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    "Les vertus selon le franciscanisme et la fortune des personnifications au XIVe siècle"

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    International audienceCet article porte sur le renouveau de l’imagerie des vertus en Italie au début du XIVe siècle et sur la fonction des personnifications dans le discours moral franciscain. Il montre comment, en réaction au débat sur l’observance du vœu de Pauvreté, l’Ordre des Frères Mineurs modifie le système moral traditionnel et propose une nouvelle iconographie des vertus dans les fresques des voûtes de la basilique de Saint-François d’Assise, peintes vers 1316-1319. Il étudie le parcours de cette iconographie dans les couvents franciscains et retrace les modalités de sa propagation chez les dominicains et les augustins

    Des colonnes pour des vertus dans l’art communal italien du xive siècle

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    Même si le thème des vertus dans l’art médiéval chrétien a été l’objet de nombreuses études, lesquelles se sont surtout concentrées sur sa tradition iconographique et sur sa signification allégorique, les particularités propres des images des valeurs morales ont rarement été relevées. Cette étude cherche justement à mettre en évidence une propriété essentielle des vertus, à savoir leur caractéristique architectonique, tant sur un registre figuratif que symbolique. Pour ce faire, elle s’applique d’abord à démontrer que la personnification, qui est le procédé figuratif privilégié pour montrer les valeurs morales au Moyen Âge, investit les vertus d’une matérialité propice au rapport que celles-ci entretiennent avec l’architecture. Elle examine ensuite la longue tradition liturgique, scolastique et poétique, qui, depuis saint Grégoire le Grand jusqu’à saint Thomas d’Aquin, établit une comparaison entre les vertus et les éléments constitutifs de l’architecture ecclésiale. L’analyse se concentre enfin, à partir de plusieurs cas précis, sur la mise en œuvre des vertus dans les programmes sculptés en tant que support architectural, notamment sous la forme de cariatides ou de statues-colonnes.Even if the theme of virtues in Christian medieval art has been the subject of numerous studies, which mainly focused on its iconographic tradition and on its allegorical meaning, the very own characteristics of moral values’ pictures have rarely been identified. This study precisely means to highlight an essential property of virtues, that is to say their architectonic characteristic in a figurative register as much as in a symbolic one. In order to do this, it first tries to demonstrate that personification, which is the most common figurative process to show moral values in the Middle Ages, gives virtues a favourable materiality to the link they have with architecture. It then examines the long liturgical, scholastic and poetic tradition that, from Saint Gregory the Great to Saint Thomas Aquinas, establishes a comparison between virtues and constituent elements of ecclesial architecture. The analysis finally focuses, from several precise examples, on the implementation of virtues in sculpted decorations as an architectural support, mainly as columns or caryatids

    Conclusion

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    Sous l’impulsion conjuguée des ordres mendiants et des régimes républicains, les vertus contribuent à la redécouverte du système moral romain et à l’assimilation du répertoire mythologique. La critique morale du paganisme antique, développée par saint Augustin qui considérait que les anciens ne pouvaient pas acquérir les « vraies » vertus à cause de leur manque d’amour pour Dieu, laisse progressivement la place à un courant de pensée plus valorisant. Les vertus ne sont plus considérées comme ..

    Des colonnes pour des vertus dans l’art communal italien du xive siècle

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    Even if the theme of virtues in Christian medieval art has been the subject of numerous studies, which mainly focused on its iconographic tradition and on its allegorical meaning, the very own characteristics of moral values’ pictures have rarely been identified. This study precisely means to highlight an essential property of virtues, that is to say their architectonic characteristic in a figurative register as much as in a symbolic one. In order to do this, it first tries to demonstrate that personification, which is the most common figurative process to show moral values in the Middle Ages, gives virtues a favourable materiality to the link they have with architecture. It then examines the long liturgical, scholastic and poetic tradition that, from Saint Gregory the Great to Saint Thomas Aquinas, establishes a comparison between virtues and constituent elements of ecclesial architecture. The analysis finally focuses, from several precise examples, on the implementation of virtues in sculpted decorations as an architectural support, mainly as columns or caryatids

    "La Vierge aux Vertus : une fortune éphémère"

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    International audienc

    Introduction

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    Rendue apte et prédisposée par ces cieux, [l’âme] choisit le bien parfait, et plus légère elle se rapproche de la vertu […]. Ainsi s’exprime, au début du XIVe siècle, le médecin et astrologue Cecco d’Ascoli (v. 1269-1327) dans son encyclopédie versifiée intitulée l’Acerba. Si ces vers emploient un poncif qui, comme l’écrit saint Augustin (354-430), fait de la vertu un Bien « supérieur à toutes les autres dispositions de l’âme », ils expriment aussi une idée qui s’affirme pleinement au Trecent..

    The Italian Moral Imagery (c.1315-c..1415) : Represent and personify Virtues according to the Mendicant Orders and the Tuscan Communes

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    L’imagerie morale connaît un essor considérable dans la péninsule italienne entre 1315 et 1415. Les ordres mendiants, notamment les franciscains, les dominicains et les augustins, sont les principaux promoteurs du renouveau de ce thème. Intégralement tournés vers l’étude et la propagation de la morale, ces trois ordres entrent en concurrence les uns avec les autres sur la question des vertus. Chez les laïcs, les villes mettent en œuvre une imagerie cohérente dressant le portrait de communes vertueuses destinée à légitimer les gouvernements et à dénoncer les régimes tyranniques. À partir d’un corpus iconographique riche (plus de 700 images), l’étude des vertus et des vices se propose de dégager la fonction et la signification des personnifications dans l’art italien à la veille de l’époque moderne. L’analyse des images met à jour les notions qui travaillent les figurations des vertus : les procédés artistiques consistant à figurer des valeurs morales ; la dimension édifiante et mnémonique des personnifications ; les échos et les écarts entre les personnifications et les exemplifications ; le phénomène de vulgarisation de la morale par l’image.The moral imagery knows an exceptional development in the Italian Peninsula between 1315 and 1415. The mendicant orders, in particular the Franciscans, the Dominicans and the Augustinians, are the main instigators of the revival of this theme. Completely turned towards the study and the propagation of morality, these three orders are in competition on the matter of virtues. Among the laymen, cities initiate a coherent imagery drawing the portrait of virtuous communes intended to legitimate the governments and to denounciate the tyrannical systems. From a large iconographic corpus (more than 700 pictures), the study of virtues and vices intends to find the function and the meaning of personifications in the Italian art on the eve of Modern history. The analysis of pictures brings to light the notions that underlie the representation of virtues: the artistic processes consisting in representing moral values; the edifying and mnemonic dimension of personifications; the echos and gaps between personifications and exemplifications; the popularization phenomenon of ethics by the picture

    Chapitre 2. Les vertus selon les ordres mendiants

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    À la fin du moyen âge, les ordres mendiants sont les principaux artisans de la redéfinition des vertus. Par leur mode de vie, ils rompent avec les regroupements religieux conventionnels et contribuent fortement à renouveler le système moral. Les deux premiers ordres mendiants sont l’ordre des Frères mineurs et l’ordre des Frères prêcheurs qui, au cours du XIIIe siècle, sont rejoints par les Ermites de saint Augustin et les Carmes. À la différence des ordres monastiques, ces ordres ne vivent p..

    Histoire artistique des ordres mendiants de Louis Gillet

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