Mensonges et légitimation dans la construction nationale en Ukraine (2005-2010)

Depuis son indépendance, et surtout à partir de la présidence de Viktor Iouchtchenko, l’Ukraine s’est construit un nouveau grand récit historique, appelé à fonder la grandeur héroïque de sa nation. Le mensonge ici se décline en un déni du caractère multiculturel de sa population (aux dépens en particulier de ses composantes juives et polonaises) et, concernant la part de l’Ukraine dans les événements de la Seconde Guerre mondiale, en un révisionnisme alimenté par la propagande nationaliste précédemment développée par un certain nombre d’intellectuels de la diaspora

La Renaissance culturelle juive

Am Ende des 19. Jahrhunderts konnten die Juden in Deutschland und Österreich auf eine Reihe von Erfolgen seit ihrer Emanzipation zurückblicken: Die Rechtsgleichheit war erreicht und ihre wirtschaftliche und soziale Integration war abgeschlossen. Die Religionsreform hatte zu einer Anpassung alter Riten an die Religiosität der umgebenden Mehrheitsgesellschaft geführt. Doch um die Jahrhundertwende fand eine beispiellose Renaissance statt, die die Identität, das Selbstverständnis und die kulturelle Produktion der Juden in Deutschland radikal beeinflusste und der Literatur, Kunst und Kultur ein beispielloses Aufblühen verlieh. Diese „Jüdische Renaissance“, die aus einer Dissimilation stammt, erschien einerseits als Reaktion auf den Antisemitismus und wurde von den Anhängern des kulturellen Zionismus initiiert. Andererseits – und dies bildet den Kern des vorliegenden Beitrags – spielte die unerwartete Erneuerung der Kontakte zwischen deutschen Juden und osteuropäischen Juden hier eine maßgebliche Rolle.À la fin du xixe siècle, les Juifs d’Allemagne et d’Autriche pouvaient jeter un regard rétrospectif sur leur réussite depuis les débuts de l’émancipation : l’égalité juridique avait été acquise, leur intégration économique et sociale était parachevée. La réforme religieuse avait abouti à une adaptation des anciens rites à la religiosité de la société environnante. Pourtant, au tournant du siècle, une Renaissance sans précédent se produisit, qui bouleversa de manière radicale l’identité, l’auto-perception et la production culturelle juive allemande, amenant ainsi une effervescence inédite dans la littérature, les arts, la culture et la pensée juives. Cette « Renaissance juive », qui procède d’une dissimilation, apparut en réaction à l’antisémitisme et elle fut initiée par les tenants du sionisme culturel. Mais elle n’aurait pas pu advenir sans un renouvellement inattendu des contacts entre Juifs germanophones et Juifs d’Europe de l’Est : c’est ce que cet article entend montrer.At the end of the nineteenth century, Jews in Germany and Austria could look back on their successes since the beginning of emancipation: legal equality had been achieved, and economic, as well as social integration was completed. The religious reform had resulted in an adaptation of ancient rites to the religiosity of the surrounding society. Yet, at the turn of the century, an unprecedented Renaissance took place, radically changing the identities, self-perceptions and cultural productions of Jews in Germany. This led to an unprecedented effervescence in literature, culture, and the arts. This “Jewish Renaissance”, which stems from a form of dissimilation, appeared in reaction to anti-Semitism and was initiated by the supporters of cultural Zionism. Yet at the same time, as this article will show, this could not have happened without an unexpected renewal of contacts between German-speaking Jews and Jews from Eastern Europe

Sociétés, État, populations en Russie et en URSS

Alain Blum, directeur d’études Formation et action de l’État, société et population en Russie et en URSS (XIXe-XXe siècles) Nous avons poursuivi cette année la réflexion engagée l’année précédente portant sur les pratiques administratives d’un État autoritaire, l’URSS, en travaillant essentiellement sur la genèse de ces pratiques, entre 1917 et 1939. Mettre l’accent sur cet aspect, et cette période, nous a en effet permis de fonder notre démarche sur une analyse précise des interactions entre..

Sociétés, État, populations en Russie et en URSS

Alain Blum, directeur d’études Formation et action de l’État, société et population en Russie et en URSS (XIXe-XXe siècles) Nous avons poursuivi cette année la réflexion engagée l’année précédente portant sur les pratiques administratives d’un État autoritaire, l’URSS, en travaillant essentiellement sur la genèse de ces pratiques, entre 1917 et 1939. Mettre l’accent sur cet aspect, et cette période, nous a en effet permis de fonder notre démarche sur une analyse précise des interactions entre..

Sociétés, État, populations en Russie et en URSS

Alain Blum, directeur d’études Formation de l’État et société en Russie et en URSS, XIXe-XXe siècles Ce séminaire visait tant à étudier, en partant de l’administration statistique soviétique, la formation de l’État soviétique et des formes de gouvernement, qu’à approfondir la question de l’usage des sources d’archives soviétiques. La formation de l’État a été étudiée en suivant une démarche prosopographique, qui permettait de recouper des sources diverses, que ce soit témoignages, biographies..

Sociétés, État, populations en Russie et en URSS

Alain Blum, directeur d’études Sociétés, vie quotidienne et action administrative en Russie et en URSS (XIXe-XXe siècles) L’enseignement a été essentiellement consacré, cette année, à une première approche d’une histoire du quotidien en URSS, construite autour d’une analyse des divers espaces qui se superposent dans l’Union soviétique, professionnel, privé, communautaire, autour des formes de relation qui s’établissent entre les personnes. La réflexion engagée a porté tant sur les approches t..

Un livre en débat : Goldhagen Daniel Jonah, Hitler's Willings Executioners : Ordinary Germans and the Holocaust

Bechtel Delphine. Un livre en débat : Goldhagen Daniel Jonah, Hitler's Willings Executioners : Ordinary Germans and the Holocaust. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°54, avril-juin 1997. Dossier : Sur les camps de concentration du 20e siècle. pp. 138-140

Bartov Orner, Murder in our Midst. The Holocaust, Industrial Killing, and Representation

Bechtel Delphine. Bartov Orner, Murder in our Midst. The Holocaust, Industrial Killing, and Representation. In: Vingtième Siècle, revue d'histoire, n°54, avril-juin 1997. Dossier : Sur les camps de concentration du 20e siècle. pp. 140-141

Between the Bank and the Theatre: Retrieving Social and Cultural History of Two Landmarks of Pre-World War One Jewish Lemberg

Artykuł ma na celu analizę nowych perspektyw badania historii żydowskiego miasta Lemberg/Lwowa sprzed pierwszej wojny światowej na przykładzie dwóch ważnych obiektów i instytucji kulturalnych: żydowskiego banku Sokal i Lilien i teatru jidysz Jakuba Gimpla. Dzięki kolekcjom świadectw, wspomnień, archiwów, artykułów prasowych, starych fotografii i źródeł ikonograficznych, nut, a nawet wczesnych nagrań w języku jidysz, polskim i ukraińskim, możliwe jest szczegółowe odtworzenie multimedialnej historii kultury żydowskiej w mieście. Oprócz historii budynków można poznać historię osób, które w nich mieszkały i pracowały, dzięki ich zdjęciom, słowom, wspomnieniom, a nawet taśmom zawierającymi nagrania ich mowy, śpiewu i rozrywek. Badania te prowadzą do interesujących wniosków wskazujących na znacznie większą różnorodność kulturową, niż dokumentują to współczesne źródła. Można było zauważyć wielorakie kontakty między różnymi wspólnotami etnicznymi i religijnymi we Lwowie, między kulturą wysoką i niską; widoczne było również wzajemne przenikanie się obszarów językowych, narodowych, religijnych, społecznych, kulturalnych i artystycznych. Transpokoleniowa historia żydowskich rodzin jest świadectwem także ogromnej przemiany tożsamości ludzi z pokolenia na pokolenie. Zbieranie multimedialnych śladów przeszłości miasta oraz odtwarzanie dźwięków z przeszłości może przyczynić się do powstania wspólnego internetowego projektu na ten temat

Le théâtre yiddish Gimpel de Lemberg : une Odyssée oubliée Gimpel Yiddish theatre in Lemberg: a forgotten Odyssey גימפּעלס ייִדיש טעאַטער אין לעמבערג — אַ פֿאַרגעסענער אויפֿטו

The specialists of Yiddish theatre have largely ignored the importance of the Yiddish theatre in Lemberg (Lwow or, today, Lviv, in the Ukraine), founded in 1889 by Jakob Ber Gimpel (1840-1906). When the founder died, his descendants took charge of the theatre, until the war put an end to its activities in 1939. The article recounts the fifty years during which the Gimpel theatre, despite being rashly accused of spreading “shund” (second-rank culture), was a central institution of Yiddish culture in Galicia. Many testimonies of Galician Jews, written in Yiddish, German, Polish or English mention the important role played by the Yiddish theatre of Lemberg in their intellectual evolution. The Gimpel theatre attracted important figures of American Yiddish theatre and became a breeding ground for artists who then left for Berlin, Vienna, New York or even Hollywood, like Rudolf Schildkraut or Paul Muni. The article also recalls the three generations of the Gimpel family (actors, musicians), who played a role of mediation between scholarly and popular culture, between Polish, Austrian, Jewish, and American spheres, between various traditions and identities. Artists from Lemberg also had an important part in the Yiddish music produced at the beginning of the XXth century. These voices from the past, now audible again thanks to the Internet, are waiting to be included in new cultural projects.<br>די קריטיקערס און היסטאָריקערס פֿון ייִדישן טעאַטער האָבן מערסטנס איגנאָרירט די וויכטיקייט פֿונעם טעאַטער וואָס י��קבֿ–בער גימפּעל (1840 - 1906) האָט פֿאַרלייגט אין לעמבערג אין 1889. נאָכן גרינדערס טויט איז די אָנפֿירונג אַריבער צו זײַנס אַ זון און שפּעטער צו אַן אייניקל, ביזן מלחמה–אויסבראָך אין 1939.דער אַרטיקל גיט אַן איבערבליק איבער די 50 יאָר אַקטיוויטעט פֿון אַ טעאַטער וואָס קריטיקערס האָבן אים איבערגעאײַלט באַצייכנט ווי שונד, און איז אָבער פֿאָרט געווען אַ צענטראַלער פֿאַקטאָר פֿון דער ייִדישער קולטור אין גאַליציע. נישט ווינציק גאַליציאַנער ייִדן זאָגן עדות בכּתבֿ — אויף ייִדיש, דײַטש, פּויליש צי ענגליש — וועגן דער שליסל–ראָלע וואָס דאָס לעמבערגער ייִדישע טעאַטער האָט געשפּילט אין זייער אינטעלעקטועלער אויסבילדונג. גימפּעלס טעאַטער האָט נישט נאָר אָפֿט צוגעצויגן גרויסע פֿיגורן פֿון דער אַמעריקאַנער ייִדישער בינע, נאָר ער האָט אויך כּסדר אויסגעכאָוועט קינסטלער וואָס זענען שפּעטער אַוועק קיין בערלין, ווין, ניו–יאָרק און אַפֿילו האָליוווּד, ווי די באַרימטע אַקטיאָרן רודאָלף שילדקרויט און פּאַול מוני. עס ווערן אויך דערמאָנט דרײַ דורות אַקטיאָרן און מוזיקערס פֿון דער גימפּעל–משפּחה, וועלכע האָבן זיך אויסגעצייכנט ווי פֿאַרמיטלערס צווישן העכערער און נידעריקערער קולטור, צווישן דער ייִדישער ספֿערע און דער עסטרײַכישער, פּוילישער און שפּעטער אַמעריקאַנישער, צווישן פֿאַרשיידענע טראַדיציעס און אָנגעהעריקייטן. לסוף ווערט באַלויכטן דער ריזיקער בײַטראָג פֿון די לעמבערגער אַרטיסטן צו דער ייִדיש–דיסקאָגראַפֿיע פֿון אָנהייב 20סטן י“ה. די דאָזיקע שטימען פֿונעם אַמאָל ווערן איצט צוריק צוטריטלעך אויף אינטערנעץ און וואַרטן נאָר צוריק אָפּצוקלינגען אין די ראַמען פֿון נײַע קולטור–פּראָיעקטן