15 research outputs found

    Marliac Alain, 2016, Problèmes d’archéologie développementale en Afrique

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    Sur un continent où l’intervention scientifique et technique occidentale encourage les disciplines des sciences « dures », supposées pouvoir agir sur les situations désastreuses qu’il connaît, quelle est la place de l’archéologie ? À travers sept points de réflexion, Alain Marliac, archéologue et membre de l’IRD, ne se contente pas de répondre à cette question, il met également la discipline au centre des interactions entre développeurs et développés. En se servant des réflexions qu’il a mené..

    Three Field Seasons in Search of <i>Tata</i> Fortifications in Eastern Sénégal

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    Since Raymond Mauny’s pioneering studies (1943, 1948), the expression tata has become part of the vocabulary commonly used by historians and archaeologists who focus on Senegambia and the former West Sudan from the 17th to the beginning of the 20th century. Tata is an expression of Malinké origin used “to designate any construction of a defensive nature, made of stone or clay” (Bah 1985:48). But long before researchers, European explorers and soldiers who ventured into these West African regions had noted the existence of tata in many villages (Park 1800; Raffenel 1846; Gallieni 1885; Rançon 1894a, 1894b). Present in almost every inhabited area and serving several functions, tata-type fortifications have played a major role in the political and military history of West African communities; their study is, therefore, essential for a better understanding of the history of the polities that have developed in West Africa. Following Mauny, who published a survey of the tata walls of Dakar in 1948 in Notes Africaines, other studies on the fortifications called tata were undertaken in Sénégal. Other studies have since followed, notably those by Ibrahima Thiaw in the Lower Falémé Valley (Thiaw 1999, 2012). This article presents the findings of the extended fieldwork I carried out in the Middle and Upper Falémé from 2015 to 2019 as part of my Ph.D. thesis at the Laboratoire Archéologie et Peuplement de l’Afrique (APA) at the University of Geneva.Desde los estudios pioneros de Raymond Mauny (1943, 1948), la expresión tata se ha convertido en parte del vocabulario comúnmente utilizado por historiadores y arqueólogos que se centran en Senegambia y el antiguo Sudán Occidental desde el siglo XVII hasta principios del siglo XX. Tata es una expresión de origen malinke utilizada “para designar cualquier construcción de carácter defensivo, hecha de piedra o arcilla” (Bah 1985:48). Pero mucho antes que los investigadores, los exploradores y soldados europeos que se aventuraron en estas regiones de África occidental habían notado la existencia de tata en muchas aldeas (Park 1800; Raffenel 1846; Gallieni 1885; Rançon 1894a, 1894b). Presentes en casi todas las áreas habitadas y con varias funciones, las fortificaciones de tipo tata han jugado un papel importante en la historia política y militar de las comunidades de África Occidental; su estudio es, por lo tanto, esencial para una mejor comprensión de la historia de las políticas que se han desarrollado en África occidental. Siguiendo a Mauny, que publicó un estudio de las murallas tata de Dakar en 1948 en Notes Africaines, en Senegal se llevaron a cabo otros estudios sobre las fortificaciones llamadas tata. Desde entonces, han seguido otros estudios, en particular los de Ibrahima Thiaw en el valle del Bajo Falémé (Thiaw 1999, 2012). Este artículo presenta los hallazgos del trabajo de campo extendido que realicé en el Medio y Alto Falémé de 2015 a 2019 como parte de mi tesis doctoral en el Laboratoire Archéologie et Peuplement de l’Afrique (APA) de la Universidad de Ginebra.Depuis les études pionnières de Raymond Mauny (1943, 1948), l’expression « tata » est entrée dans le vocabulaire couramment utilisé par les historiens et archéologues qui s’intéressent à la Sénégambie et à l’ancien Soudan occidental du XVIIe au début du XXe siècle. Tata est une expression d’origine malinké utilisée « pour désigner toute construction à caractère défensif, faite de pierre ou d’argile » (Bah 1985 : 48). Mais bien avant les chercheurs, explorateurs et militaires européens qui s’aventuraient dans ces régions d’Afrique de l’Ouest avaient constaté l’existence de tata dans de nombreux villages (Park 1800 ; Raffenel 1846 ; Gallieni 1885 ; Rançon 1894a, 1894b). Présentes dans presque toutes les zones habitées, et remplissant plusieurs fonctions, les fortifications de type tata ont joué un rôle majeur dans l’histoire politique et militaire des communautés ouest-africaines ; leur étude est donc essentielle pour une meilleure compréhension de l’histoire des politiques qui se sont développées en Afrique de l’Ouest. A la suite de Mauny, qui a publié en 1948 un relevé des murs tata de Dakar dans Notes Africaines, d’autres études sur les fortifications dites tata furent entreprises au Sénégal. D’autres études ont suivi depuis, notamment celles d’Ibrahima Thiaw dans la basse vallée de la Falémé (Thiaw 1999, 2012). Cet article présente les résultats du travail de terrain approfondi que j’ai effectué dans la Moyenne et la Haute Falémé de 2015 à 2019 dans le cadre de ma thèse de doctorat au Laboratoire Archéologie et Peuplement de l’Afrique (APA) de l’Université de Genève

    Défendre sa communauté pendant l'ère atlantique : étude des fortifications endogènes dans la vallée de la Falémé (Sénégal oriental)

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    L'ère atlantique, qui va du 16ème au 19ème siècle, fut une période marquée par une grande instabilité sécuritaire pour les communautés de l'Afrique de l'Ouest. Les principales causes de menace étaient la reconfiguration de l'espace géopolitique et religieux qui accompagna l'essor du commerce atlantique ainsi que les razzias dont les captifs alimentaient la traite des esclaves. Face à cette insécurité, de nombreuses communautés organisèrent leur défense en édifiant des fortifications (localement appelées tata) dans leurs villages. Cette thèse a pour objectif principal la compréhension du système de défense des communautés de la vallée de la Falémé, au Sénégal oriental, à l'ère atlantique. A travers une démarche combinant l'archéologie et l'histoire, cette thèse a documenté 15 sites fortifiés, permettant d'identifier quatre techniques de construction ainsi que la reconstitution des contextes d'édification des fortifications et leurs fonctions. La thèse propose également la première classification des structures défensives endogènes ouest-africaines et se conclut par une discussion sur la place des fortifications dans les dynamiques sociétales ouest-africaines à l'ère atlantique

    Rencontres : Begegnungen : Encounters avec Katja Douze

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    Portrait de la chercheure Katja Douz

    Pitfalls, ditches and a wall: territorial defence strategies of the Bamun of Foumban, Cameroon

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    When the Bamun arrived in the late sixteenth century in the Noun Division of the western part of Cameroon, many sedentary farming communities shared the lands between the Mbam and Noun Rivers. In order to control and preserve this territory, the Bamun used different strategies. This paper discusses how, using oral and historical sources, it has been possible to reconstruct the evolution of their concepts of acquisition and conservation of territory. This, in turn, allows a chronology to be established for the implementation of the structures resulting from these strategies. Archaeological surveys and targeted test-pitting have also located and studied this defensive architecture. This research has revealed the serious state of deterioration of such structures and raises the question of their preservation in order to enhance the material cultural heritage of this region of Cameroon.Quand les Bamoun arrivent à la fin du seizième siècle dans la région du Noun, à l’ouest du Cameroun, de multiples communautés sédentaires et agricultrices se partagent les terres situées entre les rivières Mbam et Noun. Pour s’emparer du territoire et surtout le conserver, les Bamoun vont user de différentes stratégies. En employant des sources orales et historiques, il nous a été possible de reconstituer l’évolution de leurs concepts d’acquisition et de conservation du territoire, ce qui a permis d’établir une chronologie pour la mise en œuvre des structures résultant de ces stratégies. Par des prospections et des sondages archéologiques, on a également localisé et étudié cette architecture défensive. La redécouverte de ces témoins matériels historiques nous permet de constater leur état de dégradation fort avancé, ce qui soulève la question de leur conservation et de leur valorisation dans le patrimoine culturel matériel de cette région du Cameroun
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