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    Utilisation Régulière du Préservatif par les Couples Sérodiscordants au Bénin

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    Introduction : L’utilisation du prĂ©servatif au sein des couples sĂ©rodiscordants au Virus de l’ImmunodĂ©ficience Humaine (VIH) est une stratĂ©gie de prĂ©vention efficace et largement recommandĂ©e, en complĂ©ment aux autres mĂ©thodes de prĂ©vention. Pourtant, les rĂ©alitĂ©s socio culturelles africaines rĂ©duisent l’utilisation du prĂ©servatif aux relations extraconjugales ou occasionnelles. L’objectif de cette Ă©tude Ă©tait d’une part de dĂ©terminer la prĂ©valence et les facteurs associĂ©s Ă  l’utilisation rĂ©gulière du prĂ©servatif masculin au sein des couples sĂ©rodiscordants de la ville de Parakou et d’autre part de dĂ©crire les raisons qui motivent l’adoption ou non de ce comportement. Cadre et mĂ©thodes d’étude : Cette Ă©tude s’est dĂ©roulĂ©e sur les sites de prise en charge (PEC) de la ville de Parakou, au nord-est du BĂ©nin. Il s’est agi d’une Ă©tude transversale multicentrique mixte, quantitative et qualitative. Sur la base d’un Ă©chantillonnage non probabiliste par commoditĂ©, les participants ont Ă©tĂ© recrutĂ©s sur la pĂ©riode de 7 mois, allant d’aoĂ»t 2022 Ă  fĂ©vrier 2023. Les sujets sĂ©ropositifs au VIH reçus sur les sites de suivi et dispensation d’antiretroviraux (ARV) pendant la pĂ©riode d’étude, âgĂ©s de 18 ans et plus, engagĂ©s dans une relation sĂ©rodiscordante Ă  long terme et consentants ont Ă©tĂ© retenus. Pour le volet quantitatif de l’étude, un Ă©chantillonnage non probabiliste par commoditĂ© a permis de recueillir des donnĂ©es sociodĂ©mographiques, Ă©conomiques, comportementales de mĂŞme que les antĂ©cĂ©dents Ă  partir d’un questionnaire. Quant au volet qualitatif, il s’est agi de recueillir les perceptions et motivations des enquĂŞtĂ©s, dans le but descriptif, afin d’expliciter les donnĂ©es recueillies par l’enquĂŞte quantitative. RĂ©sultats : Au total, 299 participants ont Ă©tĂ© enquĂŞtĂ©s dans le cadre de l’enquĂŞte quantitative parmi lesquels 18 ont Ă©tĂ© entretenus pour le volet qualitatif. L’utilisation rĂ©gulière du prĂ©servatif concernait moins de 5% des enquĂŞtĂ©s (4,68%). Dans cette population d’utilisateurs rĂ©guliers du prĂ©servatif, les jeunes (71,43% avaient entre 30 et 49 ans) et les femmes (85,71%) Ă©taient les plus reprĂ©sentĂ©s. La plupart d’entre eux (71,43%) avaient un niveau d’instruction secondaire et plus et rĂ©sidaient en milieu urbain (78,57%), avec un revenu infĂ©rieur Ă  50.000 francs CFA (64,28%), Ă©taient mariĂ©s (85,71%) sous un rĂ©gime polygame dans 57,14% des cas. Près de 29% des sujets utilisant systĂ©matiquement le prĂ©servatif dans leur couple Ă©taient testĂ©s positifs pour l’hĂ©patite B et 21,43% dĂ©montraient une mauvaise observance du traitement antiretroviral (TAR). L’évaluation de leurs connaissances a rĂ©vĂ©lĂ© que 92,86% d’entre eux connaissaient le prĂ©servatif comme moyen de prĂ©vention de la transmission du VIH mais seulement 7,14% connaissaient le rĂ´le prĂ©ventif de la thĂ©rapie anti retrovirale (TAR) et aucun celui de la prophylaxie prĂ©-exposition (PrEP). Les facteurs associĂ©s Ă  l’utilisation rĂ©gulière du prĂ©servatif Ă©taient : l’attitude des personnes vivant avec le VIH (PVVIH) face Ă  la maladie (p = 0,039) et le stade clinique de l’infection (p = 0,007). Les perceptions des enquĂŞtĂ©s sur l’utilisation du prĂ©servatif au sein du couple se rapportaient aux relations occasionnelles ou dĂ©butantes. Les facteurs facilitant l’utilisation rĂ©gulière du prĂ©servatif Ă©taient : une utilisation du prĂ©servatif antĂ©rieure au dĂ©pistage positif, les recommandations insistantes des agents de santĂ©, la gratuitĂ© des prĂ©servatifs, la communication saine sur le VIH dans le couple, et les menaces des conjoints. Les barrières retrouvĂ©es Ă©taient : l’absence de partage du statut sĂ©rologique avec le conjoint, la mauvaise perception de l’usage du prĂ©servatif dans un couple stable, le dĂ©ni de la maladie ou la banalisation du risque de transmission et le besoin de prouver Ă  l’autre son amour et sa confiance. Conclusion : L’utilisation rĂ©gulière du prĂ©servatif au sein des couples stables sĂ©rodiscordants est trop faible pour que cette stratĂ©gie puisse rĂ©duire efficacement Ă  elle seule le risque de transmission sexuelle de l’infection au partenaire sĂ©ronĂ©gatif. Les raisons du rejet du prĂ©servatif sont essentiellement d’ordre social et conjugal tandis que certains facteurs cliniques amĂ©liorent les chances d’adopter ce comportement. Le rĂ´le du système de santĂ© est dĂ©terminant pour l’accompagnement de ces couples. Des actions de sensibilisation doivent ĂŞtre menĂ©es Ă  l’endroit de la population gĂ©nĂ©rale afin d’amĂ©liorer en amont de l’infection la perception de l’utilisation du prĂ©servatif au sein du couple.   Introduction : Condom use in HIV-serodiscordant couples is an effective and widely recommended prevention strategy, complementing other prevention methods. However, African socio-cultural realities restrict condom use to extramarital or casual relationships. The aim of this study was to determine the prevalence and factors associated with regular condom use among serodiscordant couples in the city of Parakou, and to describe the reasons for adopting or not adopting this behavior. Study setting and methods : This study was carried out at care sites in the city of Parakou, in northeastern Benin. It was a mixed quantitative and qualitative multicenter cross-sectional study. Based on non-probability sampling for convenience, participants were recruited over the 7-month period from August 2022 to February 2023. HIV-positive patients received at antiretroviral (ARV) monitoring and dispensing sites during the study period, aged 18 and over, engaged in a long-term serodiscordant relationship and consenting were selected. For the quantitative part of the study, non-probability sampling was used to collect socio-demographic, economic and behavioral data, as well as antecedents, using a questionnaire. As for the qualitative component, the aim was to collect the perceptions and motivations of the respondents, for descriptive purposes, in order to clarify the data collected by the quantitative survey. Results : A total of 299 participants were interviewed for the quantitative survey, 18 of whom were interviewed for the qualitative component. Regular condom use concerned less than 5% of respondents (4.68%). In this population of regular condom users, young people (71.43% aged between 30 and 49) and women (85.71%) were the most represented. Most of them (71.43%) had a secondary education or higher, lived in urban areas (78.57%), had an income of less than 50,000 CFA francs (64.28%), were married (85.71%) and were polygamous in 57.14% of cases. Nearly 29% of subjects who systematically used condoms in their relationship tested positive for hepatitis B, and 21.43% showed poor compliance with ART. An assessment of their knowledge revealed that 92.86% knew about condoms as a means of preventing HIV transmission, but only 7.14% knew about the preventive role of antiretroviral therapy (ART), and none about pre-exposure prophylaxis (PrEP). Factors associated with regular condom use were : Persons living with HIV's attitude to the disease (p = 0.039) and clinical stage of infection (p = 0.007). Respondents' perceptions of condom use within the couple were related to occasional or beginning relationships. Factors facilitating regular condom use were : habitual condom use prior to positive testing, insistent recommendations from health workers, free condoms, healthy communication about HIV within the couple, and threats from HIV-negative spouses. As for the barriers found, these were: failure to share serostatus with the partner, bad perception of condom use in a stable couple, denial of the disease or trivialization of the risk of transmission, and the need to prove love and trust to the partner. Conclusion : Regular condom use in stable serodiscordant couples is too low for this strategy alone to be effective in reducing the risk of sexual transmission of infection to the HIV-negative partner. The reasons for condom rejection are essentially social and marital, while certain clinical factors improve the chances of adopting this behavior. The role of the healthcare system is decisive in supporting these couples. Public awareness campaigns are needed to improve the general perception of condom use within couples
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