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    Les emplois justificatifs de "en effet"

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    Cet article vise Ă  prĂ©ciser un certain nombre de points avancĂ©s dans la conclusion d'une Ă©tude sur "en effet" en collaboration avec Benjamin Fagard (Charolles & Fagard sous-presse). Dans la premiĂšre partie, on rappelle le principal rĂ©sultat de cette Ă©tude fondĂ©e sur un corpus d'extraits de romans, Ă  savoir que "en effet" se prĂȘte (au moins dans ce corpus) Ă  trois grands types d'emplois en français contemporain. Les deux parties suivantes portent sur les seuls emplois justificatifs oĂč "en effet" semble proche de "parce que" et "car". La comparaison d'exemples forgĂ©s (2Ăšme partie) fait cependant ressortir que "en effet" accepte Ă  l'Ă©crit, des usages monologaux oĂč "car" serait impossible. Parmi ces usages, on trouve en particulier des emplois dans lesquels "en effet" introduit une sĂ©quence justificative. L'examen (3Ăšme partie) de quelques exemples de ce type tirĂ©s du quotidien Le Monde permet de prĂ©ciser le fonctionnement de "en effet" dans les emplois de ce genre et le bĂ©nĂ©fice que peuvent en retirer les locuteurs/rĂ©dacteurs pour structurer leur propos. La conclusion revient sur des aspects plus thĂ©oriques et met en avant l'idĂ©e que ces avantages tiennent au fait que "en effet" justifcatif demeure un cadratif, au contraire de "car" qui est un pur connecteur

    Les adverbiaux dĂ©tachĂ©s en tĂȘte de phrase comme marques d'organisation du discours

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    Cet article propose une analyse de trois extraits de textes comportant des adverbiaux prĂ©posĂ©s cadratifs ou connectifs. Pour prĂ©ciser la fonction de ces constituants, les passages Ă©tudiĂ©s sont comparĂ©s avec d'autres versions vĂ©hiculant les mĂȘmes contenus propositionnels que les rĂ©dacteurs auraient pu retenir

    En rĂ©alitĂ© : de la modalisation Ă  l’organisation du discours

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    National audienceL’étude porte sur l’usage de en rĂ©alitĂ© en français Ă©crit contemporain. Elle est fondĂ©e sur un corpus de 150 emplois extraits et annotĂ©s du quotidien Le Monde (novembre-dĂ©cembre 2000). Dans ces extraits, en rĂ©alitĂ© invariable et lexicalisĂ©, fonctionne comme une locution prĂ©positionnelle externe Ă  la prĂ©dication. Dans les usages de ce type, en rĂ©alitĂ© dĂ©tachĂ© en tĂȘte de phrase, signale que le contenu de celle-ci s’oppose Ă  celui d’une ou plusieurs phrases mentionnĂ©e(s) prĂ©cĂ©demment. L’opposition porte sur la valeur de vĂ©ritĂ© des situations dĂ©notĂ©es par les phrases : en rĂ©alitĂ© indique que la situation Ă  laquelle fait allusion la phrase en tĂȘte de laquelle il figure est avĂ©rĂ©e, au contraire de celles mentionnĂ©es dans la complĂ©tive qui prĂ©cĂšde qui ne sont vraies qu’en apparence, comme signalĂ© de façon anticipĂ©e, par le segment qui tendrait Ă  faire croire. Les emplois dans lesquels en rĂ©alitĂ© fonctionne comme une sorte de connecteur, ont fait l’objet de plusieurs Ă©tudes que nous allons rapidement passer en revue dans la seconde partie. Avant d’aborder le fonctionnement de en rĂ©alitĂ© Ă  l’échelle du discours, il importe cependant, comme nous le montrons dans la troisiĂšme partie, de prendre en compte le fait que si tous les emplois de en rĂ©alitĂ© sont, dans notre corpus, des ajouts syntaxiques, tous ne le sont pas au mĂȘme degrĂ© : certains sont plus intĂ©grĂ©s dans leur phrase d’accueil que d’autres. Ces diffĂ©rences se traduisent, comme on le verra, par des diffĂ©rences interprĂ©tatives importantes. Dans tous les cas en rĂ©alitĂ© garde un sens Ă©videntiel mais dans les emplois les plus intĂ©grĂ©s, notamment dans les phrases attributives, il fonctionne comme un modalisateur de l’énoncĂ© et ne porte que sur celui-ci, au contraire des emplois dans lesquels il fonctionne comme un marqueur de discours et oĂč il a besoin d’un contexte prĂ©cĂ©dent. Les analyses prĂ©sentĂ©es dans cette Ă©tude visent Ă  extrapoler des hypothĂšses sur l’évolution du sens de en rĂ©alitĂ© et sur les voies par lesquelles il a pu devenir un marqueur de discours, ce qui ne va pas du tout de soi pour les modalisateurs en particulier Ă©videntiels

    Les adverbiaux en position préverbale : portée cadrative et organisation des discours

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    This paper focuses on the scope of adverbial constituents placed in preverbal zone. First, we show how writers can take advantage of the framing potential of these adverbials to structure their discourse. Then, we review the ways in which the notion of ‘scope' is used in semantics. In the last section, we argue for the notion of ‘framing scope' as a way to account for the organizational function these adverbials assume beyond the sentence in which they occur. A specific argument for this distinction between ‘semantic scope' and ‘framing scope' is that these adverbials have the capacity to include in their ‘framing scope' connectors or incidental clauses from whose contents do not fall under their ‘semantic scope'.Cet article traite de la portĂ©e des adverbiaux dĂ©tachĂ©s en position prĂ©verbale. Nous montrons d'abord quels avantages les rĂ©dacteurs peuvent retirer du potentiel cadratif de ces adverbiaux pour structurer leur discours. Nous rappelons ensuite ce que l'on entend par « portĂ©e » en sĂ©mantique. Dans notre derniĂšre partie, nous proposons d'utiliser la notion de « portĂ©e cadrative » pour rendre compte de la fonction organisationnelle des adverbiaux au-delĂ  de leur phrase d'accueil. Cette distinction entre « portĂ©e sĂ©mantique » et « portĂ©e cadrative » est d'autant plus nĂ©cessaire que les adverbiaux antĂ©posĂ©s peuvent inclure dans leur « portĂ©e cadrative » des connecteurs et des incises dont le contenu ne tombe pas sous leur « portĂ©e sĂ©mantique »

    Les adverbiaux en position préverbale : portée cadrative et organisation du discours

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    International audienceCertains adverbiaux en position préverbale peuvent étendre leur influence au-delà de leur phrase d'accueil. Ils regroupent au sein de blocs (ou cadres) des informations qui satisfont au critÚre spécifié par l'adverbial (que ce critÚre soit relatif au contenu propositionnel, à l'énoncé ou à l'énonciation) et participent, de ce fait, à la cohésion du discours. Dans la premiÚre partie, nous montrons, à partir de quelques extraits tirés de l'écrit, quels avantages les rédacteurs peuvent retirer pour l'organisation de leur exposé du potentiel cadratif des adverbiaux spatiaux, temporels et praxéologiques. Dans la seconde partie, nous rappelons comment l'idée de portée est utilisée en sémantique et nous préconisons de parler de portée cadrative pour rendre compte de l'influence des adverbiaux au-delà de leur phrase d'accueil. Cette distinction est d'autant plus nécessaire que, comme nous le soulignons dans la troisiÚme partie, les adverbiaux antéposés peuvent inclure dans leur portée cadrative des connecteurs et des incises dont le contenu ne tombe pas sous leur portée sémantique

    La rĂ©fĂ©rence aux personnages et aux lieux dans L’Occupation des sols

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    Cet article porte sur la rĂ©fĂ©rence aux personnages et aux lieux dans L’Occupation des sols. Les deux types de rĂ©fĂ©rents sont pris en compte dans la premiĂšre partie qui est consacrĂ©e aux deux premiers paragraphes du rĂ©cit oĂč sont introduits les principaux protagonistes et les lieux oĂč ils Ă©voluent. Les deuxiĂšme et troisiĂšme parties sont dĂ©volues respectivement aux personnages et aux zones de l’espace urbain avec les constructions qui les occupent. Les analyses s’attachent Ă  suivre la façon trĂšs subtile dont Jean Echenoz dĂ©place la rĂ©fĂ©rence au fil du texte. Quoique ontologiquement disjoints, les personnes et les lieux se rejoignent symboliquement au travers du personnage de la mĂšre qui est Ă  la fois prĂ©sente en tant que personne et qu’effigie, et de l’immeuble en construction qui la recouvre progressivement. Le suivi de ces Ă©volutions par les lecteurs implique des ajustements rĂ©fĂ©rentiels qui sont dĂ©cortiquĂ©s au fil du texte.This paper concerns the reference to characters and places in “L’Occupation des sols”. These two types of referent are taken into account in the first part of the article which is devoted to the first two paragraphs of the text wherein are introduced the major characters and the places where they live. The second and third parts of the paper respectively deal with characters and areas of urban space with the buildings occupying them. We examine the subtle way in which Jean Echenoz moves the reference throughout the text. Although ontologically disjoint, characters and places come together symbolically through the character of the mother who is both present as a person and as a painting representation, and through the building under construction that gradually recovers her. Monitoring these developments by readers involves referential adjustments which are tracked over the text
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