Bathymay : la structure sous-marine de Mayotte révélée par l'imagerie multifaisceaux

International audienceLa campagne Bathymay, effectuée en 2004 à bord du N/O Marion Dufresne 2 , a permis de réaliser le premier levé bathymétrique complet de la pente insulaire de Mayotte. L'analyse préliminaire de la morphologie révèle l'existence de nombreux canyons, de vastes déstabilisations de flancs et d'édifices volcaniques sous-marins. Des falaises abruptes, dont certaines semblent guidées par des failles, limitent de vastes plateaux sous-marins. La campagne Bathymay a mis en évidence deux mécanismes de déstabilisation du volcan de Mayotte : la déstabilisation lente, issue de l'effondrement gravitaire de l'édifice pendant le stade bouclier, puis la déstabilisation catastrophique des flancs du volcan au stade post-bouclier The BATHYMAY marine survey was carried out in January 2004 around the French volcanic island of Mayotte, onboard the research vessel Marion Dufresne 2. Multibeam bathymetry revealed for the first time the morphology of the whole outer slope. Preliminary interpretations show broad canyons that deeply incise the slope, numerous volcanoes and huge landslides. Large submarine plateaus are also highlighted, bounded by steep cliffs and active normal faults. A model for Mayotte is suggested, in which eruptive activity, sometimes influenced by normal faulting, was concentrated along a N140◦ regional line (the Comoros archipelago axis), with landslide activity concentrated on the northeastern and southwestern flanks of this line

Projet de lutte contre la désertification et développement de l'élevage pastoral dans l'arrondissement de Yoboki (République de Djibouti). Evaluation de la phase précédente 1986-1991 et réactualisation du projet sur deux ans. Rapport de mission effectuée du 2 au 16 novembre 1995

L'objectif principal du projet était en 1985 de restaurer et de conseiller une meilleure utilisation des hyphaenaies naturelles existantes à Djibouti sur les sites retenus. De nombreuses formations végétales exploitées étaient en régression ou disparues (comme celle à Sueda vermiculata). Des parcelles expérimentales ont été installées en 1986 dans les différents sites afin de tester (sans mise en défens) plusieurs espèces ligneuses et herbacées pour recréer un milieu pastoral. De 1987 à 1990 des résultats très encourageants ont été obtenus, mais fin 1991-début 1992 les troubles politiques internes ont entraîné la suppression des activités du projet et ont vidé toute la région de sa population jusqu'au début 1995. Le constat après 4 ans et demi a pu être effectué en novembre 1995, il montre que les résultats obtenus permettent la création de nouveaux pâturages, mais que l'on reste dans l'obligation de garder un volet expérimental, beaucoup de paramètres (écologiques, politiques...) et de techniques n'étant pas maîtrisés, ni aucune enquête (zootechnique, sociologique, économique) effectuée. A partir de ce constat, il est proposé une relance du projet à programmer sur deux ans. Elle comprend un volet expérimental sur les fourrages, notamment sur la graminée Sporobolus helvolus à Dagguirou ; la réalimentation en eau de la palmeraie de Agna, la lutte contre Prosopis chilensis ; la recherche de sites pour l'implantation d'Acacia nilotica ; la création de pâturages à Sporobolus dans la plaine d'Agna. Elle prévoit aussi une enquête des troupeaux et l'intéressement des éleveurs au projet. L'appui serait assuré par des missions à partir de la France et serait complété par une formation pour l'entretien du matériel (15 jours). Il faudrait aussi reconstituer le centre du projet à Yoboki et le reéquiper. La mise en place de trois points d'eau est proposé