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    Les nourrissons dont l’alimentation est exclusivement lactée sont-ils capables de compenser des modifications de la densité énergétique du lait lors du repas suivant ? (Prix SFN 2015)

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    National audience[u]Discipline[/u] Expérimental/mécanismes cellulaires et moléculaires. [u]Introduction et but de l’étude[/u] Un gain de poids trop rapide dans les premiers mois de vie est un facteur de risque de développement de surpoids et d’obésité (Stettler & Iotova, 2010). Comprendre les facteurs permettant le maintien de l’équilibre de la balance énergétique chez les nourrissons est donc crucial. Être capable d’ajuster les quantités consommées en fonction de la densité énergétique (DE) des aliments est une façon d’équilibrer la balance énergétique, à dépense énergétique constante. Les travaux de Fomon (1975) et Timby (2014) attestent que les nourrissons dont l’alimentation est exclusivement lactée sont capables, après un apprentissage, d’apprendre à ajuster les quantités de lait en réponse à une modification de la DE. Dans quelle mesure sont-ils capables d’un tel ajustement d’un repas à l’autre ? Aucune étude expérimentale permettant de répondre à cette question n’a été publiée à ce jour. [u]Matériel et méthodes[/u] Pour répondre à cette question, une mesure de réactivité à la DE a été développée sur la base du paradigme de compensation calorique classiquement utilisé chez l’enfant plus âgé ou l’adulte. Ce paradigme permet d’évaluer dans quelle mesure le sujet ajuste sa prise alimentaire lors d’un repas ad libitum, suite à l’ingestion d’un aliment de DE plus ou moins élevée. Ainsi, environ 15 jours avant le démarrage de la diversification alimentaire (date décidée par les parents), les parents et leur nourrisson sont venus deux fois au laboratoire. Chaque jour de suivi, les nourrissons ont reçu une première prise alimentaire à domicile : un biberon de lait dont la DE était modifiée de+ou–20 % par rapport à la DE de leur lait habituel (selon un ordre contrebalancé). La prise alimentaire suivante (du même jour) avait lieu au laboratoire où leur était proposé un biberon de lait d’une DE habituelle (moyenne=67 Kcal/100mL), à consommer en ad libitum. Le relevé des quantités consommées à domicile et au laboratoire a permis de calculer un score COMPX. Ce score traduit la capacité du nourrisson à ajuster sa prise alimentaire en réponse à l’apport calorique du repas précédent. Lorsque l’ajustement est parfait, le score COMPX=100 %. Si ce score est <100 %, cela traduit une sous-compensation. Des questionnaires ont permis de collecter certaines caractéristiques maternelles et enfantines. L’étude a reçu un avis favorable du CPP Est-I (2015-A00014-45). [u]Résultats et analyse statistique[/u] Un score COMPX a pu être calculé pour 27 nourrissons (15 filles/12 garçons) à 4,4±0,7 mois. Les nourrissons sous-compensent avec un COMPX moyen significativement inférieur à 100 % : COMPX=30±56 % (N=27 ; t=−6,49 ; p<,0001), comme déjà observé chez des enfants plus âgés ou des adultes. [u]Conclusion[/u] À court terme, les nourrissons en alimentation lactée exclusive n’ajustent que partiellement leur prise énergétique après la modification de l’énergie apportée (DE±20 %) lors de la prise lactée précédente. En termes de perspectives, cette mesure de compensation calorique à court terme sera mise en lien avec des données sur l’historique d’alimentation lactée et du tempérament alimentaire

    Capacités de contrôle de la prise alimentaire chez le jeune enfant

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    National audienceÊtre capable d'ajuster les quantités consommées en fonction de la densité énergétique des aliments est une façon de contrôler la prise alimentaire et contribue au maintien de l'équilibre de la balance énergétique en évitant des surconsommations. Du fait de la persistance des habitudes alimentaires acquises dans la petite enfance (Nicklaus & Remy, 2013), et dans un contexte où le surpoids dans la population infantile reste un problème de santé publique, il est crucial d'identifier les facteurs précoces susceptibles d'affecter les capacités d'ajustement énergétique. Nous présenterons dans cette communication des travaux conduits sur ce thème au Centre des Sciences du Goût et de l'Alimentation (Dijon). Les études expérimentales antérieures attestaient qu'entre 0 et 6 mois, les nourrissons sont capablesd'apprendre à ajuster les quantités de préparations pour nourrisson ingérées en réponse à une variation de la densité énergétique (e.g., diminution des quantités consommées lorsque la densité énergétique du lait augmente) (Fomon et al., 1975 ; Timby et al., 2014). Un ajustement est aussi observé au cours de la diversification alimentaire, lorsque les nourrissons (entre 6 et 11 mois) diminuent leur consommation de lait maternel en réponse à la densité énergétique des aliments semi-solides (Bajaj et al., 2005 ; Islam et al., 2008). Une étude épidémiologique basée sur des relevés de consommation suggérait cependant que lescapacités d'ajustement énergétique se détérioreraient vers l'âge de 1 an (Fox et al., 2006),une période où survient le passage d'une alimentation spécifique bébé à une alimentation de type adulte (Chouraqui et al., 2019). D'autre travaux montraient aussi une moindre capacité de contrôle de la prise alimentaire chez l'enfant plus âgé, entre 3 et 6 ans (Remy et al., 2015). Parmi les nombreux facteurs susceptibles de moduler les capacités d'ajustement énergétique, peuvent intervenir les caractéristiques individuelles (e.g.,propension à être plus ou moins attiré par la nourriture [Kral, 2018], pattern de consommation [Okubo et al., 2017 ; Fogel et al., 2017]), les pratiques d'alimentation lactée (i.e., l'allaitement maternel serait un facteur protecteur [Li et al., 2008, 2010, 2014]) et diversifiée, ou encore la qualité de l'interaction mère-enfant (DiSantis et al., 2011 ; Remy et al., 2015). Nos travaux se sont attachés à décrire l'évolution des capacités d'ajustement énergétique chez des nourrissons sains suivis entre 11 et 24 mois ainsi que les liens avec leurs caractéristiques individuelles, les pratiques d'alimentation lactée et diversifiée et la qualité de l'interaction mère-enfant au cours du repas.Les capacités d'ajustement énergétique ont été mesurées expérimentalement au laboratoire (paradigme de compensation calorique adapté de Birch & Deysher, 1985). Les principaux résultats montrent que les capacités d'ajustement énergétique se détériorent entre 11 et 15 mois. Les nourrissons pour lesquels cette détérioration est plus importante sont perçus par leur mère comme étant plus 'attirés' par la nourriture. De plus, la détérioration des capacités d'ajustement énergétique est associée à une augmentation du z-IMC entre 11 et 15 mois et à un z-IMC plus élevé à 24 mois (Brugaillères et al., 2019a). Aussi, à 11 mois, lesnourrissons ont de meilleures capacités d'ajustement énergétique lorsque, au cours du repas, la mère adapte le rythme des cuillerées à la taille des cuillerées, ce qui pourrait refléter un nourrissage réceptif (Brugaillères et al., 2019b). Quel que soit l'âge, aucun lien n'a été mis en évidence avec l'expérience alimentaire des nourrissons (lactée et diversifiée).Ces travaux soulignent que les capacités d'ajustement énergétique sont associées à différents facteurs précoces relatifs au fonctionnement de la dyade mère-nourrisson et au statut pondéral des nourrissons. Il apparaît primordial de mieux accompagner les parents et les professionnels de santé pour qu'ils adoptent des pratiques soutenant des capacités de contrôle de la prise alimentaire optimales au cours de la période clé des 1000 premiers jours.Références :Bajaj M, Dubey A, Nagpal J, Singh P & Sachdev HP. (2005). Short-term effect of oil supplementation of complementary food on total ad libitum consumption in 6-to 10- month-old breastfed Indian infants. Journal of pediatric gastroenterology and nutrition, 41(1), 61-65Birch LL & Deysher M. (1985). Conditioned and unconditioned caloric compensation: evidence for self regulation of food intake in young children. Learning and Motivation, 16, 341-355.Brugaillères, P., Issanchou, S., Nicklaus, S., Chabanet, C., & Schwartz, C. (2019a). Caloric compensation in infants: developmental changes around the age of 1 year and associations with anthropometric measurements up to 2 years. The American journal of clinical nutrition, 109(5), 1344-1352.Brugaillères, P., Chabanet, C., Issanchou, S., & Schwartz, C. (2019b). Caloric compensation ability around the age of 1 year: interplay with the caregiver-infant mealtime interaction and infant appetitive traits. Appetite, 142,104382.Chouraqui J-P, Tavoularis G, Simeoni U, Ferry C & Turck D. (2019). Food, water, energy, and macronutrient intake of non-breastfed infants and young children (0�3 years). European journal of nutrition, 1-14.DiSantis KI, Hodges EA, Johnson SL & Fisher JO. (2011). The role of responsive feeding in overweight during infancy and toddlerhood: a systematic review. International Journal of Obesity, 35(4), 480-492. doi: 10.1038/ijo.2011.3Fogel A, Goh AT, Fries LR, Sadananthan SA, Velan SS, Michael N, Tint MT, Fortier MV, Chan MJ & Toh JY. (2017).Faster eating rates are associated with higher energy intakes during an ad libitum meal, higher BMI and greater adiposity among 4.5-years old children: results from the growing up in Singapore towards healthyoutcomes (GUSTO) cohort. British Journal of Nutrition, 117(7), 1042-1051.Fomon SJ, Filmer LJJ, Thomas LN, Anderson TA & Nelson SE. (1975). Influence of formula concentration on caloricintake and growth of normal infants. Acta paediatrica Scandinavica, 64(2), 172-181Fox MK, Devaney B, Reidy K, Razafindrakoto C & Ziegler P. (2006). Relationship between portion size and energy intake among infants and toddlers: evidence of self-regulation. Journal of the American Dietetic Association,106(1, Supplement 1), 77-83.Islam MM, Khatun M, Peerson JM, Ahmed T, Mollah MAH, Dewey KG & Brown KH. (2008). Effects of energy density and feeding frequency of complementary foods on total daily energy intakes and consumption of breast milkby healthy breastfed Bangladeshi children. The American Journal of Clinical Nutrition, 88(1), 84-94.Kral TV, Moore R, Chittams J, Jones E, O'Malley L & Fisher J. (2018). Identifying behavioral phenotypes forchildhood obesity. Appetite, 127, 87-96.Li R, Fein SB & Grummer-Strawn LM. (2008). Association of breastfeeding intensity and bottle-emptying behaviorsat early infancy with infants' risk for excess weight at late infancy. Pediatrics, 122(Supplement 2), S77-84.doi: 10.1542/peds.2008-1315jLi R, Fein SB & Grummer-Strawn LM. (2010). Do infants fed from bottles lack self-regulation of milk intake comparedwith directly breastfed infants? Pediatrics, 2009- 2549.Li R, Scanlon KS, May A, Rose C & Birch L. (2014). Bottle-feeding practices during early infancy and eatingbehaviors at 6 years of age. Pediatrics, 134 (Supplement 1), S70-77. doi: 10.1542/peds.2014-0646LNicklaus S & Remy E. (2013). Early origins of overeating: Tracking between early food habits and later eatingpatterns. Current Obesity Reports, 2(2), 179-184. doi: 10.1007/s13679-013-0055-xOkubo H, Miyake Y, Sasaki S, Tanaka K & Hirota Y. (2017). Rate of eating in early life is positively associated withcurrent and later body mass index among young Japanese children: the Osaka Maternal and Child HealthStudy. Nutrition Research, 37, 20-28.Remy E, Issanchou S, Chabanet C, Boggio V & Nicklaus S. (2015). Impact of adiposity, age, sex and maternalfeeding practices on eating in the absence of hunger and caloric compensation in preschool children.International Journal of Obesity, 39(6), 925-930. doi: 10.1038/ijo.2015.30.Timby N, Domellof E, Hernell O, Lonnerdal B & Domellof M. (2014). Neurodevelopment, nutrition, and growth until12 mo of age in infants fed a low-energy, low-protein formula supplemented with bovine milk fat globulemembranes: a randomized controlled trial. The American Journal of Clinical Nutrition, 99(4), 860-868. doi:10.3945/ajcn.113.06429

    Capacités d’ajustement énergétique à court terme chez le nourrisson entre 10 et 15 mois : premiers résultats (Prix SFN 2015)

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    Capacités d’ajustement énergétique à court terme chez le nourrisson entre 10 et 15 mois : premiers résultats (Prix SFN 2015). Journées francophones de nutrition (JFN 2016

    Caloric compensation ability around the age of 1 year: interplay with the caregiver-infant mealtime interaction and infant appetitive traits

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    International audiencePreviously, we demonstrated that infants' caloric compensation ability decreases between 11 and 15 months old. Here, we explored whether the inter-individual variation in infants' caloric compensation ability is associated with caregiver-infant interaction during laboratory test meals or with infant appetitive traits. To describe caregiver-infant interaction, we recorded feeding in laboratory ad libitum meals when the infants were 11 and 15 months old by using a connected weighing scale. We extracted the weight of each offered spoonful and the time interval between two spoonfuls. The caloric compensation score (COMPX) was assessed during the same meals. At 11 and 15 months old, the caregiver rated their infant's appetitive traits by completing the CEBQ-T. Student's t tests were applied to test the relationships between the variables describing the caregiver-infant interaction and the COMPX score. The relationships between the COMPX score or its change and the infants' appetitive traits were assessed with Kendall correlations. Regarding appetitive traits, the more the caloric compensation ability decreased between 11 and 15 months old, the more the infants were perceived as food responsive between these ages (τ = −0.36, p = 0.01, n = 28). At 11 months old, when the time interval between two spoonfuls was positively associated with the previous spoonful weight (i.e., a longer time interval after a larger spoonful weight), the infants exhibited a better caloric compensation ability (t = −2.1, p = 0.04, n = 38). Moreover, this study provides new evidence regarding the importance of a responsive feeding style by suggesting that adapting the feeding pace to the spoonful weight could be a favourable practice associated with better caloric compensation ability by the end of the first year

    Dietary variety in infants by the end of the 1st year: insights from a new questionnaire

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    International audienceThere are data on the nutritional composition of foods dedicated to infants but descriptions of the infant's diet in terms of energy density (ED) are sparse. Besides, around the age of 1 year, the infant's diet shifts from foods specifically dedicated to infants to a diet composed of adult foods making this time period of interest. Our objective was to describe the ED of the consumed vegetable, the infants' exposure to dietary ED variability for vegetable-based recipes and whether this was linked to individual characteristics like sex, z-BMI or duration of breastfeeding and the age at the onset of complementary feeding. When their infant was 11 months old, parents completed a 3-month retrospective questionnaire composed of 158 foods among which 22 vegetables. For each food, the parent had to detail the 3 most commonly offered recipes, and should it be the case, the added caloric ingredients (e.g., butter, cheese…). For each recipe, the ED was calculated. The frequency of consumption was also recorded and always taken into account for all analyses conducted in our sample of 40 infants. The mean ED of vegetable-based recipes consumed between 8 and 11 months was 46 ± 16 kcal/100 g. Sixty percent of the vegetable-based recipes contained added caloric ingredients, mainly oil, butter and cream. However, adding caloric ingredients was less likely in manufactured baby-foods. Interestingly, infants exposed to a wide range of ED across the vegetable category between 8 and 11 months of age had a lower z-BMI at 8 and at 11 months. Since the correlation was already significant at 8 months, we can suggest that the infants' weight status may drive the parental feeding practices: parents of thinner infants may add sometimes caloric ingredients to increase their infant's energy intake. However, there were no significant links between mean ED and z-BMIs
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