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    Nikolas Kabasilas et la théologie latine

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    The article analyses the relations of Nicolas Kabasilas (byzantine author, 14th c.) with latin Theology which starts being known in Byzantium through the translations of Maximus Planudes, Demetrios and Prochoros Kydones. These relations exist mainly inside an intellectual circle involving Nil Kabasilas (Nicolas' uncle), Demetrios Kydones (his childhood friend and translator of Thomas of Aquinas) and Nicolas himself. The meetings that Nicolas could have with Latins in Byzantium are also mentioned in order to explain some passages of the Explanation of the Liturgy, and of the Life in Christ, where can be seen the influence of Augustine, Thomas of Aquinas and, maybe, Anselmus and Duns Scot.L'article analyse les relations entre Nicolas Kabasilas (auteur byzantin du 14e s.) et la théologie latine qui commence à être connue à Byzance par les traductions de Maxime Planoudes, Demetrios et Prochoros Kydones. Ces relations s'exercent principalement à l'intérieur d'un cercle intellectuel impliquant Nil Kabasilas (oncle de Nicolas), Demetrios Kydones (son ami d'enfance et traducteur de Thomas d'Aquin) et Nicolas lui-même. Les rencontres que Nicolas a pu avoir avec des Latins présents à Byzance sont aussi évoquées pour expliquer certains passages de l'"Explication de la Liturgie" et de la "Vie en Christ" où se devine l'influence d'Augustin, de Thomas d'Aquin et, peut-être, d'Anselme et de Duns Scot

    Regards sur l'enfant nouveau-né à Byzance

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    International audienceThe attitude toward the newborn is a good indicator of conscious and unconscious elements of a culture. In the Byzantine mentality, it expresses in a special way the conflict between Christian and non-Christian elements . A survey of various sources (law, canon law, hagiography, érotapokriseis, historical and medical sources ...) reveals several attitudes: Welcoming and rejection (bréphotrophia, infanticide), protection and mistrust (unbaptized child, favorite prey of demons). Fragile, threatened, threatening multiple or monstrous birth as omen), close to the nothingness from which it comes, and where most return quickly, impure until his baptism and however God's image, the newborn fascinates, moves. It also offers the Byzantine Church the opportunity to affirm the specificity of his anthropology and to shape a practice different from that of ancient civilizations.L'attitude envers le nouveau-né est un bon révélateur des éléments conscients et inconscients d'une culture. Dans la mentalité byzantine, elle exprime de manière privilégiée le conflit entre les composantes chrétiennes et non-chrétiennes. Une enquête dans des sources diverses (droit, droit canon, hagiographie, érotapokriseis, sources historiques et médicales ...) permet de dégager plusieurs attitudes : accueil et rejet (bréphotrophia, infanticide), protection et méfiance (l'enfant non baptisé, proie favorite des démons). Fragile, menacé, menaçant (la naissance multiple ou monstrueuse, funeste présage), proche du néant dont il vient, et où la plupart retournent rapidement, impur jusqu'à son baptême et cependant image de Dieu, le nouveau-né fascine, inquiète, émeut. Il offre aussi à l'Église byzantine l'occasion d'affirmer la spécificité de son anthropologie et de façonner une pratique différente de celle des civilisations antiques

    Les oracula Leonis

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    International audienceSeveral Byzantine historians suggest the existence in the Imperial Library of Constantinople, of secret books , sometimes called "sibylline", containing oracles, with images, about the future emperors and the destiny of Constantinople, sometimes up the end of the world. Byzantine sources also provide us with many oracles or prophecies, isolated or grouped. Many of these groups of oracles are attributed to Emperor Leo VI the Wise (886-912), which earned them the name Oracula Leonis. Some manuscripts for these oracles with their illustrations (often fantastic beasts) have survived. I try first to identify, date and present groups of oracles attributed to Leo, and the various interpretations they have received along the times (each time identifying the prophesied emperor according to its political agenda) . Then I focus my attention on two particularly important classes of oracles from the fourteenth century: those who evoke the poor Emperor and those who evoke the end of Constantinople. Finally, I examine the fate of Oracula Leonis in two cultural areas: Byzantium at the time of the taking of the city by the Turks, and in the following centuries (the oracles no longer then understood as announcing the latest Greek emperors and fall of the empire, but the last Ottoman sultans and the liberation of the empire), and in the West where, quickly translated into Latin, they unleashed two historical-eschatological myths: that of the angelic Pope (through Vaticinia de summis pontificibus attributed to Joachim of Fiore) and that of the petrified Emperor .Plusieurs historiens byzantins évoquent l'existence, dans la Bibliothèque impériale de Constantinople, d'ouvrages secrets, parfois nommés "sibyllins", contenant des oracles, accompagnés d'images, portant sur les empereurs futurs et les destinées de Constantinople, parfois jusqu'à la fin du monde. Les sources byzantines nous fournissent aussi de nombreux oracles ou prophéties, isolés ou regroupés. Plusieurs de ces groupes d'oracles sont attribués à l'empereur Léon VI le Sage (886-912), ce qui leur vaut le nom d'Oracula Leonis. Certains manuscrits portant ces oracles accompagnés de leurs illustrations (souvent des bêtes fantastiques) sont parvenus jusqu'à nous. Je tâche premièrement de recenser, de dater et de présenter les groupes d'oracles attribués à Léon, ainsi que les interprétations diverses qu'ils ont reçues au cours de l'histoire (chaque époque identifiant les empereur prophétisés en fonction de ses préoccupations politiques). Puis je focalise mon attention sur deux catégories d'oracles particulièrement importants à partir du XIVe siècle: ceux qui évoquent l'Empereur pauvre et libérateur et ceux qui évoquent la fin de Constantinople. Enfin, j'examine la destinée des Oracula Leonis dans deux aires culturelles: à Byzance au moment de la prise de la Ville par les Turcs et dans les siècles suivants (les oracles n'étant plus compris alors comme annonçant les derniers empereurs grecs et la chute de l'empire, mais les derniers sultans ottomans et la libération de l'empire), et en Occident où, rapidement traduits en latins, ils ont nourri deux mythes historico-eschatologiques: celui du pape angélique (par le biais des Vaticinia de summis pontificibus attribués à Joachim de Flore) et celui de l'empereur pétrifié

    LA PESTE NOIRE À CONSTANTINOPLE DE 1348 À 1466

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    International audienceThe Black Death visited Constantinople eleven times between 1348, when the epidemic surged in the Mediterranean world, and 1466 when our inquiry ends. We know of these visits from the writings of eye-witnesses who describe their experiences in correspondence written at that time, in stories reconstructed retrospectively, or in theological discussions. After having related the story of these eleven epidemic episodes, this article will try to catch, through these sources, the medical perception of the plague by contemporaries, its social consequences and its psychological, spiritual and theological repercussions.La peste noire a visité Constantinople onze fois entre 1348, date de son apparition dans le monde méditerranéen, et 1446, quand cesse notre enquête. Nous connaissons trois de ces visites par les écrits de témoins oculaires qui décrivent leur expérience dans des correspondances écrites à ce moment, dans des histoires reconstruites rétrospectivement ou dans des discussions théologiques. Après avoir relaté l'histoire de ces onze épisodes épidémiques, cet article essaie de saisir, à travers ces sources, la perception médicale de la peste par les contemporains, ses conséquences sociales et ses répercussions psychologiques, spirituelles et théologiques

    À propos d'un chapitre des Éphodia : l'avortement chez les médecins grecs.

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    International audienceRelying on the presence of a list of abortifacients in the Greek translation of an Arab handbook of therapeutics (the Fphodia), this article reconsiders the reception of the Hippocratic Oath, and the status of abortion and abortifacients in the Hippocratic tradition, in its Greek-Roman, Arab and Byzantine expressions.À propos de la présence d'une liste d'abortifs dans la traduction grecque d'un manuel de thérapeutique arabe (les Éphodia), cet article réexamine la réception du Serment d'Hippocrate et le statut de l'avortement et des abortifs dans la tradition hippocratique telle qu'elle s'exprime dans les civilisations gréco-romaine, arabe et byzantine

    Les Pères peuvent-ils se tromper? Saints, didascales et pères à Byzance sous les Paléologues

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    International audienceTowards the end of the Byzantine Empire a great many texts of the Latin Fathers were translated into Greek, beginning with the De Trinitate of Augustine. This flurry of translation spurred discussion on the authority of the Fathers. The Greeks were now confronted with the problem of what one should do when the (presumably infallible) Fathers justify apparent heresy (the Filioque) ? This question became crucial after the Council of Florence and the fall of the Byzantine Empire. What is the definition of a Father ? A saint ? A disciple ? Is it possible to honour a Father and yet refuse to follow him on a particular point of doctrine ?Vers la fin de l'empire byzantin, un grand nombre de textes de Pères latins furent traduits en grec, à commencer par le De Trinitate d'Augustin. Ce flot de traductions a provoqué une discussion sur l'autorité des Pères. Les Grecs se trouvaient confrontés à la question de savoir ce qu'il fallait faire quand les Pères (considérés comme infaillibles) justifiaient ce qui apparaissait comme une hérésie (le Filioque). Cette question devint cruciale après le concile de Florence et la chute de l'empire byzantin. Qu'appelle-t-on un Père ? un saint ? un disciple ? Peut-on honorer un Père et pourtant refuser de le suivre sur un point particulier de doctrine

    Basile de Césarée et Grégoire de Nazianze. L'homme d'Eglise et le poète

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    National audienceThe article tells the birth of the friendship between Basil of Caesarea and Gregory Nazianzen, which tests their friendship was subjected to throughout their lives and the asymmetry between two types of commitment as deep as the other one while being very different.L'article relate la naissance de l'amitié entre Basile de Césarée et Grégoire de Nazianze, les épreuves auxquelles cette amitié fut soumise au long de leur vie et la dissymétrie entre deux types d'attachement aussi profonds l'un que l'autre tout en étant très différents

    Manuel II et l'islam

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    International audienceDuring winter 1390-1391, Manuel, the son of Emperor John Vth is forced to serve as a vassal in Sultan Bayezid's army. As a host of a muslim müderris, he largely discusses with him about islam and christianity, discussions that he will write some years later, during the siege of Constantinople by Bayezid. This article reminds of the circumstances of these discussions and analyses the method of both interlocutors and some of the themes. This true interreligious dialog is one of the most interesting texts about the relations between islam and christianity during the Middle Ages.Durant l'hiver 1390-1391, Manuel, fils de l'empereur Jean V, est obligé de servir comme vassal dans l'armée du sultan Bayezid. Logé chez un müderris musulman, il a avec lui de longues conversations sur l'islam et le christianisme, qu'il mettra par écrit des années plus tard, devenu l'empereur Manuel II, lors du siège de Constantinople par Bayezid. Cet article rappelle les circonstances historiques de ces échanges et analyse la méthode employée par les deux interlocuteurs et quelques uns des thèmes traités. Ce véritable "dialogue inter-religieux" est l'un des plus intéressants textes sur les relations entre islam et christianisme au Moyen Age

    Les abortifs dans les sources byzantines

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    This article studies the abortifacients in byzantine legal, canonical and medical (hippocratic and iatrosophistic) sources. It makes it clear that these different sources have a different perception of drugs and abortifacients. Lawyers have a systematically negative perception of all drugs; canonists have a negative perception of the refusal of children; medics have as a primary concern the health of the woman which is threatened by drugs and abortion.L'article étudie les abortifs dans les sources juridiques, canoniques et médicales à Byzance. Il montre que ces sources différentes portent des regards différents sur les drogues et les abortifs. les juristes ont une perception systématiquement négative de toutes les drogues; les canonistes ont un regard négatif sur le refus d'enfant; les médecins s'intéressent principalement à la santé de la femme, menacée par les drogues et par l'avortement

    Sang féminin et génération chez les auteurs byzantins

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    National audienceChristian writers of the Byzantine tradition, which largely adopt the Aristotelian embryology (the male sperm inform the female menstrual blood) have an ambivalent attitude towards the female blood: in theological discourse on the Incarnation, Mary's blood is the subject in whom the Word (acting as sperm) comes in flesh; in religious discourse, marked by Old Testament's taboos, the impurity of menstrual blood discredits the child conceived during a woman's period. This ambivalent discourse highlights the complexity of Byzantine Christianity which aims to combine rationality, popular mentality and biblical heritage.Les auteurs chrétiens de la tradition byzantine, qui adoptent majoritairement l'embryologie aristotélicienne (le sperme masculin informe le sang menstruel féminin) ont une attitude ambivalente envers le sang féminin : dans le discours théologique sur l'incarnation, le sang de Marie est la matière en laquelle le Verbe (faisant office de sperme) s'est incarné ; dans le discours religieux, marqué par les tabous vétéro-testamentaires, l'impureté du sang menstruel jette le discrédit sur l'enfant conçu pendant les règles de la femme. Cette ambivalence des discours met en lumière la complexité d'un christianisme byzantin qui tâche de combiner rationalité, mentalité populaire et héritage biblique
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