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    Gaston Miron ou le laboratoire des écritures du moi (1947-1953) 

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    S’inscrivant dans le cadre des recherches que je mène depuis quelques années avec Pierre Nepveu sur l’oeuvre et les archives personnelles de Gaston Miron, cet article s’intéresse plus particulièrement aux écrits inédits des années 1947-1953 et aux diverses formes d’écritures du moi (fragments de journal intime, notes, amorces de romans autobiographiques, lettres) qu’ils convoquent. Cette vaste auto-analyse pratiquée par le jeune Miron au seuil de son entrée en littérature révèle l’ampleur de sa dette à l’égard des discours de son temps, notamment celui de La Relève, tout en éclairant les circonstances de cette « débâcle de son écriture » qu’évoquait Miron dans « Parcours et non-parcours ». Matrice première de l’oeuvre, ces écritures du moi amorcent la constitution d’une réserve d’écriture que le poète n’aura de cesse d’épuiser et d’enrichir tout au long de sa vie.Within the context of the research I have been conducting for some years with Pierre Nepveu on the works and personal archives of Gaston Miron, this article focuses specifically on unpublished writings from the years 1947-1953 and on the various forms of autobiographical writings they include (diary entries, notes, beginnings of autobiographical novels, letters). This broad self-analysis by the young Miron on the threshold of his literary début reveals the scope of his debt to the discourses of his era, notably that of La Relève, while elucidating the circumstances of this débacle de son écriture [debacle of his writing], which Miron evoked in Parcours et non-parcours [Journey and non-journey]. The first matrix of the work, these autobiographical writings begin the constitution of a reserve of writings that the poet would exhaust and enrich continuously throughout his life

    Laure Conan à l’épreuve du livre de piété : Hétéronomie et individuation dans la littérature québécoise du dix-neuvième siècle

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    Hybrides, faisant largement appel aux genres de l’intime, les premiers textes de Laure Conan échappent aux catégories instituées du littéraire. L’hypothèse qui guide la présente relecture d’Un amour vrai (1879), « À travers les ronces » (1883) et Angéline de Montbrun (1884) est que l’oeuvre de Laure Conan s’est construite à la croisée des champs littéraire et religieux, et qu’elle doit une large part de son inspiration et de ses particularités formelles à l’influence des livres de piété français qui ont nourri l’imaginaire social de la seconde moitié du dix-neuvième siècle au Québec. L’oeuvre de Laure Conan, du moins dans ses premières manifestations, serait à prendre à la lettre, c’est-à-dire comme une contribution destinée à nourrir la ferveur des croyants et à susciter des conversions. Paradoxalement, cette hétéronomie aura favorisé l’expression d’une subjectivité indissociablement sociale et littéraire.The early works of Laure Conan are hybrids, largely relying on intimate genres, and more difficult to place in established literary categories than has generally been admitted. This rereading of Un amour vrai (1879), “À travers les ronces” (1883) and Angéline de Montbrun (1884) is guided by the hypothesis that Laure Conan’s work is located at the crossroads of literary and religious writing, and that to a significant degree, its inspiration and formal characteristics derive from the French devotional works that shaped the social imagination of Quebec in the second half of the nineteenth century. From this point of view the work of Laure Conan, at least in its early manifestations, should be taken literally as a contribution intended—in the tradition of Imitation of Christ—to sustain the ardour of believers and lead to conversions. Paradoxically, this heteronomy favoured the expression of an inextricably social and literary subjectivity.Las primeras obras de Laure Conan, que son híbridas y recurren ampliamente a los géneros de lo íntimo, escapan, más de lo que se ha creído, a las categorías instituidas de lo literario. La hipótesis que guía la presente relectura de Un amour vrai (1879), “À travers les ronces” (1883) y Angéline de Montbrun (1884) es que la obra de Laure Conan se construyó en la encrucijada de los campos literario y religioso y que debe gran parte de su inspiración y de las particularidades formales de su composición al influjo de los libros piadosos franceses que alimentaron el imaginario de la segunda mitad del siglo XIX en Quebec. La obra de Laure Conan, al menos en sus primeras manifestaciones, debería tomarse al pie de la letra, es decir como una contribución destinada –en la tradición de La Imitación de Cristo– a alimentar el fervor de los creyentes y suscitar conversiones. Paradójicamente, esta heteronomía habrá propiciado la expresión de una subjetividad indisociablemente social y literaria

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    Chez nous d'Adjutor Rivard : esthétique et fortune littéraire

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