Pérou 2001 : vers une démocratie sans adjectifs ?

L’auteur se propose de rendre compte des principales caractéristiques du processus de désintégration des institutions démocratiques péruviennes au cours de la dernière décennie. Depuis l’accession au pouvoir d’Alberto Fujimori en 1990, la société civile péruvienne, pourtant à la recherche d’une répartition plus équitable du pouvoir politique, s’est vue inexorablement privée des instruments de souveraineté populaire qui constituent les fondements d’une société démocratique et de sa participation dans la vie politique : la délibération, la représentation et la garantie des libertés constitutionnelles. Dans l’actuel contexte de transition démocratique, les résultats des élections de l’année 2001 véhiculent l’espoir que le nouveau gouvernement sache doter le Pérou des institutions indispensables à un véritable État de droit.El autor propone dar cuenta de las principales características del proceso de desintegración de las instituciones democráticas en el Perú durante la última década. Cuando Alberto Fujimori accedió al poder en 1990, la sociedad peruana estaba en la búsqueda de una repartición mas igualitaria del poder político. Sin embargo, la población se ha visto inexorablemente privada de los instrumentos de soberanía popular que constituyen los fundamentos de toda sociedad democrática y de su participación en la vida política: la deliberación, la representación y la garantía de las libertades constitucionales. La transición democrática y las elecciones del año 2001 traen consigo la esperanza de que el nuevo gobierno sea capaz de dotar al pais de las instituciones indispensables para un verdadero Estado de derecho.The author seeks to provide an account of the main characteristics of the process of democratic disintegration which took place in Peru throughout the last decade. Since Alberto Fujimori took office in 1990, the Peruvian society, while hoping for a more egalitarian repartition of political power, has been relentlessly deprived of the mechanisms of popular governance which constitute the very foundations of a democratic society and its political participation: deliberation, representation, and the guarantee of constitutional freedoms. The democratic transition and the 2001 elections carry with them the hope that the new government will be willing and able to endow Peru with the necessary institutions to ensure the true rule of law

Dynamics of globalization: mobility, space and regulation

Les recherches actuelles conduites à l’Institut de Géographie de l’Université de Neuchâtel se concentrent sur l’importance cruciale de la mobilité dans les dynamiques de la mondialisation. En s’appuyant sur les études de la mobilité, cet article présente un cadre analytique susceptible d’étudier la «construction mobile de la société». L’article montre que la relation entre la mobilité, l’espace et la régulation fournit un angle d’approche particulièrement approprié à l’exploration des enjeux contemporains de la mondialisation, considérée à travers le prisme de la mobilité. Il décrit les recherches actuelles conduites à l’Institut, qui s’articulent autour de trois thèmes: migrations; changement urbain; et pouvoir, espace et mobilité dans la société de l’information. L’article montre que la mondialisation peut être appréhendée comme un processus de constitution de la société par la mobilité. Ce processus conduit à certaines tensions, notamment entre fluidité et turbulence, standardisation et diversité, et pouvoir et résistance.Recent research at the Institute of Geography in Neu-châtel emphasises the pivotal status of mobility in the dynamics of globalization. Drawing on work in mobil-ity studies, the article presents a basic analytical frame-work suitable for studying the «mobile constitution of society». It argues more specifically that the relation-ship between mobility, space and regulation offers a worthwhile analytical focus for exploring current issues of globalization from the viewpoint of mobility. The article presents current research at the Institute that explores this interrelation, focusing on three main fields: «human migration», «urban change» and «power, space and mobility in the information age». It argues that globalization can be seen as a process of constitution of society through mobility, and as such a field of tensions: between fluidity and turbulence, standardisation and diversity, power and resistance.Das Geographische Institut der Universität Neuenburg untersucht und versteht Mobilität als zentrale Dimension aktueller Globalisierungsprozesse. Der vorliegende Artikel entwickelt einleitend, in Anlehnung an die Mobility Studies, ein allgemeines Analyseraster zum Studium der «mobilen Konstitution der Gesellschaft». Darauf aufbauend wird speziell der analytische Nutzen der Begriffe Mobilität, Raum und Regulation hervorgehoben, um aktuelle Entwicklungs- tendenzen der Globalisierung aus einer Mobilitäts-Perspektive zu behandeln. Auf dieser theoretischen Grundlage lässt sich die aktuelle Arbeit des Instituts in drei Forschungsrichtungen einteilen: «Migration», «Stadtentwicklung» sowie «Raum und Macht im Informationszeitalter». Abschliessend wird die Rolle der Begriffe Mobilität, Raum und Regulation in allen drei Forschungsrichtungen dargelegt