21 research outputs found
Unexpected levels of cryptic diversity in European bees of the genus Andrena subgenus Taeniandrena (Hymenoptera, Andrenidae): implications for conservation
peer reviewedUsing a combination of DNA barcodes and morphology, we examine species boundaries in bees of the genus Andrena subgenus Taeniandrena in Europe. First, we solve the long controversy surrounding the status of Andrena ovatula (Kirby, 1802) and A. albofasciata Thomson, 1870, proposed to represent distinct species nearly 100 years ago, but mostly treated as conspecific in recent studies. Our results unambiguously support the presence of two taxa that are often found in sympatry: the first taxon, referred to as A. ovatula, is present in Northern Europe but also in Southern Europe along the Mediterranean coast; the second taxon is referred to as A. afzeliella (Kirby, 1802), stat. rev., with A. albofasciata considered to be a junior synonym (syn. nov.), and is widely distributed in Europe. Second, we show that another widely distributed species has hitherto been overlooked in Europe: A. ovata Schenck, 1853, stat. rev. Third, we demonstrate that two taxa currently treated as subspecies should be given specific rank due to significant morphological and genetic differences: A. croceiventris Morawitz, 1871, stat. rev., so far treated as a subspecies of A. similis Smith, 1849, and A. vocifera Warncke, 1975, stat. nov., so far treated as a subspecies of A. gelriae van der Vecht, 1927. Both A. croceiventris and A. vocifera have particularly restricted ranges in Europe, being known only from central to southern Italy and Sicily, and continental France, respectively. Fourth, we describe a new species from Sardinia and Corsica, A. antonellae sp. nov. Lastly, the following new synonymies are proposed: A. similis, A. ocreata cyprisina Warncke, 1975 and A. similis caraimica Osytshnjuk, 1994 are placed in synonymy with A. russula Lepeletier, 1841 (syn. nov.); A. fuscata (Kirby, 1802), A. canescens Schenck, 1853 and A. pseudovatula Alfken, 1926 are placed in synonymy with A. afzeliella (syn. nov.). Lectotypes are designated for A. afzeliella, A. fuscata (Kirby, 1802), A. ovata and A. wilkella (Kirby, 1802). Our results suggest a particularly fast diversification in this group of bees, leading to the presence of numerous species exhibiting particularly restricted geographic ranges. We discuss the implications for conservation of this astonishing cryptic diversity in European bees
Ochreriades fasciatus.
18 pages : illustrations (some color) ; 26 cm.Herein we present information on the nesting behavior of Ochreriades fasciatus (Friese) found occupying beetle galleries in dead trunks and branches of certain trees and shrubs in Israel. We also describe the pre- and postdefecating larvae thereby making known the mature larva for this uncommon Old World genus. Females of O. fasciatus build linear nests in existing burrows in dead wood; depending on the length of the burrow, 1-5 cells are placed in one nest. The cell partitions are made of hardened mud, while the nest plug consists of pebbles fixed together with mud. Ochreriades fasciatus is oligolectic on Lamiaceae and probably strongly associated with the two related genera Ballota and Moluccella. It is hoped that information concerning its nesting biology, host-plant relationships, as well as larval development and anatomy will eventually prove valuable in determining the phylogenetic position of this genus relative to other megachiline bees
Andrena fulvicornis , Schenck 1853
<i>Andrena fulvicornis</i> Schenck, 1853 <p> <i>Andrena fulvicornis</i> est comprise dans le sous-genre <i>Notandrena</i> Pérez, 1890. Elle a été décrite pour la première fois par Schenck en 1853, avant que son nom soit synonymisé avec <i>A. nitidiuscula</i> par Warncke (1967). Finalement, Schmid-Egger & Doczkal (1995), Schmid-Egger & Scheuchl (1997) et Schwenninger (2013) ont confirmé le statut de <i>A. fulvicornis</i> comme espèce à part entière, différente de <i>A. nitidiuscula</i>.</p> <p> Globalement, ces deux espèces sont très proches l’une de l’autre. D’un point de vue biologique, elles habitent toutes les deux des endroits chauds et secs (prairies, vignes, carrières) et sont oligolectiques sur Apiaceae (Schmid-Egger & Doczkal 1995). Leur grande différence réside dans leur phénologie, <i>A. nitidiuscula</i> étant univoltine (une génération de fin juin à fin août) et <i>A. fulvicornis</i> bivoltine (1 ère génération de fin avril à mi-juin et 2 e génération de début juillet à fin août (Schmid-Egger & Doczkal 1995). Concernant la morphologie, plusieurs différences existent (ponctuation du 1 er tergite et du scutellum, couleur des articles antennaires, etc.), Schmid-Egger & Scheuchl (1997) ayant très bien résumé ces informations dans leur clé des Andrenidae d’Allemagne, d’Autriche et de Suisse. La femelle capturée en Suisse correspond parfaitement aux descriptions d’ <i>A. fulvicornis</i>, en particulier les antennes orange et la ponctuation comparativement dense du scutellum. Les séquences obtenues sont à 99.85% identiques à 2 séquences obtenus d’individus de Turquie et à 99.69 % identiques à 4 séquences obtenues d’individus d’Allemagne. La distance génétique avec <i>A. nitidiuscula</i> est de 5.21% (1 individu d’Allemagne).</p> <p> <b>Richesse des prairies du Jura</b></p> <p> Le site de Glovelier a montré une richesse spécifique très intéressante. En effet, en plus de deux nouvelles espèces pour la Suisse, plusieurs espèces rares ont été trouvées dans ces pâturages. Il s’agit notamment de <i>Andrena schencki</i> Morawitz, 1866, dont la population trouvée est probablement une des dernières de Suisse, <i>Andrena labialis</i> (Kirby, 1802), <i>Bombus veteranus</i> (Fabricius, 1793), <i>Bombus ruderatus</i> (Fabricius, 1775), <i>Bombus subterraneus</i> (Linnaeus, 1758) ou encore <i>Rophites quinquespinosus</i> Spinola, 1808. Un individu de <i>Nomada stigma</i> Fabricius, 1804, une espèce qui n’avait plus été observée depuis plus de 20 ans, a aussi été capturé. Cette abeille coucou utilise <i>Andrena labialis</i> et <i>Andrena schencki</i> comme hôte. En-dehors des conditions climatiques propices aux abeilles sauvages, cette richesse exceptionnelle s’explique probablement par la grande diversité du paysage et la présence de plusieurs grands pâturages extensifs dans un rayon assez proche (moins de 2 km). Ces grandes surfaces de pâtures constituent une offre en fleurs importante qui favorise le maintien de population de taille importante, comme c’est le cas pour <i>A. labialis</i> et <i>A. schencki</i>, deux espèces qui semblent bénéficier directement de la présence de grands champs de trèfles (trèfles blancs pour <i>A. schencki</i> et trèfles rouges pour <i>A. labialis</i> d’après nos observations).</p> <p> <i>Andrena stragulata,</i> Illiger, 1806, a été observée en assez grand nombre sur le site de Glovelier, et de manière isolée sur le site d’Undervelier. Il est probable à nos yeux que cette espèce représente la génération de printemps de <i>A. rosae</i> Panzer, 1801 (Reemer et al. 2008, Schmidt et al. 2015, voir aussi Westrich 2014), malgré la différence morphologique marquée entre les mâles de ces deux formes (<i>A. stragulata</i> possède une forte dent sous la joue, alors que cette dent est généralement absente chez <i>A. rosae</i>). En été, <i>A. rosae</i> était entièrement absente du site de Glovelier mais assez abondante sur le site de Undervelier, situé à 5 km du site de Glovelier. Alors que <i>A. stragulata</i> (ou la génération printanière de <i>A. rosae</i>) est polylectique, la génération d’été de <i>A. rosae</i> semble oligolectique sur les Apiaceae (Westrich 2014). Le site de Glovelier était particulièrement sec en juillet et par conséquent entièrement dépourvu d’Apiaceae, ce qui peut expliquer l’absence de la génération d’été de <i>A. rosae</i> dans ce site. L’absence d’une des générations sur les sites de nidification de l’autre génération n’est probablement pas une preuve de leur appartenance à deux espèces biologiques distinctes. Cette assez grande espèce est probablement très mobile et en l’absence de plantes-hôtes, les individus de deuxième génération trouvent probablement des sites favorables dans des habitats plus frais. Ces deux espèces sont rares à très rares en Suisse et le fait qu’elles soient les deux assez communes dans les sites proches de Glovelier et d’Undervelier nous semble un début de preuve de leur appartenance à une espèce. De manière similaire, un mâle de <i>Andrena spinigera</i> (Kirby, 1802), espèce quasiment inconnue du Nord de la Suisse, a été découvert dans le site de Glovelier. Il s’agit probablement de la génération printanière de l’espèce connue sous le nom de <i>Andrena trimmerana</i> Kirby, 1802, pour laquelle quelques données isolées existent dans le Nord de la Suisse. Ce mâle présente des tergites à cuticule entièrement brune, contrairement aux spécimens du Sud des Alpes qui ont les tergites rouges. Son appartenance à <i>A. spinigera</i> (ou à la génération printanière de <i>A. trimmerana</i>) est claire si les critères de la clé de Schmid-Egger & Scheuchl (1997) sont utilisés: sternum 8 avec émargination profonde; joue pourvue d’une longue épine; mandibule se terminant en pointe, sans dent préapicale. Une femelle de la génération d’été de <i>A. trimmerana</i> a été capturée sur le site de Undervelier le 7 juillet 2015; cette identification a été vérifée au moyen de barcode ADN. Génétiquement, les deux spécimens (<i>spinigera</i> de Glovelier et <i>trimmerana</i> de Undervelier) sont très proches l’un de l’autre (distance génétique de 0.015%) mais clairement distincts d’un spécimen de <i>A. carantonica</i> de Glovelier (distance génétique 1.5 %). A nouveau, la présence au niveau régional de <i>A. spinigera</i> et <i>A. trimmerana</i> dans deux sites proches du Jura, alors qu’elles sont très rares ailleurs en Suisse, suggère que ces deux formes sont en fait les deux générations d’une seule espèce biologique (Schmidt et al. 2015).</p>Published as part of <i>BĂ©non, Dimitri & Praz, Christophe, 2016, Deux nouvelles espèces d'abeilles sauvages pour l'entomofaune suisse: observation d'Andrena florivaga Eversmann, 1852 et Andrena fulvicornis Schenck, 1853 dans les pâturages jurassiens., pp. 69-78 in Entomo Helvetica 9</i> on pages 74-75, DOI: 10.5169/seals-986146, <a href="http://zenodo.org/record/7901443">http://zenodo.org/record/7901443</a>
Andrena florivaga , Eversmann 1852
<i>Andrena florivaga</i> Eversmann, 1852 <p> <i>Andrena florivaga</i> est comprise dans le sous-genre <i>Lepidandrena</i> Hedicke, 1933. Selon Gusenleitner & Schwarz (2002), 18 espèces sont connues actuellement pour la zone paléarctique. En Suisse, seules trois espèces appartiennent à ce sous-genre: il s’agit d’ <i>Andrena curvungula</i> Thomson, 1870, <i>Andrena pandellei</i>, Pérez, 1895 et <i>Andrena rufizona</i>, Imhoff, 1834 (Amiet et al. 2010).</p> <p> <b>Diagnose</b></p> <p> <i>Andrena florivaga</i> se différencie des autres espèces d’andrènes de la faune suisse par les critères suivants:</p> <p>• femelles: frange terminale jaune-or et marge terminale des tergites 3–5 recouverte d’une bande pileuse blanche dense et continue (Figs 1, 3); métatarses 2 et 3 ainsi que tibia 3 orange; tergites à structure lisse et brillante, avec une ponctuation dense et nette, en particulier sur les tergites 1 et 2 (Fig. 3); clypéus lisse et brillant, au plus légèrement chagriné dans sa moitié supérieure, et fovéa faciale large, occupant plus de la moitié de la distance ocelloculaire.</p> <p> • mâles: clypéus blanc avec deux petites taches latérales noires (Fig. 5); face arrondie, légèrement plus large que longue, bord antérieur du clypéus plat; troisième article antennaire plus court que les 4 e et 5 e réunis; tergite 1 lisse et densément ponctué (Fig. 4); gonostyles recouverts d’une pilosité dense et longue (Fig. 6).</p> <p> <b>Description de l’espèce</b></p> <p>Femelle: 9–10 mm. Face à pilosité blanche à jaune clair (Fig. 2). Appendice du labre trapézoïdal. Clypéus brillant, à ponctuation marquée irrégulière, légèrement chagriné dans sa partie supérieure (Fig. 2). Fovéa légèrement plus fine dans sa partie inférieure, la largeur de sa partie supérieure dépassant la moitié de la distance ocelloculaire (Fig. 2). Mesonotum et scutellum finement chagrinés, nettement ponctués, la ponctuation étant plus espacée au centre ce qui donne un aspect brillant. Tergites 1–4 lisses, brillants, densément et fortement ponctués (Figs 1, 3); marge terminale des tergites 2–4 égalant le tiers de la largeur totale du tergite, lisse, finement ponctuée et recouverte d’une dense bande pileuse blanche interrompue seulement sur le tergite 2 (Figs 1, 3). Frange terminale et scopa du tibia jaune or. Corps noir, métatarses 2 et 3 et tibia 3 orange.</p> <p> Mâle: 8–9 mm. Face à pilosité blanche plus longue et dense que chez les femelles. Structure du clypéus semblable aux femelles, mais plus brillant et à ponctuation plus éparse. Clypéus entièrement banc à blanc crème, avec deux petites taches noires sur les côtés (Fig. 5). Troisième article antennaire plus court que les 4 e et 5 e réunis. Mesonotum, scutellum et disque des tergites nettement ponctués. Bandes pileuses terminales présentes sur les tergites 1–5 et composées de longs poils blancs épars, interrompues sur les tergites 1–3, parfois aussi sur le tergite 4. Marge apicale des sternites 2–5 possédant une bande de poils continue, poils courts et épars sur le sternite 2, longs et denses sur les sternites 3–5. Corps noir, métatarses 2 et 3 et tibia 3 orange. Gonocoxites avec lobes dorsaux bien développés et divergents (Fig. 6); gonostyles allongés, recouverts d’une pilosité dense relativement longue (Fig. 6). Sternite 8 s’amincissant progressivement, avec une touffe de poils à son extrémité.</p> <p>La séquence de COX1 obtenue pour un des spécimens suisses est 100 % identique à deux séquences obtenues d’individus d’Allemagne.</p> <p> <b>Distribution</b></p> <p> <i>Andrena florivaga</i> a une large distribution paléarctique. En effet, des observations ont été signalées de France jusqu’au centre de la Sibérie (région du lac Baikal) et de Turquie jusqu’en Pologne (voir Banaszak et al. 2013 et publications citées). La distribution de l’espèce semble s’être élargie récemment, la Suisse étant le second pays, après la Pologne (en 2004, Banaszak et al. 2013), où l’espèce a été observée pour la première fois après les années 2000. Plus globalement, l’espèce semble être en expansion dans le Nord de l’Europe, notamment en Allemagne (Westrich et al. 2012).</p> <p> <b>Biologie générale</b></p> <p>L’espèce ne forme qu’une seule génération par année, la période de vol allant généralement de mai à juin. Nos résultats montrent que l’espèce peut sortir déjà à la mi-avril. Selon la littérature, l’espèce est polylectique, les femelles récoltant sur Asteraceae, Brassicaceae, Liliaceae, Ranunculaceae, Rosaceae et Scrophulariaceae (Banaszak et al. 2013). L’analyse pollinique de la scopa de trois femelles récoltées à Glovelier confirme ces informations, les scopa contenant essentiellement du pollen de Brassicaceae (56%), Ranunculaceae (26%), Plantaginaceae (7%), Scrophulariaceae (6%) et Asteraceae (2%).</p> <p> Concernant le milieu, <i>A. florivaga</i> privilégie les zones xériques de basse et moyenne altitude (jusqu’à 2000 m en Asie centrale, Osytshnjuk et al. 2008). Elle est notamment souvent liée aux milieux steppiques. Au niveau de la Suisse, l’espèce a été retrouvée dans des pâturages à bovins, à une altitude d’environ 700 m. L’ensemble de la zone échantillonnée était une pente d’orientation sud-est, avec des conditions particulièrement sèches. L’espèce niche dans des cavités du sol (Schmid-Egger et al. 1995). Le site de Undervelier comprend également de vastes zones de pâturages extensifs exposés au Sud, à une altitude de 600 à 700 m. Un nid a été trouvé sur le site de Glovelier. Il se trouvait dans une zone de pente faible présentant des affleurements rocheux de type karstique. La sortie du nid donnait sur un bourrelet de terre à la limite avec la roche nue.</p>Published as part of <i>BĂ©non, Dimitri & Praz, Christophe, 2016, Deux nouvelles espèces d'abeilles sauvages pour l'entomofaune suisse: observation d'Andrena florivaga Eversmann, 1852 et Andrena fulvicornis Schenck, 1853 dans les pâturages jurassiens., pp. 69-78 in Entomo Helvetica 9</i> on pages 71-73, DOI: 10.5169/seals-986146, <a href="http://zenodo.org/record/7901443">http://zenodo.org/record/7901443</a>
Apidae
Modification de la clé Apidae 6 (Amiet et al. 2010) <p>Pour les femelles, la taille de 9–10 mm pouvant être ambiguë au couplet 3, l’espèce est à ajouter des deux côtés de la clé. Il faut donc ajouter une entrée aux couplets 28 et 62; de plus, la deuxième alternative du couplet 58 devrait être modifiée en «plutôt petite, 8–11 mm » (et non «plutôt petite, 10–11 mm »).</p> <p> <b>28 (…)</b></p> <p>→ Bord supérieur de l’oeil au même niveau que la dépression faciale, mais propodeum arrondi latéralement. Marge terminale des tergites 3–5 recouverte d’une bande pileuse blanche dense et continue. Métatarses 3 orange. Frange terminale et scopa jaune or.</p> <p> <i>A. florivaga</i> Eversmann</p> <p> <b>62 (…)</b></p> <p>→ Clypéus lisse et brillant, au plus légèrement chagriné dans sa moitié supérieure. Marge terminale des tergites 3–5 recouverte d’une bande pileuse blanche, dense et continue. Métatarses 2 et 3 et tibia 3 orange. Frange terminale et scopa jaune or. 9–10 mm.</p> <p> <i>A. florivaga</i> Eversmann</p> <p>Pour les mâles:</p> <p> <b>189 (…)</b></p> <p>→ Face légèrement plus large que haute. Côtés de la face noirs. Marge terminale des tergites recouverte d’une dense bande pileuse blanche, légèrement interrompue sur les tergites 1 et 2. Genitalia très caractéristique, gonostyles recouverts d’une dense et longue pilosité claire. Taille intermédiaire, 8–9 mm.</p> <p> <i>A. florivaga</i> Eversmann</p> <p> <b>Auf Deutsch:</b> Weibchen <b>28 (…)</b> → Oberes Ende von Fovea und Auge auf gleicher Höhe, aber Propodeum seitlich abgerundet. Tergite 3–5 am Ende mit weissen, durchgehenden Haarbinden. Metatarsus 3 orange. Endfranse und Scopa goldgelb.</p> <p> <i>A. florivaga</i> Eversmann</p> <p> <b>62 (…)</b></p> <p>→ Clypeus glatt und glänzend, höchstens in der oberen Hälfte fein chagriniert. Tergite 3–5 am Ende mit weissen, durchgehenden Haarbinden. Metatarsus 2 und 3 sowie Tibia 3 orange. Endfranse und Scopa goldgelb. 9–10 mm.</p> <p> <i>A. florivaga</i> Eversmann</p> <p>Männchen:</p> <p> <i>189 (…)</i></p> <p>→ Kopf etwas breiter als hoch. Nebengesicht schwarz. Tergite 2–5 am Ende mit weissen Haarbinden, die auf Tergiten 1 und 2 zum Teil unterbrochen sind.</p> <p>Kopulationsapparat sehr charakteristisch, Gonostyli mit langen, dichten und hellen Haaren. 8–9 mm.</p> <p> <i>A. florivaga</i> Eversmann</p>Published as part of <i>BĂ©non, Dimitri & Praz, Christophe, 2016, Deux nouvelles espèces d'abeilles sauvages pour l'entomofaune suisse: observation d'Andrena florivaga Eversmann, 1852 et Andrena fulvicornis Schenck, 1853 dans les pâturages jurassiens., pp. 69-78 in Entomo Helvetica 9</i> on pages 76-77, DOI: 10.5169/seals-986146, <a href="http://zenodo.org/record/7901443">http://zenodo.org/record/7901443</a>
Revision of the leachella group of Megachile subgenus Eutricharaea in the Western Palaearctic (Hymenoptera, Apoidea, Megachilidae): A renewed plea for DNA barcoding type material
The leafcutting bees of the leachella group of Megachile Latreille subgenus Eutricharaea Thomson are revised for the Western Palaearctic region using a combination of morphology and phylogenetic analyses of three genes (COI, LW-Rhodopsin, CAD). Although only seven species are recognized, much effort was needed to link delimitated taxonomic units to taxon names because of the difficulties in identifying type specimens. Numerous types were in a poor state of conservation, preventing straight-forward identification using morphology. This was in some cases aggravated by the fact that they often belonged to a sex that could not easily be identified; one type was a gynandromorph specimen whose identification is even more challenging. In several cases, the type locality was vague or unclear; in three cases, the type specimens originated from introduced populations for which the source of the introduction needed to be determined using DNA barcoding. In two cases, the type specimens consisted of several body parts not originating from a single individual but from two heterospecific specimens. We argue that this tedious nomenclatural work would have been greatly facilitated if a reference library of type specimens had been available. Our revision leads to the following taxonomic changes. Megachile argentata (Fabricius, 1793), described from northern Africa and with a convoluted taxonomic history, is demonstrated, based on morphometric analyses of its lectotype, to be conspecific with the species hitherto known as M. pilidens Alfken, 1924. After discussing and excluding several alternative options that would minimize nomenclatural changes, we place M. pilidens in synonymy with M. argentata (syn. nov.). Two new subspecies are described for morphologically slightly divergent insular populations, M. leachella cretica Praz, ssp. nov. from Crete, and M. leachella densipunctata Praz, ssp. nov. from Cyprus. In addition, M. albipila PĂ©rez, 1895 is treated as a subspecies of M. leachella Curtis, 1828 (stat. nov.). The following new synonymies are proposed: M. compacta PĂ©rez, 1895 (not M. compacta Smith, 1879) and the replacement name M. crassula PĂ©rez, 1896, M. argyrea Cockerell, 1931 and Perezia maura Ferton, 1914, are placed in synonymy with M. argentata (syn. nov.). M. beaumonti Benoist, 1951, is newly treated as a valid species (stat. rev.). M. schmiedeknechti Costa, 1884 is treated as a subspecies of M. argentata (stat. nov.), and M. xanthopyga PĂ©rez, 1895 is placed in synonymy with M. argentata schmiedeknechti (syn. nov.). M. bioculata PĂ©rez, 1902, M. discriminata Rebmann, 1968 and M. ichnusae Rebmann, 1968 are placed in synonymy with M. leachella (syn. nov.). M. variscopa PĂ©rez, 1895, M. timberlakei Cockerell, 1920, M. atratula Rebmann, 1968, M. striatella Rebmann, 1968 and M. sudai Ikudome, 1999 are placed in synonymy with M. pusilla PĂ©rez, 1894. Lectotypes are designated for M. albipila, M. bioculata, M. compacta PĂ©rez, M. pusilla, M. variscopa and M. xanthopyga
Bombus distinguendus Morawitz 1869
Cette campagne de piégeage n’a pas permis de retrouver ces deux espèces mais s’est soldée par la capture inattendue d’une reine de Bombus distinguendus Morawitz, 1869 (Apoidea: Apidae) dans la commune de Trélex (VD) le 7 juin 2019. Le site précis consiste en une forêt claire de feuillus exposée au sud, à une altitude d’environ 660 m. Cette espèce était considérée comme disparue de Suisse, les dernières données datant des années 1950. Elle était principalement signalée de la région bernoise, avec quelques mentions isolées ailleurs, notamment à basse altitude près de Lausanne et Neuchâtel. L’espèce a également été trouvée occasionnellement dans la haute chaine du Jura en France (Col de la Faucille, leg. Frey-Gessner autour de 1900; Reculet en 1986: Prost et al. 1987) et en Suisse (St-Cergue, leg. de Beaumont, 1932). À la suite de cette découverte, deux journées de terrain ont été menées dans la région comprise entre Trélex et la Vallée de Joux (VD) dans le courant du mois d’août. L’espèce n’a pas été retrouvée sur le site de Trélex, qui apparaît peu favorable à cette espèce. Il semble que l’individu capturé en juin 2019 était un individu erratique. Les prospections dans les pâturages de plus haute altitude (Combe des Amburnex, massif de La Dôle) n’ont pas été fructueuses, ce qui n’exclut pas que l’espèce s’y trouve de manière isolée. En revanche, une reine et deux mâles ont pu être observés dans un pâturage situé entre Le Brassus et la frontière franco-suisse, dans des pâturages extensifs situés à proximité de grandes zones humides. Des individus (ouvrières et reines) ont aussi été observés en France voisine, dans les environs de la commune des Rousses, les deux sites se situant à une distance d’environ 10 kilomètres. Toutes les observations de B. distinguendus ont été effectuées sur Cirsium eriophorum, une plante très attractive pour les bourdons en fin de saison, vraisemblablement en tant que source de nectar uniquement. Des individus d’autres espèces rares, notamment Bombus veteranus (Fabricius, 1793) et Bombus subterraneus (Linnaeus, 1758), ont aussi été trouvés dans le pâturage suisse. Bombus distinguendus Morawitz, 1869 est une espèce septentrionale distribuée du Nord de l’Europe à l’Asie Centrale et la Sibérie (Williams et al. 2011). Il s’agit d’une espèce particulièrement tardive: les reines ne sont pas actives avant mi-mai, les ouvrières se rencontrent de juillet à août et la nouvelle génération de sexués émerge dès le mois d’août (Charman et al. 2009). En Europe, il semble que cette espèce dépende fortement du pollen de trèfle (Trifolium sp.) (Edwards 1998, Benton 2006), et nos analyses de pollen sur les quelques spécimens suisses préservés dans les collections muséales indiquent également une forte proportion de pollen de Trifolium (SwissBeeTeam 2020). B. distinguendus fait partie des bourdons qui ont connu le plus fort recul au niveau européen, l’espèce ayant quasiment disparu d’Europe centrale et occidentale (Rasmont & Iserbyt 2010 –2014). L’espèce est considérée comme «Vulnérable» en Europe avec une diminution de 30 % de ses effectifs au cours des 10 dernières années (Rasmont et al. 2015). À l’heure actuelle, les dernières grandes populations européennes se trouvent en Ecosse (principalement îles Hébrides), en Scandinavie (essentiellement Suède et Finlande) et ponctuellement en Allemagne. La principale raison avancée pour expliquer ce déclin est la perte des habitats de prédilection de l’espèce, en particulier la nette diminution de l’offre en fleurs à la suite des changements de pratiques agricoles, notamment la diminution des champs à fourrage riches en Fabaceae et des prairies et pâturages maigres (Benton 2006, Goulson et al. 2008). Les longues périodes de chaleur, dont la fréquence est en augmentation en raison du changement climatique, pourraient encore accentuer cette tendance en diminuant l’offre en fleurs en fin d’été en raison de la sécheresse (Rasmont & Iserbyt 2012). Dans ce contexte critique, ces nouvelles données suisses et françaises sont une vraie surprise et offrent un premier signe encourageant concernant le maintien de B. distinguendus en Europe centrale. Le fait que des espèces de grande taille, relativement connues et faciles à observer comme les bourdons puissent passer complètement inaperçues pendant plusieurs dizaines d’années témoignent de la méconnaissance des populations d’invertébrés et de l’importance des inventaires faunistiques. Au cours des 30 dernières années, l’intérêt porté aux bourdons et à leur protection n’a cessé de se renforcer, notamment en Europe. Un nombre important d’études traitant de leur déclin et des potentielles causes a été publié (voir notamment Williams 1982, Goulson et al. 2008, Williams & Osborne 2009, Arbetman et al. 2017). Des organisations et associations ont été créées pour sensibiliser la population au déclin des bourdons et proposer différents projets pour les favoriser (Kwak 1996, Osborne et al. 2008). Plusieurs programmes de conservation dédiés à des espèces de bourdons en particulier, comme c’est le cas par exemple pour Bombus distinguendus en Angleterre (Hancock 2009), ont même depuis été mis en place dans le but de maintenir des populations viables à un niveau national. La redécouverte de Bombus distinguendus en terre helvétique offre une belle opportunité de développer un projet de conservation des bourdons dans le périmètre du parc Jura-Vaudois. Si la biologie de ce bourdon est relativement bien connue dans le Nord de l’Europe, on n’a que très peu d’informations sur cette espèce dans le Jura. Les observations faites en 2019 ne fournissent que peu d’informations sur les habitats qui lui sont favorables. Il semble notamment probable que ni le trèfle ni les cirses ne soient les sources principales de pollen de l’espèce dans la région. Enfin, on connaît peu la biologie de nidification de ce bourdon. De manière concrète, trois actions seraient nécessaires pour maximiser les chances de voir B. dinstiguendus se maintenir en Suisse: 1) clarifier la distribution et l’abondance de cette espèce dans tout le périmètre du parc afin de localiser les populations restantes; 2) déterminer les plantes-hôtes utilisées par cette espèces dans la région pour la récolte du pollen; 3) utiliser ces données pour déterminer les habitats propices à l’espèce et les types de gestion des milieux et des prairies appropriés afin de renforcer les populations existantes.Published as part of Bénon, Dimitri, Giriens, Sophie, Genoud, David & Praz, Christophe, 2020, Redécouverte de Bombus distinguendus Morawitz, 1869 (Hymenoptera, Apidae) dans le Jura, pp. 183-187 in Entomo Helvetica 13 on pages 184-186, DOI: 10.5169/seals-985904, http://zenodo.org/record/812093
Paragus quadrifasciatus Meigen 1822
<i>Paragus quadrifasciatus</i> Meigen, 1822 <p> <i>P. quadrifasciatus</i> est rare en Suisse (Maibach et al. 1992). Les trois individus ont été capturés sur une toiture à Grand-Saconnex et à Onex, toitures les plus vertes dans notre échantillon. L’espèce est fortement associée aux milieux xérothermophiles des prairies faiblement végétalisées mais également des jardins suburbains. L’espèce butine sur des ombellifères et autres fleurs à corolle jaune. Les deux toitures où les individus ont été capturés sont majoritairement composés de Crassulacées (<i>Sedum</i> spp.) et d’Astéracées à fleurs jaunes (<i>Picris hieracioides</i> L. et <i>Sonchus oleraceus</i> L.), expliquant la présence de l’espèce sur les toitures végétalisées. Elle est plurivoltine, sa période de vol s’étend de juin à septembre et elle a été capturée en milieu de période de vol (19.7.–21.8.).</p> <p> Les larves de <i>P. quadrifasciatus</i> sont zoophages et se développent dans ou sur les tissus végétaux ou dans la litière herbacée. Un seul individu a été capturé dans les pièges à émergence. Il s’agissait d’un individu ténéral (chitine encore pâle) ce qui permet de supposer qu’il a bien effectué son développement dans le substrat de la toiture. L’effort d’échantillonnage par piège à émergence devrait être poursuivi, de manière à montrer que les larves peuvent trouver des ressources alimentaires en suffisance sur les toitures végétalisées pour leur développement.</p>Published as part of <i>Passaseo, Aurelia, BĂ©non, Dimitri, Rochefort, Sophie, Speight, Martin & Castella, Emmanuel, 2020, Abeilles sauvages et syrphes associĂ©s Ă des toitures vĂ©gĂ©talisĂ©es urbaines du canton de Genève, pp. 19-30 in Entomo Helvetica 13</i> on page 28, DOI: 10.5169/seals-985880, <a href="http://zenodo.org/record/8087626">http://zenodo.org/record/8087626</a>
Hylaeus leptocephalus
Hylaeus leptocephalus (Morawitz, 1870) H. leptocephalus est une abeille assez rare. Cette espèce a été signalée en 2015 à Collonges-sous-Salève (France) mais jamais dans le canton de Genève. Elle n’a plus été observée en Suisse romande depuis 1994. Trois individus ont été collectés, sur deux toitures différentes situées en ville de Genève et au Grand-Saconnex. L’espèce est polylectique. Solitaire, elle niche dans des petites cavités dans le sol ou dans des tiges creuses de plantes. Ces types de structure sont particulièrement bien représentés dans le sol des toitures végétalisées où l’espèce a été capturée, avec également la présence d’ Echium vulgare. H. leptocephalus est univoltine et vole de mi-mai à fin septembre. Les trois individ us ont été piégés sur toute la longueur de la période de vol de l’espèce (7.6.–20.6.; 5.7.–18.7.; 16.8.–21.8.). Syrphes Les trois espèces menacées de syrphes échantillonnées, Cheilosia soror, Eumerus amoenus et Paragus quadrifasciatus, appartiennent au cortège d’espèces connues du canton de Genève et ont été capturées lors de suivis des communautés dans différents contextes (viticole: Pétremand 2012, agricole: Karel 2013 et Surfaces de Promotions de la Biodiversité: De Carvalho & Monod 2014). En considérant les traits écologiques de ces trois espèces menacées, il semble que P. quadrifasciatus soit la seule espèce dont les captures sur une toiture végétalisée ne soient pas dues au hasard. En effet, C. soror et E. amoenus sont typiques de milieux non représentés sur les toitures végétalisées ou faiblement représentés dans les environs des toitures (respectivement forêts alluviales et chênaies thermophiles). Elles sont également spécialistes de familles ou d’espèces végétales non identifiées sur les toitures végétalisées (respectivement ombellifères blanches et Smirnium olusatrum L.).Published as part of Passaseo, Aurelia, Bénon, Dimitri, Rochefort, Sophie, Speight, Martin & Castella, Emmanuel, 2020, Abeilles sauvages et syrphes associés à des toitures végétalisées urbaines du canton de Genève, pp. 19-30 in Entomo Helvetica 13 on page 28, DOI: 10.5169/seals-985880, http://zenodo.org/record/808762
Supplementary material 2 from: Praz C, MĂĽller A, BĂ©non D, Herrmann M, Neumeyer R (2023) Annotated checklist of the Swiss bees (Hymenoptera, Apoidea, Anthophila): hotspots of diversity in the xeric inner Alpine valleys. Alpine Entomology 7: 219-267. https://doi.org/10.3897/alpento.7.112514
Primers used to amplify and sequence the mitochondrial gene Cytochrome oxidase