34 research outputs found

    CHAUMET (Michel).-MAIF. L’histoire d’un dĂ©fi

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    La premiĂšre partie de l’ouvrage (Le temps des pionniers) s’attache au quart de siĂšcle qui, des annĂ©es 1930 au milieu des annĂ©es 1950, voit la rĂ©alisation d’une utopie portĂ©e par quelques instituteurs du Centre-Ouest dĂ©cidĂ©s Ă  lutter contre les compagnies d’assurance. Communistes, socialistes, anarcho-syndicalistes ou disciples de CĂ©lestin Freinet, tous eurent conscience, en crĂ©ant la MAAIF le 17 mai 1934, de faire un « geste politique contre le capitalisme ». Michel Chaumet montre combien le..

    CHAUMET (Michel).-MAIF. L’histoire d’un dĂ©fi

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    La premiĂšre partie de l’ouvrage (Le temps des pionniers) s’attache au quart de siĂšcle qui, des annĂ©es 1930 au milieu des annĂ©es 1950, voit la rĂ©alisation d’une utopie portĂ©e par quelques instituteurs du Centre-Ouest dĂ©cidĂ©s Ă  lutter contre les compagnies d’assurance. Communistes, socialistes, anarcho-syndicalistes ou disciples de CĂ©lestin Freinet, tous eurent conscience, en crĂ©ant la MAAIF le 17 mai 1934, de faire un « geste politique contre le capitalisme ». Michel Chaumet montre combien le..

    La lĂ©gitimitĂ© du CAP : une conquĂȘte de haute lutte

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    InstituĂ© pour certifier les connaissances acquises par les jeunes de moins de 18 ans justifiant de trois annĂ©es de pratique dans le commerce ou l’industrie et ayant suivi les « cours professionnels », le CAP a conquis une lĂ©gitimitĂ© qui en a fait le diplĂŽme de rĂ©fĂ©rence de la qualification ouvriĂšre. D’abord contestĂ©e, cette lĂ©gitimitĂ© a Ă©tĂ© progressivement construite par l’action conjuguĂ©e des enseignants, des hauts fonctionnaires de la Direction de l’enseignement technique et des fractions modernistes du patronat. ScellĂ©e par les conventions collectives signĂ©es en 1936, confirmĂ©e sous le rĂ©gime de Vichy, elle est dĂ©finitivement assise Ă  la LibĂ©ration. Quand, à partir des annĂ©es soixante, le CAP est confrontĂ© aux consĂ©quences des politiques de scolarisation de masse dans le collĂšge unique, puis dans les annĂ©es soixante-dix et quatre-vingt Ă  la montĂ©e du chĂŽmage et aux reconfigurations du rapport salarial, il voit sa lĂ©gitimitĂ© gravement dĂ©stabilisĂ©e, au point d’ĂȘtre menacĂ© de disparition.The CAP (vocational training certificate), which was designed to certify the knowledge and skills of youths under 18 who had three years’ practice in trade or industry and attended vocational lessons, has gained legitimacy and become the reference qualification level for workers. This legitimacy, which was initially disputed, was gradually developed by the joint action of teachers, senior civil servants from the department for technical education and the modernist fractions of management. It was sealed by the collective agreements signed in 1936, maintained during the Vichy regime, and definitely confirmed when France was liberated. When the CAP was faced with the consequences of comprehensive schooling policies as of the 1960s and rising unemployment or the reconfiguration of labour-management relations in the 1970s and 1980s, its legitimacy was seriously undermined to the point that its existence was threatened.Instituido para certificar los conocimientos adquiridos por los jĂłvenes menores de 18 años que justificaban tres años de prĂĄctica en el comercio o en la industria y que habĂ­an cursado los « estudios profesionales », el CAP (Certificado de aptitud profesional) conquistĂł una legitimidad que lo transformĂł en diploma de referencia de la cualificaciĂłn obrera. Primero discutida, dicha legitimidad se fue construyendo por la acciĂłn combinada de los docentes, de los altos funcionarios de la direcciĂłn de la enseñanza tĂ©cnica y de las fracciones modernistas de los empresarios. Sellada por las convenciones colectivas firmadas en 1936, confirmada bajo el rĂ©gimen de Vichy, se asentĂł definidamente a la LiberaciĂłn. Cuando, a partir de los años sesenta, el CAP estuvo confrontado con las consecuencias de las polĂ­ticas de escolarizaciĂłn de masa en el colegio Ășnico, y despuĂ©s durante los años setenta y ochenta con el alza del desempleo y con las reconfiguraciones del producto salarial, el CPA vio su legitimidad gravemente desestabilizada, de forma que se vio amenazado de desapariciĂłn.Das CAP (frz. Certificat d’aptitude professionnelle, Zertifikat fĂŒr berufliche Qualifikation) wurde eingefĂŒhrt, um die Kenntnisse der Jugendliche unter 18 nach einer dreijĂ€hrigen Ausbildung im Handel oder in der Industrie und dem „beruflichen Unterricht“ anzuerkennen. Somit hat es eine LegitimitĂ€t erworben und ist zum maßgebenden Abschluss der Arbeiterqualifikation geworden. Anfangs umstritten wurde diese LegitimitĂ€t aber von der gemeinsamen Aktion der Lehrer, der Beamten des Amts fĂŒr technische Ausbildung und der modernistischen Fraktion der Arbeitgeber erkĂ€mpft. Sie wurde vom Tarifvertrag 1936 besiegelt, von der Vichy-Regierung bestĂ€tigt und endgĂŒltig nach der Befreiung gefestigt. Aber ab der 60er Jahre wird das CAP mit den Konsequenzen der Masseneinschulung im „collĂšge unique“, dann in den 70ern und 80ern mit dem Anstieg der Arbeitslosigkeit und der Neudefinierung des LohnverhĂ€ltnisses konfrontiert. Daher wird seine LegitimitĂ€t so umstritten, dass es heute vom Verschwinden bedroht ist

    Les deux rĂȘves du Technique

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    Durant les annĂ©es 1880-1950, un ordre de l’enseignement technique est constituĂ© par rĂ©fĂ©rence Ă  l’enseignement primaire et Ă  l’enseignement secondaire. La crĂ©ation d’une Ă©cole normale du Technique rĂ©pond Ă  cette logique d’une mise en ordre. Le dĂ©ploiement de cette Ă©cole sous la forme d’une Ă©cole normale supĂ©rieure de l’enseignement technique, au sein d’un centre national de l’enseignement technique, troisiĂšme temps de notre propos, semble rĂ©pondre, quant Ă  lui, au rĂȘve d’une mise en espace. Mais, las, ces logiques, Ă  peine esquissĂ©es, se heurtent Ă  une refonte d’ensemble du systĂšme Ă©ducatif français durant les annĂ©es 1950-1960 : le systĂšme en filiĂšres d’enseignement verticales laisse place Ă  un systĂšme en degrĂ©s successifs structurĂ©s par classes d’ñge. Les deux rĂȘves du Technique, la mise en ordre et la mise en espace, socle pour un « humanisme technique », ont fait long feu.During the years 1880-1950, an order of technical education is constituted by reference to primary and secondary education. The creation of a « technical normal school » corresponds to logic of structuring in order. The deployment of this school as a « Superior Normal School of Technical Education » in a « national center for technical education », third stage of our way, seems to answer, meanwhile, to the dream of a structuring space. But, those two logics, barely sketched, are facing an overhaul of entire French education system during the years 1950-1960 : the system in vertical streams of education leaves room to a system structured by successive stages according to age groups. Both dreams of the technical, structuration in orders and in space, based on a « technical humanism », have fizzled

    Pour une histoire culturelle du siĂšcle du Technique

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    Le xxe siĂšcle est le siĂšcle des guerres, le siĂšcle des extrĂȘmes, c’est entendu, mais c’est aussi le siĂšcle du dĂ©ploiement de la culture technique, au sens large, de son enseignement et de sa diffusion. Nous utilisons ici l’expression du Technique au masculin par rĂ©fĂ©rence Ă  une filiĂšre d’enseignement, comme il y a la filiĂšre de l’enseignement gĂ©nĂ©ral. Il s’agit d’analyser diffĂ©rents paradigmes et diffĂ©rentes modalitĂ©s qui ont encadrĂ©, accompagnĂ© ou rĂ©sistĂ© Ă  ce dĂ©ploiement du Technique d’un p..

    L’enseignement technique et professionnel français

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    Cet article Ă©tudie les Ă©volutions du dispositif français de formation professionnelle sur la longue durĂ©e. AprĂšs avoir analysĂ© les effets d’une politique de formation qui fut d’abord fondĂ©e sur la construction de rapports Ă©troits entre Ă©coles, employeurs et Ă©lus locaux, il montre comment la crise des annĂ©es 1930, le Front Populaire puis le rĂ©gime de Vichy ont contribuĂ© Ă  accĂ©lĂ©rer le processus de repli des pouvoirs locaux et, corrĂ©lativement, Ă  Ă©tendre les prĂ©rogatives de l’État dans le champ de la formation et de la certification. On voit ensuite comment, dans une pĂ©riode qui se caractĂ©rise par une exceptionnelle croissance Ă©conomique et par la faiblesse quantitative et qualitative de la population active, l’enseignement technique connaĂźt un dĂ©veloppement spectaculaire qui s’explique en partie par le rĂŽle historique qu’il joue dans le cadre du compromis fordien. À partir des annĂ©es 1980, les Ă©coles techniques subissent des transformations qui remettent en cause les finalitĂ©s professionnelles des formations alors qu’au mĂȘme moment les entreprises se trouvent placĂ©es au cƓur des processus de formation et de certification. C’est tout le modĂšle français, dans ce qu’il a de plus original, qui s’en trouve affectĂ©.This article studies the evolutions of the French system of vocational education in the longue duree. After an analysis of the effects of a policy of formation originally built on close relationships between schools, employers and local authorities, the paper shows how the crisis of the 1930s, the Popular Front and then the Vichy regime contributed to accelerate the process of withdrawal of local authorities and, correlatively, to extend the prerogatives of the State in the areas of training and certification. This is followed by a period characterised by exceptional economic growth but also by quantitatively small and qualitatively poor economically active population. In this context, the spectacular development of vocational education is partly explained by its historical role within the context of the Fordist compromise. From the 1980s, vocational schools undergo transformations which threaten the professional purpose of the training whereas at the same time, employers are placed at the heart of processes of training and certification. This is deeply affecting what made the originality of the French model

    1968 et la formation : conquĂȘte d’un bien universel ou genĂšse d’un nouvel ordre politique et social ?

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    Au matin du 27 mai 1968, dans le protocole prĂ©sentĂ© Ă  l’issue des nĂ©gociations ouvertes deux jours plus tĂŽt au ministĂšre des Affaires sociales, le point no 6 prĂ©voyait que patronat et syndicats se reverraient pour Ă©tudier « les moyens permettant d’assurer avec le concours de l’État, la formation et le perfectionnement professionnels ». CommencĂ©es le 5 mai 1969, les discussions dĂ©bouchĂšrent sur la signature de l’accord national interprofessionnel du 9 juillet 1970 repris et complĂ©tĂ© par la « l..

    Formation ou culture, l'action des cadres et des ouvriers de la chimie CFTC-CFDT (1946-1971)

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    Training or Culture: the Union Action of CFTC and CFDT-Affiliated Middle Managers and Workers in the French Chemical Industry from 1946 to 1971. This article first identifies the different conceptions of training that took hold in the CFTC (ConfĂ©deration Française des Travailleurs ChrĂ©tiens) union and its successor the CFDT (ConfĂ©deration Française DĂ©mocratique du Travail) in the French chemical industry in the period from the end of the Second World War through the 1960s. It then shows how these conceptions were influenced by political and social changes in union organization. Middle managers saw training as a means of adapting to technical change, better managing relations between the different social groups within the company, and being protected against unemployment. Workers, on the other hand, were most concerned with the social and political implications of the training of union officials. For them it was a matter of gaining access to culture in order to understand the world and thereby be able to transform it. In the 1960s, union activists influenced by theories of the ‱New Working Class” realized a project of federating the industry that brought together workers, technicians, and middle managers. With this change in the social composition of the organization, diffusion of managers’ conceptions to the federation as a whole became possible.RÉSUMÉ: Le prĂ©sent article cherche Ă  identifier les diffĂ©rentes conceptions de la formation qui se sont affirmĂ©es au sein de la fĂ©dĂ©ration CFTC puis CFDT des industries chimiques entre la fin de la seconde Guerre mondiale et le milieu des annĂ©es 1960. Il montre ensuite comment ces conceptions ont Ă©tĂ© influencĂ©es par les Ă©volutions politiques et sociales de l’organisation syndicale. Les cadres voient dans la formation un moyen d’adaptation aux changements techniques, de meilleure gestion des rapports sociaux dans l’entreprise et de protection contre le chĂŽmage. Les ouvriers s’attachent d’abord Ă  la formation des syndicalistes dans ses dimensions sociales et politiques. Il s’agit, pour eux, d’accĂ©der Ă  la culture pour comprendre le monde afin de le transformer. À partir des annĂ©es 1960, les militants influencĂ©s par les thĂ©ories de la «Nouvelle classe ouvriĂšre» font aboutir le projet d’une fĂ©dĂ©ration d’industrie rassemblant en son sein ouvriers, techniciens et cadres. Il s’ensuit une modification de la composition sociale de l’organisation qui va permettre la diffusion des conceptions des cadres Ă  l’ensemble de la fĂ©dĂ©ration.Brucy Guy. Formation ou culture, l'action des cadres et des ouvriers de la chimie CFTC-CFDT (1946-1971). In: SociĂ©tĂ©s contemporaines N°35, 1999. pp. 71-94

    De l’expĂ©rience reconnue Ă  l’expĂ©rience dĂ©niĂ©e

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    De la fin du XIXe siĂšcle jusqu’aux annĂ©es 1970, la reconnaissance de l’expĂ©rience dans les entreprises fut l’objet de conceptions opposĂ©es. Aux employeurs qui en revendiquaient l’usage en fonction de leurs besoins immĂ©diats s’opposaient les pouvoirs publics qui refusaient de la rĂ©duire Ă  sa seule fonction productive.Depuis les annĂ©es 1980-2000, les changements qui ont affectĂ© l’organisation du travail ont bouleversĂ© la maniĂšre dont sont mobilisĂ©s les savoirs au travail. Les salariĂ©s sont dĂ©sormais invitĂ©s Ă  valider leur expĂ©rience pour obtenir un diplĂŽme. Cet article invite Ă  s’interroger sur le sens de ces Ă©volutions en se demandant si, derriĂšre cette mise en scĂšne publique et politique de l’expĂ©rience, on n’assiste pas, en rĂ©alitĂ©, Ă  un vĂ©ritable dĂ©ni de celle-ci.From the end of the 19th century to the 1970s, the recognition of work experience has been a subject of conflicting interpretations. While employers used experience only for their immediate needs, public authorities were opposed its reduction to its sole productive functions.Since the years 1980-2000, changes have affected the organisation of the labour and completely modified the way ‘experiential knowledge’ is mobilized. In order to obtain a diploma, employees are now invited to capitalise on their experience. This article questions these evolutions by wondering if in spite of the media and political celebration of experience, knowledge derived from work experience is not actually utterly denied

    CAP et certificats de spécialité : les enjeux de la formation au lendemain de la DeuxiÚme Guerre mondiale

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    Guy Brucy, Qualifizierender Berufsfachschulabschluss (CAP) und Fachzeugnisse : die Ausbildungsfrage kurz nach dem zweiten Weltkrieg. Zwischen dem ersten und dem zweiten Weltkriegen fĂŒhrte das Streben nach der möglichst strikten Anpassung der Ausbildungen an den örtlichen Berufsbedarf zu der anarchischen Vermehrung der CAP. Ihre geographische ZerstĂŒckelung wurde durch dezentralisierte Instanzen wie die örtlichen BerufsausschĂŒsse oder die DepartementsausschĂŒsse fĂŒr das technische Bildungswesen und durch das Fehlen an einer nationalen Regulierung begĂŒnstigt. Der durch die Departements gestellte Vereinheitlichungsantrag traf und legitimierte die staatliche Politik zur Standardisierung der AbschlĂŒsse, die wĂ€hrend der Regierung von Vichy begonnen hatte und kurz nach dem zweiten Weltkrieg fortqesetzt wurde. Die zentralisierte Form dieser Vereinheitlichung brachte die GegensĂ€tze ans Licht, die die verschiedenen Einstellungen zur Ausbildung gegenĂŒberstellten. Sie bestimmten die Strategien der bedeutendsten Parteien. Die traditionelle Einstellung, die im Handwerk dominierte, privilegierte die Lehrausbildung am Arbeitsplatz. Dabei wurde die Fachkenntnis eher durch die Erfahrung als durch den Abschluss gewĂ€hrleistet. Die Aufsplitterung der Arbeit, die Branchen wie die Textilindustrie kennzeichnete, fĂŒhrte dazu, ein neues Zeugnis zu erschaffen — das Fachzeugnis —, das unter dem Niveau des CAP lag. Die Metallindustrie beschloss, einen Kompromiss zu verhandeln, der die BestĂ€tigungsregeln der Ausbildungen durch ein offizielles Zeugnis (CAP) bestimmte, dessen GĂŒltigkeit durch den Staat im ganzen nationalen Gebiet garantiert wurde. Als TrĂ€ger einer humanistischen Bildungstradition, welche die durch das Individuum erworbenen Kenntnisse vor den Kenntnisanforderungen der ArbeitsplĂ€tze stellte, erweiterte das technische Bildungswesen das Institutionalisierungsfeld der stark standardisierten AbschlĂŒsse. Er brach somit mit der Logik der Abschirmung der Ausbildungen und richtete sie nach den schulischen Normen aus.Guy Brucy, The CAP and speciality certificates : challenges of training in the post-Second World War period. Between the two world wars, the desire to adapt types of training more closely to local professional needs led to the disorganized proliferation of CAPs (Certificats d'aptitude professionnelle ; Professional Aptitude Certificates). Their geographical dispersal was favoured by decentralized authorities such as the local professional commissions or the departmental committees for technical training, and an absence of national legislation. The request for unification coming from the departments (counties) was in accord with, and legitimized the state policy of standardization of diplomas set in motion by the Vichy government, and continued after the liberation of France. The centralized form taken by this homogenization revealed contradictions opposing the different concepts of training. They determined the strategies of the main partners. The traditional concept, dominating the skilled trades, gave priority to learning a trade at the place of work, with skill being guaranteed by experience rather than by a diploma. The division of labour characterizing branches such as the textile industry, led to the creation of a new diploma — the speciality certificate — at a lower level than the CAP. The metal-working industry decided to negotiate a compromise which fixed the rules for certifying training by a public diploma (the CAP) whose validity was guaranteed by the State throughout the country. The technical education sector, as trustee of a humanist educational tradition which gave priority to knowledge acquired by the individual with regard to the skills required by this job, extended the institutionalization of highly standardized diplomas, thus breaking with the compart- mentalization of training and bringing it into line with the school system.Entre les deux guerres, la volontĂ© d'ajuster les formations au plus prĂšs des besoins professionnels locaux engendra la multiplication anarchique des CAP. Ă©miettement gĂ©ographique fut favorisĂ© par des instances dĂ©centralisĂ©es comme les commissions locales professionnelles ou les comitĂ©s dĂ©partementaux de 'enseignement technique, et par l'absence de rĂ©glementation nationale. La demande d'unification Ă©manant des dĂ©partements rencontra et lĂ©gitima la politique Ă©tatique de standardisation des diplĂŽmes amorcĂ©e par le rĂ©gime de Vichy et poursuivie au lendemain de la LibĂ©ration. La forme centralisĂ©e prise par cette homogĂ©nĂ©isation fut le rĂ©vĂ©lateur des contradictions qui opposaient les diffĂ©rentes conceptions de la formation. Elles dĂ©terminĂšrent les stratĂ©gies des principaux partenaires. La conception traditionnelle, dominante dans l'artisanat, privilĂ©giait l'apprentissage du mĂ©tier sur le lieu de travail. La compĂ©tence y Ă©tait garantie plus par l'expĂ©rience que par le diplĂŽme. La parcellisation des tĂąches qui caractĂ©risait des branches comme le textile, conduisit Ă  crĂ©er un nouveau diplĂŽme — le certificat de spĂ©cialitĂ© — infĂ©rieur au CAP. La mĂ©tallurgie choisit de nĂ©gocier un compromis qui fixait les rĂšgles de certification des formations par un diplĂŽme public (le CAP) dont la validitĂ© Ă©tait garantie par l'Etat sur tout le territoire national. DĂ©positaire d'une tradition Ă©ducative humaniste qui donnait le primat aux connaissances acquises par l'individu sur les compĂ©tences requises par le poste de travail, l'enseignement technique Ă©tendit le champ d'institutionnalisation de diplĂŽmes fortement standardisĂ©s. Il rompait ainsi avec la logique du cloisonnement des formations pour les aligner sur les normes scolaires.Brucy Guy. CAP et certificats de spĂ©cialitĂ© : les enjeux de la formation au lendemain de la DeuxiĂšme Guerre mondiale. In: Formation Emploi. N.27-28, 1989. NumĂ©ro spĂ©cial. L'enseignement technique et professionnel, repĂšres dans l'histoire (1830-1960) pp. 131-146
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