119 research outputs found

    Les comtés de Carcassonne et de Razès et leurs marges (IXe-XIIe siècle)

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    Cet article constitue une introduction à un volume collectif, résultat d'un PCR (Projet collectif de recherche) sur les aspects non agricoles de l'économie des castra languedociens. Il s'agissait d'explorer toutes les formes d'exploitation des terroirs, et surtout du saltus : extraction de métaux et transformation métallurgique, exploitation des eaux, du bois, de la pierre, etc. Mon introduction a pour but de dresser le cadre historique de l'évolution des pouvoirs dans la zone d'étude : les comtés de Carcassonne et de Razès. J'y retrace les évolutions de la dynastie comtale depuis son implantation dans le comté au milieu du Xe siècle jusqu'à sa disparition au milieu du XIe siècle. Je reprends ensuite l'histoire de la captation de l'héritage comtal par les vicomtes Trencavel, qui malgré le succès de leur entreprise n'osèrent jamais relever le titre de comte et ne restèrent que des vicomtes de Carcassonne et de Razès. Outre tous les aspects de la seigneurie banale sur les castra, sont évoquées les questions touchant aux droits émanant de la possession du sous-sol (carrières, mines, extraction et monnayage)

    L'échec de l'Etat occitan. Sur les divergences de l'évolution entre Occitanie et Catalogne (IXe-XIIIe siècles)

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    International audienceCet article est la version française d'une contribution publiée en catalan dans le catalogue de l'exposition qui eut lieu à Barcelone d'avril à juillet 2003 "Càtars i trobadors. Occitània i Catalunya : renaixença i futur (Museu d'Història de Catalunya ; catalogue publié par la Generalitat, Barcelone, 2003). Il vise à dresser un tableau comparatif de l'évolution divergente des principauté catalanes et languedociennes, pour revenir sur la question de l'échec d'un État occitan. Dans le processus d'unification de la Catalogne, sa position en marche, aux frontières du monde chrétien peut être considérée comme un facteur important. Cependant, le point le plus crucial réside certainement dans les fondements étatiques dont réussit à se doter le prince catalan ; à la fin du XIe et au XIIe siècle, les comtes de Barcelone jetèrent les bases d'un État féodal. En Languedoc en revanche, l'évolution vers une principauté territoriale n'est pas allée à son terme, freinée sans doute par une féodalisation en profondeur de tous les rapports internes de l'aristocratie languedocienne et par une trop grande parcellisation et dissémination des dominations supérieures. Titre en catalan : El fracàs de l'Estat occità. Les divergencies de l'evolució entre Occitània i Catalunya (segles IX-XIII) ; aux p. 68-75 du catalogue

    Le territoire d'une principauté : les comtes et les comtés de Carcassonne-Razès (vers 940-1060)

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    Cet article a pour objet de reprendre à nouveaux frais la question de la territorialisation des pouvoirs aux Xe et XIe siècles. On y analyse comment les petites unités spatiales héritées de l'Empire carolingien (nommées vigueries, ou sous tout autre vocable comme ministerium, suburbium, vallis, etc.) ont encore connu une grande vigueur au Xe siècle. Elle sont nommées de façon systématique pour situer des biens, par exemple. Mais on peut remarquer qu'elles ne maillent pas uniformément l'espace des comtés. Au XIe siècle, en revanche, après avoir servi à reconfigurer des dominations territoriales qui transcendent les limites des comtés, elles s'effacent pour disparaître définitivement dans la seconde moitiés du siècle. La référence spatiale qui s'impose alors est celle du mandement des castra et castella (ou dans d'autres contextes celle de la paroisse) : le territoire du château a remplacé la circonscription inférieure interne aux comtés

    Le lien d'homme à homme au féminin. Femmes et féodalité en Languedoc et en Catalogne (XIe-XIIe siècles)

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    International audienceHistoriens et juristes usent couramment de l'expression "lien d'homme à homme" pour désigner les relations féodo-vassaliques. Cette recherche a pour but d'explorer les interventions féminines dans un monde généralement considéré comme typiquement masculin. Les sources féodales languedociennes et catalanes offrent de nombreux actes où non seulement des femmes sont des protagonistes habituels de la relation féodales, mais surtout où les rédacteurs ont pris la peine de féminiser nombre de formules. Après avoir tenté de quantifier les apparitions féminines dans les actes féodaux (environ un acte sur 10 donne une femme en position prééminente dans un lien féodal), je me suis surtout attachée à établir une nomenclature des termes féminisés ("seigneure", vassale) et à décrypter toutes les clauses qui contiennent des formulations féminisées, sémantiquement ou syntaxiquement. Il en ressort que les femmes ne sont nullement exclues de la relation féodale aux XIe-XIIe siècles, mais qu'elles sont progressivement marginalisées dans le courant du XIIe siècle, surtout dans sa seconde moitié. Le Midi des XIe et XIIe siècles paraît être un moment historique particulier où les frontières du masculin et du féminin dans les rapports sociaux de domination ont pu être franchies

    Les premiers notaires de Béziers (dernier tiers du XIIe siècle)

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    International audienceL'article se propose de reprendre le dossier complexe de l'apparition du notariat et de son émergence dans le dernier tiers du XIIe siècle en prenant l'exemple de la cité de Béziers. Les années cruciales sont la décennie 1170, moment se cristallisent nombre de nouveautés apparues antérieurement, mais qui commencent alors à former ce ui deviendra le statut notarial. Les riches archives biterroises (chapitre, évêque, vicomtes, abbayes) sont mises à contribution pour traquer les premiers notaires et contribuer à une définition de leur statut aux origines de l'institution

    Un cartulaire, une titulature et un sceau : le programme politique du vicomte Roger II (Trencavel) dans les années 1180

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    Cet article a pour but de mettre en lumière une conjonction exceptionnelle au milieu des années 1180, dans la principauté des vicomtes Trencavel (vicomtes d'Albi, Carcassonne, Razès, Béziers). Le vicomte Roger II effectua en effet une nouvelle mise en scène de son pouvoir, en se dotant d'un sceau, en adoptant une nouvelle titulature et en lançant une grande entreprise de copie des chartes de son chartrier, qui aboutit à la mise par écrit du noyau originel du cartulaire des Trencavel. Le décryptage du mode de composition du cartulaire permet de mettre au jour les intentions de son commanditaire : revendiquer les vicomtés de ses ancêtres et faire en quelque sorte oublier la rupture dans la continuité dynastique à la génération de son père. La mise en regard de tous ces éléments fait du cartulaire un instrument de combat et de défi, une œuvre de justification et d'affirmation dynastique, dans un moment crucial de l'édification d'une principauté féodale

    Le serrement des mains. Éléments pour une analyse du rituel des serments féodaux en Languedoc et en Provence (XIe-XIIe siècles)

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    Cet article propose une analyse détaillée du rituel pratiqué en Languedoc et en Provence au moment de la prestation d'un serment de fidélité. Concurremment à l'hommage, qui est attesté à partir, au moins, du dernier tiers du XIe siècle, il existait en effet un rituel propre aux serments. Un certain nombre de serments, les plus proches de l'oralité occitane, en ont conservé des traces dans leur formulaire. Ils nous permettent e reconstituer quatre temps forts de l'engagement. Le rituel s'ouvrait par une interpellation, à la fois réelle et symbolique. Puis chacun des protagonistes, prestataire et récipiendaire du serment énonçait son identité en citant le nom de sa mère. troisième élément du rituel, concomitant aux deux premiers, est le serrement des mains. Le seigneur et le vassal se serrent une main, certainement la main droite. Dernier élément, le vassal étendait sa main sur des res sacrae (autel avec des reliques, ou texte des Evangiles) pour garantir son serment. Le serment et son rituel sont un précipité de rites et d'usages antérieurs où se mêlent des traditions de l'entrée en dépendance de l'antrustion ou de rites militaires (la main droite armée), et de rites issus des serments publics du haut Moyen Âge ou même des serments de Paix de Dieu (le rôle des res sacrae). Mais à côté, des formes sont nouvelles : l'interpellation, la filiation maternelle, l'emploi massif de l'occitan. De fait, nous avons à faire dès le XIe siècle à une structure homogène, à un ensemble de rites d'origines diverses réaménagés, réagencés, auxquels est conféré un sens nouveau : l'entrée en fidélité, la conclusion d'un pacte féodo-vassalique et la reconnaissance d'un pouvoir supérieur sur un château qui matérialise le fief

    Le conseil féodal en Languedoc et en Catalogne, XIe-XIIe siècles 

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    International audienceCet article porte sur un point crucial du droit féodal : le devoir de conseil. « Aide et conseil », "auxilium et consilium" : la formule a connu une fortune particulière dans la pratique féodale, et elle est présente dans la majorité de la documentation féodale languedocienne et catalane. Mais si le contenu exigé pour l'auxilium est bien souvent longuement détaillé, en revanche, en ce qui concerne le consilium, il semble suffire de dire que le vassal devra le conseil, sans plus de détail. Reflet des sources, le discours des historiens est tout aussi discret sur le conseil qu'il est prolixe sur l'aide. Il semble cependant que l'on peut aller plus loin que la simple répétition d'une locution toute faite qui semble close sur elle-même, et que l'on peut donner un contenu précis au conseil si l'on analyse en détail les clauses des actes, en particulier des serments féodaux, des inféodations et des convenientiae. C'es ce que se propose cet article qui envisage tous les aspects du conseil féodal et de son apparition dans la documentation féodale

    Bisturris, recherches sur un vocable

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    International audienceCette recherche porte spécifiquement sur un terme relativement fréquent dans les sources médiévales du Midi : la bisturris. Il s'agit d'un élément de fortification qui s'apparente à une tour mais qui comporte un certain nombre de particularités. L'article comprend un inventaire des occurrences du vocable, des propositions pour approcher sa signification et une hypothèse à propos de son étymologie

    Proconsuls et consuls : la place de BĂ©ziers et du Biterrois dans les domaines des Trencavel

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    International audienceL'étude des titulatures est un excellent indicateur pour juger de la réalité et des représentations des pouvoirs dans l'Occident féodal. Le présent article s'attache à décrypter l'usage que firent les Trencavel, vicomtes d'Albi, Nîmes, Béziers, Agde, Carcassonne et Razès de leurs divers titres. Plus précisément, c'est du titre de vicomte de Béziers qu'il est ici question. Les dévolutions de cette vicomté du Xe au XIIIe siècle sont d'abord envisagées, avant de décrire les pouvoirs qui y sont attachés, sur la cité et sur le territoire. Mais parallèlement au titre de vicomte de Béziers, apparaît celui, beaucoup plus exotique, de proconsul de Béziers. Les circonstances et les motivations de l'adoption de cette nouvelle titulature exotique sont analysées, pour mieux définir le pouvoir vicomtal entre pouvoir comtal et pouvoir consulaire
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