9 research outputs found

    Aymes Marc, Gourisse Benjamin, Massicard Élise (dir.), L’art de l’État en Turquie. Arrangements de l’action publique de la fin de l’Empire ottoman à nos jours, Paris, Karthala, 2013, 432 p.

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    Cet ouvrage est le fruit d’une rĂ©flexion collective rĂ©unissant des chercheurs d’ancrages disciplinaires variĂ©s (anthropologues, sociologues, historiens, gĂ©ographes, politistes) sur un terrain dont ils sont des spĂ©cialistes. Mais loin de se destiner Ă  un cercle de fins connaisseurs de l’Empire ottoman et de la Turquie, il est une contribution notable au croisement des rĂ©flexions en sociologie de l’État, de l’action publique et des institutions. Les seize contributions rĂ©unies s’enchaĂźnent sans..

    Aymes Marc, Gourisse Benjamin, Massicard Élise (dir.), L’art de l’État en Turquie. Arrangements de l’action publique de la fin de l’Empire ottoman à nos jours, Paris, Karthala, 2013, 432 p.

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    Cet ouvrage est le fruit d’une rĂ©flexion collective rĂ©unissant des chercheurs d’ancrages disciplinaires variĂ©s (anthropologues, sociologues, historiens, gĂ©ographes, politistes) sur un terrain dont ils sont des spĂ©cialistes. Mais loin de se destiner Ă  un cercle de fins connaisseurs de l’Empire ottoman et de la Turquie, il est une contribution notable au croisement des rĂ©flexions en sociologie de l’État, de l’action publique et des institutions. Les seize contributions rĂ©unies s’enchaĂźnent sans..

    La fabrique de l’asile sans le droit Ă  l’asile. La gestion diffĂ©rentielle des exilĂ©s « non europĂ©ens » en Turquie

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    International audience« RĂ©fugiĂ© » (mĂŒlteci), « migrant » (göçmen), « invitĂ© » (misafir), « demandeur d’asile » (sığınmacı)
Afin de mieux comprendre la maniĂšre avec laquelle le pouvoir politique accueille les populationsen exil en Turquie, cet article questionne la production des catĂ©gories Ă©tatiques de l’asile des annĂ©es1930 jusqu’à aujourd’hui. Pour les « non EuropĂ©ens », c’est l’octroi de statuts temporaires qui prĂ©vaut,crĂ©ant des exilĂ©s « ni dĂ©sirables, ni expulsables », comme c’est le cas dans la plupart des pays dits « duSud ». Cet article dĂ©crit la rĂ©ticence structurelle de la Turquie Ă  l’installation durable des exilĂ©s « nonEuropĂ©ens ». Il expose par ailleurs les logiques d’un traitement diffĂ©rentiel de certaines nationalitĂ©s oude groupes (religieux, ethniques) et les diffĂ©rents moyens qui le rendent possible. L’analyse des « mots» et des dĂ©finitions juridiques est couplĂ©e Ă  celle des usages de ces catĂ©gories. Arrangements avec ledroit international, contournements de la catĂ©gorie de rĂ©fugiĂ©, vides juridiques, rĂ©gime de protectionexceptionnel, recours persistant Ă  l’infra-droit, marge explicite de discrĂ©tion administrative : ce largerĂ©pertoire d’actions permet aux autoritĂ©s politiques et administratives de se mĂ©nager un espace de latitudepour inclure, tolĂ©rer, marginaliser ou exclure les exilĂ©s au grĂ© des prioritĂ©s politiques nationales. Si lerĂ©gime d’inclusion et d’exclusion de l’État s’ajuste en situation, il se structure toutefois historiquementautour d’une grille de lecture ethno-confessionnelle. L’accueil des exilĂ©s depuis le dĂ©but du conflit syrienen 2011 ne fait pas exception. Les autoritĂ©s ont renouĂ© avec un traitement « Ă  la carte », couplĂ© avecl’adoption d’un rĂ©gime de protection dĂ©gradĂ©, inspirĂ© du droit communautaire europĂ©en

    Contourner pour exister : les Syriens et les acteurs humanitaires face à la bureaucratie turque

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    International audienceCet article s'intĂ©resse aux modalitĂ©s de gouvernement dans le domaine migratoire en Turquie et Ă  leurs usages par les gouvernĂ©s (exilĂ©s syriens et ong ) depuis 2011. L’enjeu de cet article est double : identifier et prĂ©senter tout d'abord les rĂšgles formelles et informelles liĂ©es aux procĂ©dures bureaucratiques d’enregistrement des exilĂ©s syriens et des ong sur le territoire et les arrangements institutionnels localisĂ©s qui se mettent en place ; mettre en exergue, ensuite, les marges d’adaptation et de rĂ©sistance que se mĂ©nagent les personnes concernĂ©es par la procĂ©dure d’enregistrement, en collant au plus prĂšs des parcours individuels observĂ©s sur le terrain. Nous montrerons de quelle maniĂšre les procĂ©dures d’enregistrement se caractĂ©risent par une forte instabilitĂ© tandis que les tactiques dĂ©ployĂ©es pour s'y soustraire sont rendues possibles par la labilitĂ© mĂȘme des rĂšgles en vigueur. Par-delĂ  ce contexte spĂ©cifique, la forte instabilitĂ© juridique, rĂ©glementaire et institutionnelle qui prĂ©vaut depuis 2011 traduit des traits plus structurels de l'action publique turque en matiĂšre de contrĂŽle migratoire

    La Turquie d’Erdoğan

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    La tentative de coup d’État militaire du 15 juillet 2016, suivie d’un « coup d’État civil » orchestrĂ© par le gouvernement afin d’écarter toute opposition potentielle, a largement fini d’enterrer toute perspective d’adhĂ©sion de la Turquie Ă  l’Union EuropĂ©enne (au moins Ă  moyen terme). En dĂ©cembre 2015, l’accord entre l’UE et la Turquie sur le dossier des rĂ©fugiĂ©s syriens et la crise migratoire avaient menĂ© Ă  l’ouverture d’un 15e des 35 chapitres de nĂ©gociations. Certains s’étaient alors Ă©mus de la relance du processus d’adhĂ©sion Ă  un moment oĂč l’autoritarisme du prĂ©sident R.T. Erdoğan apparaissait chaque jour un peu plus important. Pour autant, l’ouverture de ce nouveau chapitre de nĂ©gociation ne signifiait en aucun cas l’avancement de la Turquie dans le processus d’intĂ©gration europĂ©enne. L’objectif de cet ouvrage, fruit d’une recherche collective, est de rĂ©flĂ©chir aux effets du processus d’élargissement initiĂ© par l’UE vers la Turquie au-delĂ  de la question de l’adhĂ©sion ou mĂȘme de l’alignement normatif que celle-ci requiĂšre. Plus qu’un objectif Ă  atteindre, nous considĂ©rerons le processus d’adhĂ©sion comme un cadre d’interaction entre la Turquie et l’UE. Nous avons souhaitĂ© analyser les changements qu’il contribue Ă  induire dans l’action publique turque au-delĂ  des exigences requises par l’UE. En nous dĂ©tachant de la finalitĂ© prĂ©sumĂ©e du processus, nous avons cherchĂ© Ă  rĂ©articuler les enjeux auxquels celui-ci donne lieu Ă  une historicitĂ© propre Ă  la Turquie. Quatre Ă©tudes de cas ont Ă©tĂ© menĂ©es sur les migrations, les politiques territoriales, les privatisations et les droits syndicaux. Bien qu’il n’ait pas produit la dĂ©mocratisation escomptĂ©e, le processus initiĂ© par l’élargissement de l’UE Ă  la Turquie n’est pas restĂ© sans effet. Il a d’une part jouĂ© un rĂŽle dans l’approfondissement de l’intĂ©gration de la Turquie Ă  l’économie mondiale et dans le dĂ©veloppement de l’interdĂ©pendance entre la Turquie et l’UE. Il a d’autre part favorisĂ© une extension du pĂ©rimĂštre et du pouvoir d’action de l’État turc, sans que celle-ci ne soit accompagnĂ©e d’une transformation en profondeur des modalitĂ©s de gouvernement. Ces effets mettent au jour les ambivalences turques, mais Ă©galement europĂ©ennes

    La nationalité dans le monde arabe des années 1830 aux années 1960

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    La nationalitĂ© est devenue une clĂ© d’accĂšs Ă  des droits sociaux, Ă©conomiques et politiques : marchĂ©s du travail, Ă©lections, possibilitĂ© de se dĂ©placer dans le monde
 Du fait de cette centralitĂ© dans nos vies contemporaines, la nationalitĂ© a surtout suscitĂ© pour le monde arabe des Ă©tudes juridiques, de sociologie voire de sciences politiques tandis que l’écriture de son histoire a longtemps Ă©tĂ© relĂ©guĂ©e, Ă©clipsĂ©e par celle de la nation, jugĂ©e plus fascinante. Dans la lignĂ©e de rĂ©centes recherches sur la nationalitĂ© dans le monde arabe, ce prĂ©sent dossier propose d’explorer les dimensions historiques de cette notion comme lien lĂ©gal nouĂ© entre des États et des individus. Les Ă©tudes ici rĂ©unies permettent de confronter les apprĂ©hensions et usages de la nationalitĂ© au Maghreb et au Proche Orient, des annĂ©es 1830 au cours des annĂ©es 1960, de la fin de l’emprise ottomane aux lendemains des temps coloniaux. Deux premiers articles suivent des trajectoires de vie du second xixe siĂšcle selon les effets et usages du droit de la nationalitĂ©. Un second ensemble de contributions se situe Ă  l’échelle des empires ottoman, britannique et français afin d’explorer les capacitĂ©s d’actions de sujets et de groupes, dans des successions d’États, lorsque des normes juridiques d’appartenance aux États sont transformĂ©es ou renĂ©gociĂ©es. Un troisiĂšme et dernier volet explore enfin l’enjeu qu’ont constituĂ© les migrants et la migration pour les États, pour la dĂ©finition de leur souverainetĂ© et de leurs limites d’action
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