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    ETUDE PILOTE RANDOMISÉE EXAMINANT LES EFFETS DU MASSAGE DES MAINS SUR LE STRESS ET L'AGITATION DES PERSONNES ATTEINTES DE DÉMENCE DE MÊME QUE SUR LE STRESS ET L'HUMEUR DES INFIRMIÈRES QUI LE RÉALISENT

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    Introduction : Les comportements d'agitation des personnes atteintes de démence hospitalisées relèvent d'une étiologie complexe. Ils sont le signe de multiples besoins physiques et psychiques insuffisamment décelés et satisfaits et sont associés dans la littérature à un haut niveau d'inconfort. Face à l'agitation, les soignants peuvent se sentir impuissants et manifester des réactions de frustration et d'anxiété au risque de provoquer des troubles relationnels pouvant encore amplifier le phénomène. Les approches non pharmacologiques sont des approches de première ligne pour traiter l'agitation mais elles restent insuffisamment appliquées. La littérature relève l'intérêt des approches sensorielles, dont le massage des mains, pour réduire l'agitation. Elles nécessitent des recherches plus avancées pour en soutenir la promotion dans les milieux de soins. Le but de cette étude est ainsi de mesurer l'effet du massage des mains sur le stress et l'agitation des personnes atteintes de démence de même que sur le stress et l'humeur des infirmières qui le réalisent Méthodes : Cette étude mixte (QUAN-Qual) est la première à s'intéresser aux effets du massage des mains sur le stress et l'agitation de patients atteints de démence dans un milieu hospitalier spécialisé dans les soins psychiatriques de l'âge avancé. L'ancrage disciplinaire se fonde sur la théorie du confort de Kolcaba. Un premier volet expérimental randomisé a été réalisé auprès de 40 patients en mesurant trois semaines consécutives l'effet du massage des mains (20 patients) ou des soins usuels (20 patients) sur le stress biologique (cortisol - sC et alpha-amylase - sAA salivaires) de ces patients ainsi que sur l'augmentation de leur agitation en fin de journée et la nuit suivant le massage. Un deuxième volet exploratoire a vérifié si la réalisation du massage des mains améliorait le stress et l'humeur des soignants réalisant ces gestes. Un dernier volet qualitatif, avec des focus groupes réalisés auprès des soignants, a permis de suivre tout au long de l'étude l'évolution des perceptions des soignants face au massage. Résultats : Les résultats révèlent un résultat significatif de l'interaction entre les facteurs groupes, temps, et les temps par journée pour le sC (p=0.01) et le sAA (p=0.02). Dès la deuxième semaine de massage il est observé une tendance à une diminution concomitante du sC et du sAA qui est significative pour le sC et le sAA dès de la deuxième semaine d'intervention (p<0.1). Bien que le massage des mains soit un geste de confort, les premières expériences de massage peuvent engendrer chez certains de ces patients des réactions de tension qui s'atténuent ensuite avec plusieurs expériences. L'agitation entre 14h et 17h tend à s'abaisser plus dans le groupe massage que dans le groupe contrôle durant les deux premières semaines mais elle s'élève légèrement la 3ème semaine dans les deux groupes. Les soignants qui massent montrent en moyenne une tendance à une baisse de leur taux de cortisol alors qu'ils réalisent les tâches administratives à 14h et leur taux du sAA tend à augmenter. La moyenne de l'humeur s'améliore sur le plan de l'énergie et tend à se rapprocher du seuil significatif sur plan du calme. Les résultats des focus groupes indiquent que le massage des mains est une activité qui doit constamment s'adapter à l'imprévisibilité des patients. Ce geste convient bien à certaines personnes, les apaise, ou même les endort alors que d'autres patients ne l'apprécient pas et ces goûts sont variables d'une fois à l'autre. Les soignants évoquent une grande satisfaction quand le patient tire un bénéfice visible du massage. Les soignants parlent des dimensions personnelles et relationnelles enjeu lors du massage, dont le besoin d'être calme pour le faire et d'avoir d'une certaine affinité mutuelle avec les patients. Le manque d'hygiène des patients, leurs comportements désinhibés pourraient les freiner à réaliser cette activité. Même si ces difficultés sont bien gérées dans leur pratique, elles sont fréquemment évoquées dans leurs discours. La participation des soignants à cette étude les a conduits à modifier leurs perceptions idéalisées du massage en début d'étude et à en discerner cliniquement les bénéfices et les limites. Ils ont, suite à cette étude, introduit spontanément ce geste à leur palette d'outils sans autre processus d'implantation. Discussion et conclusion : Les résultats de cette étude montrent un niveau élevé de stress physiologique dans l'échantillon de patients déments âgés par rapport à la population âgée en général. Il apparaît nécessaire de répéter les massages plusieurs fois avant de voir une diminution conjointe du sC et du sAA. Ces résultats sont accompagnés d'une tendance à l'amélioration de l'agitation entre 14h et 17h les deux premières semaines pour le groupe d'intervention. La légère augmentation de l'agitation observée la 3eme semaine dans les deux groupes doit être interprétée avec prudence et nécessite de futures investigations mais ces résultats s'accordent avec ceux d'autres études, ainsi qu'avec la théorie de confort de Kolcaba, qui encouragent de répéter les expériences positives pour améliorer la perception globale du confort des patients. Quant à eux, les soignants réalisant les massages ont exprimé un grand intérêt pour cette intervention auprès de cette population vulnérable. Cependant, ils indiquent qu'il faut tenir compte de l'imprévisibilité de ces patients et de leurs possibles interprétations sexualisées du toucher. Finalement, nos résultats suggèrent d'introduire le massage des mains dans les soins de routine des patients déments âgés agités en formant les soignants aux manières de procéder et aux enjeux socio- affectifs inhérents à cette approche pour dépasser les éventuelles difficultés rencontrées

    Le toucher émotionnel dans la démence

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    Avec les personnes âgées atteintes de démence, le toucher émotionnel permet de maintenir une forme essentielle de communication. Plusieurs conditions doivent être réunies, sur le plan institutionnel notamment, pour permettre aux soignants de s’y engager

    Les effets apaisants du massage des mains

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    Une unité d’hospitalisation de psychiatrie de l’âge avancé a intégré la pratique de massages des mains. Une recherche montre que ce nouvel outil apaise les patients (niveau de stress et d’agitation en diminution) et a également des effets bénéfiques pour les soignants (stress et humeur). Elle révèle par ailleurs la complexité de la relation soignant-soigné et met en jeu leurs vulnérabilités mutuelles. L’auteur décrit la méthodologie et les principaux résultats de l’étude et présente les données de la littérature sur les comportements d’agitation dans la démence et les besoins de contacts physiques des personnes âgées. Elle précise également le processus du « cycle du toucher », élaboré par Prayez, qui découpe en 4 étapes la réalisation d’un contact physique dans les soins

    Pour éviter les carences en vitamine D ::tout sur une alliée indispensable du corps humain

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    Alors qu’elle est essentielle au fonctionnement métabolique et immunitaire, il est fréquent d’accuser un manque de vitamine D, particulièrement durant la saison froide. Cet article fait le point sur les causes sous-jacentes et explique comment prévenir les risques été comme hiver

    Carence en vitamine D et immunité sous-optimale ::un défi en période de Covid

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    La carence en vitamine D (VitD) est fréquente partout dans le monde. En Suisse, elle touche toutes les populations et, par conséquent, aussi les personnes à risque de complications du Covid-19. Des études relèvent une corrélation entre la carence en VitD et certaines pathologiques extraosseuses chroniques. Cette revue de la littérature montre une corrélation entre la gravité des symptômes, les décès liés au Covid-19 et un statut carencé en VitD. L’efficacité ou non d’une supplémentation en VitD pour améliorer ces pathologies et limiter les complications liées au Covid-19 n’est pas encore claire en raison des multiples biais méthodologiques des études. Néanmoins, l’ampleur épidémiologique de la carence en VitD dans nos sociétés nécessite que tous les professionnels de la santé se coordonnent pour répondre à ce défi de santé publique.Vitamin D deficiencies are common throughout the world. In Switzerland, this deficiency affects every populations, including therefore people at risk of COVID-19 complications. Several studies demonstrate a correlation between vitamin D deficiencies and some chronic extraosseous pathologies. This literature review shows a correlation between the seriousness of symptoms, the deaths related to COVID-19 and a status of vitamin D deficiency. The effectiveness of a supplementation with vitamin D to improve those pathologies and limit complications due to COVID-19 is not yet clear because of the various methodological bias of the studies. However, the epidemiological extent of a vitamin D deficiency in our societies requires the coordinated actions of all health professionals in order to meet this public health challenge
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