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Penser les choix scolaires
L’après-guerre a été le théâtre, en France comme dans la plupart des pays industrialisés, de vastes politiques dites de démocratisation scolaire. Répondant à des impératifs sociaux, économiques et politiques et se présentant comme des outils de réduction des inégalités sociales, ces réformes ont notamment pris la forme d’une unification des parcours scolaires (comme l’indique l’expression de « collège unique ») et ont entraîné une explosion de la population scolaire. Paradoxalement, ces évolu..
Compte-rendu de: Millet Mathias et Croizet Jean-Claude, L’école des incapables ? La maternelle, un apprentissage de la domination, Paris, La dispute, 2016
Annexe 3 : Tableaux complémentaires sur les trajectoires scolaires selon les configurations de positions sociales
Annexe 3A : Evolution des résultats au contrôle continu selon la configuration sociale (population non cylindrée) Annexe 3B : Des taux d’accès inégaux à un bac GT parmi les élèves de 2nde GT Champ : Ensemble des élèves ayant intégré une 2nde GT [n=353]. Annexe 3C : Taux de réussite au BEP et CAP selon les configurations de positions sociales BEP réussi parmi les inscrits en BEP (%) CAP réussi parmi les inscrits en CAP (%) Total (n) en BEP Total (n) en CAP Total (n) CAP + BEP Pôle profs ou c..
Annexe 1 : Présentation des variables ayant permis la construction de l’ACM
Variables professionnelles Profession du père à l’entrée en 6e en sept modalités : 1/ pères cadres, de profession intellectuelle supérieure ou enseignants (26 %) ; 2/ pères de profession intermédiaire administrative, de la santé ou du travail social ou commerçants (10 %) ; 3/ pères de profession intermédiaire manuelle (techniciens, contremaîtres, agents de maîtrise, artisans) (18 %) ; 4/ pères salariés d’exécution qualifiés (22 %) ; 5/ pères salariés d’exécution non qualifiés (12 %) ; 6/ père..
De l'hétérogénéité des classes populaires (et de ce que l'on peut en faire)
S’il est possible de définir les classes populaires comme celles et ceux qui sont situés dans une position sociale dominée et qui présentent des caractéristiques culturelles à l’écart des normes sociales dominantes, il est plus difficile de tracer une frontière entre les familles qui relèvent de la catégorie et celles qui en sont exclues. De même, l’homogénéité des classes populaires est empiriquement infirmée et la catégorie ne peut plus être appréhendée qu’au pluriel. Partant de ces constats et s’appuyant sur une démarche élaborée lors d’une recherche sur les trajectoires scolaires des élèves de classes populaires, cet article défend une sociologie de l’articulation. De fait, après avoir reconstitué l’espace des positions sociales au moyen des variables professionnelles, géographiques, familiales et économiques présentes dans les dossiers scolaires, il propose d’approcher les classes sociales au moyen de configurations de positions sociales qui englobent d’un seul tenant une multitude de variables ainsi que leur modalité d’articulation. Ainsi sont construits un pôle cité [familles immigrées], un pôle cité [familles fragilisées], une « élite ouvrière », des « familles populaires entre‑deux » et une « petite fonction publique », distincts des classes moyennes et supérieures. Ces configurations rendent intelligibles la diversité des modalités de socialisation familiale – et leurs contradictions – ainsi que la pluralité des trajectoires scolaires des élèves de classes populaires
Lorsque leurs dispositions sociales placent les élèves de classe populaire en position minoritaire : analyse de la formation des inégalités sociales de réussite scolaire en France
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