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La ville hyper réelle et les dimensions utopiques du projet urbain contemporain
The production of a hyper real urbanity deals with the aim of building a perfect world. First developed with movies, tourism and leisure, the hyper realization of spaces has been a major social process over recent decades, technologically and symbolically mediating the contemporary experience of spaces: it is a form of post-modern domestication of reality, building a more authentic reality. This transformation might be defined as the simplification of the natural, direct experience to produce one that is specific and simulated: this involves a shift from symbolisation and abstraction to the creation of icons and simulated features at the centre of this process, using narrative, presentations of everyday life and social models to build a clear reality and thus an obvious identity for the people involved. It is also the reality of hidden power relations between a small number of people able to initiate a world of hyper reality and a majority of consumers or spectators involved in consumption and reiteration of these normalizing and disciplining procedures. It's now democratic powers, once created to escape to these means of constraint, that better use these by control of computer mediated communications, digitally virtual environment, or disneylandification, but first, the diffusion of this hyper real information. The process produce a destabilization of the subject identity closed in constraint structured territories up to calling into question the cultural foundations of these territories. This paper intends to examine how these spaces are built, producing a new urbanity and it pleads for promoting a central political thought of the nowadays main spatial production process.Le discours catastrophiste de la ville fragmentée et désocialisée est très commun mais de nouvelles formes de socialisation apparaissent, beaucoup d'autres évoluent et composent au final une société aussi balisée que n'importe quelle autre par des réseaux de normes efficaces : si tout projet social a une dimension utopique, la réalisation contemporaine d'une ville hyper réelle vise à construire un " monde parfait " (Lussault, 1998). Ce concept aborde les processus d'interaction avec une perspective renouvelée qui interroge le sens profond de notre insertion dans l'espace. L'hyper réel est donc envisagé comme un processus social d'adaptation et création du réel selon des logiques initiées par la virtualisation, toujours discursive, parfois également d'origine technologique. Les medias jouent un rôle dominant dans ce mouvement. Leur importance croissante jointe à la permanence de pouvoirs symboliques et économiques dotés d'idéologies précises rend urgent de ré-ancrer le politique dans le processus majeur de production contemporaine des espaces, souvent encore abordé d'une manière idéalisée (Lévy, P., 1997) ou apocalyptique (Baudrillard, 1995 ; Davis, 1997). Enfin, la dimension très inégalitaire d'accès à ce processus d'hyper réalisation tant en terme social que culturel renforce fortement le mouvement de ségrégation à l'œuvre dans nos sociétés (guerre aux pauvres). Si une large part des populations est susceptible de participer d'une manière ou d'une autre à la construction de cette utopie spatiale, les développements induits par ses changements dépendent surtout de ceux qui disposent de moyens économiques, culturels et politiques conséquents pour imposer cette médiaculture hyper réalisante : Etats, entreprises et groupes sociaux les plus influents. Dans ce contexte, cela génère une accélération et une sophistication croissante des processus de disciplinarisation. Cette reconfiguration des espaces publics est abordée à travers l'étude de trois types d'espaces particulièrement concernés : la périphérie, les centres commerciaux et les espaces de loisirs
Crises, indigences ou manipulations culturelle : la culture reste un objet politique central
National audienceAmbiguïtés, décalages entre des définitions divergentes de la culture sont susceptibles d'induire des actions comme des demandes contradictoires. Mais derrière certains archaïsmes ou manques d'ambition intellectuels apparents perdure l'importance de la culture comme outil politique des sociétés
Tourism development in UNESCO biosphere reserves: a typology of action
Workshop "Tourism development and nature reserves" lead by Panalee Chumbumbary et Rungrawee Jitpakdee, ASSURE International Conference, Songkhla (ThaĂŻlande), 17 mai 2013Diversity of forms and governance logics in most UNESCO biosphere reserves reveals that a strong pragmatism leads to value natural and, more-over, non-natural (culture, heritage,...) local assets. This study tries to build a typology of strategies and governance logics used to process tourism development with seven study cases in France, Germany and Chili
Lire l’habitat illégal pour comprendre les processus de normalisation spatiale de la périphérie : la cabanisation dans l’Hérault
Version 1 Texte non définitif (et donc non relu) d'un chapitre d'ouvrage finalement non publié (Banzo, M. ; Crozat, D. ; Tesson F., (dir.) Périphéries urbaines entre normes et innovations ; les villes du sud de l’Europe)Une version plus courte est parue dans Géographies et culture, n° 72 "Espace et normes sociales" de janvier 2011, sous le titre « La production culturelle de la norme spatiale: l’habitat illégal en Languedoc-Roussillon ».La version longue et actualisée est prévue dans l'ouvrage en cours de préparation qui fait suite au colloque "Actualité de l'habitat temporaire" (Montpellier, octobre 2013)Version 2 "CabanisationAHT vs6" relue (novembre 2015)Une étude en cours sur l’habitat illégal sur le littoral de Languedoc-Roussillon met en valeur les processus de négociation de normes discursives fortement performatives.Selon un recensement officiel de 2004, ce phénomène appelé cabanisation concerne 10 000 logements dans cette région de 2,5 millions d’habitants, ce qui est considérable dans un pays réputé pour l’ancienneté et la rigueur d’application du contrôle de la construction de l’habitat. Concentrée surtout sur le cordon littoral et la zone des étangs, cette cabanisation recouvre principalement l’habitat de loisir (cf. les cabanons marseillais), souvent agrandi et transformé en habitat principal au fur et à mesure que ces espaces touristiques sont intégrés dans les zones périurbaines. Mais on le retrouve aussi plus à l’intérieur des terres, généralement en tant qu’habitat précaire des plus pauvres (gitans, sans domiciles fixes qui trouvent à s’employer de manière plus ou moins régulière dans l’agriculture, saisonniers du tourisme). Enfin, l’habitat illégal en mobil home (Vias dans l’Hérault, par exemple) concerne aussi de nombreux retraités peu fortunés venus du Nord du pays et de l’Europe et installés dans la région. Par ailleurs, ce n’est pas seulement un habitat misérable. En périphérie du noyau urbain des communes les plus concernées, la plupart de ces maisons sont de banales villas certes à l’origine illégale mais construites directement selon les normes de confort usuelles dans l’habitat légal. 30 à 70 % des maisons de certaines communes de la périphérie sud de Montpellier seraient illégales ou légalisées a posteriori.L’importance des constructions sans permis de construire semble satisfaire des intérêts variés, y compris ceux des municipalités qui les dénoncent. Cela leur permet en effet d’échapper aux fortes contraintes qu’elles subissent avec une part importante du territoire municipal placé sous des statuts réglementés aux niveaux national ou européen : zones inondables, espaces naturels protégés. Ce jeu avec la norme permet en même temps à une population locale peu fortunée, sans être pour autant pauvre, d’accéder à la propriété dans des espaces devenus très chers du fait de la double pression touristique et migratoire que connaît la région : cela met ainsi en valeur la complexité de la notion de justice spatiale et sociale qui ici, avec de très forts biais dus aux zones d’ombre qui entourent le processus, joue contre les effets pervers de la norme légale sensée assurer cette justice.Cela se traduit pour les pouvoirs publics par un triple discours : une dénonciation ferme de ces implantations sans permis, un concert de lamentations réitérées régulièrement au sujet de leur impuissance devant l’extension du phénomène mais aussi en même temps la perception des impôts locaux auprès des résidents illégaux et l’installation de services qui officialisent leur installation avant leur légalisation a posteriori. De la même manière, aucune action n’est entreprise contre la structuration d’un marché immobilier de ces résidences a priori invendables si on réfère aux seules normes nationales en matière de construction.Après avoir posé le problème de manière détaillée, cette étude s'efforce de passer en revue quelques outils théoriques susceptibles de permettre de comprendre ce flottement entre discours, actions et normes; on voit ainsi apparaître plusieurs registres du discours qui correspondent de fait à plusieurs niveaux d'intérêts et, de fait, plusieurs utilités de cet apparent laxisme. A ce titre, c’est aussi une contribution à la compréhension des processus d’innovation socio-spatiale
La médiatisation de l'expérience des lieux pour construire une ville hyper-réelle
Présentation Journée d'études " Métropole sensible " 24 mars 2013 Montpellier, IRSA-CRITenter de conceptualiser la ville hyper réelle, c'est cerner les dimensions utopiques du projet urbanistique contemporain. Ce concept d'hyper réel pointe un processus social d'adaptation et création du réel destiné à en optimiser le contrôle. La réalisation contemporaine d'une ville hyper réelle vise à construire un " monde parfait " où la prise en charge de l'expérience des lieux est totale. Virtualisation du monde, des sociétés et de l'expérience des individus au moyen d'artefacts, performativité absolue de la narration, l'hyper réel est métaphore prise à la lettre: l'image ne fait plus sens mais devient le sens. L'importance croissante de ces situations rend donc urgent de ré-ancrer le politique dans le processus majeur de production contemporaine des espaces, souvent abordé d'une manière idéalisée (Lévy) ou apocalyptique (Baudrillard, Davis). L'accès socialement et culturellement inégalitaire à cette ville hyper réelle renforce en effet le mouvement de ségrégation (guerre aux pauvres) tandis que l'ensemble des populations coopèrent à la construction de cette utopie spatiale. Mais ses principaux développements dépendent de ceux qui disposent des moyens économiques, culturels et politiques pour imposer cette médiaculture hyper réalisante: Etats, entreprises et groupes sociaux influents. Cela génère une accélération et une sophistication croissante des processus de disciplinarisation (transparence absolue). L'étude est centrée sur trois types d'espaces publics: la périphérie, les centres commerciaux et les espaces de loisirs
AMBIANCES ET CLIMATS DE LISBONNE: HYPER RÉALITÉ, DIVERSITÉS ET SOLITUDES DANS UNE MÉTROPOLE MODERNE À TRAVERS LA MUTATION DE SES REPRÉSENTATIONS ARTISTIQUES
International audienceSURROUNDINGS AND CLIMATES IN LISBON: HYPER REALITY, DIVERSITiES AND SOLITUDE IN A MODERN METROPOLIS THROUGH ITS ARTISTIC REPRESENTATIONS. The analysis of a corpus of works shows the evolution of representations of Lisbon. From the I980: the construction of the spatial imaginary of the town by Portuguese artists concerns the whole of the artiste production, particularly the cinema (said Sombrio). They leave the old icons of Lisbon set in the Tage-Baixa-Alfama trilogy and develop a look on the Other one (junkie, foreigner .. .), from the praise of the Tage light to the night, the monuments of the centre to the rubbish dumps, shanty towns, of filling stations and the historic quarters to the suburbanlimits.Ambientes y climas de Lisboa: hiperrealidad, diversidades y soledades en una metrĂłpoli moderna a travĂ©s de la mutaciĂłn de sus representaciones artĂsticas. El análisis de un corpus de obras muestra la evoluciĂłn de las representaciones de Lisboa. Desde los años 80, la construcciĂłn del imaginario espacial de la ciudad por los artistas portugueses se refiere al conjunto de la producciĂłn artĂstica en particular el cine (dicho SombrĂo). Rechazan los iconos antiguos de una Lisboa fijada en la trilogia Tajo-Baixa-Alfama- y desarrollan la mirada hacia el Otro (junkies, extranjeros...) pasando del elogio de la luz del Tajo a la noche del centro monumental a los vertederos, las chabolas, las gasolineras y de los barrios histĂłricos a las periferias y márgenes urbanas.L'analyse d'un corpus d’œuvres montre l'Ă©volution des reprĂ©sentations de Lisbonne. Depuis les annĂ©es 1980, la construction de l'imaginaire spatial de la ville par les artistes portugais concerne l'ensemble de la production artistique en particulier le cinĂ©ma (dit Sombrio). Ils dĂ©laissent les icĂ´nes anciennes d'une Lisbonne figĂ©e dans la trilogie TageBaixa-Alfama et dĂ©veloppent le regard sur l'Autre (junkie, Ă©tranger.. .), passant de l'Ă©loge de la lumière du Tage Ă la nuit, de la monumentalitĂ© du centre aux dĂ©charges, bidonvilles ou stations services, et des quartiers historiques aux pĂ©riphĂ©ries et marges urbaines
Thirdspace, espaces potentiels et hyper réel : nouvelles modalités de la fuite dans l'imaginaire
International audiencePoser la question de l'imaginaire, c'est nécessairement introduire une réflexion autour du réel et s'intéresser à la relation changeante de l'imaginaire au réel mais aussi celle des relations de l'imaginaire à l'image : il n'apparaît plus très utile aujourd'hui de distinguer l'une de l'autre car l'image, jadis considérée comme le vecteur, le médium, a pris le dessus et conditionne toute imagination. Des notions comme celle de thirdspace (Soja) s'efforcent de traduire cette mutation, malgré leurs limites. Il s'agit donc de développer deux axes de cette réflexion: tout d'abord, la capacité du sujet à intégrer cette catégorie spécifique du virtuel dans son monde; pour le dire autrement: à quoi sert l'imaginaire ? d'un autre côté, la production des espaces hyper réels oriente vers un monde quasiment réduit à un processus de stimulation sensoriel, sans lien nécessaire avec le réel. Ainsi s'esquisse un monde où l'imaginaire cesse d'être un sous-produit secondaire de la production des espaces, mais en devient le moteur: les sciences humaines sont en effet engagées dans un processus qui dépasse la notion de représentation (Thrift, 1996 ; Lorimer, 2005), sous-catégorie trop commode pour la géographie parce que si mal définie
Contextes socio-territoriaux de la vie culturelle et de ses événements
Cultural events imply specific relationships to time and space. Methodologically speaking, we can't study them without taking into account the social and perceptive contexts of the forms of cultural life, as well as the practices that produce them. The development of certain technologies, in the fields of information and communication, the triumph of the virtual worlds tend to deconstruct artificially the concrete contexts of cultural life and to replace them by an invented, imagined Hyper reality.L'événement culturel implique une relation particulière au temps et à l'espace. Il nous invite impérativement, sur le plan méthodologique, à tenir compte des contextes sociaux et sensibles des formes de la vie culturelle, ainsi que des pratiques qui les produisent. Cependant, de plus en plus, les événements culturels se déconnectent, en apparence tout au moins, des réalités du quotidien. La montée en puissance des techniques de l'information et de la communication, le triomphe des mondes virtuels tendent à déconstruire artificiellement les contextes concrets de la vie culturelle, au profit d'une hyper-réalité inventée, imaginée
Laurence Gervais, La Privatisation de Chicago
Mieux que les quatre grandes folles (New York, Los Angeles, Miami, San Francisco), Chicago cultive une image discrète et sérieuse qui évite également de tomber dans le travers de l’austérité dont se réclame Boston, probablement avec trop d’insistance. De fait, Laurence Gervais nous montre que cette image de Chicago est aussi trompeuse que celle de ses rivales ; nous le savions depuis longtemps : au-delà de son goût récurrent pour les icônes, tour Sears ou Cloud Gate aujourd’hui, c’est surtout..
Laurence Gervais, La Privatisation de Chicago
Mieux que les quatre grandes folles (New York, Los Angeles, Miami, San Francisco), Chicago cultive une image discrète et sérieuse qui évite également de tomber dans le travers de l’austérité dont se réclame Boston, probablement avec trop d’insistance. De fait, Laurence Gervais nous montre que cette image de Chicago est aussi trompeuse que celle de ses rivales ; nous le savions depuis longtemps : au-delà de son goût récurrent pour les icônes, tour Sears ou Cloud Gate aujourd’hui, c’est surtout..
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