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    Des traces aux échos d'une révolte : études sur la Jacquerie de 1358

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    From the summer of 1358, an event appears, now consensually called “Jacquerie”. Today, the word carries with it representations that go beyond the eponymous revolt while maintaining a tension with it. These inflections are associated with its various memorial resurgences. The term’s mutability and the rise in generality of which it has been the object do not, however, disconnect it from the historical reality. However, the word « Jacquerie » cannot, in itself, embrace the medieval event, first named « effrois » then « commotion ». These two other terms were used, especially in the fourteenth century, to refer to other ways to relate to the uprising : to show, for example, the shock of the violence, and to enable the royal power to identify and to name an insurrection. Effrois, commotion and Jacquerie, or rather Jacquerie, commotion and Effrois : this thesis focuses on three temporalities of the event.À compter de l’été 1358, apparaît un événement, désormais dénommé consensuellement Jacquerie. Le mot charrie aujourd’hui avec lui des représentations qui dépassent la révolte éponyme tout en entretenant une tension avec elle. Ces inflexions sont associées à ses diverses résurgences mémorielles. De fait, la mutabilité du terme et la montée en généralité dont il a été l’objet ne le déconnectent pourtant pas forcément du réel historique dont il est originellement le signifiant. Toutefois, « Jacquerie » ne peut suffire à circonscrire l’événement médiéval, d’abord nommé « effrois » puis « commotion ». Ces deux autres vocables sont mobilisés, notamment au XIVe siècle, pour désigner d’autres rapports au soulèvement : afin de témoigner par exemple du choc produit par les violences perpétrées, afin aussi, pour le pouvoir royal, d’identifier et de qualifier une insurrection. Effrois, commotion et Jacquerie, ou plutôt Jacquerie, commotion et effrois : c’est à trois temporalités de l’événement que cette thèse s’intéresse

    Dans les dédales du web. Historiens en territoires numériques

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    International audienc

    Contester au Moyen Âge : de la désobéissance à la révolte

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    Les sociétés médiévales accordent une grande importance à la culture de l'obéissance, au respect de la tradition et au principe hiérarchique. Mais elles sont aussi régulièrement secouées par toutes sortes de rébellions, de dissidences ou de révoltes, voire par de véritables révolutions. Ces différentes figures de la contestation ont constitué un domaine de recherche majeur dans les années 1960-1970, porté par les vents de l’époque, avant d’être délaissés ou traités de façon plus parcellaire. À l’heure où les nouvelles recherches sur l’hérésie revisitent les rapports entre désobéissance et rébellion, où l’histoire intellectuelle réexamine la destinée de figures contestataires et où les grandes révoltes paysannes, urbaines ou nobiliaires suscitent un net regain d’intérêt, il convenait de rouvrir le dossier, sans nécessairement évoquer l’anniversaire de la Jacquerie paysanne de 1358, ni l’actualité brûlante du mouvement des « gilets jaunes ». C’est ce qu’a entrepris le XLIXe Congrès de la Société des historiens médiévistes de l’Enseignement supérieur public, réuni à Rennes en 2018. Les études rassemblées dans ce volume explorent ainsi tour à tour la manière dont les sociétés latines, byzantines ou musulmanes du Moyen Âge ont dit et défini les contestations, les motifs variés qui animaient dissidents ou révoltés, et les formes que prit la remise en cause de l’ordre établi, avant de s’interroger sur la fin des contestations et leurs effets par-delà leur dénouement souvent tragique et leur mémoire dissonante
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