7 research outputs found

    La novélisation : une rencontre avec du déjà-là qui révèle les positionnements auctoriaux des jeunes scripteurs

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    Cet article se propose d’étudier l’investissement d’un genre de discours, la novélisation, par des élèves de l’école élémentaire et secondaire, genre pleinement ancré dans la problématique du déjà-là puisque, par définition, il met en œuvre la transformation d’un matériau initial, celui du récit filmique. Il s’agira d’abord de définir brièvement la novélisation à partir de son histoire et de ses caractéristiques génériques qui le fondent en un objet hybride, entre deux langages. Puis, au travers de la présentation d’une recherche en cours impliquant plusieurs classes de niveaux divers dont les élèves ont été soumis à l’exercice de style que constitue la novélisation, nous observerons comment ces derniers résolvent les problèmes qu’elle pose en tant que genre tributaire d’une source pré-existante. Enfin, à partir de l’analyse des stratégies rédactionnelles déployées par les élèves dans leurs productions, nous esquisserons une typologie de positionnements auctoriaux qui traduisent des procédures spécifiques pour traiter du genre et de la représentation que les élèves s’en font.This article will examine the use of a particular speech genre – novelization - by primary and secondary school pupils, a genre fully rooted in the issue of the pre-existing, since by definition, it implements the transformation of an initial material, that of film narrative. First, this will aim to shortly define novelization from its history and its characteristics making it something hybrid, between two languages. Then, via the presentation of an ongoing research involving several multi-level classes, the pupils of which have been given a novelization exercise, we will study how they solve the problems novelization can cause as a genre depending on a pre-existing source. Finally, from an analysis of the writing strategies used in those pupils’ productions, we will outline a classification of the various auctorial positions which point out the specific procedures used to deal with that particular genre and the perception the pupils have of it

    Novelization, from a literary genre to its writing in class

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    Ce travail de recherche vise à analyser les comportements de scripteurs novices en situation écologique dans un genre qu’ils n’ont jamais travaillé auparavant : la novélisation. Une première partie de la thèse est consacrée à définir le phénomène littéraire de la novélisation d’un point de vue historique, linguistique et narratologique. Le genre est en effet un inconnu des canons scolaires alors qu’il bénéficie d’une certaine audience auprès des jeunes générations. Le principe de la novélisation se fonde sur l’adaptation livresque d’un discours audiovisuel (film, série, jeux vidéo). Dans le paysage éditorial, elle recouvre des formes très variées de transposition en fonction des intentions portées par l’auteur qui joue des opportunités offertes par la transsémiotisation d’un médium à l’autre. Les deuxième et troisième parties de la thèse se proposent d’observer comment les élèves s’emparent des potentialités du genre, avec ou sans séquence d’enseignement-apprentissage, à partir de plusieurs déjà-là filmiques qui leur sont proposés. Le protocole expérimenté dans 7 classes de primaire et du secondaire fournit un corpus large de 469 textes individuels. Les résultats de l’analyse du corpus permettent de déceler les obstacles qui entravent la mise en texte-mise en œuvre des novélisations mais aussi, d’observer des habiletés déployées par les rédacteurs novices. À l’issue de cette étude, des perspectives de didactisation du genre sont envisagées pour une application et un usage efficient dans les classes.This research aims at analysing the novice writers’ behaviours, in an ecological situation, in a genre they have never worked on before: novelization. The first part of this thesis is dedicated to the definition of novelization as a literary phenomenon that from a historical, linguistic and narratological perspective. Indeed, this genre is absent from the school curricula while it benefits from a certain audience among younger generations. The principle of novelization is based on a book adaptation of an audiovisual document (film, series, video-games). In the publication world, transposition can be highly varied depending on the intentions of the author who uses the opportunities that the trans-semiotization from one medium to the other offers. The second and the second part focus on how the pupils grasp the potentials of this genre, within or without a teaching-learning sequence, from several pre-existing filmic media that are given to them. The research protocol, which was carried out in 7 primary and secondary school classes, provides a range of 469 individual texts. The results of the analysis of this corpus enable us not only to detect the obstacles that prevent the pupils from writing and implement the novelization but also to observe the skills the novice writers make use of. Following this study, we consider to implement didactization prospects of this genre that will be applied and used efficiently in classes

    Traitement du temps dans des récits à visée littéraire chez les élèves de primaire et secondaire

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    La présente étude s’intéresse au traitement du temps dans les écrits des élèves dans le cadre d’une recherche plus étendue autour d’un genre littéraire peu exploré, la novélisation. Les élèves, soumis à l’exercice de transposition d’un récit filmique à un récit écrit, sont contraints à une traduction d’un système sémiotique à un autre. Le focus sur la temporalité permet d’observer les moyens linguistiques qu’ils mobilisent de façon privilégiée, avec plus ou moins d’habileté, pour conférer à leur récit un rythme et une épaisseur temporels. La compréhension du temps fictionnel par les élèves et leur perception de la variété des régimes temporels dans une narration sont ainsi mises en évidence.This study shows the how pupils treat time in their narratives as part of broader research on a specific literary genre, novelisation. Pupils asked to transpose a cinematic narrative into a written narrative must translate from one semiotic system to another. The focus on temporality makes it possible to observe the linguistic strategies that pupils spontaneously employ, with varying degrees of proficiency, to give their narratives a tempo and temporal density. The pupils’ understanding of fictional time and their perceptions of the range of temporal patterns in a narrative are subsequently highlighted

    Écrire, restituer, transposer, devenir auteur : qu’est-ce qui est en jeu pour des collégiens ? Le cas particulier de l’écriture à partir de films

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    Cet article s’intéresse à une activité rédactionnelle encore peu pratiquée dans les classes, la novélisation, qui consiste à écrire un récit à partir d’un substrat filmique. Cette pratique scripturale partage un certain nombre de traits avec d’autres transpositions, faites à partir de d’un même médium, l’écrit, ou à partir d’un support imagé. En effet, toute transposition contraint le scripteur à prendre des décisions en tant qu’auteur, et dans le cas où la source et la cible s’expriment par des moyens sémiotiques différents, à résoudre des problèmes de narrativité. Pour mettre à l’épreuve ces hypothèses concernant les habiletés que sollicite la novélisation, une expérimentation a été menée avec des élèves de collège.Cette expérimentation a comporté trois phases, une phase exploratoire, dont nous présentons les résultats, puis deux phases comportant un accompagnement didactique. Lors de la phase exploratoire, les élèves ont eu à rédiger un récit à partir d’une séquence filmique, sans préparation. les résultats montrent que beaucoup de collégiens éprouvent des difficultés à se distancer de la description, et à accepter de se faire l’interprète de la séquence filmique qu’ils ont visionnée. Toutefois quelques indices signalent que certains élèves commencent à adopter un positionnement auctorial

    La lecture et l’écriture littéraires à l’école à l’aide de l’album jeunesse : quelle progression ?

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    Ce numéro thématique s’intéresse à la question de la progression, de la petite enfance à l’adolescence. Il permet d’apporter un éclairage sur le concept de progression dans le domaine de l’écriture et de la lecture littéraires à l’aide de l’album jeunesse, et ce, en distinguant deux perspectives. La première, didactique, concerne l’ordre de présentation des contenus et la programmation des activités et s’intéresse aux pratiques des enseignants et à la façon dont ils planifient la progression des apprentissages et la mettent en œuvre dans leur classe. La seconde, développementale, concerne le rythme et la séquence de développement des habiletés de l’apprenant et se penche sur les pratiques effectives des élèves et sur leurs savoirs en construction lorsqu’ils discutent autour des albums ou qu’ils utilisent des procédés littéraires, tirés de ces albums, dans leurs propres écrits. Si plusieurs articles abordent l’une ou l’autre des perspectives, il ressort des contributions une forte articulation entre les deux types de progressions, le développement effectif de l’élève conduisant à réfléchir sur les progressions établies par les programmes ou les enseignants. Le numéro permet ainsi de poser la thématique de la progression en l’articulant aux trois grands pôles didactiques : progression d’un contenu dans un programme ou une séquence ; progression établie par un enseignant dans une séquence ou une activité ; progression d’un élève dans l’appropriation et la maitrise des contenus. This issue focuses on the topic of pedagogical sequencing and progression from early childhood to adolescence. It provides an insight into the concept of “progression” in writing and reading using children’s picture books from two perspectives. The first, the didactic perspective, concerns how teachers sequence content when planning learning activities and how these are implemented in the classroom. The second, the developmental perspective, sheds light on learners’ reading and writing processes through the use of children’s picture books. Input from both perspectives shows a strong link between the two types of progression. The issue consequently addresses the subject of progression through three pedagogical lenses: content progression in a curriculum or sequence; progression as planned by a teacher in a specific activity or sequence; a student’s progression in the acquisition or mastery of specific learning content or an ability

    Collecter, interpréter, enseigner l’écriture

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    La didactique de l’écriture a profondément évolué ces trente dernières années, du fait des apports conjoints de la psychologie cognitive, de la linguistique de l’écrit et de la didactique de la production d’écrits. Les paradigmes linguistiques ont renouvelé l’analyse des productions écrites dans leurs dimensions textuelles, et notamment : i) les problèmes de (dis)continuité thématique et de cohésion textuelle et générique ; ii) les procédures de cohérence énonciative, dans le rapport au référent et au contexte de l’écriture. Au plan didactique, le travail réalisé autour de l’évaluation des écrits des élèves puis de la révision des textes a déplacé le regard de l’étude des normes orthographiques et morphosyntaxiques à celle des composantes sémantiques, énonciatives et discursives des textes. Le présent numéro de Repères s’inscrit dans ces perspectives et s’ouvre à des recherches présentant de nouvelles dimensions pour l’analyse des écrits d’élèves, dans une dynamique de la scription qui comprend toujours le processus de mise en mots (ou en phrases), mais décrit aussi, plus largement, les phénomènes de mise en texte, afin de comprendre les relations entre production de formes et production de sens. Les différentes contributions s’attachent ainsi à analyser l’ensemble du processus d’écriture, et pas seulement son résultat. Elles montrent chacune comment les scripteurs novices parviennent à faire fonctionner le système de la langue à travers les mouvements de leur écriture. The didactics of writing has changed profoundly over the last thirty years, due to the combined contributions of cognitive psychology, the linguistics of writing and the didactics of writing production. Linguistic paradigms have renewed the analysis of written productions in their textual dimensions, and in particular: i) the problems of thematic (dis)continuity and textual and generic cohesion; ii) the procedures of enunciative coherence, in relation to the referent and the context of writing. At the didactic level, the work carried out around the evaluation of students’ writings and the revision of texts shifted the focus from the study of orthographic and morphosyntactic norms to that of the semantic, enunciative and discursive components of texts. This issue of Repères is part of these perspectives and opens up to research with new dimensions for the analysis of student writings, in a dynamic of writing that always includes the process of putting into words (or sentences), but also describes, more broadly, the phenomena of putting into text, in order to understand the relationships between the production of forms and the production of meaning. The various contributions thus seek to analyse the entire writing process, and not just its result. They each show how novice writers manage to make the language system work through the movements of their writing

    Le déjà-là dans l'écriture

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    Le présent numéro met l’accent sur le fait que l’écriture, comme toute activité de production verbale, tire ses ressources des expériences langagières vécues par le sujet. Il a paru intéressant de s’intéresser à ce phénomène sous l’angle de l’appropriation et de la transformation par le scripteur d’un substrat initial, qu’il mobilise de lui-même ou qui lui est fourni, et d’examiner cela pour affiner la compréhension que nous avons des mécanismes de production d’écrit et d’acquisition des compétences scripturales. Une telle thématique ouvre la voie à des approches très diverses, marquées par l’empreinte de conceptions différentes de la compétence scripturale et de son acquisition. Aussi, les dix-neuf articles de ce numéro, qui s’intéressent tous au substrat préexistant à l’écriture – le déjà-là – et à son traitement l’envisagent-ils de deux points de vue différents, selon qu’ils se focalisent préférentiellement sur la transformation opérée par le scripteur lorsqu’il mobilise un substrat langagier pour produire son propre discours, ou qu’ils s’interrogent sur la manière dont ce substrat est mis à disposition du scripteur. La confrontation de ces points de vue, si elle génère de nouveaux questionnements, a aussi vocation à nourrir la réflexion de tous les professionnels s’intéressant à l’apprentissage de l’écriture
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