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    L’intertextualité intra/interlinguale à travers l’écriture du récit de voyage d’al- TahTāwī.

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    International audienceLes récits de voyage représentent particulièrement le concept d’intertextualité dans lequel s’inscrit fortement Taḫlīṣ al-ibrīz fī talḫīṣ bārīou de Rifā’a rāfi’al-TahTāwī (1801-1873) de par sa macrostructure, sa langue et les sujets abordés. Cette œuvre s’impose en effet comme une véritable mosaïque de langues et de cultures qui s’explique par son parcours personnel intellectuel. Membre d’une mission composée de 37 étudiants envoyée par Muhamed ‘Ali en France, al-TahTāwī séjourne à Paris entre 1826 et 1831. À son retour en Égypte, il fonde une école de traducteurs, écrit et traduit de nombreux textes scientifiques et juridiques. Reçu à l’Ecole égyptienne de Paris, dans un univers érudit, al-TahTāwī fréquente des orientalistes comme Perceval et Jomard, et des Egyptiens qui ont accompagné Napoléon lors de son expédition. Cette orientation vers l’Occident relevait en effet du projet de Muhamed ‘Ali, qui souhaitait faire de l’Egypte une puissance mondiale. Dans une entreprise de représentation de l’altérite, al-TahTāwī rédige sa relation de voyage où il s’évertue à décrire tout particulièrement Paris et la vie politique, culturelle et sociale de sa destination

    La part de la Syrie dans la littérature de voyage dans les pays du Levant du XIXe siècle

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    La position a priori anti-ottomane, élaborée par des philosophes comme Volney et Montesquieu, en Syrie a été largement partagée par les voyageurs du XIXe siècle et même complétée par l'ensemble des travaux réalisés tout au long du XIXe siècle. Ainsi, voyageurs scientifiques, philosophes, consuls, journalistes ou même poètes, se sont presque tous impliqués dans l'élaboration et la circulation des clichés et des idées reçues sur la Syrie et sur le système turc en Syrie perçu comme une tyrannie globale. Les voyageurs participent ainsi avec leurs écrits, directement ou indirectement, à pérenniser la vision du despotisme oriental élaborée par leurs prédécesseurs et relayée dans un premier temps par Volney. Celui-ci, à peine arrivé en Syrie en 1783, dénonçait la misère dont il rendait aussitôt responsables les Turcs. Les autres voyageurs ont presque tous fait le concept de despotisme oriental et ont approuvé dans leurs récits l'auteur du Voyage en Égypte et en Syrie. D'une manière générale, on comprend que l'espace syrien évoque aux voyageurs des souvenirs ancestraux et leur rappelle un passé aussi bien religieux qu'historique parfois très proche. Par là-même, la Syrie, exotique, mythique ou pittoresque, a représenté un intérêt tout particulier pour les voyageurs-écrivains, les touristes et les scientifiques en quête d'exotisme et d'un retour aux sources.The a priori anti-Ottoman position, developed by philosophers such as Volney and Montesquieu, in Syria, was largely shared by travelers in the 19th century. This preconceived philosophy was reinforced and "completed" by the entire collection of works written throughout the 19th century. Traveling scientists, philosophers, consuls, journalists, and even poets were almost all involved in developing and circulating ideas and clichés regarding Syria and the idea that Turkish rule in Syria was tyrannous. Travelers, as well as their writings, directly or indirectly perpetuated the vision of "Oriental tyranny." This vision, developed by predecessors, was first communicated in writing by Volney. In 1783, he had barely just arrived in Syria, when he began denouncing the misery he encountered, forwhich he held Turkish officials immediately responsible. Other travelers almost all supported the idea of "Oriental Tyranny" and agreed with the author of Voyage en Egypte et en Syrie in their writings.Generally speaking, Syria makes travelers think of their forefathers and reminds them of the past (in both a historic and religious context) that is in reality not that distant from the present. Moreover, those in search of getting back to the basics and the exotic; traveling writers, tourists, and scientists, took a particular interest in the exotic, mythic or picturesque Syria.TOURS-Bibl.électronique (372610011) / SudocSudocFranceF

    The Role of Syria in travel literature in the Levant region in the 19th century

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    La position a priori anti-ottomane, élaborée par des philosophes comme Volney et Montesquieu, en Syrie a été largement partagée par les voyageurs du XIXe siècle et même complétée par l'ensemble des travaux réalisés tout au long du XIXe siècle. Ainsi, voyageurs scientifiques, philosophes, consuls, journalistes ou même poètes, se sont presque tous impliqués dans l'élaboration et la circulation des clichés et des idées reçues sur la Syrie et sur le système turc en Syrie perçu comme une tyrannie globale. Les voyageurs participent ainsi avec leurs écrits, directement ou indirectement, à pérenniser la vision du « despotisme oriental» élaborée par leurs prédécesseurs et relayée dans un premier temps par Volney. Celui-ci, à peine arrivé en Syrie en 1783, dénonçait la misère dont il rendait aussitôt responsables les Turcs. Les autres voyageurs ont presque tous fait le concept de despotisme oriental et ont approuvé dans leurs récits l'auteur du Voyage en Égypte et en Syrie. D'une manière générale, on comprend que l'espace syrien évoque aux voyageurs des souvenirs ancestraux et leur rappelle un passé aussi bien religieux qu'historique parfois très proche. Par là-même, la Syrie, exotique, mythique ou pittoresque, a représenté un intérêt tout particulier pour les voyageurs-écrivains, les touristes et les scientifiques en quête d'exotisme et d'un retour aux sources.The a priori anti-Ottoman position, developed by philosophers such as Volney and Montesquieu, in Syria, was largely shared by travelers in the 19th century. This preconceived philosophy was reinforced and "completed" by the entire collection of works written throughout the 19th century. Traveling scientists, philosophers, consuls, journalists, and even poets were almost all involved in developing and circulating ideas and clichés regarding Syria and the idea that Turkish rule in Syria was tyrannous. Travelers, as well as their writings, directly or indirectly perpetuated the vision of "Oriental tyranny." This vision, developed by predecessors, was first communicated in writing by Volney. In 1783, he had barely just arrived in Syria, when he began denouncing the misery he encountered, forwhich he held Turkish officials immediately responsible. Other travelers almost all supported the idea of "Oriental Tyranny" and agreed with the author of Voyage en Egypte et en Syrie in their writings.Generally speaking, Syria makes travelers think of their forefathers and reminds them of the past (in both a historic and religious context) that is in reality not that distant from the present. Moreover, those in search of getting back to the basics and the exotic; traveling writers, tourists, and scientists, took a particular interest in the exotic, mythic or picturesque Syria
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