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    Le risque intrinsĂšque Ă  la gestion locale des risques liĂ©s Ă  l’eau en AlgĂ©rie

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    En AlgĂ©rie, en l’espace de quelques mois d’intervalle, la presse nationale peut rapporter des titres aussi contradictoires que les Ă©vĂ©nements hydroclimatiques auxquels ils sont liĂ©s. La persistance de la sĂ©cheresse entre 1980 et 2000, avait conduit le pays Ă  l’élaboration d’un Plan National de l’Eau (PNE) basĂ© sur une dĂ©ficience chronique de la ressource. Puis des pluies diluviennes se sont abattues sur l’ensemble du territoire provoquant de nombreuses inondations. La tragĂ©die de Bab el Oued en Novembre 2001 en a Ă©tĂ© la plus meurtriĂšre manifestation. Mais, alors que les autoritĂ©s continuent Ă  plaider le caractĂšre  naturel quoiqu’exceptionnel de tels Ă©vĂ©nements, plusieurs localitĂ©s Ă  travers le pays  tentent de faire face aux nombreux dĂ©gĂąts occasionnĂ©s avec les moyens du bord, c’est-Ă -dire dans le dĂ©nuement, parfois sans plan de secours prĂ©Ă©tabli. La gestion locale des risques liĂ©s Ă  l’eau semble se restreindre aux secours d’urgence et au dĂ©passement qui en rĂ©sulte. Bien qu’apprĂ©hendĂ© par la population et l’autoritĂ© locale, l’alĂ©a naturel est encore vĂ©cu comme un hasard fatal contre lequel rien ne sert de se prĂ©munir. Comment expliquer sans cela la prolifĂ©ration de l’habitat prĂ©caire le long des oueds, voire dans leur lit, la marge Ă©troite de la commune en terme de planification et de prise de dĂ©cision pour ce qui relĂšve de son propre  territoire et sa population, enfin l’isolement traditionnel des acteurs publics et privĂ©s retranchĂ©s chacun derriĂšre ses suffisances et insuffisances. Pour autant que la gestion locale du risque consiste Ă  contrĂŽler les Ă©vĂ©nements dĂ©rivĂ©s des phĂ©nomĂšnes hydroclimatiques, l’analyse multicritĂšre des facteurs qui la dĂ©terminent, permet d’identifier certaines insuffisances structurelles dont l’impact Ă  terme cultive le risque au lieu de le rĂ©duire. L’objectif de la prĂ©sente communication est de tester cette hypothĂšse dans le cas de l’AlgĂ©rie.In Algeria, in few months, the national press can report some news as contradictory as related hydroclimatic events. The persistence of drought between 1980 and 2000, led the country to develop a National Water Schema based on a chronic deficiency of the resource. Then heavy rains fell on the territory causing widespread flooding. The tragedy of Bab el Oued in November 2001 was the deadliest event. But while the authorities continue to plead the natural character of such events, many communities across the country are trying to cope with many damage with available means, that is to say in poverty, sometimes without previous emergency strategy. Local water related risk management seems to be restricted to emergency and resulting confusion. Although apprehended by the population and the local authority, the natural hazard is still considered as a fatal accident. How otherwise explain both the proliferation of squatter settlements along the river, even in its bed, and the municipality’s narrow margin to plan and make decision related to its own territory and population, and the traditional isolation between public and private stakeholders. As far as the local risk management consists in controlling the events derived from the hydroclimatic phenomena, the multicriteria analysis of specific parameters may contribute to identify some structural deficiencies which impacts aggravate the risk rather than reduce it. Present paper aims at testing this hypothesis in the case of Algeria

    INTELLIGENCE URBAINE, AU-DELÀ D'UNE PLANIFICATION

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    La ville a Ă©voluĂ© dans le temps, en passant par plusieurs stades de dĂ©veloppement selon les vocations qui lui ont Ă©tĂ© assignĂ©es par les diffĂ©rentes pĂ©riodes historiques. En accompagnant cette Ă©volution, la conception de maĂźtrise de l'espace urbain a changĂ©, pour intĂ©grer dĂ©sormais une approche stratĂ©gique qui implique un nouveau regard sur la dimension spatiale de la ville, rendu possible par le dĂ©veloppement des sciences et des technologies numĂ©riques. De plus en plus rĂ©active, dynamique, flexible et adaptable, la ville ne peut plus se satisfaire d'une planification spatiale figĂ©e et inerte. Se profile alors la nouvelle vision de l'intelligence urbaine, qui va bien au-delĂ  d'une planification classique, aussi complĂšte ou complexe soit-elle, parce que le concept de l'espace urbain a Ă©galement changĂ©. Les moyens et outils de maĂźtrise de dĂ©veloppement urbain s'avĂ©rant obsolĂštes au fil du temps, la comprĂ©hension de la notion de l'espace a en effet Ă©voluĂ©, pour intĂ©grer aujourd'hui celle de l'Ă©cosystĂšme urbain considĂ©rĂ© comme un corps urbain, organisme vivant dotĂ© d'une intelligence. Dans cette approche, l'espace n'est plus un support planimĂ©trique des fonctions urbaines, ni une enveloppe physique de la forme urbaine - il se dĂ©matĂ©rialise, devient multidimensionnel et dĂ©veloppe une intelligence territoriale, Ă©conomique et patrimoniale de plus en plus remarquable, face aux menaces qui guettent la ville de demain. Les changements climatiques d'une part, avec leur cortĂšge des risques qui compromettent la sĂ©curitĂ© hydrique, alimentaire et physique, la progression fulgurante d'urbanisation d'autre part, confrontĂ©e Ă  des crises Ă©nergĂ©tique et Ă©conomique d'une rare intensitĂ© et d'une ampleur mondiale, nĂ©cessitent en effet une grande intelligence d'action dans laquelle l'espace joue un rĂŽle fondamental, celui de fournisseur des ressources, de protecteur d'activitĂ©s vitales et de rĂ©cepteur des rejets. Ce n'est donc plus son occupation ou son usage qui sont prioritaires, mais ses capacitĂ©s de rĂ©silience. Sur la base de quelques exemples Ă©trangers d'approche de cette nouvelle exigence de maĂźtrise de l'espace, oĂč l'Ă©volution des concepts, l'innovation urbaine et le management territorial marquent le pas, l'article vise Ă  montrer que la planification urbaine doit changer de paradigme et que la possibilitĂ© de traiter l'espace autrement, en termes des rĂ©seaux systĂ©miques intĂ©grĂ©s, des liens logiques ou du mĂ©tabolisme urbain, ouvre des perspectives nouvelles sur une planification urbaine intelligente de demain. The urban space evolution process was always associated to its role, according to different periods of the town development history. From the static approach, its' understanding passed to the strategic, dynamic, flexible and reactive one, which is no longer possible to integrate into the old spatial planning tools. The urban space takes today the new connotation of the urban ecosystem first, and in the second time of the organic unit, the real living body with its special needs, endowed with morphology, physiology and territorial intelligence. Facing all the stakes which are threatening our future, like the climate change, the hydrous and food stress, the major risks recrudescence, the world energy and financial crisis and, in the same time, the urban population and urbanisation rate rapid growing, the space we need must be at one and the same time a resources supplier, our vital activities protector and a waste receptor. Thus, this paper try to show that there is no more its occupation or use, but rather its capacity of resilience which becomes the most important aspect or parameter to treat by the space planning process today. Some examples of this new comprehension are exposed, included the urban metabolism, integrated network systems or critical logic links approaches, which open the new perspectives for the intelligent spatial planning for the city of tomorrow

    Le concept de « corridors Ă©cologiques » en milieu urbain : enjeux et contraintes d’une approche de requalification environnementale

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    La crĂ©ation de « corridors Ă©cologiques » est devenue un enjeu fort pour la requalification environnementale en milieu urbain. En effet, le rĂŽle structurant des corridors a suscitĂ© rĂ©cemment l’intĂ©rĂȘt de plusieurs villes mĂ©diterranĂ©ennes. La rĂ©flexion est fondĂ©e sur l’analyse de deux opĂ©rations de requalification environnementale de cours d’eau et de leurs territoires en difficultĂ© (pollution, nuisances, no man’s land, etc.)  : l’oued El Harrach Ă  Alger et le ruisseau des Aygalades Ă  Marseille, toutes deux intĂ©grĂ©es dans de grands projets urbains (respectivement Plan stratĂ©gique d’Alger 2029 et EuromĂ©diterranĂ©e 2). Ces deux projets sont portĂ©s par l’État et correspondent Ă  des dĂ©marches top down qui adoptent la vision institutionnelle de la durabilitĂ©. Les deux exemples permettent, dans leur phase de conception, d’observer de nouveaux modes de faire et de voir se construire des processus de requalification de l’espace urbain. Ainsi peut-on analyser les dĂ©calages entre les discours, les projets et la rĂ©alitĂ© de la mise en Ɠuvre des changements sur ces deux territoires. L’article vise Ă  comparer les deux projets Ă©tudiĂ©s, leurs enjeux et objectifs de durabilitĂ©, leur insertion dans la logique mĂ©tropolitaine, leurs domaines d’action ainsi que les contraintes auxquelles ils doivent faire face.The creation of “green corridors” has become a major issue for environmental requalification in urban areas. Indeed, the structuring role of corridors has recently attracted the interest of several Mediterranean cities. Reflection is based on the analysis of two requalification operations of waterways and their territories in difficulty (pollution, nuisance, no man’s land
):  Oued El Harrach in Algiers and Ruisseau des Aygalades in Marseille which are integrated in large urban projects (Algie rs strategic plan 2029 and EuromĂ©diterranĂ©e 2 project, respectively). Both projects are supported by public authorities who pursue a top-down approach and implement their policy vision of sustainability. These two examples allow in their designing stage to observe new ways of urban production and to see build the process of urban space requalification. Thus we can analyze the evolution of changes in these two territories and observe the differences between the political speeches, projects and their actual implementation. The purpose of this article is not to conduct an evaluation exercise, but it aims through a reading grid, to compare the two fields of study, their sustainability stakes and goals, their integration into the metropolitan logic, their fields of action as well as the constraints of their implementation

    Exploring the Role of Socio-Economic and Built Environment Driving Factors in Shaping the Commuting Modal Share: A Path-Analysis-Based Approach

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    This paper explores the role of the built environment and socio-economic drivers in shaping the modal share of commuting. For this, we have identified through our literature review 67 potential variables categorised into two groups; the built environment and the households’ socio-economic characteristics. We have considered the city of Djelfa as a case study and used the questionnaire as a data collection tool. The questionnaire processing of the 700 questionnaires provided to the households allowed us to select 184 questionnaires for our analysis. The sensitivity analysis protocol is designed for two stages; (i) an exploratory stage, conducted by principal component analysis and bivariate correlation analysis; (ii) and a confirmatory stage conducted by a path analysis. The first step allowed us to hypothesise several causal pathways that could explain, directly or indirectly, the modal share of commuting. The results of the path analysis show that the modal shares of walking, private car and public transit are controlled by 13, 16 and 12 explanatory variables, respectively. Overall, the socio-economic characteristics of households discourage walking and transit use, and encourage private car commuting. On the other hand, the variables identified in this paper related to the built environment discourage walking, but encourage the use of public transit rather than private cars for commuting

    SĂ©curitĂ© alimentaire et durabilitĂ© urbaine des modĂšles alimentaires alternatifs : analyse multicritĂšre basĂ©e sur les objectifs de dĂ©veloppement durable et l’amĂ©nagement urbain durable

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    Cet article prĂ©sente une Ă©valuation thĂ©orique de la performance urbaine des modĂšles alimentaires alternatifs dans la prise en charge des objectifs de dĂ©veloppement durable (ODD) en vue d’amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© alimentaire urbaine. Elle concerne les modĂšles des systĂšmes alimentaires les plus relatĂ©s dans la littĂ©rature, Ă  savoir le systĂšme alimentaire territorialisĂ© (SAT), le City-Region Food System (CRFS) et le systĂšme alimentaire urbain intelligent (SAUI) en Ă©mergence. Ce travail s’ancre dans le champ du dĂ©veloppement urbain durable et pose comme hypothĂšse l’existence d’une corrĂ©lation entre la proximitĂ© urbaine des modĂšles alimentaires alternatifs et leur performance dans l’intĂ©gration des objectifs de dĂ©veloppement durable. L’évaluation est basĂ©e sur une analyse multicritĂšre Ă  scores qui croise deux approches Ă©valuatives dĂ©clinĂ©es en cibles : une approche normative par les objectifs de dĂ©veloppement durable et une autre opĂ©rationnelle par l’amĂ©nagement urbain durable (AUD). La mĂ©thode proposĂ©e se veut holistique et systĂ©mique contrairement aux mĂ©thodes d’évaluation de durabilitĂ© agricole existantes. Les scores sont interprĂ©tĂ©s par des taux d’adĂ©quation des cibles de l’amĂ©nagement urbain durable aux objectifs de dĂ©veloppement durable et d’appropriation de ces derniers par les domaines de l’écosystĂšme urbain. Les rĂ©sultats montrent des profils de durabilitĂ© des modĂšles laissant supposer une complĂ©mentaritĂ© fonctionnelle entre eux. Cependant, c’est le systĂšme alimentaire urbain intelligent qui serait le modĂšle le plus performant avec des taux supĂ©rieurs au seuil minimum global de durabilitĂ©, suivi par le City-Region Food System, ce qui confirme notre hypothĂšse de dĂ©part. La discussion des rĂ©sultats pointe les limites de l’évaluation en termes d’objectivitĂ© de l’approche, de contextualisation de l’analyse et des contraintes d’applicabilitĂ© du systĂšme alimentaire urbain intelligent. Enfin, l’étude ouvre une perspective de recherche sur la modĂ©lisation d’un systĂšme alimentaire urbain intelligent opĂ©rationnel, dont ce travail constitue le premier pas

    Assessing Households’ Gas and Electricity Consumption: A Case Study of Djelfa, Algeria

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    Households are the major energy consumer and contributor to the emission of greenhouse gases. The Algerian policy of mastering energy has improved building energy efficiency since 1994 by introducing thermal regulation (DTR). However, energy consumption is still increasing instead of decreasing, which is mainly due to occupants’ behaviour which is difficult to estimate and predict. This paper explores the impact of households and housing characteristics on residential gas and electricity consumption in the 36 municipalities of the department of Djelfa (Algeria) which is located in an arid and semi-arid climate zone. This paper is based on GIS and statistical techniques. It considers the yearly gas and electricity energy consumption (2013) of the municipalities of the department of Djelfa. The method is organised in four steps: (a) a multiple linear regression is used to construct two estimative models of gas and electricity. The models have more than 93% of accuracy for both gas and electricity models; (b) estimating gas and electricity consumption for 2008 according to the developed models; (c) organisation of the census data of 2008 in five dimensions: the population distribution, household characteristics, housing type and occupancy, and finally household appliance ownership; (d) a set of sensitivity analysis is performed based on Principal Component Analysis (PCA) and Pearson’s bivariate correlation and finally a path analysis is performed based on Structural Equation Model (SEM) to assess the importance of each variable. The overall impact of all these variables indicates that increasing the household size is the first factor reducing the electricity and gas consumption followed by the housing surface, density, room occupancy, and older households, while increasing the education level and appliance ownership boosts both per-capita gas and electricity consumption
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