11 research outputs found

    Production et usage des aptitudes dans les services sportifs : un modèle de la compétence?

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    Note de travailDepuis plus de deux décennies, le secteur sportif a connu une croissance soutenue de l'emploi. Parallèlement, il a dû intégrer des exigences managériales renforcées, et répondre aux changements de la demande des publics, soutenus par la diversification des supports et des pratiques. Ces tendances offrent les conditions d'une transformation des rapports entre les compétences exigées et celles offertes par les actifs, ce que nombre de chercheurs et d'acteurs interprètent comme un processus de professionnalisation. Ce texte se demande comment, dans le sport, sont produites les compétences nécessaires à cette professionnalisation ? Quelle est la part de celles transmises en situation de travail et de celles que le système de formation produit ? Quel est le sens des expressions « modèle de la qualification » et « modèle de la compétence » dans le secteur sportif

    La discontinuité de l'espace de qualification dans les activités sportives : un frein à l'emploi de diplômés de STAPS

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    L'espace de qualification du secteur sport est "discontinu", en raison d'une rupture entre le processus de qualification des professions intermédiaires et celui des professions supérieures. L'accès à la catégorie cadre, peu nombreuse, est basé sur la promotion et l'ancienneté, ce qui est défavorable aux diplômés de STAPS

    Les acteurs de l'intermédiation sur le marché du travail des cadres du « secteur sport »: Une étude comparative entre un territoire rural et urbain

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    Cette étude souhaite apporter un éclairage aux questions suivantes : qui sont les intermédiaires du marché du travail des cadres dans le « secteur sport » ? Comment agissent-ils ? Quelle place occupent-ils ? Avec la professionnalisation des études à l'Université, et la demande plus insistante de compétences gestionnaires en provenance du secteur sport, ces questions sont d'actualité. Les résultats s'appuient sur une enquête de terrain menée dans deux départements, l'un rural et l'autre urbain, dans deux régions différentes. Après avoir préalablement rappelé que le secteur sport est de petite taille, et que la proportion de cadres y est plus faible que dans l'ensemble des services, nous avons présenté nos résultats en trois chapitres. Dans le premier, nous insistons sur le fait que l'action menée par les intermédiaires est très dépendante de quelques particularités du marché du travail du secteur sport. Le segment cadre y est hétérogène et mouvant. La tension est toujours très présente entre certification diplômée et formation sur le tas. Ces faits ne rendent pas lisibles les liens entre formation et emploi, et favorisent l'hétérogénéité du segment professionnel des cadres. Ils compliquent et limitent l'action des intermédiaires. Par ailleurs, de nombreux salariés interrogés expriment un désir de mobilité ascendante ou horizontale, lié à l'insatisfaction et/ou à l'usure au travail. Or les intermédiaires – généralistes ou non – n'ont pas vraiment apporté de réponse à ce type de difficultés. Le deuxième chapitre met en évidence la place prédominante des liens directs, ou « liens forts » (Granovetter, 1973) entre offreurs et demandeurs de travail. Les offreurs héritent souvent d'un « capital sportif » transmis par la famille, qui favorise l'entrée dans le secteur sport. Ils ont aussi connu une importante socialisation par le monde fédéral (comme pratiquant, bénévole ou saisonnier), qui constitue un puissant mode d'accès à l'emploi. L'appartenance locale joue dans le même sens. Dans ces conditions, c'est « l'entreprise qui juge les compétences » (Reynaud, 2001), et occupe une position décisive dans l'élaboration des critères de sélection et d'embauche. Le diplôme joue très partiellement le rôle de mesure des compétences, ce qui renforce l'internalisation des critères de mobilité, et neutralise d'autant l'action des intermédiaires. Ces derniers sont néanmoins sollicités, lorsque les cadres – nombreux – souhaitent changer d'emploi. Dans la dernière partie, nous soutenons que les intermédiaires jouent néanmoins un rôle actif et croissant. Le degré d'intervention des intermédiaires est élevé. Du côté des offreurs de travail, ils participent à l'élaboration de leur offre de compétences, et accompagnent les porteurs de projets. Du côté des employeurs, les intermédiaires réinterprètent les demandes en termes de compétences attendues . Nous avons en outre constaté que pour favoriser l'emploi cadre, certains intermédiaires modifient, en amont, les représentations des employeurs. Quelques intermédiaires favorisent les « liens faibles » (Granovetter, 1973), c'est-à-dire des liens directs mais ponctuels entre offreurs de travail et employeurs. En outre, l'afflux de diplômés, et la demande de travail parfois insatisfaite des employeurs, augmentent, ici et là, l'intervention des intermédiaires. En conclusion, nous soulignons que l'intermédiation est assurée par des acteurs diversifiés, et prend de multiples formes, généralement éloignées du modèle de la mise en relation neutre entre offre et demande sur un marché. Mais la socialisation sportive fédérale, qui agit puissamment sur les règles d'accès et de promotion du marché du travail du sport, pose des limites à l'action des intermédiaires. Pour développer le périmètre d'action de ces derniers, il s'agirait de créer et d'organiser plus de « liens faibles » sur ce « marché fermé du travail » (Paradeise, 1984). En même temps, il importe de trouver les dispositifs d'aménagement collectif des trajectoires (Gazier, Schmidt, 2002) de travailleurs au statut souvent fragile, malgré leur niveau d'étude et de responsabilité élevé

    Les "solaristes" : un segment professionnel entre grandeurs civique et industrielle

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    Pour comprendre le fonctionnement d'un segment professionnel de l'installation solaire qualifié de "solaristes", nous nous sommes référés à la théorie de la justification. Ce segment apparaît alors comme un compromis entre plusieurs principes de justice, dont deux nous sont apparus prépondérants : les grandeurs civique et industrielle. Mais, des dimensions domestiques et marchandes viennent aussi s'y greffer

    Workers ans specialists confronted with unemployment in Russia : societal influences

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    The origin of this work lays on the observation, during the 1990s in Russia, of an original socioprofessional composition of unemployment. White-collar workers (ITRs ) constituted the greatest part of the workers registered as job seekers, while the situations wanted by companies from job centres concerned skilled manual workers mainly. To interpret this phenomenon, we draw the hypothesis of a continuation of the practices of industrial work management relying on a social construct which structuring role and time-continuum indicate to turn towards a perspective which takes the role of institutions into account. We suggest to interpret this social construct as the result of a set of social relations. These social relations can be observed at the firm level. They have led to the increase in value of the position of the working labour force in three fields : the system of “generation of competence”, the working process, and industrial relations of the socialist firm. On the other hand, the ITR categories are discredited and under-employed. But, to a large extent, these facts kept on happening after 1991. This social construct has a certain consistency which will be qualified as “societal”. These interacting social relations endowed with a capacity of reproduction, would exert a “societal effect” on the labour market and would account for the battle of wills favourable to blue-collar workers who were already present during the Soviet era

    Le secteur de l’installation solaire : encore peu de place pour les entrepreneurs les plus écologiques

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    International audienceL’installation solaire photovoltaïque est un nouveau marché sur lequel interviennent trois types d’entrepreneurs : les « solaristes », caractérisés par leur conviction écologique, les artisans traditionnels et les poseurs sous-traitants. Pour chaque type, la qualification représente une réalité spécifique, socialement encastrée. Les « solaristes », artisans les plus légitimes pour « justifier » (selon la théorie des conventions) la valeur écologique de leur activité, demeurent peu nombreux, faute de réseaux sociaux suffisants pour les porter

    L'enjeu des qualifications face au défi énergétique et environnemental dans la construction: Etude de la situation au moment du « Grenelle de l'environnement »

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    L’objet de cette recherche est d’étudier les rapports entre l'introduction de nouvelles technologies thermiques, énergétiques et environnementales (NTEE) et une recomposition des qualifications dans le secteur d'activité du bâtiment.Cette recherche s'inscrit dans le contexte de la mise en place, par le gouvernement français, à partir d'octobre 2007, d'un dispositif appelé « Grenelle de l'environnement » (GE). Initié à partir de rencontres multipartites, il a pour ambition de prendre d'importantes décisions en matière d'environnement et de développement durable. En juillet 2009, la loi dite « Grenelle 1 » a été définitivement adoptée. Dans le secteur de la construction, ses grands objectifs concernent notamment l'accélération de la rénovation thermique des bâtiments et le développement des énergies renouvelables. Dans l'article 3, le législateur indique que cette « amélioration implique le développement et la diffusion de nouvelles technologies ». Et l'article 4 de la loi, dont l'objet est plus spécifique, stipule que « la réglementation thermique applicable aux constructions neuves s'attachera à susciter une évolution technologique et industrielle significative dans le domaine de la conception et de l'isolation des bâtiments »
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