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Eruption bulleuse associée à un lymphome T angio-immunoblastique
INTRODUCTION : Le lymphome T angio-immunoblastique (LTAI) est une forme rare et agressive de lymphome T pĂ©riphĂ©rique. Il est caractĂ©risĂ© par des symptĂŽmes gĂ©nĂ©raux, des adĂ©nopathies diffuses, une hĂ©patosplĂ©nomĂ©galie et une hypergammaglobulinĂ©mie polyclonale. 50% des LTAI sont accompagnĂ©s de symptĂŽmes cutanĂ©s. Quelques cas dâĂ©ruption bulleuse paranĂ©oplasique associĂ©e Ă un LTAI ont Ă©tĂ© dĂ©crits.
OBSERVATION : Un homme de 70 ans est admis aux urgences en raison dâune Ă©ruption eczĂ©matiforme du corps associĂ©e Ă des nĂ©croses des ailes du nez. Le lendemain, il dĂ©veloppe des bulles tendues du scrotum et de la langue. Les lĂ©sions sâĂ©tendent rapidement Ă lâensemble du corps. Ce patient est connu des hĂ©matologues pour un LTAI stade IVBb, traitĂ© par une cure de polychimiothĂ©rapie de type CHOP associĂ©e au lĂ©nalidomide. Plusieurs biopsies sont rĂ©alisĂ©es : Un infiltrat dermique et hypodermique dense de lymphocytes atypiques Ă disposition pĂ©ri-vasculaire et interstitielle est prĂ©sent Ă lâhistologie des lĂ©sions eczĂ©matiformes et nĂ©crotiques ; le mĂȘme type dâinfiltrat, surmontĂ© par un dĂ©collement bulleux sous-Ă©pidermique, est mis en Ă©vidence Ă lâhistologie des lĂ©sions bulleuses ; dâimportants dĂ©pĂŽts dâIgA le long de la jonction dermo-Ă©pider- mique (JDE), en signal intense, Ă©pais et continu, sont constatĂ©s Ă lâimmunofluorescence en peau pĂ©ribulleuse. Ces Ă©lĂ©ments permettent dâĂ©liminer le diagnostic de toxidermie bulleuse initialement suspectĂ©, et orientent vers une atteinte cutanĂ©e du LTAI avec dermatose Ă IgA linĂ©aire paranĂ©oplasique. Lâabsence de rĂ©ponse Ă la premiĂšre cure de chimiothĂ©rapie impose un changement de traitement du lymphome (gemcitabine associĂ©e Ă des corticoĂŻdes) qui amĂ©liore les symptĂŽmes cutanĂ©s malgrĂ© lâabsence dâeffet bĂ©nĂ©fique sur lâĂ©tat gĂ©nĂ©ral du patient.
DISCUSSION : Les manifestations cutanĂ©es accompagnent 50% des LTAI. Outre lâĂ©ruption maculopapuleuse la plus souvent dĂ©crite, des placards Ă©rythĂ©mato-squameux, des lĂ©sions papulovĂ©siculeuses prurigineuses, du purpura ou encore des lĂ©sions urticariennes sont Ă©galement possibles. Quatre images histologiques sont dĂ©crites : infiltrat dense, plĂ©omorphe, de lymphocytes atypiques du derme superficiel et profond avec des hyperplasies vasculaires ; infiltrat pĂ©rivasculaire lĂ©ger avec quelques lymphocytes atypiques ; infiltrat superficiel aspĂ©cifique ; vasculite leucocytoclasique. La premiĂšre dominait largement chez ce patient. Les cas de manifestations cutanĂ©es avec dĂ©pĂŽts dâIgA ne sont que rarement dĂ©crits, et seulement 2 cas de dĂ©collement sous-Ă©pidermique avec dĂ©pĂŽts linĂ©aires dâIgA au niveau de la JDE ont, Ă notre connaissance, Ă©tĂ© rapportĂ©s.
CONCLUSION : La dermatose à IgA linéaire surmontant un infiltrat dermique de lymphocytes atypiques est une forme rare de manifestation cutanée associée à un LTAI. Notre patient a présenté une forme à début brutal et extension rapide, améliorée par la chimiothérapie et les soins locaux, malgré la progression du lymphome sous-jacent
Les pouvoirs locaux dans la France du centre et de l'ouest (VIIIe-XIe siĂšcles)
Cet ouvrage est le fruit d'une rĂ©flexion commune lancĂ©e par ses deux directeurs qui, au fil de leurs travaux de leurs discussions et de leurs entretiens, ont Ă de nombreuses reprises eu envie d'Ă©tablir des ponts et des passerelles entre la sociĂ©tĂ© fĂ©odale chĂšre Ă l'un et le monde carolingien qui retenait l'attention de l'autre. Ă de nombreuses reprises, ils se sont retrouvĂ©s sur des interrogations communes qui touchaient aux aspects les plus pragmatiques de ces mondes, oĂč les enjeux de pouvoir, le contrĂŽle de la terre et de la sociĂ©tĂ©, la transmission de son rang et de son importance continuaient Ă puiser leur origine et leurs mĂ©thodes dans un passĂ© magnifiĂ©. Aussi leur a-t-il paru utile d'associer Ă leur dĂ©marche d'autres chercheurs des universitĂ©s de l'Ouest pour tenter une synthĂšse au niveau des pouvoirs locaux, car c'est Ă ce niveau d'encadrement, oĂč les soucis d'une mutation politique due Ă l'effacement des souverains carolingiens est le moins sensible, qu'on est le mieux Ă mĂȘme de percevoir les continuitĂ©s, les mutations graduelles, les nouvelles stratĂ©gies visant Ă permettre Ă ceux qui se veulent quelqu'un de tenir le rang auquel ils prĂ©tendent. Volontairement chaque auteur s'est circonscrit dans une espace Ă©troit pour permettre d'Ă©tablir des comparaisons et saisir ainsi les principes communs comme les diversitĂ©s qui prĂ©sident Ă l'action des pouvoirs locaux dans la France du centre et de l'ouest du VIIIe au XIe siĂšcle
Corona Monastica
Le croisement des dĂ©marches spĂ©cifiques Ă l'hagiographie, l'histoire, l'archĂ©ologie, la philologie, la linguistique, concourt Ă mettre en relief le rĂŽle jouĂ© Ă travers les siĂšcles par le monachisme (dont LandĂ©vennec reprĂ©sente l'un des foyers Ă©minents en Bretagne) dans les Ă©changes culturels et les relations sociales depuis le haut Moyen Ăge jusqu'Ă nos jours. Le christianisme est « une religion d'historien »... L'affirmation, empruntĂ©e Ă Marc Bloch, confĂšre sa cohĂ©rence Ă cette « Couronne monastique ». La portĂ©e des sources hagiographiques de la Bretagne ne peut se saisir que dans le contexte d'une production Ă l'Ă©chelle de la ChrĂ©tientĂ© mĂ©diĂ©vale qui permet des rapprochements significatifs. Elle doit ĂȘtre replacĂ©e dans un rĂ©seau d'Ă©changes dont on peut entrevoir ici l'extension. On perçoit ainsi l'une des fonctions essentielles de cette littĂ©rature destinĂ©e Ă alimenter les offices et la liturgie que rythment la RĂšgle et le son des cloches. Les communications qui s'attachent Ă faire « entendre » le parfum de la langue, au carrefour de l'oral et de l'Ă©crit, mettent l'accent sur les apports de la linguistique, de l'onomastique ou de la sĂ©mantique Ă notre perception de la culture mĂ©diĂ©vale. Une sĂ©rie d'Ă©tudes projette un Ă©clairage renouvelĂ© sur l'histoire religieuse de la Bretagne et des pays celtiques sur la longue durĂ©e, depuis les origines, durant le haut Moyen Ăge, jusqu'au siĂšcle qui vient de s'achever.Plus d'une trentaine d'intervenants aux journĂ©es d'Ă©tudes du CIRDoMoC (Centre International de Recherche et de Documentation sur le Monachisme Celtique) accueillis chaque annĂ©e depuis 1987 par l'abbaye de LandĂ©vennec ont tenu Ă prĂ©senter au pĂšre Marc Simon, en gage de gratitude Ă l'occasion de son quatre-vingtiĂšme anniversaire, de nouvelles contributions qui reflĂštent la diversitĂ© des perspectives envisagĂ©es lors de ces sessions
Le pouvoir et la foi au Moyen Ăge
Hubert Guillotel a soutenu, en 1973, une thĂšse dâhistoire du droit intitulĂ©e Les Actes des ducs de Bretagne (944-1148). LâĂ©dition critique de ces cent soixante-et-onze documents se voulait une enquĂȘte sur le pouvoir ducal en Bretagne aux Xe-XIIesiĂšcles. Ce travail monumental posait les fondements des recherches quâil poursuivrait, avec passion, jusquâĂ sa disparition en 2004. Loin dâĂȘtre enfermĂ©e dans dâobscurs particularismes, il voyait la Bretagne sâouvrant, sans retard, aux rĂ©alitĂ©s et innovations que connaissait alors lâEurope. Il dĂ©montra la survivance de lâordre carolingien dans les institutions bretonnes et sut comprendre que lâhistoire de lâĂglise devait ĂȘtre aussi une histoire des pouvoirs et de la sociĂ©tĂ©. Ă la tĂȘte de celle-ci, la noblesse, initialement au service du titulaire de la puissance publique, entendait affermir son autoritĂ© propre. Foi due Ă Dieu, foi jurĂ©e au prince ou promise Ă son seigneur : la foi Ă©tait lâun des fondements de cette sociĂ©tĂ© Ă laquelle Hubert Guillotel sâest attachĂ© Ă rendre vie. DĂšs lors les mots de pouvoir et de foi ne pouvaient quâĂȘtre associĂ©s aux contributions qui lui sont ici offertes par ses collĂšgues, disciples et amis. Service du Prince et encadrement des hommes et des Ăąmes Ă©tant intimement liĂ©s, deux axes majeurs se dĂ©gagent. Le premier voit se dĂ©finir comment se fonda le pouvoir sur les Ăąmes. Juger, gouverner, combattre, tels sont ensuite les trois thĂšmes abordĂ©s pour apprĂ©hender le pouvoir sur les hommes. H. Guillotel a toujours tenu Ă Ă©tayer sa rĂ©flexion par lâarchĂ©ologie, lâonomastique, la toponymie ou la linguistique. Elles trouvent donc ici la place qui leur revient. Enfin, il savait toute lâimportance dâune ouverture Ă des espaces gĂ©ographiques diffĂ©rents, permettant de dĂ©terminer spĂ©cificitĂ©s ou ressemblances
Capivasertib in Hormone Receptor-Positive Advanced Breast Cancer.
Background: AKT pathway activation is implicated in endocrine-therapy resistance. Data on the efficacy and safety of the AKT inhibitor capivasertib, as an addition to fulvestrant therapy, in patients with hormone receptor-positive advanced breast cancer are limited.
Methods: In a phase 3, randomized, double-blind trial, we enrolled eligible pre-, peri-, and postmenopausal women and men with hormone receptor-positive, human epidermal growth factor receptor 2-negative advanced breast cancer who had had a relapse or disease progression during or after treatment with an aromatase inhibitor, with or without previous cyclin-dependent kinase 4 and 6 (CDK4/6) inhibitor therapy. Patients were randomly assigned in a 1:1 ratio to receive capivasertib plus fulvestrant or placebo plus fulvestrant. The dual primary end point was investigator-assessed progression-free survival assessed both in the overall population and among patients with AKT pathway-altered (PIK3CA, AKT1, or PTEN) tumors. Safety was assessed.
Results: Overall, 708 patients underwent randomization; 289 patients (40.8%) had AKT pathway alterations, and 489 (69.1%) had received a CDK4/6 inhibitor previously for advanced breast cancer. In the overall population, the median progression-free survival was 7.2 months in the capivasertib-fulvestrant group, as compared with 3.6 months in the placebo-fulvestrant group (hazard ratio for progression or death, 0.60; 95% confidence interval [CI], 0.51 to 0.71; P<0.001). In the AKT pathway-altered population, the median progression-free survival was 7.3 months in the capivasertib-fulvestrant group, as compared with 3.1 months in the placebo-fulvestrant group (hazard ratio, 0.50; 95% CI, 0.38 to 0.65; P<0.001). The most frequent adverse events of grade 3 or higher in patients receiving capivasertib-fulvestrant were rash (in 12.1% of patients, vs. in 0.3% of those receiving placebo-fulvestrant) and diarrhea (in 9.3% vs. 0.3%). Adverse events leading to discontinuation were reported in 13.0% of the patients receiving capivasertib and in 2.3% of those receiving placebo.
Conclusions: Capivasertib-fulvestrant therapy resulted in significantly longer progression-free survival than treatment with fulvestrant alone among patients with hormone receptor-positive advanced breast cancer whose disease had progressed during or after previous aromatase inhibitor therapy with or without a CDK4/6 inhibitor. (Funded by AstraZeneca and the National Cancer Institute; CAPItello-291 ClinicalTrials.gov number, NCT04305496.)