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    Du best-seller aujourd’hui

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    Rien n’est plus difficile que de pouvoir dire par avance ce que pourront être les ventes d'un livre. Et pourtant il est un éditeur en France qui depuis des années multiplie les succès et qui à ce titre fait un peu figure de M. Best-sellers dans le monde de la culture française — c'est Bernard Fixot. S'il vient d'être quitté avec fracas par Guillaume Musso, c'est peut-être un échec, mais probablement pas le signe d'un déclin ; c'est plutôt la preuve que le reste de l'édition le jalouse et cherche de plus en plus à le concurrencer en adoptant ses méthodes de vente ou ses modes de fonctionnement éditoriaux. Quels sont justement ses recettes ? Comment parvient-il à écouler des centaines de milliers d'exemplaires formatés pour le très grand public ? Qu'est-ce que les succès de Marc Levy ou Guillaume Musso révèlent des goûts ou des pratiques culturelles des Français 

    Introduction

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    S’il est une idée reçue, galvaudée par monts et par vaux, c’est bien celle de la mort clinique du roman français. Partout, dans les librairies comme dans les suppléments littéraires des grands quotidiens, ce n’est qu’une seule célébration de la littérature étrangère, de sa vivacité, de ses couleurs, de son inventivité. En comparaison, le roman français d’aujourd’hui fait souvent pâle figure dans l’esprit du grand public. Ce ne serait plus, d’un côté, que la reprise facile de quelques vieilles..

    Le jeu romanesque

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    La traversée du monde Echenoz, Toussaint ou Chevillard n’ont pas le désir fou d’embrasser le monde entier de leur prose acérée ; la littérature n’est pas pour eux un projecteur braqué sous les jupes de l’actualité. Mais aussi bien Echenoz, Toussaint ou Chevillard ne se réfugient-ils pas dans une poétique de la sensation pure dégagée des contingences du réel. Ils n’ont pas l’émerveillement de certains devant de la pervenche en fleur ou l’émotion de quelques autres au moment de boire une bonne ..

    Le retour du récit

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    Au bonheur de l’histoire La Malaisie, ce serait la belle vie si le duc Pons ne risquait de s’en voir chassé. Cette idée n’est pas supportable : plutôt que renoncer au pouvoir, au grand air, […] le duc choisit la résistance. D’Europe, il va faire venir des renforts, embarqués à bord d’un cargo cypriote (L’Équipée malaise, quatrième de couverture). Tel est donc le programme de L’Équipée malaise, plein de promesses, riche de rebondissements supposés. Mais alors même que l’on croit débuter la lec..

    DĂ©truire, disent-ils

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    Une poétique du sabotage S’ils ont certes en partage le goût du récit, Echenoz, Toussaint ou Chevillard ne mettent pas, loin s’en faut, cet entrain narratif au service d’une construction romanesque digne de ce nom. Toussaint se tient comme en retrait du récit, Chevillard passe à la moulinette du rire les restes éventés du roman français qu’Echenoz s’amuse encore à vouloir assembler comme les pièces d’un puzzle qui ne représenterait rien que décomposé, déconstruit, désemboîté. Tous les trois, ..

    Le livre entre noir et blanc : l’espace de la page imprimée

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    Le texte, on le sait, n’a pas toujours respiré à son aise au cœur du livre ancien. Il a longtemps manqué d’espace aussi bien autour de son bloc compact qu’en son sein même. Alors que dans les premiers temps du codex les intermots sont encore mal distingués, que longtemps après l’apparition de l’imprimerie le pied-de-mouche indique confusément le saut paragraphique, petit à petit, du xv au xviie siècle, le texte respire davantage et l’alinéa faits on apparition. Une clarification de l’écrit s’..

    Conclusion

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    Au terme de son impressionnante étude sur le roman, Michel Raimond constatait que la question de la crise du roman était devenue banale et ce depuis belle lurette. Mais ce qui était nouveau, semblait-il, à partir de l’époque symboliste, c’était que le roman semblât s’installer dans un état de crise permanente ; et ce qui donnait un peu de profondeur aux débats qui se nourrissaient de cette crise, concluait Michel Raimond, c’est qu’ils étaient comme les symptômes d’un drame intellectuel. On en..

    De la commande dans l’édition littéraire

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    Antonymes en tout Littérature et commande, voilà bien deux mots qui a priori ne semblent rien avoir à faire ensemble et qui renvoient à deux mondes comme séparés, inconciliables ou opposés. Pour tous les bibliomanes et autres amateurs de textes la littérature est par nature création, originalité, singularité, nouveauté, quand elle n’est pas synonyme de choc ou de révolution – alors que le mot de commande renvoie à la production sur ordre d’un travail qui doit s’adapter à une logique de marché..

    À la fin était le verbe

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    Souffrance en France Echenoz, Toussaint et Chevillard ont beau faire les malins, ils n’en mènent pas large. Peut-être le rire chez eux, supérieur et mordant, donne-t-il parfois au lecteur l’impression que tout n’est que foirade, comme dirait Beckett. Mais « y’a pas que la rigolade, y’a aussi l’art », comme dirait Queneau ; et tout l’art de ces trois auteurs consiste bien à accorder la petite musique du rire au lamenta de la dépression contemporaine, de faire en sorte que l’allégresse « en sau..

    Le livre moche à la française

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    Alors que les plus grands auteurs des temps passés ont été de véritables « bibliomanes », alors que certains comme Malraux sont allés jusqu’à faire commerce de beaux livres, les éditions courantes des nouveautés littéraires en France ont la plupart du temps été l’objet du plus grand dédain formel, graphique, technique, esthétique, des éditeurs. Seule échappe à ce pitoyable constat la bibliophilie qui a bénéficié des plus grands soins comme pour rappeler que les professionnels sont tout à fait..
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