180 research outputs found

    The "Allegre crisis" and the counter-liberalist turn of the teaching protest in France

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    In France, where the trade-union rate is the lowest in Europe, the educative policy community (Marsh and Rhodes, 1992) is still well represented, and shows a high level of mobilization : some authors have described the trade-unionism in this professional field as a "fortress", entirely devoided to the defense of corporate interests. But corporatist arguments are no longer legitimate when the unemployment strikes hardly the private sector, when a referential of rationalization is widely shared by the public managers of Education Nationale, when the modernization and the opening of the pedagogic apprenticeship is a "mot d'ordre" of most of teachers themselves. In this view, we propose to analyse the "Allegre Crisis" (1997, June - 1999, June) as a specific moment, during which traditional corporatist arguments are converted to a larger criticism of an invasive managerial rhetoric, and therefore benefit from a new legitimacy. "School is not a company", "education is not a commodity" : how the conflict against Allegre Ministry can explain the enlargement of these slogans in the educational field ? From a press review of two national daily papers and an examination of the trade-unionist litterature since 1997, we will try to describe the main stages through which a rhetoric work has succeeded, and encountered a large audience

    L'espace intermédiaire concurrentiel de l'espace institué ? Médiateurs académiques et directeurs des ressources humaines face aux personnels de l'Education Nationale

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    L'essentiel des travaux français de sociologie de l'éducation bâtissent leur analyse sur des enquêtes de terrain menées dans l'établissement, entité privilégiée de l'observation. Un petit nombre d'études récentes, influencées par les travaux des politologues sur l'actionpublique, portent davantage l'accent sur l'organisation scolaire au travers de son fonctionnement administratif. La gageure consiste à saisir des objets qui relèvent de l'organisation institutionnelle, tout en marquant la distance avec les évaluations de type administratif. A ce titre, la notion "de dynamique intermédiaire" peut permettre d'appréhender des niveaux de régulation de l'action publique éducative jusqu'ici délaissés. Nous l'appliquons dans ces lignes au rôle des médiateurs de l'Education Nationale, dont l'activité consiste à "améliorer la qualité du service rendu aux usagers et acteurs du service public d'éducation" (Rapport du médiateur de l'EN 1999), à partir des récits de pratiques recueillis auprès d'unetrentaine de médiateurs académiques et de l'observation ethnographique du travail de l'un d'entre eux. Elle vise ensuite à expliquer pourquoi les médiateurs s'occupent toujours majoritairement de dossiers de personnels, quand leur mission devrait en premier lieu s'adresser aux usagers. Nous examinerons, sur la base de résultats d'études administratives et d'une seconde série d'entretiens, comment peuvent s'analyser les relations du Médiateur avec un service émergent sous de tout autres conditions au sein des rectorats, celui des ressources humaines. Si l'on a bien affaire à un "chevauchement de compétences", peut-on pour autant parler avec A.Abbott de "concurrence juridictionnelle" pour caractériser les tensions territoriales qu'occasionne ce double traitement ? Ou n'est-ce pas le propre de toute dynamique intermédiaire, que de "problématiser" les espaces et les rôles institués

    Les innovations pédagogiques comme outils de gestion de l'engagement professoral : le cas des "nouveaux enseignements" de la réforme Allègre

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    Les recherches sur les politiques publiques s'accordent pour définir la « modernisation administrative » par trois éléments : la rationalisation gestionnaire de l'organisation publique, la décentralisation des pouvoirs et l'attention portée à la « relation de service » (J.M.Weller, 1999).Sur les deux premiers aspects, l'Education nationale n'est pas en reste. Il en va autrement du troisième, et la figure de « l'usager » semble peiner à mobiliser les enseignants. Nous montrerons d'abord que nous avons affaire depuis une dizaine d'années à une distorsion croissante entre un processus rapide de professionnalisation, et le maintien d'une gestion des personnels fortement contrainte par le droit administratif. D'où l'hypothèse selon laquelle les "nouveaux enseignements" de la réforme Allègre peuvent être interprétés comme des outils de gestion de l'engagement professoral en faveur du modèle de "compétence de service". Ce type de prescription est-il en mesure de provoquer une recomposition des pratiques enseignantes et des normes qui leur sont associées ? Une série d'entretiens, étayés d'une analyse de rapports d'inspection, nous permettra de produire une réponse provisoire

    De la gestion des flux au client-centrisme ? La construction d'une "demande légitime" de politique éducative en contexte de décentralisation : deux études de cas en region PACA

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    Les travaux portant sur la décentralisation éducative réfèrent à la production d'une négociation efficace, à la cohérence des procédures d'action où interviennent des partenaires divers, et au maintien, par-delà le foisonnement des initiatives, d'une distinction crédible entre l'enseignement (qui relève de l'Etat) et l'éducation (qui est une mission partagée). Une autre piste de réflexion, jusqu'ici peu étayée, concerne non plus l'offre éducative, sa construction et sa régulation d'ensemble, mais le rôle de la « demande » dans la territorialisation croissante des politiques éducatives. Dans quelle mesure la décentralisation est-elle l'occasion d'un glissement de la régulation depuis l'amont (orientation de flux d'élèves selon les politiques de filières), vers l'aval, où il s'agit de rendre prioritaires les attentes des entreprises en qualifications, ou encore de respecter au mieux les vœux d'orientation des élèves ? « L'action publique au risque du client » prendrait-elle la figure, dans le secteur des politiques éducatives décentralisées, du « placement » des élèves au bon vouloir des entreprises, ou encore des privilèges accordés aux établissements où les parents ont force de pression ? La communication se propose de se saisir de cette question à propos des lycées en région PACA, à partir de deux études de cas : l'opération Ordina 13 (Conseil Général) et les comités de pilotage des lycées inscrits au Plan de Programmation d'Investissements (Conseil Régional)

    Ce que la science politique fait aux politiques éducatives et à leur comparaison

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    Dans un article dont l'éloquence du titre fait depuis lors référence, Anne Van Haecht (1998) montre combien les politiques éducatives, analysées avec l'aide de l'outillage conceptuel et théorique de la sociologie de l'action publique, gagneraient en intelligibilité. Force est pourtant de constater que la science politique, notamment française, s'est jusqu'à une date récente peu intéressée à l'objet que constitue l'enseignement, dont elle a largement abandonné l'analyse aux sociologues et aux historiens de l'éducation. En même temps la tradition comparatiste de la discipline, son articulation avec la sociologie des organisations, sa réflexion épistémologique sur les formes du recours à l'histoire dans la compréhension et l'explication de "l'Etat en action", questionnent à nouveaux frais ce "continent noir" de l'éducation et de la formation pour les politologues. Prenant acte de ce "double angle mort" (thématique pour la science politique, analytique pour la sociologie de l'éducation), cette communication vise ainsi deux objectifs. Elle propose tout d'abord d'ignorer délibérément la comparaison des politiques éducatives pour questionner ce que l'appréhension de l'éducation comme politique publique peut emprunter aux résultats théoriques successifs que les politologues ont produits à partir d'autres objets : il s'agira ainsi de relire un certain nombre de travaux français sur l'éducation scolaire et les systèmes d'enseignement à la lumière du renouvellement des réflexions en science politique. Elle réintègre ensuite la comparaison pour montrer dans quelle mesure cette posture méthodologique, particulièrement travaillée en science politique, permet à la fois de suivre les évolutions récentes auxquelles l'action publique éducative se trouve soumise, et d'illustrer le raffinement croissant des problématiques qui sont appelées à la saisir

    L'espace intermédiaire concurrentiel de l'espace institué ? Médiateurs académiques et directeurs des ressources humaines face aux personnels de l'Education Nationale

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    L'essentiel des travaux français de sociologie de l'éducation bâtissent leur analyse sur des enquêtes de terrain menées dans l'établissement, entité privilégiée de l'observation. Un petit nombre d'études récentes, influencées par les travaux des politologues sur l'actionpublique, portent davantage l'accent sur l'organisation scolaire au travers de son fonctionnement administratif. La gageure consiste à saisir des objets qui relèvent de l'organisation institutionnelle, tout en marquant la distance avec les évaluations de type administratif. A ce titre, la notion "de dynamique intermédiaire" peut permettre d'appréhender des niveaux de régulation de l'action publique éducative jusqu'ici délaissés. Nous l'appliquons dans ces lignes au rôle des médiateurs de l'Education Nationale, dont l'activité consiste à "améliorer la qualité du service rendu aux usagers et acteurs du service public d'éducation" (Rapport du médiateur de l'EN 1999), à partir des récits de pratiques recueillis auprès d'unetrentaine de médiateurs académiques et de l'observation ethnographique du travail de l'un d'entre eux. Elle vise ensuite à expliquer pourquoi les médiateurs s'occupent toujours majoritairement de dossiers de personnels, quand leur mission devrait en premier lieu s'adresser aux usagers. Nous examinerons, sur la base de résultats d'études administratives et d'une seconde série d'entretiens, comment peuvent s'analyser les relations du Médiateur avec un service émergent sous de tout autres conditions au sein des rectorats, celui des ressources humaines. Si l'on a bien affaire à un "chevauchement de compétences", peut-on pour autant parler avec A.Abbott de "concurrence juridictionnelle" pour caractériser les tensions territoriales qu'occasionne ce double traitement ? Ou n'est-ce pas le propre de toute dynamique intermédiaire, que de "problématiser" les espaces et les rôles institués

    Booster Antonin Artaud sans plomber Blaise Pascal : analyse d'un outil de gestion de l'équilibre concurrentiel entre lycées

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    International audienceDepuis juin 2003, une académie-pilote gère l'affectation des collégiens en seconde générale et technologique au moyen du logiciel PAM (Préaffectation Automatique Multidossiers). L'objectif affiché est celui de la modernisation procédurale : en rationalisant le traitement des inscriptions en lycée depuis les secrétariats administratifs des collèges, on raccourcit les délais d'attente imposés aux familles et on assure la neutralité dans l'encodage des dossiers. Il s'agit aussi de mettre fin à la « foire d'empoigne » qui, chaque année, oppose les proviseurs des lycées d'élite des deux grandes villes de l'académie pour s'attribuer les dérogations à la carte scolaire les plus prometteuses en termes de résultats au baccalauréat. Mais l'application plus stricte de la sectorisation n'est pas sans générer de possibles effets pervers, sur un marché scolaire où la part de l'enseignement privé va croissant. Cette communication analyse, à partir d'une description de l'application de PAM, comment les services rectoraux et académiques impliqués vont produire un équilibre concurrentiel acceptable entre les différentes catégories de lycée. Comment des acteurs administratifs aux logiques d'action sécantes mais non superposables, coordonnent-ils dans le cadre de PAM les contraintes de leur service de référence et les marges de manoeuvre dont chacun d'eux dispose ? Et dans quelle mesure l'outil de gestion est-il légitime auprès des établissements pour incarner une régulation « douce » de l'équité par l'égalité ? Une ethnographie du travail administratif et une série d'entretiens ex post auprès des proviseurs de trois lycées au profil social contrasté permettront de rendre compte de l'ordre scolaire négocié autour, et au travers de ce logiciel

    La "logique compétence", un enjeu de la mobilisation professionnelle dans le système éducatif français. Deux études de cas.

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    Cette communication entend développer une hypothèse alternative à partir du couple qualification / compétence présenté comme largement antagonique : dans le marché professionnel interne que constitue le système éducatif français, la mobilisation des enseignants ne peut passer par la redéfinition du poste ou la flexibilité du salaire ; une réforme qualitative de l'activité professorale n'a d'autre moyen que de s ‘appuyer sur une référentiel renouvelé de l'évaluation des élèves, soumise à d'autres appréciations que celle du « niveau » de connaissances. De la sorte, les « compétences transversales » invoquées avec force dans les innovations pédagogiques de cette dernière décennie peuvent être lues à la fois comme une modification des attentes à l'égard d'élèves que l'on veut plus actifs et dotés d'esprit critique, et comme une prescription renouvelée des formes légitimes du travail enseignant, qui produit à son tour une série d'engagements et de résistances

    Territoire flou, territoire approprié : les «bassins» et leur coordonnateur

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    La dimension territoriale du système éducatif "à la française" n'est, en soi, pas une nouveauté (Van Zanten 2002). Mais l'amplification considérable de la scolarisation dans les années 1950 - ce qu'on a pu appeler la "première explosion scolaire" (Cros 1961) - et sa mise en système progressive dans le cadre de la planification nationale occulte la dimension locale des normes et des pratiques dans une appréciation quantitative d'ensemble sur la gestion des flux. C'est pourquoi il faut attendre l'orée des années 80 et les lois socialistes sur la modernisation administrative pour que "la proximité" devienne un moyen pour améliorer l'efficacité du service public, et une figure de style obligée dans la rhétorique du management public. Le transfert des compétences au profit d'unités locales sous tutelle du Ministère - les rectorats et les inspections académiques - ou d'unités publiques indépendantes du ministère de l'Education, mais dont les pouvoirs sont clairement encadrés par l'autorité centrale - les collectivités locales - permet d'atténuer les disparités scolaires interrégionales. S'il perdure d'importantes différences entre les départements d'une même académie, "la tendance générale est bien au resserrement des écarts à l'intérieur d'une forte progression d'ensemble" (Robert 1993). Il n'est pourtant pas sûr que la même cause (autonomisation relative des entités éducatives locales) conduise aux mêmes effets (égalisation relative des indicateurs de résultats) lorsqu'on passe des académies aux établissements. C'est en tous cas l'inquiétude précoce que laisse transparaître le chapitre 9 du rapport Prost remis en novembre 83 à Alain Savary, concernant la difficile relation "formation-emploi" : pour que l'enseignement ne se présente plus "en ordre dispersé" face à l'emploi, le rapport conseille la création de "bassins de formation" sur le modèle des bassins d'emploi, qui regrouperaient les lycées et collèges d'un même secteur, éviteraient le doublage de formations et ajusteraient leurs demandes en fonction des besoins de l'environnement. Outre l'amélioration de la carte scolaire des formations, ces bassins constitueraient de véritables interlocuteurs face aux nouveaux pouvoirs régionaux mis en place par les lois sur la décentralisation. Les démarches d'intercommunalité inspirent à leur tour le rapport Lesourne de 1988, qui revient sur le développement de bassins mettant en synergie plusieurs établissements secondaires.Orientation plus éclairée des élèves, meilleur ajustement de l'offre de formation à l'emploi local, insertion plus rapide des jeunes, articulation avec les politiques de la ville... : la rhétorique du "partenariat" et le référentiel du "réseau" apparaissent comme autant d'injonctions à l'engagement territorial. Injonctions pressantes certes, mais pas pour autant réglementaires - la circulaire du 20 juin 2001, qui définit le cadre général des missions et de l'organisation des bassins de formation et d'éducation, laisse en fait cet objet administratif sans assise juridique véritable. Face à cette plasticité du dispositif, les chefs d'établissement se sont très diversement mobilisés. Cet article vise à rendre compte d'une enquête menée dans une grande ville du Sud-Est sur les différentes formes d'interprétation de la "dynamique intermédiaire" dont le bassin est supposé être le support : à partir d'une série d'entretiens et d'observations non-participantes à des réunions de différents types (coordination d'établissements, colloque inter-bassins, journée de bilan académique sur le fonctionnement des bassins locaux), nous nous efforcerons de dresser une typologie de la variété des postures des chefs d'établissements du secondaire rencontrés, en montrant quelles variables explicatives nous semblent pouvoir rendre intelligible la différenciation des positionnements. Inversement, le dispositif de bassin peut se trouver à son tour modifié, voire débordé par les modes d'engagement coordonnés qu'il participe à produire. Ainsi, le sens géographique du bassin ne se départit pas de son sens institutionnel, et l'appropriation qui en est faite renvoie non seulement à une référence identitaire (comme c'est le cas des établissements ZEP visités), mais aussi à un travail politique dans lequel le bassin se trouve saisi non seulement comme objet administratif ou comme instrument de l'action publique, mais aussi comme un enjeu de pouvoir dans la régulation intermédiaire qu'il vient appareiller

    Booster Antonin Artaud sans plomber Blaise Pascal : analyse d'un outil de gestion de l'équilibre concurrentiel entre lycées

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    International audienceDepuis juin 2003, une académie-pilote gère l'affectation des collégiens en seconde générale et technologique au moyen du logiciel PAM (Préaffectation Automatique Multidossiers). L'objectif affiché est celui de la modernisation procédurale : en rationalisant le traitement des inscriptions en lycée depuis les secrétariats administratifs des collèges, on raccourcit les délais d'attente imposés aux familles et on assure la neutralité dans l'encodage des dossiers. Il s'agit aussi de mettre fin à la « foire d'empoigne » qui, chaque année, oppose les proviseurs des lycées d'élite des deux grandes villes de l'académie pour s'attribuer les dérogations à la carte scolaire les plus prometteuses en termes de résultats au baccalauréat. Mais l'application plus stricte de la sectorisation n'est pas sans générer de possibles effets pervers, sur un marché scolaire où la part de l'enseignement privé va croissant. Cette communication analyse, à partir d'une description de l'application de PAM, comment les services rectoraux et académiques impliqués vont produire un équilibre concurrentiel acceptable entre les différentes catégories de lycée. Comment des acteurs administratifs aux logiques d'action sécantes mais non superposables, coordonnent-ils dans le cadre de PAM les contraintes de leur service de référence et les marges de manoeuvre dont chacun d'eux dispose ? Et dans quelle mesure l'outil de gestion est-il légitime auprès des établissements pour incarner une régulation « douce » de l'équité par l'égalité ? Une ethnographie du travail administratif et une série d'entretiens ex post auprès des proviseurs de trois lycées au profil social contrasté permettront de rendre compte de l'ordre scolaire négocié autour, et au travers de ce logiciel
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