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    Défauts de développement de l'émail chez un enfant du VIIIe siècle BC : un cas potentiel de syphilis précolombienne ?

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    International audienceLa première épidémie de syphilis décrite dans les archives historiques remonte au siège de Naples par l'armée de Charles VIII en 1495. Très rapidement, un lien fut établi avec la découverte du Nouveau monde par Christophe Colomb, et la possibilité du transport de nouvelles maladies d’un continent vers l’autre. Depuis cette époque, l'idée d'une contamination post-colombienne de la syphilis, à partir du nouveau monde, s'est répandue dans les textes médicaux. Au XXe siècle, les chercheurs ont remis en question le passage du tréponème du nouveau vers l'ancien monde. De nombreuses études paléopathologiques ont tenté de montrer la présence des signes osseux ou dentaires de la maladie en Europe avant le XVe siècle. Pourtant, l'origine géographique du Treponème Pallidum, la bactérie à l’origine de la syphilis reste débattue à ce jour. En 2011, Harper et al. ont effectué une méta-analyse des diagnostiques archéologiques de syphilis, montrant qu'aucun de ces cas n'était suffisamment convaincant, en raison soit d'un diagnostic incertain, soit d'une datation trop imprécise. Ces auteurs défendent une origine américaine de la maladie avec une diffusion en Europe, qui s'est produite après le 15ème siècle. Plus récemment, Ioannou et collaborateurs (2018) ont analysé les lésions dentaires de plusieurs cas de syphilis précolombiens européens publiés et ont conclu que la syphilis congénitale était probablement présente en Europe à la fin du XVe siècle. Un certain nombre de difficultés limitent l’étude archéologique de la maladie. L'établissement d'un diagnostic fiable est au cœur de la problématique: La bactérie (Treponema pallidum) se conserve très mal dans les restes osseux, il n’existe donc que deux cas post-colombiens rapportés dans la littérature, dans lesquels l'ADN a pu être amplifié avec succès (Kolman et al., 1999 ; Montiel et al., 2011). Ainsi, pour les cas supposés précolombiens, le diagnostic est principalement basé sur l'observation des lésions affectant les tissus durs, limités aux dents pour ce qui concerne la syphilis congénitale. Cependant, comme le squelette des jeunes enfants est souvent moins bien conservé que celui des adultes, les chances de mettre en évidence cette pathologie restent rares. Nous proposons l’étude microtomographique des restes dentaires d’un jeune enfant de 2 ans, issu du site de Wandignies-Hamage (fouille dirigée par Etienne Louis en 2006), daté entre le 5ème et le VIIIe siècle BC (C14 calibré). Le sujet présente des lésions dentaires, notamment des incisives maxillaires et des quatre premières molaires, qui correspondent aux descriptions historiques de la syphilis congénitale rédigées par Hutchison (1857) et Fournier (1884). Nous discutons l’origine et le développement de ces lésions, et proposons le diagnostic de syphilis congénitale, en gardant à l’esprit que la seule preuve moléculaire pourra attester de la présence de la Syphilis en Europe avant le XVe siècle

    Influence of rhizobacterial volatile compounds on growth and root system architecture of Brachypodium distachyon (L.) Beauv.

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    Many rhizobacterial strains are classified as plant growth-promoting rhizobacteria (PGPR) and are potentially useful to enhance plant fitness and productivity. Among the mechanisms by which PGPR improve plant growth, the emission of volatile organic compounds (VOCs) and their biological impacts on plants remain little documented. The aim of this work is to evaluate the growth promotion ability of 19 bacterial strains on the model grass Brachypodium distachyon Bd21 (Bd21), with a focus on this peculiar mode of interaction. A collection of 19 strains was selected for their known growth promotion potential. The impact of the rhizobacteria on the model grass was studied using an in vitro cocultivation system allowing interactions through VOCs without physical contact between plants and bacteria. The results show that the VOCs of several strains promote total biomass production, modulate biomass partitioning and affect shoot and root architecture of Bd21. The effects of the PGPR strains emitting different volatile blends were investigated via principal component analysis coupled to clustering and univariate analysis to unravel their biological effects. On the basis of volatile emissions and of their effects on plant growth, two strains have been selected in order to evaluate such interactions using an ex vitro system. The set-up of this system is in progress

    Défauts de développement dentaire et lèpre. A propos de 5 cas d’odontodysplasie léprogénique dans la population de Saint-Thomas d’Aizier

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    International audienceLa lèpre est une des maladies infectieuses historiques les plus célèbres, causée par le Mycobacterium leprae. Elle est particulière en raison de ses lésions spectaculaires, mais également par son retentissement social et culturel qui a impacté la société du Moyen Âge.Lorsque l’on évoque les signes squelettiques de la lèpre en paléopathologie, les lésions des os longs et le syndrome rhino-maxillaire (SRM) sont les descriptions les plus connues. Le SRM a été décrit pour la première fois en 1952 par Vilhelm Møller-Christensen sur des restes squelettiques d'un cimetière lépreux médiéval danois (Møller-Christensen et al., 1952). Il a rassemblé sous le terme de Facies Leprosa une série de lésions maxillo-faciales spécifiques : élargissement de l’orifice piriforme, résorption de l’épine nasale antérieure et du processus alvéolaire antérieur du maxillaire, atteinte des processus palatins du maxillaire. La physiopathologie de ces lésions est multifactorielle : atteinte directe due à la présence de granulomes lépreux, ou indirecte via les séquelles neurologiques périphériques de la lèpre.L’atteinte chez l’enfant des processus alvéolaires maxillaires pose la question de l’impact sur la croissance dentaire. Les défauts de développement dentaire ont de nombreuses étiologies, parmi lesquelles les maladies infectieuses jouent un rôle important. Dans ce contexte, Danielsen (1968) a décrit pour la première fois l’odontodysplasie léprogénique, ou dens leprosus, comme étant une atteinte concentrique, en constriction, des racines des incisives centrales supérieures. Depuis cette description princeps, seuls deux autres cas ont été publiés, systématiquement en association avec un SRM (Kjellstrom, 2012 ; Matos and Santos, 2012).Nous proposons pour cette présentation, l’étude de 5 cas de défauts de développement dentaire associés à des syndromes rhino-maxillaires. Les individus proviennent du site de la léproserie Saint-Thomas d’Aizier (Eure, Normandie), en usage du XIIe au XVIe siècle. Pour chacun des individus, nous avons relevé les signes squelettiques de lèpre et réalisé une étude macroscopique et microtomographique dentaire (Skyscan 1172, Bruker, Kontich, Belgique), dans le but de caractériser l’odontodysplasie lépreuse, sa chronologie de développement et ses mécanismes physiopathologiques

    Défauts de développement dentaire et lèpre. A propos de 5 cas d’odontodysplasie léprogénique dans la population de Saint-Thomas d’Aizier

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    International audienceLa lèpre est une des maladies infectieuses historiques les plus célèbres, causée par le Mycobacterium leprae. Elle est particulière en raison de ses lésions spectaculaires, mais également par son retentissement social et culturel qui a impacté la société du Moyen Âge.Lorsque l’on évoque les signes squelettiques de la lèpre en paléopathologie, les lésions des os longs et le syndrome rhino-maxillaire (SRM) sont les descriptions les plus connues. Le SRM a été décrit pour la première fois en 1952 par Vilhelm Møller-Christensen sur des restes squelettiques d'un cimetière lépreux médiéval danois (Møller-Christensen et al., 1952). Il a rassemblé sous le terme de Facies Leprosa une série de lésions maxillo-faciales spécifiques : élargissement de l’orifice piriforme, résorption de l’épine nasale antérieure et du processus alvéolaire antérieur du maxillaire, atteinte des processus palatins du maxillaire. La physiopathologie de ces lésions est multifactorielle : atteinte directe due à la présence de granulomes lépreux, ou indirecte via les séquelles neurologiques périphériques de la lèpre.L’atteinte chez l’enfant des processus alvéolaires maxillaires pose la question de l’impact sur la croissance dentaire. Les défauts de développement dentaire ont de nombreuses étiologies, parmi lesquelles les maladies infectieuses jouent un rôle important. Dans ce contexte, Danielsen (1968) a décrit pour la première fois l’odontodysplasie léprogénique, ou dens leprosus, comme étant une atteinte concentrique, en constriction, des racines des incisives centrales supérieures. Depuis cette description princeps, seuls deux autres cas ont été publiés, systématiquement en association avec un SRM (Kjellstrom, 2012 ; Matos and Santos, 2012).Nous proposons pour cette présentation, l’étude de 5 cas de défauts de développement dentaire associés à des syndromes rhino-maxillaires. Les individus proviennent du site de la léproserie Saint-Thomas d’Aizier (Eure, Normandie), en usage du XIIe au XVIe siècle. Pour chacun des individus, nous avons relevé les signes squelettiques de lèpre et réalisé une étude macroscopique et microtomographique dentaire (Skyscan 1172, Bruker, Kontich, Belgique), dans le but de caractériser l’odontodysplasie lépreuse, sa chronologie de développement et ses mécanismes physiopathologiques

    Défauts de développement dentaire et lèpre. A propos de 5 cas d’odontodysplasie léprogénique dans la population de Saint-Thomas d’Aizier

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    International audienceLa lèpre est une des maladies infectieuses historiques les plus célèbres, causée par le Mycobacterium leprae. Elle est particulière en raison de ses lésions spectaculaires, mais également par son retentissement social et culturel qui a impacté la société du Moyen Âge.Lorsque l’on évoque les signes squelettiques de la lèpre en paléopathologie, les lésions des os longs et le syndrome rhino-maxillaire (SRM) sont les descriptions les plus connues. Le SRM a été décrit pour la première fois en 1952 par Vilhelm Møller-Christensen sur des restes squelettiques d'un cimetière lépreux médiéval danois (Møller-Christensen et al., 1952). Il a rassemblé sous le terme de Facies Leprosa une série de lésions maxillo-faciales spécifiques : élargissement de l’orifice piriforme, résorption de l’épine nasale antérieure et du processus alvéolaire antérieur du maxillaire, atteinte des processus palatins du maxillaire. La physiopathologie de ces lésions est multifactorielle : atteinte directe due à la présence de granulomes lépreux, ou indirecte via les séquelles neurologiques périphériques de la lèpre.L’atteinte chez l’enfant des processus alvéolaires maxillaires pose la question de l’impact sur la croissance dentaire. Les défauts de développement dentaire ont de nombreuses étiologies, parmi lesquelles les maladies infectieuses jouent un rôle important. Dans ce contexte, Danielsen (1968) a décrit pour la première fois l’odontodysplasie léprogénique, ou dens leprosus, comme étant une atteinte concentrique, en constriction, des racines des incisives centrales supérieures. Depuis cette description princeps, seuls deux autres cas ont été publiés, systématiquement en association avec un SRM (Kjellstrom, 2012 ; Matos and Santos, 2012).Nous proposons pour cette présentation, l’étude de 5 cas de défauts de développement dentaire associés à des syndromes rhino-maxillaires. Les individus proviennent du site de la léproserie Saint-Thomas d’Aizier (Eure, Normandie), en usage du XIIe au XVIe siècle. Pour chacun des individus, nous avons relevé les signes squelettiques de lèpre et réalisé une étude macroscopique et microtomographique dentaire (Skyscan 1172, Bruker, Kontich, Belgique), dans le but de caractériser l’odontodysplasie lépreuse, sa chronologie de développement et ses mécanismes physiopathologiques
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