90 research outputs found

    Neuf thèses pour sortir de l'enfer économique

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    International audienceDepuis la crise pétrolière de 1973, les politiques n'embrayent pas dans le domaine économique et les tentatives de New Deal se succèdent sans produire les effets escomptés. Cela renvoie à des problèmes de fond sur le rapport entre économie et politique, et à des problèmes encore plus profonds sur le rapport entre le politique et le réel en économie. L'impression qui domine est en effet que les politiques publiques ne remontent pas suffisamment en amont vers le diagnostic qui les justifierait et s'en tiennent à des perspectives de court terme. De fait, l'intervention sur la conjoncture tient largement lieu de politique dans le domaine économique avec, dans le cas de la France depuis l'élection de François Hollande, une note sociale revendiquée. L'économie connaît aujourd'hui une mutation, du fait notamment des capacités offertes par l'informatique et les réseaux. Elles modifient en profondeur le rapport à l'espace dans l'échange marchand et les positions de force qui l'animent, faisant advenir une économie-monde et mettant en avant la finance, compartiment de l'économie qui a su, jusqu'à présent, s'approprier le mieux ces technologies. Dans le même temps, le monde a changé : sa population a presque doublé depuis 1973, le niveau de vie très fortement augmenté mais sans plein-emploi, et les questions environnementales sont désormais un sujet majeur pour le devenir de la planète. C'est dire combien une analyse héritée d'une situation révolue risque de ne pas atteindre ses objectifs, tout comme une vision du réel insuffisamment articulée avec des principes éthiques

    Volkswagen Hover Car (2012). Le jeu avec la réalité

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    National audienceDossier sur le concept de voitur

    Données, politiques, évaluation

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    International audienceSéminaire de bilan prospectif des dynamiques de recherche en sciences humaines et sociales, organisé par l'Agence nationale de la recherche en partenariat avec le secrétariat d'État en charge de l'Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre du Plan SHS. Comprendre les dynamiques territoriales. Modératrice, discutante, avec Christine Musselin (sociologue, directrice de recherche CNRS, directrice scientifique, Sciences Po Paris). Intervenants : Arnaud Banos (géographe, directeur de recherche CNRS, directeur de l'UMR Géographie-cités (CNRS -Université Paris 1 -Panthéon-Sorbonne -Université Paris Diderot)), Kamel Gadouche (administrateur de l'INSEE, directeur du Centre d'accès sécurisé distant aux données Responsable scientifique et technique de l'Equipex CASD), Pierre Dubois (sciences économiques, professeur, Ecole d'Economie de Toulouse, Université Toulouse 1 Capitole, fellow du CEPR et de l'Institute for Fiscal Studies Londres.), Jean-Marc Tallon (économiste, directeur de recherche CNRS, Ecole d'Economie de Paris Responsable scientifique et technique du Labex OSE)

    Le libéralisme est-il la bonne solution ?

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    National audienceDébat avec Philippe Aghion, Collège de France, Rodolphe Durand, HEC, animé par Didier Pourquery, The conversatio

    Rationalité économique, formes du monde et liberté

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    International audienceThis communication focused on the place of free will and collective decisions in a contemporary world whose form is transformed by the place taken by the economic field and the way in which it models man and also by digital technologies and the mechanisms of echo and mirroring they induce. Workshop organized by the LASCO, Idea Lab of the ITM, the ETHOS team of the Institut Mines-Télécom Business School in collaboration with the IIAC.Cette communication a porté sur la place du libre arbitre et des décisions collectives dans un monde contemporain dont la forme est transformée par la place prise par le champ économique et la manière dont il modélise l'homme et par les technologies numériques et les mécanismes d'échos et de miroitement qu'elles induisent. Journée organisée par le LASCO, Idea Lab de l'IMT, l'équipe ETHOS de l'Institut Mines-Télécom Business School en collaboration avec l'Institut Interdisciplinaire d'Anthropologie du Contemporain à l'Institut Mines-Télécoms

    Et si les chiffres ne disaient pas toute la vérité ?‎ : croissance, inflation, chômage, crise financière...‎ : chroniques économico-philosophiques

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    International audienceA l'heure où les marchés financiers s'effondrent et où le capitalisme connaît sa plus grave crise depuis 1929, Valérie Charolles s'interroge sur la signification des chiffres et nous conduit pas à pas au cœur de la machine économique. Car nous vivons dans un monde de chiffres. Mieux, ce sont les chiffres qui nous gouvernent désormais. Encore faut-il savoir les " déchiffrer ". Sous la forme d'un journal tenu depuis l'été 2007 - une période clé, avec la crise des subprimes, l'affaire Kerviel et les faillites en cascade dans le système bancaire -, cette chronique d'une crise qui n'avait pas été annoncée met à nu les mécanismes qui rendent fous les marchés financiers et l'aberration des outils mathématiques qu'ils utilisent. Concernant des problèmes cruciaux comme l'inégalité Nord-Sud ou le dérèglement climatique, le diagnostic est encore plus sévère : les données économiques se situent aujourd'hui à rebours de ces préoccupations. Ainsi devrions-nous nous réjouir de l'augmentation du prix du pétrole, de la croissance des pays d'Asie, et cesser de décompter la richesse comme avant. Mais Valérie Charolles n'en reste pas à une condamnation pure et simple de la sphère financière. C'est à une révision de nos modes de construction des chiffres qu'elle nous invite, et finalement à une remise à plat de l'héritage des Lumières, devenu inopérant dans un monde de faits et de chiffres. Un livre décapant et réjouissant sur les sujets qui nous préoccupent aujourd'hui

    Pourquoi la société ne se laisse pas mettre en équations

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    International audienceTable ronde, avec Valérie Beaudouin (sociologue et linguiste, Télécom ParisTech), Pierre-Antoine Chardel (philosophe et sociologue, Institut Mines-Télécom Business School) et Pablo Jensen (physicien, ENS Lyon). Si la nature se laisse mettre en équations, est-ce qu'il en est de même de la société ? Certes, la lisibilité des chiffres et des statistiques, dans le domaine économique et social, permet d'assurer une transparence et une lisibilité de l'action collective. Mais il semble bien que la société soit comme un " tigre sauvage " qui ne se laisse pas dompter aisément. Exemple : dès lors qu'on cherche à prédire un taux croissance économique, on se trompe généralement. Les indicateurs de stabilité empirique qui se trouvent abondamment dans la nature physique sont impossibles à déceler en matière humaine. L' " homo economicus " supposé rationnel n'existe pas dans le monde réel, et on prête généralement beaucoup trop d'objectivité aux chiffres. Les indicateurs de référence (PIB, chômage, classement des universités, normes comptables…) sont issus de conventions et de référentiels plus ou moins adaptés au réel et le plus souvent biaisés. De la même façon, l'intelligence artificielle n'a pas les moyens de " modéliser l'humain ", et on aurait tort d'avoir une " vision algorithmique " de la vie sociale. Dans toutes les interfaces de communication homme/machine (cf Siri et autres assistants vocaux), la personne humaine a toujours la liberté d'exprimer des positions farfelues, inattendues et imprévisibles. Dans notre environnement numérique où l'identification des uns et des autres est permanente (nos relations, notre géolocalisation, notre historique de recherche…), il est vital de cultiver le décentrement et le non-quantifiable : il s'agit de désenclaver notre mémoire et nos modes de perception, d'assumer toutes sortes de lignes de fuite et de changements de cap... C'est sans doute la seule condition pour continuer à penser l'humain comme sujet créatif. Chaque homme a la capacité d'être un " nouveau commencement " (Hannah Arendt)

    Illusions et vérités du big data

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    International audience"Big data" : le terme est apparu il y a vingt ans pour décrire les données massives produites dans le monde, en particulier à travers les réseaux numériques, et il marque incontestablement un changement d'échelle. Jamais nous n'avons eu autant d'informations disponibles sous une forme traitable au plan statistique. Les volumes en cause (plus de 900 000 exaoctets publiés en 2018 sur les seuls réseaux numériques) et leur forte croissance représentent un nouveau régime par rapport au premier grand moment de la statistique : celui de " l'avalanche de chiffres " qui a caractérisé la société postnapoléonienne et la période d'ordonnancement de la statistique publique qui l'a suivie, superbement décrite par Alain Desrosières. Le big data repose sur deux phénomènes concomitants. D'une part, le nouveau vecteur de communication que constitue le numérique est désormais alimenté par plus de la moitié de la population du globe et présente l'avantage d'être aisément lisible, puisque les informations y sont transmises sous forme de chiffres. Le second élément déterminant est la puissance de calcul atteinte par les processeurs informatiques qui permet l'usage de formes de statistiques plus complexes que celles issues du modèle standard gaussien. Entre ceux qui y voient, souvent du côté des entreprises, un nouvel Eldorado pour leur développement et ceux qui y décèlent la concrétisation du cauchemar imaginé par Philippe K. Dick dans Minority Report, les avis sont en général très tranchés et il est difficile de faire la part des choses et de comprendre ce qui se joue : simple changement d'échelle dans une société déjà depuis longtemps habituée à recourir de manière privilégiée à des observations sous une forme chiffrée, ou changement de nature plus profond

    La constitution du sujet et du monde contemporains à travers l'économie, la quantification et la technique. Épistémologie et Politique

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    This habilitation to direct doctoral theses (HDR) draws on four books published between 2008 et 2021. It considers the relationship between 'facts and figures' as a key philosophical issue. What is at stake is characterising the truth expressed by figures, examining the conventions used to produce them and bringing out alternative sets of conventions that point out a plurality of possible worlds. In the economic field, it differentiates liberalism and capitalism by distinguishing four strata (practices, norms, theories, and discourses). This leads to an alternative vision of the market economy, which in particular relies on new accounting standards, accounting being defined as the primary language of economy. More broadly, the prominence of economy, quantification, and technology marks the 'end of naturality' and the shift from the 'infinite universe' of classical science to a 'reflective system', of which social networks, big data or financial markets provide the archetype. This leads to the proposal of a more open model of knowledge, recognizing the place of contingency, irreversibility, and unsustainability. Conventions play an important role in the construction of knowledge and of the world. Taking this into account opens up space for the ‘decidable’, beyond the too narrow partition of the determined and the undecidable. Doing so allows to find a continuity between the fields of knowledge and existence, integrating change and intentionality, and positioning epistemology, ontology, metaphysics, and politics in a coherent set.Cette habilitation à diriger des recherches s’appuie sur quatre ouvrages publiés entre 2008 et 2021. Le rapport entre « les faits et les chiffres » y émerge comme une question philosophique essen-tielle. Caractériser le type de vérité qu’énoncent les chiffres, examiner les conventions utilisées pour les produire et faire émerger des jeux de conventions alternatifs désignant une pluralité de mondes possibles est un enjeu majeur de ces recherches. Dans le champ économique, elles diffé-rencient libéralisme et capitalisme en distinguant quatre strates (pratiques, normes, théories et discours), ouvrant vers une vision alternative de l’économie de marché, qui repose en particulier sur de nouvelles normes comptables, la comptabilité étant analysée comme le langage premier de l’économie. Plus largement, la place prise par l’économie, la quantification et la technique est caractérisée comme marquant « la fin de la naturalité » et le passage de l’« univers infini » de la science classique à « un système réfléchi », dont les réseaux sociaux, le big data ou des marchés financiers fournissent l’archétype. Ce constat débouche sur la proposition d’un modèle de savoir plus ouvert, reconnaissant la place du contingent, de l’irréversible et du non durable. Et la mise en avant du rôle joué par les conventions dans la construction du savoir et du monde désigne un espace pour le décidable, par-delà la partition trop étroite du déterminé et de l’indécidable. Il s’agit, ce faisant, de trouver une continuité entre les champs du savoir et de l’existence, intégrant le changement et l’intentionnalité et positionnant épistémologie, ontologie, métaphysique et politique dans un ensemble cohérent
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