Dale A. OLSEN : Popular Music of Vietnam: The Politics of Remembering, the Economics of Forgetting

Dale A.Olsen est un ethnomusicologue américain prolifique qui compte à son actif une centaine de publications, dont le livre Music of the Warao of Venezuela: Song People of the Rain Forest (1996) pour lequel il avait reçu en 1997 le « Merriam Prize». Son ouvrage récemment publié sur ce qu’il nomme la « musique populaire» du Viêt-nam a été remarqué dans le milieu assez isolé des spécialistes de ce pays. Il porte sur le conflit, pas seulement intérieur, que connaît la jeunesse ou plutôt une jeu..

"Problématiques et enjeux du patrimoine culturel immatériel au Viêt-Nam"

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Le sens d une tradition élitiste dans le Viêt-Nam contemporain (pratiques, apprentissages et esthétiques du chant Ca Trù)

La thèse porte sur la tradition poético-musicale du Ca trù pratiquée au Viêt-Nam par une centaine de musiciens spécialistes. L enjeu est de d écrire et interpréter cette tradition par le biais de ses pratiques (I ère partie), de ses apprentissages (II ème partie) et de ses esthétiques (III ème partie) afin de comprendre le sens de son élitisme, d origine lettrée, dans le Viêt-Nam contemporain gouverné depuis 1954 par le Parti Communiste. L analyse des données de l enquête menée entre 2003 et 2008 au Viêt-Nam aboutit à trois résultats principaux : 1) L élitisme social caractéristique de la pratique du Ca trù s est adapté en partie à la nouvelle société née de la Révolution d Août 1945. 2) L élitisme du Ca trù se situe non seulement dans la pratique mais aussi dans la matière poético-musicale même considérée comme la mise en œuvre d une connaissance à la fois linguistique (celle du sino-vietnamien), formelle (celle de la forme poétique et de la grammaire musicale) et expressive (celle des techniques d ornementation et de variation). 3) Enfin, l élitisme du Ca trù peut s analyser au cœur de la performance, dans un cadre à la fois social (selon les catégories identitaires nuancées du populaire , du raffiné et du vivant relevées sur les trois terrains), expressif (selon des dispositifs esthétiques élaborés par les musiciens) et critique (selon la bonne écoute incarnée par le joueur de tambour qui crée une distanciation intellectualisée avec l émotion au travers d un commentaire du poème chanté).The thesis concerns the poetic and musical tradition of the Ca trù practiced in Vietnam by about a hundred of specialists. The stake is to describe and interpret this tradition through its practices (Part 1), its apprenticeships (Part 2) and its aesthetics (Part 3) in order to understand the meaning of its elitism which takes root in a lettered tradition in a country (contemporary Vietnam) ruled since 1954 by the Vietnamese Communist Party. The data analysis of the survey in Vietnam between 2003 and 2008 leads to three main results: 1) the social elitism typical of the Ca trù practice adapts itself partially to the new society, which has arisen from the Revolution of August 1945. 2) The Ca trù elitism is not only placed in the practice but also in the poetic and musical material itself, which is considered as the implementation of a knowledge at once linguistic (that of the Sino-Vietnamese), structural (that of the poetic form and the musical grammar), and expressive (that of the techniques of ornamentation and variation). 3) Finally, the Ca trù elitism can be analysed in the heart of the performance, in a frame at the same time social (according to the nuanced categories of the "popular", the "refined" and the "alive" found on the three situations), expressive (according to aesthetic devices elaborated by the musicians) and critical (according to the "good listening" personified by the drum player who creates an intellectualised detachment with the emotion through a "commentary" of the musicians performance).NANTERRE-BU PARIS10 (920502102) / SudocSudocFranceF

Mémoire, traces, histoire

Le champ musical est à la fois porteur et producteur d’histoire. Mythes et épopées, récits chantés de nature historique, dynastique ou généalogique, activités rituelles ou traditionnelles de musiciens et de chanteurs : les musiques de l’oralité jouent un rôle important comme supports de la mémoire sociale et collective. À travers leurs formes, genres, répertoires, techniques et styles, ces musiques portent la marque de l’histoire, qu’elle fasse état d’une grande stabilité ou au contraire de transformations radicales. De même, les instruments sont chargés d’histoire, à travers leurs mythes d’origine, mais aussi l’évolution de leurs dénominations et de leurs caractéristiques organologiques. Ce thème récent de l’ethnomusicologie, particulièrement dense, est ici décliné globalement (Afrique, Amériques, Asie, Europe) à travers douze communications qui constituent les actes d’un colloque organisé à Nice en octobre 2008

Mémoire, traces, histoire

Le champ musical est à la fois porteur et producteur d’histoire. Mythes et épopées, récits chantés de nature historique, dynastique ou généalogique, activités rituelles ou traditionnelles de musiciens et de chanteurs : les musiques de l’oralité jouent un rôle important comme supports de la mémoire sociale et collective. À travers leurs formes, genres, répertoires, techniques et styles, ces musiques portent la marque de l’histoire, qu’elle fasse état d’une grande stabilité ou au contraire de transformations radicales. De même, les instruments sont chargés d’histoire, à travers leurs mythes d’origine, mais aussi l’évolution de leurs dénominations et de leurs caractéristiques organologiques. Ce thème récent de l’ethnomusicologie, particulièrement dense, est ici décliné globalement (Afrique, Amériques, Asie, Europe) à travers douze communications qui constituent les actes d’un colloque organisé à Nice en octobre 2008