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    Recipes from the past

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    La teinture, une étape pourtant essentielle dans la fabrication d’une belle étoffe, a largement été négligée dans les études sur les textiles malgaches. Plusieurs travaux récents ont fait avancer nos connaissance sur les plantes tinctoriales de Madagascar, mais beaucoup reste encore à faire sur les plans botanique et ethnographique. Les sources historiques représentent une autre source importante dans la (ré)acquisition de ces savoirs. Cet article cherche à introduire et rendre accessibles les recettes tinctoriales issues de quatre œuvres écrites par des auteurs merina, et/ou en langue malgache avant 1900. Après une présentation des auteurs, il compare leurs recettes entre elles et avec celles tirées de quelques descriptions européennes pertinentes. Une attention particulière est également portée à un texte particulièrement précieux et peu connu, le “ Manuscrit de l’Ombiasy ”. Rédigé entre 1864 et 1870 par un ancien devin-guérisseur (ombiasy) de la reine Ranavalona I, il décrit de nombreux aspects de la vie économique et sociale de la société ancienne merina, y compris la fabrication des étoffes, à laquelle il consacre de longs passages. Notre article résume les recettes de l’Ombiasy concernant les teintures pour textiles, et fournit une traduction en anglais des passages concernés.One of the most crucial steps in producing a beautiful cloth, dyeing has been regrettably neglected in studies of Malagasy textiles. Several recent works have greatly added to our knowledge of Madagascar’s dye plants, but much field research remains to be done on both botanical and ethnographic levels. Historic sources represent another important source for (re)capturing this knowledge. This article aims to introduce and make accessible the dye recipes recorded in four sources written by Merina authors and/or in the Malagasy language before 1900. It introduces the authors and compares their recipes to one another and to select European sources. Special attention is given to one particularly valuable text that has largely been overlooked, the “ Ombiasy’s manuscript. ” Written from 1864-1870 by a former diviner-healer (ombiasy) to Queen Ranavalona I, it describes many aspects of Merina cultural and economic life, and includes long passages on fiber preparation and weaving. The article summarizes the Ombiasy’s recipes for textile dyes and presents an English translation of the relevant passages

    Les perles de Vohémar, origine et marqueurs culturels

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    Le mobilier funéraire mis au jour dans la nécropole de Vohemar est composé en grande partie de perles en verre et en pierre (cornaline et cristal de roche). Grâce à la documentation archéologique et aux analyses chimiques effectuées sur divers échantillons, nous sommes en mesure de prouver que l’origine de ces perles est intimement liée aux réseaux florissants du commerce de l’océan Indien dès le premier millénaire de notre ère. La démarche comparative appliquée sur les découvertes des sites archéologiques riverains de l’océan Indien montre que, par cet aspect de la culture matérielle, des manifestations identitaires marquent cet espace.The funerary excavated from the necropolis of Vohemar is composed largely of glass beads and stone (carnelian and rock crystal). Due to archaeological documents and chemical analysis performed on various samples, we are able to prove that the origin of these beads is closely related to the improvement of network trade in the Indian Ocean since the first millennium AD. The comparative approach applied to the discovery of archaeological sites bordering the Indian Ocean shows that this material culture aspect nail an identity clue of this area

    Vohémar, cité-État malgache

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    Après plus d'un demi-siècle de léthargie, le site de Vohemar, situé sur la côte nord-est de Madagascar a fait l'objet d'un regain d'intérêt par des chercheurs émanant de plusieurs disciplines. Une double incitation fut à l'origine de cette reprise d'étude et de cette livraison. Tout d'abord, l'effet produit par le développement de la recherche archéologique et les fouilles voisines aussi bien à la côte orientale d'Afrique, dans l'archipel des Comores que sur la Grande Ile. Ensuite, par l'élargissement, comme le montre cette livraison, du nombre de chercheurs ayant porté leur attention sur ce site. Il y avait un besoin de réévaluation du site, aussi bien de lui-même que du contexte archéologique dans lequel il s'inscrit. Dès le IXe siècle, Madagascar apparaît bien comme un carrefour pluriculturel et les sépultures de Vohemar en sont, pour une époque comprise entre le XIIIe et le XVIIe siècle. Les auteurs portugais apportent le témoignage de leur présence, comme le montre également le Kitab-i Bahriyye de Piri Re'is au début du XVIe siècle, en abordant les mouvements à partir des Comores et du monde arabe. La présence des céramiques Ming dans la totalité de cet espace, particulièrement notoire dans les sépultures de Vohémar, pose le problème non seulement du lieu de fabrication mais aussi de diffusion à partir de Srivijaya pour une époque plus ancienne. Pourtant, récemment, dans un contexte contemporain où l'Afrique s'ouvre à la Chine et que celle-ci s'intéresse aussi au continent noir, tout se passe comme si une réévaluation de cette présence chinoise aux franges du continent était envisagée. Les grandes expéditions de Zheng He musulman chinois, dont le chroniqueur Ma Huan donne l'historique jusqu'à Malindi, n'évoque pourtant pas une navigation jusqu'à Madagascar

    Plantes et Sociétés

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    Le titre du cliché de la couverture aux Archives nationales d’Aix-en-Provence est « Tananarive. Marché du “Zoma” ; l’herboristerie en plein air. 1940 ». Il s’agit d’un cliché – consultable en ligne sur la base Ulysse – de G. Ramiandrisoa qui s’inscrit dans une série d’une quarantaine de photographies données au Ministère de la France d’Outre-Mer en 1946. Pourquoi les auteurs de ce numéro se sont-ils arrêtés à ce tableau si tananarivien ? N’auraient-ils pas pu s’accommoder d’autres clichés plus anciens ? Celui-ci a en effet quelque chose de contemporain, voire d’actuel, quand on sait la fascination qu’exercent médecine traditionnelle ou phytopraticiens. Cette « herboristerie » est à la croisée de deux mondes, ceux que P. Boiteau évoque en 1942, lors d’une exposition consacrée aux plantes médicinales, à Tsimbazaza. C’est tout l’art de Ramiandrisoa que de le montrer d’un bloc. Ramiandrisoa fixe les attitudes de quelques inconnus en ce haut lieu, où, il n’y a pas si longtemps, avant l’explosion du Zoma en de multiples marchés excentrés, se vendaient encore les simples (rues Andrianampoinimerina, Escande, Ranavalona Ire)
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