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    Développement des aménagements privés dans le delta du fleuve Sénégal

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    Au Sénégal, dans le delta du fleuve Sénégal, "les aménagements privé", c'est à dire les terres irriguées aménagées par les producteurs eux-mêmes, en dehors de la Société d'Aménagement (la SAED), et sans aide directe de l'Etat ont fortement augmenté au cours de ces dernières années. Leur superficie est passée, en 5 ans, de 2 500 ha à plus de 20 000 ha, avec toutefois, un taux de mise en valeur, (essentiellement en riziculture), qui reste faible, (environ 60%). Ces aménagements aux caractéristiques techniques et socio-économiques diverses et mal connues sont généralement, réalisés de manière sommaire et ont une efficacité économique moindre. Leur croissance, liée a une conjonction de facteurs favorables sur l'ensemble de la filière riz et de son environnement, génère de nombreux aspects positifs mais en contrepartie fragilise la filière et compromet la dynamique de développement en cours. Aujourd'hui, des mesures doivent être prises pour assurer les conditions de la reproductibilité de ces aménagements hors SAED (reproductibilité en matière de foncier et de fertilité, reproductibilité technique et économique des systèmes d'irrigation

    Propositions pour l'évaluation d'impact du projet Biomasse énergie pour la réduction de la pauvreté par l'électrification rurale décentralisée à Madagascar : rapport de la mission d'appui réalisée à Madagascar du 12 au 23 octobre 2009 au profit du projet BIOENERGELEC

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    Le projet Bioénergelec est un projet pilote d'électrification rurale à base de biomasse dans 6 communes de Madagascar qui vise le développement de l'économie locale et une réduction de la pauvreté dans les zones concernées. Ce type d'électrification fait recours à des machines de cogénération utilisant comme matière première de la biomasse sous forme de bois mais aussi sous forme de résidus de la transformation du bois ou de sous produits agricoles. Aux effets " classiques " attendus de l'électrification rurale qui souvent ne concernent pas les plus pauvres, s'ajoutent ceux attendus par la mise en place des filières d'approvisionnement de la centrale avec la création de valeur ajoutée dont une partie est redistribuée vers les ménages impliqués dans la collecte, le transport et la manipulation de la biomasse et qui font partie, en général, des ménages les plus démunis. Ce rapport de mission présente une proposition méthodologique pour réaliser l'évaluation d'impact du projet, avec l'élaboration d'une situation de référence qui permette d'établir le niveau de pauvreté des ménages et la situation des principales activités susceptibles d'être impactées par l'électrification. Il présente les options méthodologiques adoptées compte tenu de la spécificité du projet qui concerne un nombre limité de communes choisies en raison de spécificités liées aux quantités et aux différents types de biomasses utilisables. Il présente également des propositions de dispositif à mettre en place et des premiers outils à utiliser pour élaborez la situation de référence du projet Bioénergelec en vue de l'évaluation d'impact finale. (Résumé d'auteur

    Présentation de la banque de données de la SAED pour le suivi des aménagements hydro-agricoles et des organisations paysannes

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    Dans le cadre de sa mission de suivi et d'évaluation du développement économique et social de la région du fleuve, la SAED a mis en place une banque de données de suivi des aménagements hydro-agricoles et des acteurs du développement dans la vallée du fleuve Sénégal. Les informations collectées sur l'ensemble de la vallée concernent les organisations paysannes, fédérations...; les aménagements avec leur description en terme de superficie, localisation et équipement, la mise en valeur des aménagement

    Madagascar : l'accès à la terre et à l'emploi comme moteur des migrations rurales

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    Diversité des formes de migrations internes à Madagascar

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    Loin d'un simple exode .. des migrations du rural vers le rural. A Madagascar, les migrations internes liées à des phénomènes politiques, religieux ou économiques, qu'elles aient été contraintes, organisées ou spontanées, ont structuré le territoire dans le temps long (Deschamps, 1959). Aujourd'hui elles se poursuivent mais, contrairement à de nombreux autres pays africains, elles ne s'inscrivent pas dans un mouvement d'exode rural massif4 (Rakotanarivo et al., 2008). Même si les départs en direction des villes s'intensifient (Banque Mondiale, 2011), elles demeurent majoritairement rurales (OIM, 2014). Cependant, l'absence de données récentes à l'échelle nationale5 empêche de connaitre l'ampleur et les formes respectives de ces mobilités. Seules des analyses ponctuelles à l'échelle des régions permettent d'esquisser à grands traits les contours de ces dynamiques migratoires. A la recherche d'emploi, de terres, de ressources naturelles ou minières. Ces migrations rurales sont généralement motivées par la recherche d'emploi (saisonnier ou permanent), de ressources minières, de bois ainsi que de terres agricoles et de pâturages, les différents motifs pouvant se combiner. A l'échelle nationale, les superficies agricoles augmentent et incitent les éleveurs à déplacer leurs aires de pâturages (Faurroux, 1997 ; Jacquier-Dubourdieu, 2002). Cependant, à l'échelle des exploitations agricoles, la superficie moyenne cultivée ne cesse de diminuer – en prolongeant les tendances des deux derniers recensements agricoles (1984 et 2004), elle serait réduite de moitié en l'espace de 40 ans et passerait de 1,2 ha en 1984 à 0,61 ha en 2024 (Belières et al., 2016). Dans les territoires de haute densité de population, les jeunes agriculteurs n'ont plus la possibilité de défricher de nouvelles terres et certains n'ont aucune perspective d'héritage (Burnod et al., 2017)6. Ils doivent recourir au marché foncier mais les offres sont limitées, proposées en priorité au sein des réseaux familiaux et possibles sous réserve d'un capital rapidement disponible7. Sans capital suffisant, les ménages peinent à accéder au foncier comme à diversifier leurs systèmes d'activités. Dans les régions du Sud, la migration est une partie structurante des trajectoires de vie. Les jeunes utilisent souvent leurs compétences de charbonniers pour négocier et ouvrir un accès à la terre et visent pour cela les zones encore forestières (forêts sèches et mangroves du sudouest). Sur les Hautes Terres, les jeunes partent faute d'alternatives et nombre d'entre eux préfèrent le milieu rural au milieu urbain. Ils jugent en effet le secteur urbain plus difficile d'accès et plus concurrentiel ; ce qui ne peut être que confirmé par le nombre extrêmement limité d'entreprises et d'industries présentes dans les villes et la faible capacité de ces dernières à absorber les 400 000 nouveaux actifs entrant annuellement sur le marché du travail (Rural Struct, 2008). Les départs sont souvent présentés comme temporaires en vue de trouver un emploi et d'accumuler un petit capital d'investissement8. A l'échelle nationale, les régions de départ sont celles avec des densités de population supérieures à la moyenne nationale et, généralement, celles au sein desquels les superficies des exploitations agricoles sont les plus faibles (en gris foncé sur la carte 1) (OIM, 2013). Des bassins d'emplois qui se maintiennent mais des fronts pionniers qui peinent à se renouveler. Les migrations pour la recherche d'emploi se font en direction des grands bassins de production rizicole mais aussi, en fonction des réseaux sociaux des migrants, vers des destinations rurales variées. Parmi ces départs, certains deviennent définitifs et se matérialisent par un accès à la terre dans le territoire d'accueil. Les migrations pour l'accès à la terre visent les régions présentées comme riches en ressources foncières (en bleu sur la carte 1). Cependant, les territoires jouant réellement un rôle d'accueil massif se font rares. Tout d'abord, les fronts pionniers les plus connus du Moyen-Ouest9 (Raison, 1984) commencent à être saturés (Belières et al., à paraitre). Les migrations s'avèrent anciennes - les migrants de plus de deux générations s'y présentent parfois même comme natifs et y ont établi leurs tombeaux (voir carte 2). Ajouté à cela, les flux de migration, même s'ils se poursuivent, diminuent fortement en intensité (voir carte 3). Ensuite, les nouveaux fronts pionniers semblent très limités. Les terres agricoles potentielles, même si elles sont en deçà des 10 millions d'hectares estimés par les institutions internationales (FAO Stat, 2010), sont effectivement présentes mais situées dans des environnements isolés et dépourvus de services publics, au sein de territoires appropriés par des éleveurs et souvent contrôlées par des bandes organisées de voleurs de bétail. Rares sont les migrants qui souhaitent et peuvent entrer et valoriser seuls ces territoires. Des migrations qui ne permettent pas un rééquilibrage des territoires. L'évolution démographique des vingt dernières années – croissance naturelle et migrations spontanées – n'a pas modifié de façon significative l'inégale distribution de la population sur le territoire (OIM, 2014). Plusieurs projets ponctuels de l'Etat ou de structures associatives ont tenté depuis les années 1970 de débloquer l'accès au foncier dans ces zones isolées par le biais de migrations organisées. Cependant, l'accent mis sur le volet foncier a été fait au détriment d'une vision plus systémique des conditions de peuplement et d'installation d'une exploitation agricole. L'absence d'opportunité de diversification (salariat en particulier), de réseaux sociaux sources d'entraide, de protection contre les vols et attaques, et d'accès aux services publics minimaux (écoles, dispensaires) ont conduit la plupart de ces tentatives à l'échec. Des politiques d'accompagnement pour l'installation agricole et la diversification économique. Pour impulser des rééquilibrages territoriaux porteurs de développement, deux orientations semblent pertinentes. Une première, liée au constat qu'une partie des jeunes souhaitent rester dans leur territoire, est de promouvoir une intensification en travail des systèmes de production agricole (plusieurs cycles de cultures sur une même superficie), une meilleure rémunération des produits agricoles (plus de revenus par unité de surface), mais également un accès au foncier plus aisé (notamment par le déblocage de terrains gelés par des statuts légaux obsolètes). Cependant, l'approche ne peut être strictement agricole. Le développement des territoires, dans une perspective de décloisonnement des espaces ruraux et urbains, peut être porté par le renforcement conjoint : de la pluriactivité des ménages, des activités créatrices de valeur ajouté au niveau local – notamment sur les produits agricoles, et des besoins en services aux seins de pôle urbains de proximité (Losch, 2017). Une seconde orientation est, dans une logique de rééquilibrage, de désenclaver des territoires et d'améliorer leur environnement pour faciliter et accompagner l'installation de migrants (sécurité, services publics, connexion aux marchés des produits et des services, etc.). Cela suppose notamment que : (i) la sécurisation des pâturages (trop souvent considérés comme zone non appropriée et à cultiver) soit intégrée aux réflexions sur les politiques publiques à mener, (ii) l'accueil des investisseurs n'accapare pas le débat et le bénéfice des actions publiques au détriment des exploitations familiales (Burnod et Andriamanalina, 2017), et (iii) surtout l'approche sorte de schéma descendants d'installation agricole pour aller vers l'accompagnement de dynamiques migratoires existantes
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