47 research outputs found

    De la chasse aux grands fauves au safari-photo, la nature sauvage : amateurs et modes d'emploi

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    Introduction

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    Il fut un temps oĂč les rĂŽles Ă©taient plus clairs. Les sciences humaines s’occupaient des humains, les sciences naturelles s’occupaient des autres espĂšces. Certes, mĂȘme les anthropologues, les historiens, les sociologues s’intĂ©ressaient aux animaux. Aurait-on pu Ă©tudier la mythologie et le folklore, les sociĂ©tĂ©s de chasseurs-cueilleurs, le pastoralisme sans rendre compte de la centralitĂ© occupĂ©e par les « non-humains » dans ces univers ? Mais le rĂŽle qui incombait Ă  ces « proches de l’homme » ..

    De la bĂȘte au non-humain : perspectives et controverses autour de la condition animale

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    À la croisĂ©e de l’anthropologie, de l’histoire, de la gĂ©ographie et de la sociologie, cet ouvrage donne Ă  voir un panorama des relations entre l’animal et l’homme de l’époque mĂ©diĂ©vale Ă  nos jours, en diffĂ©rents endroits du monde. TĂ©moins de l’évolution des statuts et du mouvement des frontiĂšres ontologiques, les contributions explorent la question animale dans ses dimensions mythiques, symboliques, idĂ©ologiques, environnementales, sociales, morales et Ă©thiques. Le CongrĂšs national des sociĂ©tĂ©s historiques et scientifiques rassemble chaque annĂ©e universitaires, membres de sociĂ©tĂ©s savantes et jeunes chercheurs. Ce recueil est issu de travaux prĂ©sentĂ©s lors du 141e CongrĂšs sur le thĂšme « L’animal et l’homme »

    Les confessions d'un traĂźtre. Du caractĂšre indĂ©cent de l'enquĂȘte ethnographique et de la maniĂšre de s'en sortir

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    The “ ethnological act” has a certain inherent crudeness about it : there is the imbalance of roles and statuses, the intrusiveness of the analytical setting, the gap between the investigator's aims and the interviewees' expectations, as well as the voyeurism and paternalism that, at times, are hidden behind the one-size-fits-all formula of the “ empathetic approach”. Researchers are well aware that, in one way or another, they will betray their informants. But the extent of this natural propensity for betrayal varies according to discipline. It is still very much in evidence for “ objectivist” anthropologists, whereas it appears to be dying out in the field of ethnomethodology and interpretative anthropology— a decline of still unknown consequences.Il y a quelque chose d'indĂ©cent dans l' «acte ethnologique» : l'asymĂ©trie des rĂŽles et des statuts, la violence de la situation d'enquĂȘte, la distance qui sĂ©pare les visĂ©es de l'enquĂȘteur des attentes de l'enquĂȘtĂ©, le voyeurisme et le paternalisme qui se cachent, parfois, derriĂšre la formule passe-partout «approche empathique » . Le chercheur sait que, d'une maniĂšre ou d'une autre, il trahira son informateur. Mais ce penchant pour la trahison est nĂ©anmoins Ă  gĂ©omĂ©trie variable. TrĂšs prononcĂ© chez les anthropologues «objectivistes » , il tend Ă  disparaĂźtre (mais Ă  quel prix ?) chez les adeptes de l'ethnomĂ©thodologie et de l'anthropologie interprĂ©tative.Hay algo indecente en el “ acto etnolĂłgico” : la asimetrĂ­a de los papeles y estatutos, la violencia de la situaciĂłn de encuesta, la distancia que separa las finalidades del encuestador de las expectativas del encuestado, el voyeurismo y el paternalismo ocultados a veces por la expresiĂłn maestra : “ enfoque empĂĄtico”. El investigador sabe que de todas formas traicionara a su informador. Pero esta inclinaciĂłn hacia la traiciĂłn es sin embargo a geometrĂ­a variable. Particularmente pronunciado por los antropĂłlogos “ objetivistas”, tiende a desaparecer (Âż pero a que precio ?) en los adeptos de la etnometodologĂ­a y de la antropologĂ­a interpretativa.Dalla Bernardina Sergio. Les confessions d'un traĂźtre. Du caractĂšre indĂ©cent de l'enquĂȘte ethnographique et de la maniĂšre de s'en sortir. In: Communications, 94, 2014. Chercher. S'engager ? pp. 91-107

    Hymnes à la vie ?

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    Les animaux taxidermisĂ©s sont revenus Ă  la mode. Les raisons de cet engouement sont multiples, allant de l’amour pour les sciences naturelles Ă  la passion pour le « vintage ». En toile de fond, l’idĂ©alisation du rapport Ă  la nature (tout ce qui est naturel est beau, sain et moral) et la nostalgie pour un monde fĂ©erique oĂč les bĂȘtes et les hommes auraient vĂ©cu en harmonie. Si l’animal mort nous intĂ©resse, c’est qu’il renvoie au vivant. Mais il nous intĂ©resse aussi, et peut-ĂȘtre davantage, en tant que mort : un mort multifonctionnel qui, grĂące aux avancĂ©es de l’éthologie, s’apparente de plus en plus Ă  un ĂȘtre humain.Stuffed animals are in fashion again. The reasons for this are several ranging from enthusiasm for natural science to the love of vintage objects. Behind all this is an idealisation of a link to nature (that is all is natural, beautiful, healthy and moral) and nostalgia for a fairy tale world when animals and people lived in harmony. What interests in dead animals is that they suggest the live ones. However, these stuffed animals also interest us for what is perhaps an even greater reason, because they have died of a multifunctional death which because of advances in ethology seems ever closer to human death

    Mort (et résurrection ?) du chasseur

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    Mercredi 12 octobre 2011. Bonne nouvelle : Ardennes : un chasseur meurt empalĂ© par un cerf.« Comme quoi, parfois, c’est le bon cĂŽtĂ© qui gagne »Ighouati : « Je n’aime d’ordinaire pas me rĂ©jouir de la mort d’un homme, mais c’est quand mĂȘme un beau symbole ».FĂ©linette : « Trop contente quand je lis des articles dans ce genre.Un tueur dĂ©gĂ©nĂ©rĂ© en moins. Si seulement cela pouvait arriver plus souvent... ». L’évocation de la mort, comme celle du sexe, peut avoir des aspects Ă©difiants. Il y a des mo..

    Le show « animalitaire » Mises en scÚne de la souffrance animale

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    Dans son ouvrage La souffrance Ă  distance, Luc Boltanski remet en cause les accusations de complicitĂ© et de voyeurisme adressĂ©es par le milieu intellectuel aux auteurs et aux mĂ©dias s’attardant ostensiblement sur les scĂšnes de souffrance. Montrer la souffrance serait un geste nĂ©cessaire, qui dĂ©nonce les atrocitĂ©s et mobilise l’opinion publique. Inutile de chercher plus loin. Faut-il donc exclure du champ analytique les sollicitations intimes, « extra-humanitaires », narcissiques qui peuvent se dissimuler dans l’acte de montrer ? Faut-il renoncer Ă  la quĂȘte des motivations sociales qui Ă©chappent Ă  la conscience des acteurs ? Aujourd’hui, la question se pose pour la souffrance humaine, mais Ă©galement, et de plus en plus, pour la souffrance animale. On peut respecter l’interdit de Boltanski et apprĂ©hender la dĂ©nonciation de la souffrance animale en se limitant Ă  son message moral et Ă  ses finalitĂ©s politiques. On peut le braver et lire ces « mises en spectacle » comme des cĂ©rĂ©monies collectives dont il s’agit de saisir, Ă  cĂŽtĂ© du sens manifeste, d’autres fonctions psychologiques et sociales.In his book entitled Distant Suffering, Luc Boltanski challenges the accusations of complicity and voyeurism fired by intellectual circles at authors and the media for bringing scenes of suffering openly to our attention. He claims that suffering should be presented in order to denounce atrocities and alert public opinion, without dwelling more deeply on the topic. Should we really exclude from our analyses the « extra-human » narcissistic urges sometimes underlying the presentation of these facts ? Should we refrain from investigating the social motivations of which the players involved are probably not even aware themselves ? This question has arisen recently not only about human suffering, but also increasingly about animals’ suffering. We can either go along with Boltanski and accept denunciations of animals’ sufferings without going beyond the moral message and its political implications, or we can disregard his injunctions and take these « animal shows » to be collective ceremonies which have deeper psychological and social meanings than their immediately perceptible message

    Hédonistes et ascÚte, «latins » et «septentrionaux » à la chasse au chamois dans les Alpes italiennes

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    Hedonists and asce-tics, «latin » and » «northern » people hunting the chamois in the Italian Alps. Since the end of the last century, the Italian press will more and more underline the pĂ©dagogie interventions aiming at transforming the national cynegetic consciousness. The most frequent censure will occur for the Alpine big game battue with a hound, considered as too bloody and "unworthy of a real sportsman". Image of the "mediterraneaness", of the "latin impulsiveness", of the irreducibleness to a protectionist and managing vision, this type of drawning will be radically opposed to the germanic transalpine philosophy, following the selection concept. However, though conventionally stig-matized and called "butcher's meat", the hound hunt has an aesthetics, an honour code and a prĂ©cisĂ© historical functionality, evidenced by a field-research. So we will have access to the reprĂ©sentations of a rural population which refuses to consider the cynegetic action in terms of profit but which takes advantage from the superfluous character of its products to be the object of aside practices to a strictly economic and agricultural size.A partir de la fin du siĂšcle dernier, la presse italienne donnera une place de plus en plus grande aux interventions de type pĂ©dagogique visant Ă  transformer la conscience cynĂ©gĂ©tique nationale. L'objet des critiques les plus frĂ©quentes sera la battue du gros gibier des Alpes Ă  l'aide du chien courant, rĂ©putĂ©e trop sanglante et «indigne d'un vrai sportsman ». Image de la «mĂ©diterranĂ©itĂ© », de l'«impulsivitĂ© latine», de l'irrĂ©ductibilitĂ© Ă  une vision protectionniste et gestionnaire, cette forme de prĂ©lĂšvement sera opposĂ©e d'une maniĂšre radicale Ă  la philosophie transalpine (germanique) axĂ©e sur le concept de sĂ©lection. Pourtant, bien que conventionnellement stigmatisĂ©e et qualifiĂ©e de «viandarde», la chasse au chien courant recouvre une esthĂ©tique, un code de l'honneur et une fonctionnalitĂ© historique prĂ©cise, que la recherche de terrain permet de mettre en Ă©vidence. Nous pouvons accĂ©der ainsi aux reprĂ©sentations d'une population rurale qui refuse de considĂ©rer l'action cynĂ©gĂ©tique en termes de profit et tire avantage du caractĂšre superflu de ses produits pour en faire l'objet de pratiques Ă©trangĂšres Ă  la dimension strictement Ă©conomico-alimentaire.Dalla Bernardina Sergio. HĂ©donistes et ascĂšte, «latins » et «septentrionaux » Ă  la chasse au chamois dans les Alpes italiennes. In: Le Monde alpin et rhodanien. Revue rĂ©gionale d’ethnologie, n°1-2/1988. La haute montagne. Visions et reprĂ©sentations de l'Ă©poque mĂ©diĂ©vale Ă  1860. pp. 165-185

    Le gibier de l'apocalypse.: Chasse et théorie du complot.

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    "Les animaux de la discorde" ; ISSN : 0046-2616 ; ISBN : 978-2-13-057030-1 ; http://www.cairn.info/revue-ethnologie-francaise-2009-1-p-89.htmInternational audienceWho is responsible for the extinction of game in the Corsica hinterland ? The European cereal growers suspected of poisoning thrushes and woodcocks ? The French State sterilizing partridges to eradicate caterpillars ? The “citizens” of Bastia or Ajaccio with their polluting four-wheel drive ? Italian tourists who frighten away the woodpigeons to prevent them from landing on the chesnut groves ? The next town neighbours with their spring battue and counter-battue ? The village youngsters who discharge their rifle into anything ? In the insular imagination carried by the last representatives of traditional hunting, the rarefaction of species is conveyed into a real conspiracy theory. At the origin of the “denaturation” of the island, received as a premonitory sign of a cultural apocalypse, one always find the other one.Keywords : environment, wildlife, cultural apocalypses, hunting, conspiracy theory.Qui sont les responsables de la diminution du gibier dans l'arriĂšre-pays corse ? Les cĂ©rĂ©aliers nord-europĂ©ens, soupçonnĂ©s d'empoisonner les grives et les bĂ©casses ? L'État français qui pour Ă©radiquer les chenilles stĂ©rilise les perdreaux ? Les « citadins » de Bastia et d'Ajaccio avec leurs 4 × 4 polluantes ? Les touristes italiens qui effarouchent les pigeons ramiers en les empĂȘchant de se poser sur les chĂątaigneraies ? Les voisins de la commune d'Ă  cĂŽtĂ©, avec leurs « battues et contre-battues » printaniĂšres ? Les jeunes du village qui dĂ©chargent leur fusil sur n'importe quoi ? Dans l'imaginaire insulaire, chez les derniers reprĂ©sentants de la chasse « traditionnelle », la rarĂ©faction de certaines espĂšces se traduit par une vĂ©ritable thĂ©orie du complot. À l'origine de la « dĂ©naturation » de l'Ăźle, perçue comme le signe avant-coureur d'une apocalypse culturelle, on trouve toujours l'Autre
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