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Pour une sociologie du multi-engagement : RĂ©flexion sur les relations partis-mouvements sociaux Ă partir du cas mexicain
Ă€ travers le monde, de nombreux partis sont nĂ©s de syndicats ou de mouvements sociaux, de nombreux mouvements sociaux et des associations tissent des liens complexes avec des partis. MalgrĂ© la richesse de leurs interactions, peu de travaux universitaires se sont attachĂ©s Ă la question des relations entre partis politiques et mouvements sociaux en tant que telles. Cet article, Ă partir du cas spĂ©cifique des relations entre le Parti de la rĂ©volution dĂ©mocratique au Mexique et plusieurs mouvements sociaux, propose une mĂ©thode d’analyse qui repose sur l’étude du multi-engagement de certains dirigeants. Rompre avec la dĂ©marche qui consiste Ă mettre l’accent sur les organisations (de mouvement social ou partisanes) et porter le regard sur les dirigeants multipositionnĂ©s en Ă©tudiant leurs trajectoires sur le long terme permet de dĂ©voiler la complexitĂ© et les logiques des multiples Ă©changes qui s’instaurent entre partis et mouvements sociaux et ce, en fonction des Ă©pisodes de la contestation.Trade unions and social movements have spawned numerous political parties worldwide, with many social movements and associations in turn forging complex links with political parties. Despite the rich detail of these interactions, very little academic study has examined the relationships between political parties and social movements. Taking the case of relations between Mexico’s Party of the Democratic Revolution and various social movements, this article proposes a method of analysis based on a study of the multi-engagement of leaders. Observing the paths of multi-positioned leaders over the long term rather than focusing on organizations (social movements and partisans) we discern the complexity and logic of the exchanges between parties and social movements in relation to episodes of protest.A travĂ©s del mundo, numerosos partidos polĂticos nacieron de sindicatos o de movimientos sociales. AsĂ numerosos movimientos sociales y asociaciones tejen vĂnculos complejos con los partidos polĂticos. A pesar de la riqueza de sus interacciones, pocos trabajos acadĂ©micos se han enfocado en estudiar las relaciones entre los partidos polĂticos y los movimientos sociales como tales. Este artĂculo, a partir del caso especĂfico de las relaciones entre el Partido de la revoluciĂłn democrática en MĂ©xico y varios movimientos sociales, propone un mĂ©todo de análisis que se basa en el estudio del involucramiento mĂşltiple de algunos dirigentes. Romper con el planteamiento que consiste en hacer hincapiĂ© en las organizaciones (de movimiento social o partidarias) y mirar hacia los dirigentes multiposicionados estudiando sus trayectorias a largo plazo, permite revelar la complejidad y las lĂłgicas de los mĂşltiples intercambios que se instauran entre partidos polĂticos y movimientos sociales en relaciĂłn con los episodios de contestaciĂłn social
Pour une sociologie du multi-engagement : RĂ©flexion sur les relations partis-mouvements sociaux Ă partir du cas mexicain
Ă€ travers le monde, de nombreux partis sont nĂ©s de syndicats ou de mouvements sociaux, de nombreux mouvements sociaux et des associations tissent des liens complexes avec des partis. MalgrĂ© la richesse de leurs interactions, peu de travaux universitaires se sont attachĂ©s Ă la question des relations entre partis politiques et mouvements sociaux en tant que telles. Cet article, Ă partir du cas spĂ©cifique des relations entre le Parti de la rĂ©volution dĂ©mocratique au Mexique et plusieurs mouvements sociaux, propose une mĂ©thode d’analyse qui repose sur l’étude du multi-engagement de certains dirigeants. Rompre avec la dĂ©marche qui consiste Ă mettre l’accent sur les organisations (de mouvement social ou partisanes) et porter le regard sur les dirigeants multipositionnĂ©s en Ă©tudiant leurs trajectoires sur le long terme permet de dĂ©voiler la complexitĂ© et les logiques des multiples Ă©changes qui s’instaurent entre partis et mouvements sociaux et ce, en fonction des Ă©pisodes de la contestation.Trade unions and social movements have spawned numerous political parties worldwide, with many social movements and associations in turn forging complex links with political parties. Despite the rich detail of these interactions, very little academic study has examined the relationships between political parties and social movements. Taking the case of relations between Mexico’s Party of the Democratic Revolution and various social movements, this article proposes a method of analysis based on a study of the multi-engagement of leaders. Observing the paths of multi-positioned leaders over the long term rather than focusing on organizations (social movements and partisans) we discern the complexity and logic of the exchanges between parties and social movements in relation to episodes of protest.A travĂ©s del mundo, numerosos partidos polĂticos nacieron de sindicatos o de movimientos sociales. AsĂ numerosos movimientos sociales y asociaciones tejen vĂnculos complejos con los partidos polĂticos. A pesar de la riqueza de sus interacciones, pocos trabajos acadĂ©micos se han enfocado en estudiar las relaciones entre los partidos polĂticos y los movimientos sociales como tales. Este artĂculo, a partir del caso especĂfico de las relaciones entre el Partido de la revoluciĂłn democrática en MĂ©xico y varios movimientos sociales, propone un mĂ©todo de análisis que se basa en el estudio del involucramiento mĂşltiple de algunos dirigentes. Romper con el planteamiento que consiste en hacer hincapiĂ© en las organizaciones (de movimiento social o partidarias) y mirar hacia los dirigentes multiposicionados estudiando sus trayectorias a largo plazo, permite revelar la complejidad y las lĂłgicas de los mĂşltiples intercambios que se instauran entre partidos polĂticos y movimientos sociales en relaciĂłn con los episodios de contestaciĂłn social
Faire parti(e) : construction et positionnement du PRD dans le système politique mexicain
Cet article cherche à comprendre le délicat positionnement du Parti de la révolution démocratique (PRD) dans le système politique mexicain (“faire partie”) à travers l’étude de sa construction depuis 1989 (“faire parti”) et l’analyse de la gestion municipale à Mexico ( 1997-2005). Ce travail vise aussi à éclairer la procédure de destitution engagée contre le maire de Mexico début 2005 et plus généralement à comprendre, à travers l’exemple mexicain, les défis à relever par les gauches latino-américaines à la sortie des transitions démocratiques.This article seeks to understand the delicate positioning of the Democratic Revolution Party (PRD) in (“being party to”) the Mexican political system, through a study of its construction (“being a party”) since 1989 and the analysis of municipal management in Mexico ( 1997-2005). This work also aims to highlight the dismissal procedure brought against the Mayor of Mexico in early 2005 and more generally, through the Mexican example, to understand the challenges facing the Latin American left on its emergence from transitions to democracy
Un cas d’école:Fraudes électorales et instrumentation du vote dans la transition politique mexicaine
Le Mexique a longtemps été considéré comme un cas d’école en matière de fraude électorale. Cet article s’efforce de montrer comment la lutte pour la démocratie passe par une réappropriation du vote et des rituels électoraux. L’approche ethnographique prend comme point d’observation les élections internes du Parti de la révolution démocratique. Dans ces dernières se confondent les valeurs et les attentes véhiculées par la transition démocratique qui façonne ses acteurs, les logiques du jeu partisan et les stratégies pour se positionner sur un marché politique en mutation. Phénomène complexe, multiforme et contradictoire, ces élections se situent à la croisée de nouvelles pratiques citoyennes et de la reproduction du clientélisme et du travestissement des suffrages
De la rue au Palais municipal. La gestion des conflits sociaux par le Parti de la révolution démocratique (PRD) à Mexico (1997-1998)
Alors qu'il prenait une part active aux nombreuses protestations de rue et mouvements sociaux, le PRD (Parti de la Révolution démocratique) a changé la donne protestataire en arrivant au pouvoir dans la ville de Mexico : les manifestations ont diminué et désormais ce sont les structures du PRI (Parti révolutionnaire institutionnel) qui encadrent ces conflits
Des militants par intermittence ? Le Parti de la révolution démocratique au Mexique (1989-2000)
Le PRD est né avec « la transition » mexicaine en 1989. Face à la nécessité de construire rapidement une structure partisane et de faire face à la répression dans certaines régions, les dirigeants de mouvements sociaux et d’organisations sociales ont composé une part essentielle des cadres du PRD. Ils ont entraîné dans leur sillage leurs militants qui, à l’échelle locale et régionale, individuellement ou collectivement, ont contribué à bâtir le PRD à travers un vaste milieu partisan. L’accès des organisations sociales à des financements publics et d’ONG a garanti aux militants des rétributions matérielles. Les organisations sociales ont ainsi constitué une armée de réserve mobilisable par la machine partisane. Il s’agit cependant d’une structure partisane aléatoire et fragile, dépendante des dirigeants sociaux qui peuvent prendre des positions de retrait vis-à -vis du PRD
Camper au cœur du pouvoir. Le plánton post-électoral de 2006 à Mexico
En juillet 2006, au Mexique, le candidat malheureux de la gauche (coalition avec le Parti de la révolution démocratique à sa tête), López Obrador, suite à des résultats contestés et des soupçons de fraudes, choisit d’installer un campement sur la place centrale de Mexico, El Zócalo, et d’occuper une partie du centre de la ville. Il puise ce faisant dans le répertoire traditionnel des acteurs contestataires, et en particulier dans celui du mouvement contre les fraudes électorales qui, dans les années 90, sous la bannière du PRD, a eu fréquemment recours à ce type d’actions. Cet article cherche à comprendre en quoi le campement, qui a duré 48 jours, a permis d’entretenir la mobilisation des sympathisants, et comment cette mobilisation a nourri et s’est nourrie de formes de sociabilité militante spécifiques. De plus, sans ce maillage territorial très fort de réseaux locaux de mobilisation s’inscrivant dans l’histoire de l’implantation du PRD à Mexico, il aurait été difficile de mettre en œuvre un tel répertoire et de s’y tenir. Parallèlement, les rétributions et les dispositifs de sensibilisation sont indispensables pour donner corps à ces réseaux et pour maintenir, réactiver, entretenir la figure charismatique de López Obrador et permettre au mouvement de se maintenir dans la durée.In July 2006, following contested electoral results and suspicions of fraud, López Obrador, the losing candidate of a left-wing coalition with the Revolutionary Democratic Party (PRD) at its heart, chose to protest by camping out on the central square (El Zócalo) in Mexico City and in parts of downtown. This form of protest was grounded in a rich repertoire of traditional forms of protest, and it drew in particular on a movement against electoral fraud that emerged in the 1990s under the banner of the PRD. This paper seeks to identify the factors explaining how Obrador’s 48-day camping operation succeeded in maintaining a high level of mobilization among supporters and how this mobilization fueled and was fueled by specific forms of activist sociability. Moreover, without PRD’s strong local and national networks, it would have been difficult to implement and maintain this form of protest. We show that these networks were maintained by incentive systems and awareness campaigns and that they helped sustain López Obrador’s political charisma and enable the long-term survival of the protest movement
Pour une sociologie du multi-engagement : réflexion sur les relations partis-mouvements sociaux à partir du cas mexicain
À travers le monde, de nombreux partis sont nés de syndicats ou de mouvements sociaux, de nombreux mouvements sociaux et des associations tissent des liens complexes avec des partis. Malgré la richesse de leurs interactions, peu de travaux universitaires se sont attachés à la question des relations entre partis politiques et mouvements sociaux en tant que telles. Cet article, à partir du cas spécifique des relations entre le Parti de la révolution démocratique au Mexique et plusieurs mouvements sociaux, propose une méthode d’analyse qui repose sur l’étude du multi-engagement de certains dirigeants. Rompre avec la démarche qui consiste à mettre l’accent sur les organisations (de mouvement social ou partisanes) et porter le regard sur les dirigeants multipositionnés en étudiant leurs trajectoires sur le long terme permet de dévoiler la complexité et les logiques des multiples échanges qui s’instaurent entre partis et mouvements sociaux et ce, en fonction des épisodes de la contestation
ÂżDĂłnde estamos con el estudio del clientelismo?
El tĂ©rmino “clientelismo” es objeto de debates y ha recibido mĂşltiples definiciones en los Ăşltimos años.Algunos investigadores lo utilizaron para describir cierto tipo de relaciones que ocurren en el seno de sistemas polĂti- cos especĂficos; otros lo usaron para dar cuenta de los vĂnculos de dependencia entre el personal polĂtico y su electorado en sociedades muy distintas; otra postura conduce a descartar el tĂ©rmino para enfatizar que el “intercambio en polĂtica” es un rasgo esencial de todos los sistemas polĂticos y no está necesariamente asocia- do a relaciones de tipo vertical entre patrones y clientes. Este artĂculo propone aclarar los tĂ©rminos del deba- te sobre el “clientelismo” y proporciona una revisiĂłn de la literatura internacional sobre el tema y aportar pistas de investigaciĂłn para ubicar quĂ© está en juego en un paĂs como MĂ©xico
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