of Erechtheus gives birth to a founding partnership of choice for those Athenians in search of their roots: Erechtheus, the autochtonous king, and Poseidon, the god with a solid basis and unmovable foundations, would become associated in the cult as Poseidon-Erechtheus or Erechtheus-Poseidon. Because of this founding partnership, the autochtonous city succeeded in the challenge of self-foundation. Through Erechtheus, it was all Athenians that Poseidon could root in their own land

    Laurent Gourmelen, Kékrops, le Roi-Serpent. Imaginaire athénien, représentations de l’humain et de l’animalité en Grèce ancienne

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    Cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat soutenue en 1998. Il comprend un apparat de notes conséquent, une bibliographie fournie et des index (textes anciens, noms propres, mots et notions) qui permettent de faire facilement des recherches ciblées. À cela s’ajoute un catalogue iconographique avec des dessins parfois réalisés par l’A. Le livre se construit en trois parties. La première présente le personnage : elle est assez générale, mais aborde déjà les problèmes de l’autochtonie, de l’o..

    Laurent Gourmelen, Kékrops, le Roi-Serpent. Imaginaire athénien, représentations de l’humain et de l’animalité en Grèce ancienne

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    Cet ouvrage est issu d’une thèse de doctorat soutenue en 1998. Il comprend un apparat de notes conséquent, une bibliographie fournie et des index (textes anciens, noms propres, mots et notions) qui permettent de faire facilement des recherches ciblées. À cela s’ajoute un catalogue iconographique avec des dessins parfois réalisés par l’A. Le livre se construit en trois parties. La première présente le personnage : elle est assez générale, mais aborde déjà les problèmes de l’autochtonie, de l’o..

    Réflexions autour de l’inventaire topographique des lieux de culte (programme CIRCE)

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    L’objectif du programme est de constituer un inventaire topographique des lieux de culte connus par l’archéologie et les témoignages épigraphiques dans le monde grec et romain sous la forme d’une base de données associée à un système d’information géographique. Cette base, aujourd’hui en ligne, présente les résultats sur notre première région grecque, la Béotie, en rassemblant pour chaque lieu de culte les données qui lui sont relatives, l’ambition étant de contribuer à « reconstruire » la topographie religieuse antique et d’éclairer des thèmes de recherche actuels : la définition d’un lieu de culte, la notion de l’« occupation religieuse du territoire » ou les liens entre réalités naturelles et lieux de culte.This program aims to set up a topographical inventory of cult areas (known thanks to archaeological and epigraphical evidence in the Greek and Roman world) as a data base associated with a geographical information system. This data base, which currently exists online, presents the results of our first Greek region, Beotia, and provides the data of each one of its cult areas. Our ambition is to contribute to the “reconstruction” of the cult topography of antiquity and to throw new light on current research themes: defining a cult area, the notion of the “religious occupation of the territory”, and the link between natural landscape and cult areas

    Éris dans la cité: Quelques réflexions sur les “cosmogonies” politiques

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    International audienceSeveral foundation myths of Greek cities open with a discord, an eris. This discord, which sets up a competition between two pretenders for the title of Poliad, has for goal the choosing of the «political» divinity, who protects and represents the city in particular. But the eris should not be seen as a scenario which relates the origins in a context of violence and exclusion, or which contributes to create dissension between gods. The narratives of eris appear rather as privileged stage settings serving to hierarchize, to structure, to share. In brief: to shape the political pantheon and distribute the timai of the various divinities. Which cannot fail to recall the narratives of organization of the cosmos, as in the Theogony. We thus propose here some reflections on Eris and eris, on rivalry and sharing, by exploring the resonances between cosmogonical conflicts and more political discords.Plusieurs mythes de fondation de cités grecques s’ouvrent sur une querelle, une éris. Cette querelle, qui met en compétition deux prétendants au titre de Poliade, a pour but de choisir la divinité « politique », celle qui protège et représente particulièrement la cité. Mais l’éris ne saurait être un scénario qui raconte les origines sous le signe de la violence et de l’exclusion. Ou qui contribue à créer la dissension entre dieux. Les récits d’éris semblent plus des mises en scène privilégiées pour hiérarchiser, structurer, partager. En un mot : façonner le panthéon politique et répartir les timai des différentes puissances divines. Ce qui n’est pas sans rappeler les récits d’ordonnancement du monde, comme dans la Théogonie. On propose donc ici quelques réflexions sur Éris et éris, sur la rivalité et le partage, en mettant en écho conflits cosmogoniques et querelles plus politiques

    L’olivier, identité et rempart d’Athènes : un épisème de la cité ?

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    Dans le mythe de fondation d’Athènes, lors de sa querelle avec le dieu Poséidon pour remporter le titre de Poliade, Athéna fait croître un olivier sur le sol rocailleux de l’Acropole tandis que Poséidon fait surgir une mer. Cet olivier qui assure la victoire ne saurait se réduire à une preuve de la puissance protectrice de la déesse. Signe d’Athéna, signe de la cité, signe d’un Athénien, il est étroitement associé à l’identité citoyenne comme à l’identité politique. Mais l’olivier apparaît également comme un motif d’épisème de bouclier sur les vases attiques. Qualifié par Sophocle d’« effroi des armes ennemies », brillant et miroitant comme le bouclier de bronze, il redouble l’éclat du guerrier et propose un motif à penser en polarité avec le gorgoneion qui concourt à effrayer l’adversaire. Cette relecture iconographique de l’olivier fait ainsi apparaître que l’arbre d’Athéna oscille entre référence identitaire et rempart fascinant face aux ennemis. In Athens’ foundation myth, Athena, during her contest with the god Poseidon to win the title of Polias, planted an olive tree on the rocky soil of the Acropolis while Poseidon raised a sea. This olive tree that ensures victory cannot be seen just as a proof of the protective power of the goddess. Sign of Athena, sign of the city, sign of the Athenians, it is closely associated with civic and political identity. Yet the olive tree also appears as a shield device on Attic vases. Described by Sophocles as the “dread fear of enemies’ weapons”, shining and shimmering like the bronze shield, it doubles the warrior’s sheen and conveys a pattern to be read in polarity with the gorgoneion that adds to the rival’s fright. This iconographic reinterpretation of the olive tree thus reveals that Athena’s tree oscilates between a question of identity and a fascinating rampart against enemies

    Réflexions autour de l’inventaire topographique des lieux de culte (programme CIRCE)

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    Lexique des symboles de la mythologie grecque, Hakusui-Sha (traduction japonaise).

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    Poséidon en terre d'Athènes : un dieu entre séisme et fondation

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    Thèse de doctorat en format original non modifié du 24 juin 2000. Articles prolongeant ces recherches doctotales : " Éris dans la cité. Quelques réflexions sur les 'cosmogonies' politiques ", Métis N.S. 6, 2008, p. 269-285. " Retour à la terre : fin de la geste d'Erechthée ", Kernos 18, 2005, p. 69-83. " Naissance, reconnaissance, légitimation : les gestes de la filiation dans la céramique attique ", Actes du colloque " Gestuelles, attitudes, regards dans l'iconographie antique " (collab.), PUR, 2006, p. 49-59.This research aims to point out how the mythical identity of Athens was created in relation to its own territory. Our purpose is to revalue the position of Poseidon whose role in the city of Athena has been often minimized. The thesis is divided into two parts. The first part analyzes the very relation of Poseidon to the territory, the second one reveals his role as founder right after the contest between himself and Athena over the city. The analysis of the relation of Poseidon to the territory is central to this work: he is "holding" the land, he is ensuring, fixing, and supporting the foundations. On the other hand, the city of Athens is reflecting its autochthony since it is not founded in the way of the "colonization". The mythical discourses constantly reiterate the foundation of the city on its own land. Therefore, Poseidon possesses a central position within the land of Athens, and that following to the mythic rivalry between the two pretenders for the title of Poliad deity. Even though Athena wins the eris and is awarded of the epithet, Poseidon is not excluded. Athena protects and represents the city, she defends the Athenian walls and is represented on her coins. On the other hand, Poseidon completes the process of foundation of the polis. He is the guard of its origins, the guarantor of its stability, the god of the safe foundations that citizens call the "Holder of the land", and receives centrals honors in the autochthonous city. Thanks to Poseidon who roots Athenians on their land, the city of Athens succeeds its own foundation.Cette recherche, qui propose une réflexion sur la construction de l'identité mythique d'Athènes et son lien au territoire, choisit de revaloriser la place de Poséidon, trop souvent marginalisé dans la cité d'Athéna. La thèse est scindée en deux parties : la première suit Poséidon au cœur de la terre, la deuxième le consacre fondateur à l'issue du partage qui s'opère avec Athéna. J'ai tout d'abord choisi d'analyser les compétences de Poséidon sur la terre : tenir/soutenir le sol, assurer les assises, enraciner et soutenir les fondations. La cité d'Athènes, qui se raconte autochthone car elle n'a pas été fondée sur le mode de la " colonisation ", renouvelle dans ses discours mythiques en permanence ses fondations avec la terre qui l'a générée. Elle va ainsi accorder au dieu Poséidon une place centrale en terre d'Athènes à l'issue d'un mythe de partage qui met en rivalité deux prétendants au titre de Poliade. Si Athéna gagne l'eris en recevant le titre " politique", Poséidon n'est pas exclu pour autant. Certes, Athéna protège et représente la cité, défend les murs d'Athènes et s'affiche sur les monnaies, mais c'est Poséidon qui pose l'ultime maillon de fondation de la polis. Gardien des origines, garant de la stabilité, ce dieu à l'assise sûre que les citoyens appellent Celui qui tient la terre, siège en réalité avec tous les honneurs sur la cité autochthone. Grâce à Poséidon, Athènes a réussi le pari de son " autofondation " car ce sont tous les Athéniens que le dieu enracine sur leur propre terre

    Athènes. Histoire d'une cité entre mythe et politique

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