22 research outputs found

    La gestion contractuelle de l’eau avec les agriculteurs est-elle durable ? Approche politique et juridique

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    La diversité des modes de protection des captages d’eau potable en France révèle le polymorphisme des négociations organisées entre pouvoirs publics et agriculteurs. Une réflexion juridique et politique sur l’outil contractuel permet d’aborder certains des aspects contemporains de la gestion de l’eau : inadaptations et évolutions du droit, conditions sociologiques d’émergence des arrangements locaux, défis et enjeux d’une protection durable. Deux études de cas, l’une sur le site-pilote de Vacquières dans l’Hérault, l’autre sur les forages de Narbonne, analysées avec les outils de la science politique, permettent d’identifier la variabilité des pratiques contractuelles mises en œuvre par les acteurs locaux, publics et privés : arrangement à l’amiable avec espoir de valorisation labellisée des bonnes pratiques dans un cas ; dans l’autre, soutien financier ponctuel octroyé de façon inédite et plutôt informelle par l’entreprise délégataire du service public. Mais plusieurs questions demeurent : dans quelle mesure et pour combien de temps, cette territorialisation des réponses publiques, supposée adaptée à la diversité des contextes, permet-elle de garantir à tous une qualité de l’eau que l’on peut interpréter de façon sanitaire (le respect des normes de potabilité) ou environnementale (la préservation à long terme des milieux aquifères) ? Comment harmoniser au mieux incitations contractuelles et garde-fous législatifs ou réglementaires ?The variety of protection of drinking water catchments in France reveals many sorts of negociations between authorities and farmers. A legal and political reflexion about contractual tool leads to some contemporary trends of water management: limits and evolutions of law, sociological conditions of local arrangements, challenges and stakes for a sustainable protection. Two case studies, one in Vacquières (Hérault) and the other in Narbonne (Aude), have been analysed with the tools of the political science and they show a large diversity of contractual practices deployed by public and private stakeholders. However, two principal issues are emerging: is this territorialization of public action, which is supposed to be efficient, adapted to ensure to everybody a sanitary or even an environmental water quality? How to combine at best incentive and legal responses

    Évaluation du dernier programme Leader (2007-2013) en Auvergne et Bourgogne : entre logiques de routinisation et risque de capture agricole

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    Loin des images d’Épinal véhiculées habituellement au sujet du programme Leader, souvent mis en avant pour son caractère innovant et territorialisé, les exercices d’évaluation ex ante et intermédiaires menés dans les Régions Auvergne et Bourgogne ont révélé un dispositif toujours écartelé entre développement agricole et rural et confronté à une gestion bureaucratisée en raison du cadre contraignant des cofinancements européens et nationaux et des logiques de professionnalisation à l’œuvre parmi les professionnels de l’animation. Ces évolutions ne relèvent pas seulement de traits propres à ce programme, mais d’une tendance plus générale : la définition par défaut d’un développement rural inféodé aux agglomérations à la fois pour des raisons institutionnelles (suppression du label de Pays), économiques (essor de l’économie résidentielle urbaine qui irrigue les espaces ruraux) et sociologiques (diffusion de représentations plus centralisatrices).Far from the idealized images usually conveyed on the subject of the Leader program, which is often promoted for its innovative and territorialized character, the ex ante and intermediate evaluation studies carried out in the Auvergne and Burgundy regions have revealed a system that is still torn between rural and agricultural development and confronted with bureaucratic management. This is due to the restrictive framework of European and national co-financing as well as an increase in the professionalization of project liaisons. The evolutions are not only the product of features unique to this program, but also of a general tendency towards defining rural development by default and in reference to urban areas. The reasons for this can be institutional (with the low recognition of “Pays”), economic (development of the residential economy that consists in releasing the flow of urban wealth in rural areas), and sociological (broadcasting more centralizing representations)

    Évaluation du dernier programme Leader (2007-2013) en Auvergne et Bourgogne : entre logiques de routinisation et risque de capture agricole

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    Loin des images d’Épinal véhiculées habituellement au sujet du programme Leader, souvent mis en avant pour son caractère innovant et territorialisé, les exercices d’évaluation ex ante et intermédiaires menés dans les Régions Auvergne et Bourgogne ont révélé un dispositif toujours écartelé entre développement agricole et rural et confronté à une gestion bureaucratisée en raison du cadre contraignant des cofinancements européens et nationaux et des logiques de professionnalisation à l’œuvre parmi les professionnels de l’animation. Ces évolutions ne relèvent pas seulement de traits propres à ce programme, mais d’une tendance plus générale : la définition par défaut d’un développement rural inféodé aux agglomérations à la fois pour des raisons institutionnelles (suppression du label de Pays), économiques (essor de l’économie résidentielle urbaine qui irrigue les espaces ruraux) et sociologiques (diffusion de représentations plus centralisatrices).Far from the idealized images usually conveyed on the subject of the Leader program, which is often promoted for its innovative and territorialized character, the ex ante and intermediate evaluation studies carried out in the Auvergne and Burgundy regions have revealed a system that is still torn between rural and agricultural development and confronted with bureaucratic management. This is due to the restrictive framework of European and national co-financing as well as an increase in the professionalization of project liaisons. The evolutions are not only the product of features unique to this program, but also of a general tendency towards defining rural development by default and in reference to urban areas. The reasons for this can be institutional (with the low recognition of “Pays”), economic (development of the residential economy that consists in releasing the flow of urban wealth in rural areas), and sociological (broadcasting more centralizing representations)

    Le développement territorial existe-t-il ? L’efficacité performative d’un nouveau répertoire d’action publique

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    Les politiques dites de « développement territorial » forment-elles aujourd’hui, au-delà des effets de mode ou d’annonce, au-delà d’une rhétorique plutôt consensuelle et légitimante qui revisite la « mise en mots et en scène identitaires » auxquelles se livrent ardemment les collectivités publiques, un véritable champ inédit, si ce n’est reconnu, d’action publique ou représentent-elles seulement un registre argumentatif renouvelé, une « politique de marque » (ibid.) dont l’effet structurant s..

    L'Échange politique: Paul H. Claeys, André P. Frognier (dir.)

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    Bosc Christel. L'Échange politique: Paul H. Claeys, André P. Frognier (dir.). In: Pôle Sud, n°4, 1996. Négociations, sous la direction de François Baraize . pp. 123-128

    De l’écologie urbaine aux éco-quartiers : persistance d’une utopie de projet ou dérive communautariste ?

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    Von der urbanen Ökologie zur Öko-Siedlung : Weiterführung einer Utopie oder Abschottung in Parallelgemeinschaften ? Die wachsende Anerkennung und Umsetzung der Vorgaben für eine „nachhaltige Entwicklung der Städte“ zeigt auf internationaler wie auf französischer Ebene, dass eine Territorialisierung seitens des Staates stattfindet, aber auch der Wunsch nach neuen Alternativen und Regelungen besteht, die dazu beitragen, neue Utopien für eine neue Stadt zu schaffen. Seit 2008 wird in Frankreich für „Öko-Siedlungen“ geworben, eher auf der Grundlage freier Willensbekundungen als dahingehender Vorschriften. Dies wirft Fragen dazu auf, auf welcher Ebene und in welcher Größenordnung (Stadt, Viertel, Umland ?) solche Projekte durchgeführt werden sollen, die Abwägung der Ziele (Konkretisierung „nachhaltiger Städte“ und Ziele der Solidarität oder nur räumliche Absonderung im Sinne gesellschaftlicher Abschottung ?) wie auch die Erarbeitung eines konkreten, für effizienter gehaltenen Instrumentariums (öko-systemischer Art oder um die Verhältnisse der sozialen Integration und des Zusammenlebens neu zu erdenken). Im Hintergrund steht natürlich die stets wiederkehrende Frage nach den unterschiedlichen Konzepten der nachhaltigen Entwicklung oder der Bürgerbeteiligung.From urban ecology to ecodistricts : the pursuit of a utopian project or excessive communitarianism ? The recognition and growing invocation of the precepts of “sustainable urban development”, at both French and an international scale, reveals a move to territorialisation in public action, but also an alternative quest for coherency and regulation which seems to contribute to renewing the stock of urban utopias. Since 2008, the promotion of “ecodistricts” or “eco-cities” in France, based moreover on a voluntarist model rather than regulations, has given rise to widespread questioning on the choice of the scale and areas of intervention (town, district, conurbation, city), the balance of the end purpose of the actions (achieving the “sustainable town” and reiterated objectives of urban solidarity or quite simply social spatialisation with a communitarian connotation), and building operational tools and instruments that are supposed to be efficient (whether they are ecosystemically inspired or destined to rethink the conditions of social integration and the conditions for “living together”). Running through all this, is the iterative question of the variability of the meanings used to define sustainable development and the participative involvement of the inhabitants.La reconnaissance et l’invocation croissante des préceptes d’un «développement urbain durable» révèlent, à l’échelle internationale comme française, une territorialisation en cours de l’action publique mais aussi une quête alternative de cohérence et de régulation qui semble contribuer à renouveler le stock des utopies urbaines. Depuis 2008, la promotion en France des «éco-quartiers» ou «d’écocités» , sur un mode d’ailleurs plus volontariste que réglementaire, suscite ainsi plusieurs interrogations concernant le choix des échelles et périmètres d’intervention (ville, quartier, agglomération, métropole ?), la pondération des finalités d’action (concrétisation de la «ville durable» et des objectifs réitérés de solidarité urbaine ou simple spatialisation sociale à connotation communautariste ?), ainsi que la construction d’outils et instruments opérationnels supposés plus efficaces (qu’ils soient d’inspiration éco-systémique ou destinés à repenser les conditions de l’intégration sociale et les conditions du «vivre-ensemble »). En filigrane, se pose bien sûr la question itérative de la variabilité des acceptions retenues pour définir le développement durable ou encore l’implication participative des habitants.Bosc Christel. De l’écologie urbaine aux éco-quartiers : persistance d’une utopie de projet ou dérive communautariste ?. In: Revue des sciences sociales, N°47, 2012. La ville au défi de l'environnement. pp. 20-29
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