5 research outputs found

    Et Dieu créa Aïcha Qondicha :

    Get PDF
    Au Maghreb subsiste un Islam populaire organisé autour de la baraka, don ou grâce possédé par les « marabouts », personnages qui peuvent, entre autres, accomplir des guérisons et servir de médiateurs entre le monde ici-bas et l’au-delà. À Bir El Haffey, petite ville du centre tunisien où furent menées nos observations, les femmes représentent un maillon non-négligeable de cette pratique d’autant qu’elles ont la particularité de s’être immiscées dans l’espace public, traditionnellement réservé aux hommes. Cette appropriation, perçue comme une conduite marginale et transgressive, fait de ces femmes des victimes du mauvais œil, attaque magique du regard provoquant un trouble de l’identité. L’objectif de cette étude est de démontrer que ce trouble, ancré dans la vie des pratiquantes du maraboutisme, fait non seulement écho aux grandes figures mythiques qui peuplent les monographies de cette aire culturelle mais leur permet également de développer les qualités essentielles de leur vocation tout en légitimant certaines ambiguïtés de leurs personnalités.In northern Africa remains a popular Islam revolving around the notion of baraka, a kind of gift or grace shared by the marabouts that allows them to accomplish healing acts and be a connector between earth and the beyond. In Bir El Haffey, a town located in central Tunisia, women do play a specific role in this practice as part of the public landscape, usually exclusively devoted to men. But such a transgression, a marginal behaviour present these women as victims of the evil eye, a magical attack of the sight bringing identity disorder. The objective of this study is to show that this disorder, deeply related to the life of these women practising maraboutism is not only linked to the great mythical figures found in the monographs of this culture but it also allows these women to develop essential qualities of their vocation while legitimating some ambiguities of their personalities

    Une anthropologie comparative du don et de la baraka :

    Get PDF
    Résumé de la thèse en ethnologie de Salem Akrimi présentée et soutenue publiquement à l’Université Paul Verlaine-Metz le 30 octobre 2006. Membres du Jury : Pierre Bonte, Directeur de recherche au CNRS (rapporteur, Président de Jury), Richard Lioger, Président de l’Université Paul Verlaine-Metz (directeur de thèse), Abdel Wedoud Ould Cheikh, Professeur à l’Université Paul Verlaine-Metz (codirecteur de thèse), André Julliard, Chargé de recherche au CNRS (rapporteur). L’objet de cette étude es..

    Une anthropologie comparative du don et de la baraka : quelques exemples sur le maraboutisme tunisien

    No full text
    The subject matter of this study is a comparison between gift and baraka. We went to Bir El Haffey, a town located in the governorship of Sidi Bouzid, central Tunisia. A popular Islam still remains in this part of the country and its main aspect relies upon the notion of baraka. Viewed as a kind of grace this notion is supposed to steep the descendants of the Prophet and of his companions: the marabous. Witch doctors are healers, soothsayers, spirits specialists, sorcerers or amulets writers. Their efficiency relies for the most part upon the legacy of a tradition but also upon a reward after having overcome the determining ordeal of illness. We met several marabous (women and men) and realised that the psychological disorders they had to go through are the same as their patients. At Bir El Haffey, these disorders are especially the evil eye and the possession by spirits. We tried to demonstrate that while taking on feminine condition aspects, these disorders are the metaphor of a legacy crisis. Perceived like a sign, this crisis is not only in the middle of the system of baraka transmission but also in the popular religiosityL'objet de cette étude est une comparaison entre le don et la baraka. Nous sommes allés à Bir El Haffey, ville se situant dans un gouvernorat du centre tunisien, le gouvernorat de Sidi Bouzid. Dans cette région subsiste un islam populaire organisé autour de la notion de baraka. La baraka est perçue comme une grâce censée imprégner les descendants du prophète de l'islam ainsi que ceux de ses compagnons. Ces descendants sont les marabouts. Guérisseurs, devins, spécialistes des génies, sorciers ou écrivains d'amulettes, l'efficacité de ces marabouts repose en grande partie sur l'héritage d'une tradition mais est également une récompense obtenue après avoir franchi l'épreuve déterminante de la maladie. Nous avons pu rencontrer plusieurs marabouts, femmes et hommes, et avons observé que les troubles qu'ils ont dû surmonter sont les mêmes que ceux qui frappent leurs patients. A Bir El Haffey ces troubles sont en particulier le mauvais oeil et la possession par les génies. Nous nous sommes efforcés de démontrer que ces atteintes, tout en revêtant les traits de la condition féminine, sont la métaphore d'une crise de la transmission. Perçue comme un signe de l'élection, cette crise est non seulement au coeur du système de transmission de la baraka mais également au coeur de la religiosité populair

    Une anthropologie comparative du don et de la baraka (quelques exemples sur le maraboutisme tunisien)

    No full text
    L'objet de cette étude est une comparaison entre le don et la baraka. Nous sommes allés à Bir El Haffey, ville se situant dans un gouvernorat du centre tunisien, le gouvernorat de Sidi Bouzid. Dans cette région subsiste un islam populaire organisé autour de la notion de baraka. La baraka est perçue comme une grâce censée imprégner les descendants du prophète de l'islam ainsi que ceux de ses compagnons. Ces descendants sont les marabouts. Guérisseurs, devins, spécialistes des génies, sorciers ou écrivains d'amulettes, l'efficacité de ces marabouts repose en grande partie sur l'héritage d'une tradition mais est également une récompense obtenue après avoir franchi l'épreuve déterminante de la maladie. Nous avons pu rencontrer plusieurs marabouts, femmes et hommes, et avons observé que les troubles qu'ils ont dû surmonter sont les mêmes que ceux qui frappent leurs patients. A Bir El Haffey ces troubles sont en particulier le mauvais œil et la possession par les génies. Nous nous sommes efforcés de démontrer que ces atteintes, tout en revêtant les traits de la condition féminine, sont la métaphore d'une crise de la transmission. Perçue comme un signe de l'élection, cette crise est non seulement au cœur du système de transmission de la baraka mais également au cœur de la religiosité populaireThe subject matter of this study is a comparison between gift and baraka. We went to Bir El Haffey, a town located in the governorship of Sidi Bouzid, central Tunisia. A popular Islam still remains in this part of the country and its main aspect relies upon the notion of baraka. Viewed as a kind of grace this notion is supposed to steep the descendants of the Prophet and of his companions': the marabous. Witch doctors are healers, soothsayers, spirits specialists, sorcerers or amulets writers. Their efficiency relies for the most part upon the legacy of a tradition but also upon a reward after having overcome the determining ordeal of illness. We met several marabous (women and men) and realised that the psychological disorders they had to go through are the same as their patients'. At Bir El Haffey, these disorders are especially the evil eye and the possession by spirits. We tried to demonstrate that while taking on feminine condition aspects, these disorders are the metaphor of a legacy crisis. Perceived like a sign, this crisis is not only in the middle of the system of baraka transmission but also in the popular religiosityMETZ-SCD (574632105) / SudocSudocFranceF
    corecore