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    L’autonomisation des Églises baniwa. GenĂšse et institutionnalisation d’un mouvement Ă©vangĂ©lique amĂ©rindien (Amazonie brĂ©silienne)

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    Depuis les annĂ©es 1990, de nombreux travaux ont Ă©tĂ© consacrĂ©s aux modalitĂ©s d’appropriation du christianisme par les populations indigĂšnes d’Amazonie. La plupart d’entre eux insistent sur le caractĂšre Ă©phĂ©mĂšre ou « inconstant » des conversions amĂ©rindiennes. L’étude du cas des Baniwa, un groupe indigĂšne de l’Amazonie brĂ©silienne, rĂ©vĂšle au contraire l’émergence d’un mouvement chrĂ©tien amĂ©rindien pĂ©renne dans la rĂ©gion du Haut Rio Negro. Peuple de langue arawak, les Baniwa se sont majoritairement convertis Ă  l’évangĂ©lisme au milieu du xxe siĂšcle. Ils ont depuis lors crĂ©Ă© leurs propres Églises, au sein desquelles ils cĂ©lĂšbrent des cultes et des cĂ©rĂ©monies dans leur langue. L’analyse de la genĂšse et l’institutionnalisation de ce mouvement montre que les membres de ce groupe ne se contentent plus de s’approprier une religion exogĂšne mais qu’ils produisent dĂ©sormais leur propre modĂšle chrĂ©tien, fondĂ© sur des valeurs et des pratiques spĂ©cifiques.Since the 1990s, many studies have addressed the modes in which Amazonian indigenous people appropriate Christianity. Most of them have stressed that Amerindian conversions are generally ephemeral or “inconstant.” The case study of the Baniwa, an indigenous group of the Brazilian Amazon, reveals on the contrary the emergence of a long-lasting Amerindian Christian movement in the Upper Rio Negro region. The Baniwa, an Arawak-speaking people, have converted to evangelicalism, since the mid-20th century. Since then, they have created their own churches, in which they worship and celebrate ceremonies in the native language. By retracing the genesis and institutionalization of this movement, we aim to show that the members of this group are no longer appropriating an exogenous religion but produce now their own Christian model, founded on specific values and practices. As a conclusion, we will discuss the scope of this phenomenon.Desde os anos 1990, muitos trabalhos foram dedicados Ă s modalidades de apropriação do cristianismo pelas populaçÔes indĂ­genas da AmazĂŽnia. A maioria deles insistem no carĂĄter efĂȘmero ou “inconstante” das conversĂ”es amerĂ­ndias. O estudo do caso dos Baniwa, um grupo indĂ­gena da AmazĂŽnia brasileira, revela ao contrĂĄrio a emergĂȘncia de um movimento cristĂŁo amerĂ­ndio duradouro no Alto Rio Negro. Povo de lĂ­ngua arawak, os Baniwa converteram-se na sua maioria ao cristianismo evangĂ©lico, em meados do sĂ©culo xx. Desde entĂŁo, criaram as suas prĂłprias Igrejas, nas quais celebram cultos e cerimĂŽnias em lĂ­ngua nativa. Ao reconstituir a gĂȘnese e a institucionalização deste movimento, procuraremos mostrar que os membros deste grupo nĂŁo se apropriam mais de uma religiĂŁo exĂłgena mas que passaram, atualmente, a produzir seu prĂłprio modelo cristĂŁo, fundado em valores e prĂĄticas especĂ­ficas. Interrogaremos em conclusĂŁo o alcance deste fenĂŽmeno

    Goulard Jean-Pierre, Entre mortales e inmortales. El Ser segĂșn los ticuna de la AmazonĂ­a

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    Établis sur les rives de l’Amazone et du Putumayo, ainsi que dans des zones interfluviales, Ă  la triple frontiĂšre du PĂ©rou, de la Colombie et du BrĂ©sil, les Ticuna sont l’une des populations indigĂšnes les plus nombreuses d’Amazonie. SpĂ©cialiste de cette sociĂ©tĂ©, au sein de laquelle il mĂšne des recherches ethnographiques depuis 1987, Jean-Pierre Goulard s’intĂ©resse dans son dernier ouvrage, publiĂ© au PĂ©rou en 2009, aux mouvements prophĂ©tiques qui la secouent depuis la fin du xixe siĂšcle. Plus ..

    El encuentro de Iglesias evangélicas indígenas con Iglesias «nacionales» y sus repercusiones político-religiosas en el Alto Río Negro (Amazonas, Brasil)

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    Los estudios antropolĂłgicos que abordan las relaciones de los indĂ­genas de la AmazonĂ­a con el cristianismo suelen resaltar el carĂĄcter efĂ­mero de las conversiones amerindias. Sin embargo, desde la segunda mitad del siglo XX, varios movimientos evangĂ©licos indĂ­genas han florecido en el ĂĄrea amazĂłnica bajo la influencia de misioneros extranjeros. El artĂ­culo explora este fenĂłmeno a partir del estudio de caso de los baniwa, un grupo de la AmazonĂ­a brasileña cuyos miembros crearon sus propias Iglesias. Al analizar la trayectoria de este movimiento religioso, se muestra que su encuentro con las Iglesias evangĂ©licas nacionales favorece actualmente su institucionalizaciĂłn y articulaciĂłn a movimientos similares, a nivel panĂ©tnico y transnacional.Les Ă©tudes anthropologiques qui abordent les relations des indiens de l’Amazonie avec le christianisme soulignent gĂ©nĂ©ralement le caractĂšre Ă©phĂ©mĂšre des conversions amĂ©rindiennes. Toutefois, depuis la seconde moitiĂ© du XXĂšme siĂšcle, plusieurs mouvements Ă©vangĂ©liques indigĂšnes ont Ă©clos dans l’aire amazonienne, sous l’influence de missionnaires Ă©trangers. L’article explore ce phĂ©nomĂšne Ă  partir de l’étude du cas des Baniwa, un groupe de l’Amazonie brĂ©silienne dont les membres ont crĂ©Ă© leurs propres Églises. En analysant la trajectoire de ce mouvement religieux, il montre que sa rencontre avec les Églises Ă©vangĂ©liques nationales favorise actuellement son institutionnalisation et son articulation Ă  des mouvements similaires, Ă  l’échelle pan-ethnique et transnationale.The anthropological studies that address the relationships between native people and Christianity often underline the ephemeral nature of Amerindian conversions. However, since the second half of the twentieth century, several indigenous evangelical movements have emerged in the Amazonian area under the influence of foreign missionaries. This article explores this phenomenon through the case study of the Baniwa, a group in the Brazilian Amazon whose members have created their own Churches. By analyzing the trajectory of this religious movement, I show that its encounter with the national evangelical churches is currently fostering its institutionalization and its articulation with similar movements, at a pan-ethnic and transnational level

    MĂ©traux Alfred, La religion des Tupinamba et ses rapports avec celle des autres tribus tupi-guarani | MĂ©traux Alfred, Écrits d’Amazonie. Cosmologies, rituels, guerre et chamanisme

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    Ces deux ouvrages sont le fruit d’un effort Ă©ditorial collectif qui doit ĂȘtre saluĂ©. La parution quasi simultanĂ©e de La religion des Tupinamba et du recueil Écrits d’Amazonie
, Ă  l’occasion du cinquantenaire de la mort d’Alfred MĂ©traux (1902-1963), vise Ă  assurer une meilleure divulgation de certains textes inĂ©dits en français, ou non rĂ©Ă©ditĂ©s, mais surtout Ă  mettre en Ă©vidence le caractĂšre pionnier et la cohĂ©rence interne de la rĂ©flexion de MĂ©traux. Alfred MĂ©traux Ă©crivait beaucoup, sur de m..

    Une anthropologie au service de l'évangélisation : histoire(s) du Summer Institute of Linguistics

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    International audienc

    Une anthropologie au service de l'évangélisation : histoire(s) du Summer Institute of Linguistics

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    La difficile transparence des statistiques épidémiologiques de la COVID-19 ou comment les minorités peinent à exister dans la bataille des chiffres en Amazonie

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    En Amazonie, l’une des rĂ©gions du BrĂ©sil les plus touchĂ©es par l’épidĂ©mie de COVID-19, les statistiques Ă©pidĂ©miologiques publiĂ©es par les autoritĂ©s brossent un tableau de la crise sanitaire qui interroge, car il ne considĂšre pas ou trop partiellement le sort des populations issues des minoritĂ©s ethniques et culturelles qui habitent la rĂ©gion. Au cours de la premiĂšre vague Ă©pidĂ©mique (de fĂ©vrier Ă  juillet 2020), une Ă©quipe de 11 chercheurs a recensĂ© et analysĂ© la mobilisation des populations autochtones et quilombolas, et leur appropriation de l’outil statistique, pour apparaĂźtre dans les chiffres officiels. En rĂ©action Ă  ces mobilisations, les bulletins Ă©pidĂ©miologiques publiĂ©s par les États et les communes amazoniennes ont fortement Ă©voluĂ© d’un mois sur l’autre, faisant apparaĂźtre diffĂ©rentes lectures de la crise sanitaire, ancrĂ©es dans les imaginaires et les enjeux de pouvoir des rĂ©gions amazoniennes. L’analyse met en Ă©vidence ce combat, discret mais essentiel, des minoritĂ©s ethniques du pays, pour que soient actĂ©es, par les chiffres et dans les discours, les consĂ©quences de l’épidĂ©mie sur leurs populations.In Amazonas, one of the regions of Brazil most affected by the COVID-19 epidemic, epidemiological statistics published by authorities paint a picture of the health crisis that must be called into question, as it does not or only partially considers the situation of ethnic and cultural minorities living in the region. During the first wave of the pandemic (from February to July 2020), a team of 11 researchers documented and analyzed the protests of Indigenous populations and quilombolas and their appropriation of statistical tools, to appear in the official statistics. As a response to these protests, epidemiological updates published by the states and Amazonian municipalities evolved greatly from one month to the next, reflecting the different interpretations of the health crisis anchored in the imaginations and power interests of Amazonian regions. The analysis underscores the subtle but essential fight of the country’s ethnic minorities to ensure that the consequences of the epidemic on their population are recorded both in the official numbers and in policies

    Amérindianités et savoirs

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    AmĂ©rindianitĂ©s et savoirs : le regard des sciences humaines et sociales Le croisement de perspectives sur la thĂ©matique « AmĂ©rindianitĂ©s et savoirs » s’est imposĂ© pour plusieurs raisons aux deux co-organisateurs du colloque « AmĂ©rindianitĂ©s et savoirs », tenu du 19 au 21 mars 2014, Ă  l’universitĂ© de Poitiers, qui a fait suite aux deux journĂ©es d’études « AmĂ©rindianitĂ©s » de 2012 : « Nations et identitĂ©s », du lundi 20 fĂ©vrier ; et « Perspectivismes », vendredi 23 mars, toujours Ă  l’UniversitĂ© de Poitiers. La premiĂšre de ces raisons est le constat effarant du clivage persistant entre les communautĂ©s autochtones et les sociĂ©tĂ©s et gouvernement en place, Ă  trĂšs peu d’exceptions prĂšs. Comment aborder ce problĂšme, devenu question, de la si difficile comprĂ©hension entre peuples indigĂšnes et sociĂ©tĂ©s plus rĂ©centes et dominantes Ă  partir d’une posture scientifique. En toute humilitĂ©, il s’agit d’abord de diversifier les approches, les points de vue pour tenter d’enrichir la dĂ©marche. Il s’agit aussi de se rĂ©-interroger sur ce que l’on ne parvient pas Ă  suffisamment apprĂ©hender. La dĂ©marche rĂ©flexive sur nos mĂ©thodes d’établissement des savoirs entre bien entendu en jeu. Mais nous avons surtout souhaitĂ© dans ce volume tenter de porter un regard sur les savoirs autochtones tels qu’ils ont participĂ© et participent aujourd’hui Ă  la dĂ©finition et Ă  la perpĂ©tuation des AmĂ©rindianitĂ©s. La question de l’altĂ©ritĂ© est nĂ©cessairement prĂ©gnante. Il y a peu de trajectoires autochtones qui puissent se prĂ©valoir d’une indĂ©pendance fonctionnelle vis-Ă -vis de la sociĂ©tĂ© Ă©largie. À dĂ©faut de pouvoir prĂ©senter ici[1] des points de vue Ă©manant de chercheurs autochtones, les douze articles proposĂ©s croisent les perspectives de chercheurs d’AmĂ©rique du Sud, d’AmĂ©rique du Nord et de France. Les Ă©tudes des rapports entre AmĂ©rindianitĂ©s et savoirs portent ainsi sur cinq pays : le BrĂ©sil, la Colombie, le Mexique, les Etats-Unis et le Canada, ainsi que sur les pĂ©riodes allant du XVIe au XXIe siĂšcle. Cette pluralitĂ© d’études et de contextes analytiques met en lumiĂšre la densitĂ© des savoirs autochtones qu’il s’agisse de leur prise en compte dans le cadre de cursus et d’organisations universitaires (Susanne Berthier-Foglar, Miriam HernĂĄndez Reyna), dans celui de contributions au cyberespace (Louise Vigneault), au systĂšme de justice (Nayeli Lima BĂĄez), au dĂ©veloppement de ressources miniĂšres et Ă©nergĂ©tiques (Sandrine Tolazzi), Ă  la science mĂ©dicinale (Amaia Cabranes), Ă  la musĂ©ologie (Julie Bibaud) ou au sport (Jean-Pierre Augustin). Les quatre derniers articles insistent sur la singularitĂ© des savoirs autochtones (Teresa Quesada-Magaud), de mĂȘme que sur leur potentiel de rĂ©silience face Ă  l’opposition et Ă  la rĂ©pression qu’ils ont subies (Élise Capredon, Pedro Ojeda et Genny Sierra, Luz BermĂșdez). [1] Deux chercheurs autochtones ont participĂ© au colloque. Leurs articles sont publiĂ©s dans un autre volume qui aborde la thĂ©matique AmĂ©rindianitĂ©s et savoirs sous un angle plus thĂ©orique, Ă  paraĂźtre aux presses de l’universitĂ© Laval, Canada, en 2016
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