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Du mausolée à la basilique funéraire de Saint-Irénée (Lyon) : résultats des sondages de vérification de juin 2012
Les sondages de juin 2012 avaient pour but de vérifier les hypothèses publiées dans la Revue Archéologique de l’Est (Reynaud et alii, 2012, p. 223-258). On peut maintenant envisager, au nord de l’église actuelle, l’existence d’un mausolée ayant abrité une personne importante et considérer que la construction de la grande basilique a commencé par l’est (état 2A), avec une petite abside et un transept étroit et long d’un type proche de Saint-Just 2. Au cours de l’état 2B, la construction devient plus monumentale : murs gouttereaux des nefs en gros blocs de « choin », façade occidentale et à l’ouest une possible galerie de portique ou d’atrium ; la ressemblance est désormais évidente avec Saint-Laurent-de-Choulans. La construction de la basilique a pu commencer au cours du deuxième tiers du Ve siècle et sa consécration être prononcée par Avit, évêque de Vienne, au début du VIe siècle.Surveys were made in June 2012 to validate hypotheses published in the Revue Archéologique de l’Est (Reynaud et alii, 2012, pp. 223-58). It is now possible to envisage, to the north of the current church, the existence of a mausoleum belonging to a person of importance and to consider that construction of the large basilica began on the east side (phase 2A), with a small apse and long, narrow transept similar to that in Saint-Just 2. The construction became more monumental during phase 2B : guttered walls for the aisles made from large blocks of limestone, the west façade and, on the east side, a possible portico or atrium ; its resemblance to Saint-Laurent-de-Choulands is clear. Construction of the basilica could have begun during the second third of the 5th century and it may have been consecrated by Avit, the bishop of Vienne, at the start of the 6th century.Ziel der Sondierungsgrabungen im Juni 2012 war es, die in der Revue Archéologique de l’Est (Reynaud et alii, 2012, S. 223-258) veröffentlichten Hypothesen zu überprüfen. Es gilt nun als erwiesen, dass im Norden der heutigen Kirche ein Mausoleum mit demGrab einer bedeutenden Persönlichkeit existiert hat. Man ist zudem zu der Annahme berechtigt, dass der Bau der großen Basilika im Osten (Phase 2A) mit einer kleinen Apsis und einem ausladenden Querhaus ähnlich dem von Saint-Just begonnen hat. In der Phase 2B nimmt der Bau monumentalere Formen an : die Traufseiten der Schiffe werden in großen sog. „choin“ Blöcken errichtet, Westfassade sowie im Westen möglicherweise eine Säulenhalle oder Empore. Die Ähnlichkeit mit Saint-Laurent-de-Choulans gilt heute als erwiesen. Der Bau der Basilika wird im Laufe des zweiten Drittels des 5. Jahrhunderts begonnen haben. Sie wurde zu Beginn des 6. Jahrhunderts von Avitus, Bischof von Vienne, geweiht
Trevoux. Maison des Sires de Villars - HĂ´tel de Pierre et Anne de Bourbon: RĂ©gion Auvergne-RhĂ´ne-Alpes / DĂ©partement de l'Ain (01)
Associée à la restauration de l’Hôtel dit Maison Basse des Sires de Villars (monument inscrit MH IA01000115), l’étude archéologique et le suivi des travaux se sont déroulés en plusieurs interventions réparties entre février 2014 et avril 2015. L’étude a porté sur les façades sur rues et sur cour ainsi que sur les quatre niveaux de galeries, les planchers et les toits. La réhabilitation de la maison des Sires de Villars et l’impact des travaux sur son architecture ont donné lieu à une intervention archéologique du bâti.L’opération avait pour objectif de repérer les différentes phases de construction et les éventuelles constructions préexistantes. Elle avait aussi pour mission d’identifier les travaux attribuables aux Bourbon. L’enjeu était de bâtir une chronologie relative, et absolue dans la mesure où des analyses dendrochronologiques pouvaient être conduites sur les ouvrages de charpente. Les données acquises sur le terrain devaient aussi être mises en regards des sources iconographiques et historiques.L’étude des élévations a ainsi mis en évidence quatre états architecturaux distincts appartenant à des époques différentes. Elle permet ainsi de retracer l’histoire des constructions et des reconstructions de la maison de Sires de Villars. Le premier état mis en évidence préexistait à la construction de la maison (État I). Il correspond aux vestiges du mur et d’une des portes de l’enceinte du XIVe siècle.Le second état coïncide avec l’élévation de trois corps de bâtiment autour d’une cour (État II). Il a été bâti en neuf phases de construction (État II, phases 1 à 9) qui se sont succédés dans le dernier quart du xve siècle, autour de 1476-1478d.Le troisième état est à associer à la construction du corps de bâtiment oriental qui ferme la cour (État III). Ce chantier semble mené en une seule phase de travaux, située autour de 1500 au moment où l’hôtel devient la propriété de Pierre et Anne de Bourbon.Le quatrième état regroupe les transformations du xviiie siècle (État IV). Il concerne essentiellement la mise en oeuvre de nouvelles fenêtres condamnant parfois des ouvertures plus anciennes, et l’installation de différents organes liés aux conforts (cheminées, lambris, plafonds…). Des portes d’accès sont également percées en lien avec la mise en place d’un nouveau système de circulation (escalier)
: Restauration des travées 27 à 40 du tour de chœur
Le « tour de chœur » de la cathédrale de Chartres est une clôture de chœur monumentale réalisée par Jehan de Beauce au début du XVIe siècle, qui s’insère dans l’édifice médiéval pour séparer le chœur liturgique des collatéraux et du déambulatoire. Cet ouvrage sculpté, qui s’étend sur environ 90 m de long et sur 7 m de haut, fait l’objet de travaux de restauration depuis 2013, date à laquelle un diagnostic sanitaire a été réalisé sur l’ensemble de sa structure. Il est composé de 40 scènes historiées, parmi lesquelles les scènes 1 à 26, c’est-à -dire celles du collatéral SUD et celles du déambulatoire, sont les premières à avoir fait peau neuve. La restauration s’est poursuivie entre 2020 et 2022 pour les scènes 27 à 40, qui sont situées dans les travées 1 à 3 du premier collatéral NORD du chœur (fig. 2). Elle concerne spécifiquement les éléments sculptés du tour de chœur, œuvre monumentale commencée au début du XVIe siècle et qui vient s’insérer entre les piliers de la cathédrale du XIIIe siècle. De fait, ces travaux sont aussi l’occasion pour les restaurateurs d’intervenir sur les élévations médiévales situées immédiatement à proximité des sculptures. Ce sont ces vestiges médiévaux, les parements de la cathédrale recouverts d’enduit et les pièces de bois et de métal retrouvées à la naissance des voûtes du collatéral, qui sont l’objet cette étude.Lors de notre intervention, des pièces de bois ont été retrouvées prises dans les piliers au-dessus des tailloirs des chapiteaux, à la naissance des voûtes. Il s’agit de fragments de poutres horizontales qui reliaient les piliers les uns aux autres avant d’être sectionnées. L’un de ces fragments a été extrait de son fourreau, il était assemblé à deux pièces de bois perpendiculaires à l’aide d’une agrafe en métal. L’étude archéologique des maçonneries et de ces pièces de bois et de métal permet de restituer le système de tirant mis en œuvre dans les piliers de la cathédrale. Leur rôle était de garantir la stabilité des piliers pendant la construction des voûtes des collatéraux et des déambulatoires et probablement jusqu’au voûtement complet de l’édifice. Il est probable que ces bois aient été mis en œuvre en raison de la durée de prise du mortier de construction, pour ne pas freiner la progression du chantier.Les observations réalisées dans la travée 1 NORD du premier collatéral du chœur et sur les piliers du chœur ont permis de retrouver des couches d’enduit qui avaient déjà été documentées dans le vaisseau central de la nef ainsi que dans les travées 1 SUD des collatéraux du chœur. Trois campagnes de décor des parements ont ainsi été identifiées, de la plus ancienne à la plus récente : un décor de faux-appareil tracé en blanc sur un mortier beige teinté dans la masse ; un décor de faux-appareil tracé en blanc sur un badigeon rose-orange ; un décor de faux-appareil tracé en rouge sur un fond beige-rose ou beige-jaune. En plus de ces enduits, qui appartiennent à des campagnes généralisées d’application ou de restauration des revêtements intérieurs, des décors polychromes ont été réalisés ponctuellement dans le secteur étudié. Le principal élément est la clef de voûte, qui reçoit des couches picturales dessinant un décor héraldique « d’azur au lion d’or armé de gueules ». Les caractéristiques de cette couche polychrome, comme le motif représenté, sont parfaitement en accord avec ce que l’on sait de la grande campagne de revêtement réalisée à la fin du XIIIe siècle, à l’occasion de la dédicace solennelle de la cathédrale. On a aussi identifié un décor peint sur la colonne engagée NORD du pilier de la croisée du transept, ainsi que d’autres motifs ponctuels sur les piliers
Sainte-Foy-lès-Lyon (69), Beaunant - pont du siphon de l'Yzeron (aqueduc du Gier), piles 8, 9 et 10: Rapport Final d'Opération d'Archéologie Préventive
L’étude du bâti des piles 8, 9 et 10 du pont du siphon de l’Yzeron à Beaunant a été conduite conjointement aux travaux de restauration de l’édifice engagés par la municipalité de Sainte-Foy-lès-Lyon. Ces piles sont situées dans le premier tiers de la longueur du pont sur la rive droite de l’Yzeron à environ 70 m de la culée occidentale. Elles ont initialement été construites évidées sous un arc transversal et bouchées par la suite. Leurs élévations, construites en opus caementicium, se composent d’une superposition de plusieurs épaulées parementées en opus reticulatum coiffées de doubles arases de briques dont le rythme est reproduit sur l’écoinçon en concordance avec les doubles rangs de briques insérés dans la maçonnerie des arches longitudinales.De manière générale, moins d’un quart de la surface des parements est conservée, et ce essentiellement sur les faces est et ouest, dévoilant ainsi le blocage de maçonnerie sur la quasi-intégralité des piles. Le parement de la face nord de chacune des piles a totalement disparu et la fourrure y est parfois érodée sur plusieurs dizaines de centimètres de profondeur.Les maçonneries antiques de la partie sommitale du pont, correspondant peu ou prou au tablier, se situent à une altitude d’environ 191,70 m NGF soit entre 12,50 m et 13,60 m de hauteur au-dessus du sol actuel au niveau des piles 8, 9 et 10. Bien qu’elles ne soient pas visibles, leurs fondations pourraient être enfouies à environ 1,20 m de profondeur sous les premières arases de briques, situées au ras du sol actuel ou à quelques dizaines de centimètres au-dessus.À l’ouest, la physionomie des parements de la pile 8 permet de conclure que la pile a vraisemblablement été construite au niveau d’une rupture de pente. Cela se traduit par le fait que sur le côté occidental de la pile, l’élégissement et l’élévation des piédroits apparaissaient peu ou prou au niveau du sol antique alors que sur la face orientale ils surmontaient au moins deux épaulées étendues à toute la largeur transversale de la pile sur une hauteur d’environ 2,50 m, donnant à la partie basse de la pile l’aspect d’une construction pleine et massive.Les piles 9 et 10 possèdent plusieurs corbeaux apparaissant en saillie sous le plan de naissance des voûtes longitudinales. La plupart ont été taillés dans un calcaire gris dont la dureté est comparable à celle du choin de Fay (calcaire Portlandien du Jura méridional). Ces corbeaux représentent les seuls éléments techniques tangibles liés au chantier de construction alors que sont absents tout autres témoins comme des trous de boulins pour l’ancrage d’échafaudages par exemple.Les blocages de maçonneries sont élaborés avec des gneiss de provenance locale et les parements en appareil réticulé, bicolore ou monochrome, sont composés avec différents calcaires provenant de la vallée de la Saône (calcaire oolithique du Beaujolais, calcaire « ciret » et calcaire jaune du mont-d’Or).La progression et les étapes du chantier apparaissent au travers d’une multitude d’indices telles que les planées, les collages de mortier, les micro-variations de la nature des mortiers ou avec la diversité de certains matériaux comme les briques.Les bouchages de l’embrasure des piles, qui sont intervenus dans un second temps, ont été réalisés avec des techniques semblables à celles mises en œuvre pour la construction des piles initiales. Le noyau du bouchage est constitué avec un blocage de maçonnerie en opus caementicium et l’élévation, divisée en épaulées entrecoupées de doubles arases de briques, est parementée en opus reticulatum. Épaulées et arases de briques coïncident avec celles des piédroits de la pile. Un soin particulier a notamment été apporté à cette liaison des parements, donnant l’illusion d’un appareil continu. L’examen approfondi des élévations et des différents éléments architectoniques, enrichis par l’étude des matériaux de construction, a offert la possibilité de reconnaître des spécificités architecturales propres à chacune des piles tout en permettant d’observer les techniques de construction et d’apprécier les différentes modalités de l’édification de cet ouvrage. Cette étude est cependant restreinte à trois piles d’un édifice qui en possédait vingt-neuf à l’origine et dont quinze sont aujourd’hui conservées. Des questions comme celles de la progression générale du chantier de construction du pont et de son insertion dans la chronologie de l’aménagement de l’aqueduc du Gier pourraient trouver des éléments de réponses dans une étude globale de l’ouvrage en confrontation à d’autres édifices
L'ancienne Ă©glise Saint-Georges de Vienne (38)
International audienceL'ancienne église Saint-Georges est un édifice périphérique de l'abbaye Saint-Pierre de Vienne. Les vestiges sédimentaires, la nécropole et le bâti ont été étudiés de 1976 à 1985 par J.-F. Reynaud puis par M. jannet-vallat dont la thèse soutenue en 1987 fait la synthèse des découvertes. Laissé tel quel depuis l'arrêt des fouilles en 1985, le bâtiment menaçant ruine a nécessité une intervention de consolidation et de protection par la ville de Vienne, propriétaire du site. Ce chantier a été l'occasion, sur prescription du service régional de l'archéologie, d'analyser à nouveau l'ensemble du point de vue de l'archéologie du bâti, trente-quatre ans après la première étude
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