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Aux origines de la Catalogne : le mythe fondateur de la Maison de Barcelone dans l'historiographie du XIIe siècle
International audienceLe mythe fondateur de la Maison de Barcelone dans l'historiographie du XIIe siècle
Compte rendu de l'ouvrage de José Enrique Ruiz-Domènec. — Ricard Guillem, un sogno per Barcellona [en annexe : L'Archivio di Ricard Guillem, corpusdocumentario, éd. Rafaël Conde]. Naples, Athena, 1993 (Medioevomediterraneo, 1), Naples, Athena, 1993
Recension dans les Cahiers de civilisation médiévale, 48, n° 189José Enrique Ruiz-Domènec apparaît aujourd'hui comme l'un des médiévistes espagnols les plus prolixes. Il porte un réel intérêt aux principaux courants de pensée qui modèlent l'écriture et la méthode historiographiques. Il n'est donc pas étonnant qu'une réflexion épistémologique ouvre cette étude relative au marchand barcelonais Ricard Guillem (1044-1116)
Compte rendu de l'ouvrage de Marjorie Chibnall. — The Normans. Oxford, Blackwell, 2000 (The Peoples of Europe).
Recension dans les Cahiers de Civilisation Médiévale, 46, n° 181Paru dans une collection historique et anthropologique consacrée aux peuples européens, ce livre sur les Normands couvre principalement la période 911-1204, même si, en amont, quelques pages concernent les Scandinaves avant la conquête de la Neustrie ou, en aval, les érudits contemporains, parmi lesquels Léopold Delisle se taille, en toute justice, la part du lion. Logiquement, l'A. se penche principalement sur le royaume anglo-normand, c'est-à-dire sur la Normandie de 911 à 1204 et sur l'Angleterre à partir de 1066, mais, eu égard à l'ampleur de l'expansion normande en Méditerranée, elle nous mène dans le royaume de Sicile, la Terre sainte ou la péninsule Ibérique. Cet ouvrage représente une introduction claire et bien référencée à l'étude d'une civilisation primordiale, dont l'influence détermine le devenir de l'Europe des XIe et XIIe s
La parenté en l'an mil
International audienceL'étude de la parenté de l'an mil a été considérablement renouvelée par les travaux récents. Le cousinage de l'époque carolingienne, à faible profondeur généalogique, présente une conscience et une mémoire matrilinéaires ; il pousse ses membres à l'itinérance et privilégie les stratégies matrimoniales isogamiques et endogamiques. par contraste, le lignage, issu d'un radicale mutation sociale, se caractérise par son agnatisme, un nouvel accent mis sur la filiation patrilinéaire. Il sédentarise et individualise des lignées familiales autour du château, devenu leur point d'ancrage. Il encourage l'hypergamie et l'avunculat. Enfin, cette évolution s'accompagne de l'action menée par le clergé pour christianiser le mariage : indissolubilité et unicité mettent en cause les stratégies matrimoniales et patrimoniales de l'aristocratie
Notes de lectures : Dominique Barthélémy, La société dans le comté de Vendôme de l'an mil au XIVe siècle, Paris, Fayard, 1993, 1110 p.
International audienceLa société dans le comté de Vendôme de l'an mil au XIVe siècle
Compte rendu de l'ouvrage de Gabriel Martinez-Gros, L'idéologie omeyyade. La construction de la légitimité du Califat de Cordoue (Xe-XIe siècles)
Recension dans Médiévales, n°24, "La renommée "Pénétrer les textes des historiens arabes, tous dévoués à la volonté de pouvoir des Omeyyades, leurs commanditaires, percer le sens de cette littérature officielle visant à rassembler le monde autour de Cordoue, et faire revivre l'imaginaire de ses auteurs, tel est le but que G. Martinez-Gros se propose dans son étude. Donner une signification aux textes, en proposer une lecture intrinsèque tout en respectant leur cohésion interne, est à la base de la méthode de G. Martinez-Gros
Compte rendu de l'ouvrage de Pierre Riché. - Les grandeurs de l'an mille. Paris, Bartillat, 1999.
Recension dans les Cahiers de civilisation médiévale, 44, n° 174Cet ouvrage propose une vision complète de la civilisation occidentale du Xe s. Il présente, en effet, toute l'histoire de la période sur l'ensemble de la géographie européenne, en insistant spécialement sur les pays slaves ou hongrois, souvent grands oubliés de l'historiographie française. Même s'il est davantage centré sur les aspects de la culture savante ou de la vie religieuse, dont l'A. est un spécialiste reconnu, il ne néglige pas la société et l'économie. Il se fonde sur une connaissance profonde des sources, souvent traduites et commentées dans le texte, au grand profit du lecteur qui découvre parfois des sources peu ou mal connues. Il dégage une érudition remarquable, qui intervient peut-être toutefois au détriment d'une vision globale des problèmes : plan à tiroirs, absence d'introductions et conclusions partielles ou aridité des titres témoignent de cette priorité accordée à l'analyse sur la synthèse, au fait brut sur son interprétation. Peu importe ! Ce livre reste une somme de connaissances indispensables pour tous ceux qui se penchent sur l'an mil. Index, chronologie, listes épiscopales, tableaux de filiation et cartes témoignent, par leur nombre, du soin avec lequel il a été élaboré et de toute la richesse des données qu'il contient
Compte rendu de l'ouvrage de Marie-Henriette Jullien de Pommerol, Jacques Monfrin, La bibliothèque pontificale à Avignon et à Peñiscola pendant le Grand schisme d'Occident et sa dispersion : inventaires et concordances, Rome, Publications de l'École Française de Rome, 1991, 2 volumes, XXIV, 1023 p., XXII planches, 8 microfiches (collection de l'École Française de Rome-141)
Recension dans Medievales -Paris-L'intérêt de l'ouvrage de M.-H. Jullien de Pommerol et de J. Monfrin dépasse largement la simple étude du milieu intellectuel où évoluait Benoît XIII. La remarquable édition des inventaires de la bibliothèque pontificale met à notre disposition un instrument de travail hors pair : la plupart des ouvrages des inventaires ont été identifiés et les différents index et tables d'auteurs et de titres permettent de retrouver facilement tel ou tel livre. Les notices des manuscrits contenant les inventaires de la bibliothèque sont exemplaires au même titre que la liste des manuscrits inventoriés au Moyen Âge et découverts dans les différents fonds européens. Il est difficile de formuler des critiques contre cet ouvrage témoignant de longues années d'un travail de minutieuse érudition. Une seule remarque formelle : le choix de la graphie castillane de Peniscola, au prix de quelques équilibres typographiques sans doute, ne s'imposait pas du tout, alors que la presqu'île se trouve dans le domaine linguistique catalano-valencien. Il est vrai que c'est avec tilde que la plupart des lecteurs français connaissent ce petit village de pêcheurs, immortalisé par le séjour du dernier pape d'Avignon que nous savons désormais bibliophile passionné
La noblesse occidentale à la fin du Moyen Age: bilan historiographique et perspectives de recherche.
Traduction anglaise dans Nobles and Nobility in Medieval Europe. Actes du colloque de King's College Londres, 15-17 avril 1998, dir. A. Duggan, Woodbridge, 2000, p. 263-274International audienceLa recherche sur la noblesse occidentale à la fin du Moyen Age se porte bien. Partout en Europe de nombreux travaux sont publiés, qui précisent notre connaissance de ce groupe social. L'historiographie la plus actuelle semble touchée par ce renouveau. A quelques exceptions près, toutefois, l'engouement pour l'aristocratie est relativement récent, et fait fi des préjugés qui s'attachaient naguère à l'histoire des élites. Il coïncide avec la découverte d'une histoire sociale fondée sur la prosopographie, c'est-à-dire sur l'étude biographique de maints personnages afin de les replacer dans un réseau global de parenté, de solidarité et de clientèle
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