La chasse au phoque : entre information et désinformation

Souvent méconnue en Europe, la chasse au phoque canadienne bénéficie d’un éclairage médiatique à sens unique, à travers les nombreuses campagnes des groupes de protection des animaux qui appellent à l’abolition d’une pratique qu’ils considèrent comme cruelle. Pourtant, derrière ce discours, se cachent des faits et des études scientifiques qui montrent que le sujet est loin d’être noir ou blanc et qu’il fait l’objet d’une importante opération de désinformation destinée à peindre la chasse au phoque comme un « massacre inhumain ».In Europe, the Canadian commercial seal hunt is the target of countless campaigns the aim of which is to put an end to a practice that animalist groups consider to be “inhumane”. However, behind this rhetoric, there are scientific facts and analyses that show that the topic is more complicated than that. A lot of misconceptions and misinformation are broadcast to paint the portrait of a practice as a cruel slaughter

La frontière Canada États-Unis depuis le 11 septembre 2001

Cet article présente la démarche ainsi que les conclusions de ma thèse de doctorat intitulée « La Frontière Canada/Etats-Unis depuis le 11 septembre 2001 : Continuité et changement », qui analyse l’impact que les attentats sur le World Trade Center et le Pentagone ont eu sur la frontière américano-canadienne et, plus largement sur la relation bilatérale que partagent le Canada et les États-Unis.This paper presents the approach and some of the conclusions of the PhD dissertation entitled « The Canada/US Border Since 9/11: Changes and Continuity », which analyzes the impact that the terrorist attacks on the World Trade Center and the Pentagon have had on the Canada/US border and, more broadly, on the Canada/US relationship

Editorial

Prenant le contre-pied de la majorité des analystes et spécialistes des questions politiques, Michael Moore fut l’un des rares commentateurs à prédire l’élection de Donald Trump. Alors qu’un an auparavant, la victoire de l’ex-businessman aux primaires du Parti républicain relevait presque de la science-fiction, sa victoire finale contre son adversaire démocrate, Hillary Clinton, a été accueillie avec surprise et incrédulité aux Etats-Unis mais également à travers le monde. La surprise a été d..

Editorial

Prenant le contre-pied de la majorité des analystes et spécialistes des questions politiques, Michael Moore fut l’un des rares commentateurs à prédire l’élection de Donald Trump. Alors qu’un an auparavant, la victoire de l’ex-businessman aux primaires du Parti républicain relevait presque de la science-fiction, sa victoire finale contre son adversaire démocrate, Hillary Clinton, a été accueillie avec surprise et incrédulité aux Etats-Unis mais également à travers le monde. La surprise a été d..

Cross-Border Tourism in Cascadia - Perspectives from Tourism Stakeholders and Residents

This research project examines cross-border travel through the lens of the tourism sector, and the effects of the border and cross-border travel on borderlands communities in the Cascadia region, prior to the COVID-19 outbreak. It uses a dual approach, drawing on interviews conducted with regional stakeholders in the tourism industry from September 2019 to December 2019 as well as a survey of regional residents regarding their border-crossing habits and attitudes. As a starting point, the project sought to explore two questions: 1) Does the tourism sector market the region as a cross-border region and more specifically does it capitalize on the “Two Nation Vacation” concept to do so? 2) Does the tourism sector function in a cross-border way both in terms of promotion – targeting people from the other side of the border – and in terms of cross-border cooperation? After processing the data collected through both the stakeholder interviews and the resident survey, this report highlights three main findings. Firstly, the Canada–U.S. border is generally viewed as a multi-faceted challenge for stakeholders and residents, in terms of exchange rate, political climate and security measures. Second, the border is seldom presented in the marketing strategies of the different stakeholders, thus representing a missed opportunity. Segmentation of the people living on the other side of the border is not a common strategy despite their importance. Thirdly, the seeds of cooperation have been planted but competition dynamics still prevail over cooperation

Les Dessous de la frontière intelligente : quelle signification et quel degré d’intelligence pour cette frontière du futur ?

International audienceSince 9-11, the Canada/United-States border has become a central tool in the American Homeland Security policy. However, as the 49th parallel is the location of the largest economic relation in the world, the two countries wanted to implement a system that would beef up security without hindering trade: the Smart Border. The goal of this article is to assess the achievements of this system to see whether those objectives have been reached or if, quite to the contrary, the thickening of the 49 th parallel embodies the failure of this policy. I shall also try to find a hidden meaning behind the official goals in order to understand better the mechanisms of the Smart Border.Les dessous de la frontière intelligente : Quelle signification et quel degré d'intelligence pour cette frontière du futur ? Depuis les attentats du 11 septembre, la frontière Canada/Etats-Unis est devenue un levier central dans la politique américaine de protection du territoire national. Cependant, dans la mesure où le 49 ème parallèle est le site de la plus importante relation commerciale au monde, les deux pays ont voulu mettre en place un dispositif qui renforce la sécurité sans pour autant entraver les échanges : la Frontière Intelligente. Cet article se propose donc de dresser un bilan pour voir si ces objectifs conjoints ont été atteints ou si au contraire l'épaississement dont le 49 ème a été l'objet marque l'échec de cette politique. Nous essaierons par ailleurs de décrypter une signification cachée derrière les buts affichés afin de mieux comprendre le fonctionnement de la Frontière Intelligente

Le programme Shiprider : Des équipes intégrées de patrouille de la frontière maritime entre le Canada et les Etats-Unis

International audienceLe programme Shiprider : Des équipes intégrées de patrouille de la frontière maritime entre le Canada et les Etats-Unis Pierre-Alexandre BEYLIER, Université Grenoble-Alpes Sur plus d'un tiers de sa longueur, soit, près de 3 8000 kilomètres, la frontière américano-canadienne prend appui sur des supports hydrographiques-lacs, rivières et fleuves. Cet environnement particulier rend les opérations de surveillance et de maintien de l'ordre le long de cette portion maritime de la ligne internationale particulièrement difficiles, notamment dans la région des Grands Lacs en raison de sa vaste étendue. Cette situation se trouve complexifiée par la configuration topographique de l'environnement frontalier : par endroits, la frontière sinue au milieu d'îlots, parfois inhabités, et reculés, qui offrent des opportunités de passage illégal aussi diverses que nombreuses. Par ailleurs, la situation est rendue d'autant plus problématique que le crime organisé sévit de façon intensive dans certaines régions frontalières, en utilisant ces failles pour lancer des opérations de trafic de drogue et de contrebande. Afin de répondre à ces problèmes et, plus largement, afin de sécuriser leur frontière commune, le Canada et les Etats-Unis ont renforcé la coopération bilatérale en matière de sécurité frontalière, depuis le 11 septembre 2001. Même si la gestion de celle que l'on appelle métonymiquement le 49 e parallèle faisait déjà l'objet d'une importante coopération dans les années 1990, cette coopération a pris son envol depuis 2001. Les deux partenaires nord-américains ont en effet mis en place, dans le sillage des attentats sur le World Trade Center et le Pentagone, une frontière d'un nouveau type, la frontière intelligente, qui allie renforcement de la sécurité et facilitation des flux légitimes de personnes et de marchandises. Pour ce faire, ils ont développé sous une égide bilatérale, un certain nombre de programmes qui les ont conduits à coopérer de façon plus importante. Que ce soient les programmes de facilitation-FAST et NEXUS-les exercices conjoints, les infrastructures communes ou encore l'accord sur les pays tiers sûrs, les deux pays ont multiplié les initiatives qui ont donné un élan certain à la coopération transfrontalière. Un programme, en particulier, symbolise ce degré de proximité qui existe entre le Canada et les Etats-Unis, un programme qui confère peut-être le plus à la relation bilatérale son caractère que certains considèrent comme spécial : le programme Shiprider. Et son but est de sécuriser le versant maritime de la ligne internationale. Défini selon le texte de loi come des « opérations transfrontalières intégrées de contrôle d'application de la loi entre le gouvernement du Canada et le gouvernement des États-Unis

Séminaire 6 : Les frontières du changement climatique

Cette sixième séance du séminaire "Nouvelles Frontières?" constituera le premier volet de différentes séances consacrées au changement climatique. L'objectif principal de ces séances sera de faire discuter les disciplines afin d'affiner notre compréhension des enjeux entourant le changement climatique. Pour cette première séance, l'ILCEA4 a fait appel à Joseph Shea, un Professeur invité, venant de l'Université de Northern British Columbia au Canada. Titulaire d'un doctorat en géographie phy..

Sécurité et reterritorialisation de l’identité transfrontalière : le cas de la communauté frontalière de Stanstead au Québec

International audienc

Obama et le Canada : Vers un nouveau partenariat transfrontalier ?

International audienceEn arrivant au pouvoir en 2008, le président américain Barack Obama voulait instaurer une rupture par rapport à l'administration Bush, aussi bien en matière de politique intérieure, que de politique étrangère. Si, dans le premier domaine, il souhaitait se distancier de la politique conservatrice de l'ex président républicain, sur la scène internationale, son objectif était tout aussi ambitieux : il désirait de redorer l'image des Etats-Unis, quelque peu écornée depuis huit ans, en mettant notamment en avant le multilatéralisme. En la matière, l'un des dossiers auxquels il s'est attaché rapidement est celui de la relation avec son grand voisin du nord : le Canada. En effet, sous George W. Bush, la relation américano-canadienne a beaucoup souffert, du désaccord sur la Guerre en Irak, en passant par le refus de la part d'Ottawa de participer au bouclier anti-missile, sans parler des tensions diplomatiques qui sont apparues de manière chronique. Certains observateurs considèrent même que les relations diplomatiques ce distendent tellement suite à tous ces incidents que le partenariat bilatéral atteint un creux historique en 2005 [Russel, 2005, p. 1].Ce n'est donc pas seulement un virage que souhaite opérer Barack Obama vis-à-vis du Canada, mais c'est une véritable renaissance des relations bilatérales, en les plaçant sous le signe de l'ouverture et de la coopération. C'est d'ailleurs dans cet esprit qu'est accueillie l'arrivée du nouveau président démocrate au nord de la frontière. Les Canadiens voient en ce changement d'administration l'occasion de « tourner la page des années Bush », comme le suggère un quotidien québécois, Le Devoir [Castonguay, 2009, p. 1]. Pour eux, ce changement est porteur d'espoir. Ils le voient comme un potentiel de renouveau pour la relation bilatérale. Et l'un des domaines où cet espoir de changement est perçu avec d'autant plus de vigueur est celui de la sécurité frontalière