Du particulier du monde au particulier de l'homme : de la genèse des catégories dans le continuum prédicationnel

Abordée depuis la question du double parfait des formes périphrastiques de l’allemand, (et de la répartition des bases sein et haben dans celles-ci), nous avions constaté (Daviet-Taylor 1986, 1989) qu’il n’y avait pas plus de « verbe impersonnel » que de « constructions impersonnelles », les formes périphrastiques survenant dans ces structures s’expliquant par les mêmes critères que pour celles survenant dans des structures personnelles (les considérations diachroniques éclairaient les faits curieux.) La perspective aujourd’hui s’adosse à ces travaux, et tente non plus de rectifier, mais de regarder et de questionner ce que cette structure « imparticulière » du point de vue de l’espèce a de « particulier » en termes de position (particulière) sur un parcours prédicationnel allant de l’indéterminé au déterminé. Seront ainsi éclairées les qualités propres de la structure impersonnelle, quant à son « in-détermination » – en particulier l’indétermination des catégories de la personne et de la diathèse, – ainsi que les affinités que cette structure présente avec les notions d’entier, de clos et de neutre depuis une position sur le parcours prédicationnel vu comme un continuum avec des étapes précoces et tardives

Présentation générale

Cet ouvrage articule les énoncés impersonnels aux questions plus intégrantes de forme et de sens qui les contextualisent : l’aspect (l’impersonnel dans la mise en scène d’un évènement), la voix (identification de participants), la subjectivité (mise en perspective de points de vue), l’intersubjectivité (inscription du sens dans les rapports dialogiques et dialogaux), la textualité (la cohésion du discours), l’ontologie (l’impersonnel comme marqueur d’événements sans agent repérable). À la suite d’études générales cadrant le problème sous ses différentes facettes, une série d’études particulières sont consacrées à des langues ou groupes de langues diversifiés (romanes, germaniques, celtiques, non Indo-Européennes), vivantes ou anciennes

"Le problème de la réflexivité en basque"

à paraitre aux PUR, fin 200

"La grammaticalisation de l'adresse en basque: tutoiement et allocutivité"

à paraître dans "Problèmes de syntaxe et de sémantique dans les langues naturelles, Volume d'hommages au professeur André Rousseau, CEGES, Université de Lille

The silent work of speech. On an Enactive Grammar\u2019s Insight

Many research programs have been worked out in recent years in order to account for an apparently trivial aspect of the human language activity. We refer to the fact that every speaker hears the sound of his own words. Our paper aims to embed this empirical insight in the theoretical framework of the so-called enactive grammar. This choice is justified by the fact that the enactive grammar introduced a formal distinction which allows to provide a clear formulation of the jakobsonian assert. In order to highlight this point, the paper will be subdivided into seven sections. The first section will be devoted to the experience of the hearing oneself speak. The second one will examine this experience from an enactive point of view. The third and forth section will try to show in which sense every speaker is his own interpreter (or co-speaker). The fifth one will analyze some theoretical consequences deriving from the remarks developed in the first four parts of the paper. Finally, the sixth and seventh section will seek to outline a realistic description of the so-called self-listening process. In the conclusion, we will give a synthetic r\ue9sum\ue9 of the principal steps of our analysis