152 research outputs found

    Les assemblages à pièces bifaciales au Pléistocène inférieur et moyen ancien en Afrique de l'Est et au Proche-Orient (nouvelle approche du phénomène bifacial appliquée aux problématiques de migrations, de diffusion et d'évolution locale)

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    Le modèle Out of Africa est profondément ancré dans les réflexions portant sur les peuplements paléolithiques. Pour le Pléistocène inférieur et moyen ancien, plusieurs vagues de dispersion des premiers hominidés à partir de l Afrique de l Est sont avancées, en particulier vers le Proche-Orient sur la base de trois sites majeurs : Dmanisi, Ubeidiya et Gesher Benot Ya aqov. Cette théorie véhicule également l idée d imports répétés de techniques nouvelles, notamment le façonnage bifacial.Cependant, une déconstruction des mécanismes inhérents à ce modèle permet d identifier des obstacles conceptuels et méthodologiques issus du paradigme de la flèche , simplifiant et réduisant la complexité des phénomènes techniques et culturels.Afin de réintégrer à la question l espace et le temps, dont l absence au sein d Out of Africa est rédhibitoire, nous utilisons une vision évolutive des techniques basée sur des réflexions de philosophie, d ergonomie et de géographie. Cette vision, reprise par des paléolithiciens depuis une quinzaine d années, a conduit à concevoir une méthodologie techno-fonctionnelle centrée sur les notions d outil, de geste et de fonctionnement.Une étude approfondie utilisant cette approche a été menée sur quatre assemblages est-africains et proche-orientaux, complétée par des observations portant sur trois autres collections. Les informations obtenues permettent de discuter des processus d évolution technique sur le temps long, de proposer une vision alternative des peuplements qui considère en particulier l idée d inventions du façonnage bifacial indépendantes, et enfin d envisager des espaces culturels à différentes échelles de temps et d espace.The Out of Africa model is deeply rooted in the issues of Paleolithic settlement. For the Lower and Early Middle Pleistocene, several waves of early hominid dispersal from Africa have been proposed, especially to the Near East on the basis of three major sites: Dmanisi, Ubeidiya and Gesher Benot Ya aqov. This theory also conveys the idea of repeated imports of new techniques, including bifacial shaping.However, the mechanisms inherent in this model are deconstructed: it allows to identify conceptual and methodological obstacles from the arrow paradigm , which simplifies and reduces the complexity of technical and cultural phenomena.The absence of space and time in the Out of Africa model is a crippling flaw. To reintroduce these dimensions in the debate, an evolutionary view of technics is used and is inspired by thoughts from philosophy, ergonomics and geography. In Paleolithic prehistory, this point of view, developed over past fifteen years, led to work out a techno-functional methodology focused on notions of tool, gesture and functioning.A detailed study using this approach was conducted on four assemblages from East Africa and Near East, with some supplementary observations on three other collections Then a discussion is offered on various topics: (1) the processes of technical evolution over long time, (2) an alternative vision of settlements, which particularly considers the idea of independent inventions of bifacial shaping, and finally (3) the ability to define cultural spaces on different scales of time and space.NANTERRE-PARIS10-Bib. élec. (920509901) / SudocSudocFranceF

    Time, memory and alterity in prehistoric lithic technology: Synthesis and perspectives of the French technogenetic approach

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    The technogenetic approach in the field of prehistoric lithic technology studies originated in the late 1980s. Traditional approaches, such as typology and production technology, have tended to approach prehistoric lithic objects through their socio-cultural and economic dimensions, without really considering the existence of a technogenesis prior to these contingencies. The apprehension of this technogenetic dimension in prehistory will call upon both the philosophy and the anthropology of techniques to lead to a double approach of the artefacts: a technogenetic approach of the lithic object according to the technical criteria of its genesis; and a psychosocial approach of the object according to the criteria proper to its artisanal production within a major technical system. The objective of this article is to identify two fundamental existences constituting the technical object, one internal (technogenetic) with technical lineages and the other external (psychosocial) with technical trajectories. The spatio-temporal distribution of prehistoric technical otherness on different continents has logically led to new questions, findings and new criteria of analysis. On this basis, our approach will aim to revisit the main conceptual axes of the foundations of the technological approach, to clarify old questions while developing new expertise. Through the application of key concepts such as time, memory and otherness, an overall methodology will also be discussed and will help proposing its epistemological line

    Una evolución del pensamiento sobre los artefactos líticos arqueológicos: desde el Hexágono a las Américas y viceversa

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    Este artículo propone una breve revisión histórica y un estado actual de las investigaciones en Sudamérica en torno a los objetos líticos tallados. Particularmente, se evalúa la influencia del pensamiento de la escuela francesa a través de las investigaciones tipológicas y tecnológicas en este sub-continente. En un primer momento, se revisan los aportes de la percepción tipológica del material lítico, y de la racionalidad que le prosiguió con la construcción de un discurso -la denominada “escuela francesa de tecnología prehistórica”. Seguidamente, se evalúan las trayectorias de ambas escuelas a la luz de las misiones arqueológicas francesas presentes en Sudamérica. Ambas escuelas han influenciado la forma de construir conocimiento tanto en Francia, como en el ámbito sudamericano. Se hace énfasis, finalmente, sobre los efectos epistemológicos de los enfoques franceses en las Américas, sopesando su rol efectivo en la percepción, descripción y diagnóstico de los conjuntos líticos arqueológicos: ¿simples herramientas de lectura o disrupciones paradigmáticas

    Temps, mémoire et altérité en technologie lithique: synthèse et perspectives de l’approche technogénétique française

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    L'approche technogénétique dans le domaine des études en technologie lithique préhistorique trouve son origine à la fin des années 1980. Les approches traditionnelles comme de la typologie à la technologie productionnelle ont eu tendance à aborder les objets de la préhistoire à travers leurs dimensions socioculturelle et économique, sans vraiment considérer l’existence d’une technogenèse antérieure à ces contingences. L’appréhension de cette dimension technogénétique en préhistoire convoquera à la fois la philosophie et l’anthropologie des techniques pour amener à une double approche des artefacts: une approche technogénétique de l’objet lithique selon les critères techniques de sa genèse; et une approche psychosociale de l’objet selon les critères propres à sa production artisanale au sein d’un système technique majeur. L’objectif de cet article est d’identifier deux existences fondamentales constituantes de l’objet technique, l’une interne (technogénétique) avec des lignées techniques et l’autre externe (psychosociale) avec des trajectoires techniques. La distribution spatio-temporelle de l’altérité technique préhistorique sur différents continents a logiquement amené à de nouvelles questions, constats et de nouveaux critères d’analyse. Sur cette base, notre démarche visera à revisiter les principaux axes conceptuels des fondements de l’approche technologique, à préciser les anciennes questions tout en développant de nouvelles expertises. À travers l’application de concepts clés comme celui de temps, de mémoire et d’altérité, une méthodologie d’ensemble sera également rediscutée et proposera une ligne de fuite épistémologique

    Tiempo, memoria y alteridad en tecnología lítica: síntesis y perspectivas del enfoque tecnogenético francés

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    En el campo de los estudios en tecnología lítica prehistórica, el enfoque tecnogenético tiene su origen a fines de los años 1980. Los enfoques tradicionales, de la tipología a la tecnología de producción, tienden a abordar los objetos líticos de la prehistoria a través de sus dimensiones sociocultural y económica, sin realmente considerar la existencia de una tecnogénesis anterior a estas contingencias. La aprehensión de esta dimensión tecnogenética en prehistoria requerirá tanto de la filosofía como de la antropología de las técnicas para conducir a un enfoque dual de los artefactos: un enfoque tecnogenético del objeto lítico según los criterios técnicos relativos a su génesis; y un enfoque psicosocial del objeto según los criterios propios de su producción artesanal, en el seno de un sistema técnico mayor. El objetivo de este artículo es identificar dos existencias fundamentales constituyentes del objeto técnico, una interna (tecnogenética) con linajes técnicos y otra externa (psicosocial) con trayectorias técnicas. La distribución espacio-temporal de la alteridad técnica prehistórica en diferentes continentes ha conducido lógicamente a nuevas preguntas, constataciones y nuevos criterios de análisis. Sobre esta base, nuestro trabajo tendrá como objetivo revisar los principales ejes conceptuales de los fundamentos del enfoque tecnológico, así como aclarar viejas preguntas y desarrollar nuevos criterios de estudio. Mediante la aplicación de conceptos clave como tiempo, memoria y alteridad, se volverá también a discutir una metodología global que propondrá una línea de fuga epistemológica

    L’occupation de l’Aurignacien Ancien De Barbas III (Creysse, Dordogne)

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    Le présent article a comme objectif de définir, à partir des premiers résultats obtenus par le croisement des données technologiques, fonctionnelles et spatiales, le statut techno-économique de l’occupation de plein air aurignacien ancien de Barbas III.Le site de Barbas III est localisé sur la commune de Creysse, sur la rive gauche de la Dordogne. La stratigraphie comprend un niveau Moustérien de Tradition Acheuléenne daté de 38 300 ± 500 B.P. et 43 500 ± 2 200 B.P. (Boëda et al. 1996), un niveau Châtelperronien et un niveau Aurignacien ancien. C’est sur cette dernière occupation que nous avons axé notre étude.Les matières premières utilisées durant l’occupation aurignacienne sont de trois types :roches sédimentaires (silex, silex calcédonieux, calcaire), roches cristallines (quartz) et roches métamorphiques (dolérite, grès, basalte et stéatite). Parmi les roches sédimentaires, trois types de roches siliceuses, le silex du Bergeracois, le silex dit “ du Sénonien ” et le silex calcédonieux, ont été déterminés ; seul un pourcentage très faible (inférieur à 0,2 %) demeure sans détermination (origine incertaine).Le silex du Bergeracois constitue la matière quasi exclusivement exploitée (Ž 98 %). Aux alentours de l’occupation, les argiles maestrichtiennes contenant les blocs de silex, devaient très certainement affleurer et constituer un lieu d’approvisionnement privilégié. Sur ces affleurements les blocs de silex introduits (bruts et/ou testés) ont fait l’objet d’une sélection raisonnée.A chaque gabarit de blocs de silex introduits dans l’occupation, correspond une chaîne opératoire laminaire dissociée. Chacune d’elles est orientée vers l’obtention de produits spécifiques, que ce soit pour la production des très grandes lames rectilignes  (27 x 6 x 2,2 cm en moyenne) que celles de modules inférieurs plus graciles et de profil plus courbe (de 8 à 16 cm de longueur). Les variables dimensionnelles des objectifs et une réduction prononcée et volontaire des étapes de mise en forme des volumes laminaires guident incontestablement le choix lors de l’approvisionnement.Deux chaînes opératoires lamellaires complètent les productions laminaires. La première, orientée vers l’obtention de lamelles droites, est obtenue à partir de nucléus sur éclat ou sur fragment de bloc. La seconde permet d’obtenir de petites lamelles courbes à partir des nucleus type “ grattoirs carénés ”. Enfin, une production d’éclats est présente.L’outillage retouché est peu représenté (inférieur à 5 %). Les outils sont néanmoins typiques du faciès ancien de l’Aurignacien :lames à retouche aurignacienne, lames étranglées, grattoirs carénés, complétés par quelques rares burins, des grattoirs simples mais surtout par une gamme d’outils dits “ du fond commun moustérien ” (encoches, denticulés, racloirs ainsi qu’une pièce façonnée).L’analyse fonctionnelle réalisée sur une partie de ces objets confirme l’implication de ces  outils retouchés tout comme certains supports bruts au sein de chaînes opératoires de transformation de matières d’œuvre variées. Cette étude fonctionnelle, réalisée sur un échantillon de 44 pièces lithiques, est représentative de l’ensemble des schémas opératoires laminaires et lamellaires.  Elle illustre la particularité de cette occupation par la pratique d’activités liées au travail de la peau et des matières osseuses (os et bois animal). Ces travaux qui montrent l’importance des activités artisanales autres que la fabrication des supports lithiques au sein de cette occupation.Parmi le travail de la peau, celui de la peau sèche apparaît le plus abondant, bien que l’ensemble de la chaîne opératoire de traitement de ce matériau semble représentée sur le gisement jusqu’à l’adoucissement, la confection et l’exécution des produits en cuir. Pour certaines phases de traitement, assouplissement et conservation, l’utilisation de poudre d’ocre obtenue sur place est attestée.La fabrication et l’entretien d’objets en bois végétal ou en matières osseuses (bois animal et os) sont également bien représentés. Le travail y est assez diversifié et complexe (coupe, rainurage et  raclage) illustrant des intensités de travail différentes selon l’extension de la zone active. Pour l’outillage osseux, l’ensemble de la chaîne opératoire est plus ou moins complète depuis des tâches initiales d’obtention des supports jusqu’aux activités de finition en passant par la maintenance des objets. La boucherie, sous-représentée pour des raisons de conservation, est cependant observable sur quelques pièces entrées en contact avec l’os.L’organisation au sol des vestiges montre que les différentes activités, de taille ou autres, se trouvent bien délimitées dans l’espace sous forme de concentrations ou d’aires plus ou moins lâches.Même si leur sub-contemporanéité n’a pas été systématiquement confirmée par des remontages, cet agencement spatial, mettant en parallèle des zones de production et des zones d’utilisation parfois clairement dissociées, laisse entrevoir une organisation sociale structurée des aurignaciens de Barbas III.L’évaluation des activités réalisées sur ce gisement traduit une panoplie très diversifiée des tâches :production, travail de la peau, de l’os, du bois animal et végétal,  évidences de boucherie et présence d’armes de chasse. Même si cette occupation correspond à plusieurs séjours, elle se présente comme une implantation d’assez longue durée sans que l’on puisse faire émerger un domaine d’activité en particulier. Ces données s’opposent à l’idée d’une attribution, trop souvent hâtive, des occupations aurignaciennes du Bergeracois à des ateliers de fabrication de supports lithiques voués essentiellement à l’exportation.Le niveau aurignacien ancien de Barbas III serait une occupation complexe intégrant un grand nombre d’activités d’ordre domestique nécessaires au maintien d’un groupe, ce qui définit habituellement un habitat. Celui-ci de par son ampleur (estimé à plus de 4 000 m 2) et son organisation socio-économique devait occuper un statut important et particulier au sein du territoire bergeracois riche en implantations de l’Aurignacien ancien.The objective of this paper is to define the techno-economic status of the Early Aurignacian, open-air occupation of Barbas III based on the preliminary results of a study integrating technological, functional and spatial data.Barbas III is located in the district of Creysse, on the left bank of the Dordogne River. The stratigraphy includes a Mousterian of Acheulean Tradition level dated to 38300 ± 500 B.P. and 43500 ± 2200 B.P. (Boëda et al. 1996), a Chatelperronian level and an Early Aurignacian level. This study concerns the latter occupation.Three types of raw materials were used during the Aurignacian occupation of this site: sedimentary stones (flint, chalcedonic flint and limestone), crystalline stones (quartz) and metamorphic stones (dolerite, sandstone, basalt and steatite). Among the sedimentary materials, three types of siliceous stones were identified: Bergeracois flint, “Senonian” flint and chalcedonic flint. Only a small percentage (less than 0.2%) remains undetermined (uncertain origin).The Bergeracrois flint was utilized almost exclusively (Ž 98%). In proximity to the occupation, the Maastrichtian clays containing flint blocks were probably exposed, thus constituting a favourable procurement source. The flint blocks collected from these outcrops and introduced into the site (raw and/or tested) were selected for their specific qualities.Each category of flint block introduced into the occupation corresponds to a distinct blade reduction sequence. Each is oriented toward the production of specific products, either very long, rectilinear blades (27 x 6 x 2.2 cm average), or smaller, finer ones with a more curved profile (8 to 16 cm long). The dimensional variability of these intentional products and a pronounced and intentional reduction of the preparation phases of the laminar volumes, clearly guided the choices made during procurement of raw materials.Two bladelet reduction sequences are also present. The first is oriented toward the production of rectilinear bladelets from cores made on flakes or block fragments. The second allows the production of small, curved bladelets from “carinated scraper” type cores. Finally, an occasional flake reduction sequence is also attested.Retouched tools are not very numerous in this occupation, as in all the open-air sites of this period in the Bergerac region (less than 5%). The tools present are nonetheless typical of the Early Aurignacian period: blades with Aurignacian retouch, strangled blades, carinate scrapers, a few rare burins, simple scrapers, and especially by a range of “common” Mousterian tools (notches, denticulates, scrapers, and one shaped piece).The functional analysis of a portion of these tools confirms their use, along with that of some raw blanks, in the transformation of varied materials. This analysis was realized on a sample of 44 pieces representative of all the blade and bladelet reduction sequences. It illustrates the particular nature of this occupation, where skin and osseous materials (bone and antler) were worked, and thus shows the importance of activities other than the fabrication of stone blanks at this site.Though the entire process of skin working seems to be represented, including the phases of softening, preparation and production of leather products, dry skins appear to have been the most abundantly worked. For the phases of softening and preservation, the use of ochre powder obtained at the site is attested.The fabrication and maintenance of wood and osseous materials (bone and antler) are also well represented. The type of work performed is diverse and complex (cutting, grooving and scraping), illustrating working intensities that differ according to the extension of the active zone. For bone and antler tools, the entire reduction sequence is more or less complete, from the initial production of blanks to the finishing and maintenance phases.Butchery, which is underrepresented due to poor conservation condidtions, is nonetheless observable on a few tools with traces attesting to contact with bone.The spatial organization of the remains shows distinct activity (knapping and others) areas in the form of concentrations or more or less delimited zones.Even if their sub-contemporaneity has not been systematically confirmed by refits, this spatial organization, associating sometimes clearly distinct production and utilization zones, suggests a structured social organization of the Aurignacians of Barbas III.This study shows that a diverse range of activities were performed at this site, including stone tool production, skin, bone, antler and wood working, butchery and hunting. Though it may correspond to multiple episodes, this occupation thus represents a rather long term implantation during which no clearly dominant activity domain is identifiable. These data contradict the often too rapid interpretation of Aurignacian occupations in the Bergerac region as workshops for the fabrication of stone blanks essentially destined for exportation.The Early Aurignacian level of Barbas III is a complex occupation integrating a large number of domestic activities necessary for the maintenance of a group, which is the common definition of a habitat. Due to its amplitude (estimated at more than 4000 m2) and its socio-economic organization, this habitat must thus have played an important and specific role within the Bergerac territory, rich in Early Aurignacian occupations.El presente artículo tiene como objetivo de definir a partir de los primeros resultados de los estudios tecnológicos, funcionales, espaciales y tecno-económico del yacimiento al aire libre de Barbas III.La disposición de los vestigios líticos muestra que las diferentes actividades realizadas en el yacimiento se hayan bien delimitadas en el espacio, en forma de concentración o de areas más o menos difusas. Estas informaciones dejan entrever una organización social estructurada de los Auriñacienses de Barbas III. Además, la evaluación de las trabajos realizados en el yacimiento traducen una gran diversidad de actividades :producción, trabajo de la piel, del hueso, de asta, de madera al igual que ciertas evidencias de carniceria y de la existencia de armas de projectil.Todos estos datos tienden a definir el nivel Auriñaciense antiguo como una ocupación compleja con un gran número de actividades

    L’occupation de l’Aurignacien Ancien De Barbas III (Creysse, Dordogne)

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    Le présent article a comme objectif de définir, à partir des premiers résultats obtenus par le croisement des données technologiques, fonctionnelles et spatiales, le statut techno-économique de l’occupation de plein air aurignacien ancien de Barbas III.Le site de Barbas III est localisé sur la commune de Creysse, sur la rive gauche de la Dordogne. La stratigraphie comprend un niveau Moustérien de Tradition Acheuléenne daté de 38 300 ± 500 B.P. et 43 500 ± 2 200 B.P. (Boëda et al. 1996), un niveau Châtelperronien et un niveau Aurignacien ancien. C’est sur cette dernière occupation que nous avons axé notre étude.Les matières premières utilisées durant l’occupation aurignacienne sont de trois types :roches sédimentaires (silex, silex calcédonieux, calcaire), roches cristallines (quartz) et roches métamorphiques (dolérite, grès, basalte et stéatite). Parmi les roches sédimentaires, trois types de roches siliceuses, le silex du Bergeracois, le silex dit “ du Sénonien ” et le silex calcédonieux, ont été déterminés ; seul un pourcentage très faible (inférieur à 0,2 %) demeure sans détermination (origine incertaine).Le silex du Bergeracois constitue la matière quasi exclusivement exploitée (Ž 98 %). Aux alentours de l’occupation, les argiles maestrichtiennes contenant les blocs de silex, devaient très certainement affleurer et constituer un lieu d’approvisionnement privilégié. Sur ces affleurements les blocs de silex introduits (bruts et/ou testés) ont fait l’objet d’une sélection raisonnée.A chaque gabarit de blocs de silex introduits dans l’occupation, correspond une chaîne opératoire laminaire dissociée. Chacune d’elles est orientée vers l’obtention de produits spécifiques, que ce soit pour la production des très grandes lames rectilignes  (27 x 6 x 2,2 cm en moyenne) que celles de modules inférieurs plus graciles et de profil plus courbe (de 8 à 16 cm de longueur). Les variables dimensionnelles des objectifs et une réduction prononcée et volontaire des étapes de mise en forme des volumes laminaires guident incontestablement le choix lors de l’approvisionnement.Deux chaînes opératoires lamellaires complètent les productions laminaires. La première, orientée vers l’obtention de lamelles droites, est obtenue à partir de nucléus sur éclat ou sur fragment de bloc. La seconde permet d’obtenir de petites lamelles courbes à partir des nucleus type “ grattoirs carénés ”. Enfin, une production d’éclats est présente.L’outillage retouché est peu représenté (inférieur à 5 %). Les outils sont néanmoins typiques du faciès ancien de l’Aurignacien :lames à retouche aurignacienne, lames étranglées, grattoirs carénés, complétés par quelques rares burins, des grattoirs simples mais surtout par une gamme d’outils dits “ du fond commun moustérien ” (encoches, denticulés, racloirs ainsi qu’une pièce façonnée).L’analyse fonctionnelle réalisée sur une partie de ces objets confirme l’implication de ces  outils retouchés tout comme certains supports bruts au sein de chaînes opératoires de transformation de matières d’œuvre variées. Cette étude fonctionnelle, réalisée sur un échantillon de 44 pièces lithiques, est représentative de l’ensemble des schémas opératoires laminaires et lamellaires.  Elle illustre la particularité de cette occupation par la pratique d’activités liées au travail de la peau et des matières osseuses (os et bois animal). Ces travaux qui montrent l’importance des activités artisanales autres que la fabrication des supports lithiques au sein de cette occupation.Parmi le travail de la peau, celui de la peau sèche apparaît le plus abondant, bien que l’ensemble de la chaîne opératoire de traitement de ce matériau semble représentée sur le gisement jusqu’à l’adoucissement, la confection et l’exécution des produits en cuir. Pour certaines phases de traitement, assouplissement et conservation, l’utilisation de poudre d’ocre obtenue sur place est attestée.La fabrication et l’entretien d’objets en bois végétal ou en matières osseuses (bois animal et os) sont également bien représentés. Le travail y est assez diversifié et complexe (coupe, rainurage et  raclage) illustrant des intensités de travail différentes selon l’extension de la zone active. Pour l’outillage osseux, l’ensemble de la chaîne opératoire est plus ou moins complète depuis des tâches initiales d’obtention des supports jusqu’aux activités de finition en passant par la maintenance des objets. La boucherie, sous-représentée pour des raisons de conservation, est cependant observable sur quelques pièces entrées en contact avec l’os.L’organisation au sol des vestiges montre que les différentes activités, de taille ou autres, se trouvent bien délimitées dans l’espace sous forme de concentrations ou d’aires plus ou moins lâches.Même si leur sub-contemporanéité n’a pas été systématiquement confirmée par des remontages, cet agencement spatial, mettant en parallèle des zones de production et des zones d’utilisation parfois clairement dissociées, laisse entrevoir une organisation sociale structurée des aurignaciens de Barbas III.L’évaluation des activités réalisées sur ce gisement traduit une panoplie très diversifiée des tâches :production, travail de la peau, de l’os, du bois animal et végétal,  évidences de boucherie et présence d’armes de chasse. Même si cette occupation correspond à plusieurs séjours, elle se présente comme une implantation d’assez longue durée sans que l’on puisse faire émerger un domaine d’activité en particulier. Ces données s’opposent à l’idée d’une attribution, trop souvent hâtive, des occupations aurignaciennes du Bergeracois à des ateliers de fabrication de supports lithiques voués essentiellement à l’exportation.Le niveau aurignacien ancien de Barbas III serait une occupation complexe intégrant un grand nombre d’activités d’ordre domestique nécessaires au maintien d’un groupe, ce qui définit habituellement un habitat. Celui-ci de par son ampleur (estimé à plus de 4 000 m 2) et son organisation socio-économique devait occuper un statut important et particulier au sein du territoire bergeracois riche en implantations de l’Aurignacien ancien.The objective of this paper is to define the techno-economic status of the Early Aurignacian, open-air occupation of Barbas III based on the preliminary results of a study integrating technological, functional and spatial data.Barbas III is located in the district of Creysse, on the left bank of the Dordogne River. The stratigraphy includes a Mousterian of Acheulean Tradition level dated to 38300 ± 500 B.P. and 43500 ± 2200 B.P. (Boëda et al. 1996), a Chatelperronian level and an Early Aurignacian level. This study concerns the latter occupation.Three types of raw materials were used during the Aurignacian occupation of this site: sedimentary stones (flint, chalcedonic flint and limestone), crystalline stones (quartz) and metamorphic stones (dolerite, sandstone, basalt and steatite). Among the sedimentary materials, three types of siliceous stones were identified: Bergeracois flint, “Senonian” flint and chalcedonic flint. Only a small percentage (less than 0.2%) remains undetermined (uncertain origin).The Bergeracrois flint was utilized almost exclusively (Ž 98%). In proximity to the occupation, the Maastrichtian clays containing flint blocks were probably exposed, thus constituting a favourable procurement source. The flint blocks collected from these outcrops and introduced into the site (raw and/or tested) were selected for their specific qualities.Each category of flint block introduced into the occupation corresponds to a distinct blade reduction sequence. Each is oriented toward the production of specific products, either very long, rectilinear blades (27 x 6 x 2.2 cm average), or smaller, finer ones with a more curved profile (8 to 16 cm long). The dimensional variability of these intentional products and a pronounced and intentional reduction of the preparation phases of the laminar volumes, clearly guided the choices made during procurement of raw materials.Two bladelet reduction sequences are also present. The first is oriented toward the production of rectilinear bladelets from cores made on flakes or block fragments. The second allows the production of small, curved bladelets from “carinated scraper” type cores. Finally, an occasional flake reduction sequence is also attested.Retouched tools are not very numerous in this occupation, as in all the open-air sites of this period in the Bergerac region (less than 5%). The tools present are nonetheless typical of the Early Aurignacian period: blades with Aurignacian retouch, strangled blades, carinate scrapers, a few rare burins, simple scrapers, and especially by a range of “common” Mousterian tools (notches, denticulates, scrapers, and one shaped piece).The functional analysis of a portion of these tools confirms their use, along with that of some raw blanks, in the transformation of varied materials. This analysis was realized on a sample of 44 pieces representative of all the blade and bladelet reduction sequences. It illustrates the particular nature of this occupation, where skin and osseous materials (bone and antler) were worked, and thus shows the importance of activities other than the fabrication of stone blanks at this site.Though the entire process of skin working seems to be represented, including the phases of softening, preparation and production of leather products, dry skins appear to have been the most abundantly worked. For the phases of softening and preservation, the use of ochre powder obtained at the site is attested.The fabrication and maintenance of wood and osseous materials (bone and antler) are also well represented. The type of work performed is diverse and complex (cutting, grooving and scraping), illustrating working intensities that differ according to the extension of the active zone. For bone and antler tools, the entire reduction sequence is more or less complete, from the initial production of blanks to the finishing and maintenance phases.Butchery, which is underrepresented due to poor conservation condidtions, is nonetheless observable on a few tools with traces attesting to contact with bone.The spatial organization of the remains shows distinct activity (knapping and others) areas in the form of concentrations or more or less delimited zones.Even if their sub-contemporaneity has not been systematically confirmed by refits, this spatial organization, associating sometimes clearly distinct production and utilization zones, suggests a structured social organization of the Aurignacians of Barbas III.This study shows that a diverse range of activities were performed at this site, including stone tool production, skin, bone, antler and wood working, butchery and hunting. Though it may correspond to multiple episodes, this occupation thus represents a rather long term implantation during which no clearly dominant activity domain is identifiable. These data contradict the often too rapid interpretation of Aurignacian occupations in the Bergerac region as workshops for the fabrication of stone blanks essentially destined for exportation.The Early Aurignacian level of Barbas III is a complex occupation integrating a large number of domestic activities necessary for the maintenance of a group, which is the common definition of a habitat. Due to its amplitude (estimated at more than 4000 m2) and its socio-economic organization, this habitat must thus have played an important and specific role within the Bergerac territory, rich in Early Aurignacian occupations.El presente artículo tiene como objetivo de definir a partir de los primeros resultados de los estudios tecnológicos, funcionales, espaciales y tecno-económico del yacimiento al aire libre de Barbas III.La disposición de los vestigios líticos muestra que las diferentes actividades realizadas en el yacimiento se hayan bien delimitadas en el espacio, en forma de concentración o de areas más o menos difusas. Estas informaciones dejan entrever una organización social estructurada de los Auriñacienses de Barbas III. Además, la evaluación de las trabajos realizados en el yacimiento traducen una gran diversidad de actividades :producción, trabajo de la piel, del hueso, de asta, de madera al igual que ciertas evidencias de carniceria y de la existencia de armas de projectil.Todos estos datos tienden a definir el nivel Auriñaciense antiguo como una ocupación compleja con un gran número de actividades

    Caractéristiques techniques des chaînes opératoires lithiques des niveaux micoquiens de Külna (Tchécoslovaquie)

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    The technological analysis of the industry of micoquien levels in Kulna has put in evidence two operational schemas used to obtain the artefacts found in each level. From a knapping operational schema plano-convex bifacial artefacts are produced. Their convergent edges are then retouched. A second "discoidal type" debitage operational schema leads to various removals : pseudo- Levallois points are preferentially chosed as blanks for making simple or "déjeté" scrapers. The association of knapping with debitage in a discoidal conception had not previously been reported in up to now investigated micoquien industries. It is one of the possible technical options for tool making in the Micoquian considered from a technical point of view.L'analyse technologique des différents niveaux micoquiens a permis de démontrer l'existence de deux schémas opératoires de production d'objets lithiques présents dans chacun des niveaux. Il s'agit d'un schéma opératoire de façonnage produisant des pièces bifaciales piano-convexe dont les bords convergents sont modifiés par une retouche et d'un schéma opératoire de débitage de type discoïde produisant différents types d'enlèvements. Certains d'entre eux - les pointes pseudo-levallois servent préférentiellement de support pour l'aménagement de racloirs simples ou déjetés. Cette association façonnage/débitage discoïde n'avait pas encore été décrite parmi les assemblages micoquiens étudiés jusqu'à maintenant. Elle représente l'une des options techniques possible pour la production d'outils dans le cadre d'un courant technique appelé Micoquien.Boëda Eric. Caractéristiques techniques des chaînes opératoires lithiques des niveaux micoquiens de Külna (Tchécoslovaquie). In: Paléo. Supplément,1995. pp. 57-72

    Les premiers peuplements préhistoriques en Amérique du Sud. Rupture de paradigme mission archéologique française du Piaui, Brésil

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    Boëda Eric. Les premiers peuplements préhistoriques en Amérique du Sud. Rupture de paradigme mission archéologique française du Piaui, Brésil. In: Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 158e année, N. 4, 2014. pp. 1383-1432
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