63 research outputs found
ModĂšles et MĂ©thodes pour lâAlignement des SystĂšmes dâInformation en Entreprises Industrielles
Les nouvelles formes dâorganisation (NFO) : Des systĂšmes homĂ©ostasiques de rĂ©silience stratĂ©gique
Les Nouvelles formes dâorganisation (NFO) proviennent dâune nĂ©cessitĂ© rĂ©guliĂšre de garder la performance dans un environnement changeant. Lâenvironnement actuel qui est dominĂ© par les technologies de lâinformation et des tĂ©lĂ©communications (TIC) a engendrĂ© la Net-Ă©conomie. DĂ©sormais, les entreprises sâorganisent autrement : il sâagit de la transition des formes dâentreprises pour assurer leur survie. DĂ©jĂ Mintzberg (1979) introduisait la notion de transition dans les configurations structurelles.Les entreprises et les organisations sont considĂ©rĂ©es comme un systĂšme en interaction avec son environnement. Seguin et Chanlat (1983, p. 26) dĂ©finissent «lâorganisation comme un systĂšme qui importe certains Ă©lĂ©ments de son environnement, les transforme et les exporte vers lâenvironnement».Le changement organisationnel ou la transition structurelle dont il est question nâest pas naturel dans le sens oĂč il ne sâagit pas dâun acte de gestion courante et opĂ©rationnelle. Mais, il sâeffectue sous la pression de lâenvironnement, qui est une contrainte, câest-Ă -dire un acte de gestion stratĂ©gique. Face aux transformations dĂ©coulant de cette contrainte, il devient impĂ©rieux de redĂ©finir une nouvelle structure organisationnelle Ă adopter pour assurer la survie de lâentreprise (transition temporelle diachronique). La transition structurelle trouve son explication dans plusieurs Ă©lĂ©ments : le rapport avec lâenvironnement, alors le systĂšme est ouvert. La conservation des systĂšmes, assurer la survie.Les entreprises sont des systĂšmes ouverts dâapprentissage Ă dĂ©cideurs multiples qui doivent assurer leur conservation et leur survie. Deux concepts permettent dâillustrer la survie des organisations : lâĂ©tat stationnaire mieux utilisĂ© en cybernĂ©tique et lâhomĂ©ostasie dĂ©couverte par le mĂ©decin français Claude Bernard. Aussi, nous approcherons le changement organisationnel comme un phĂ©nomĂšne homĂ©ostasique.LâhomĂ©ostasie est un processus complexe et autonome de rĂ©gulation et dâĂ©quilibration dans les systĂšmes vivants. Câest « lâensemble des processus organiques qui agissent pour maintenir lâĂ©tat stationnaire de lâorganisme, dans sa morphologie et dans ses conditions intĂ©rieures, en dĂ©pit des perturbations extĂ©rieures.»(Durand, 2006, p.19).Lâentreprise est un organisme vivant qui rĂ©agit aux changements et cherche Ă en tirer parti pour sâassurer un avantage sur ses concurrents. Deux facteurs exogĂšnes poussent la crĂ©ation des nouvelles formes dâorganisation (NFO) : les TIC et la Nouvelle Economie.LâidĂ©e dâun impact organisationnel des TIC semble relever dâun dĂ©terminisme technologique renaissant de ses cendres comme Ă chaque grande vague dâinnovations technologiques. (KĂ©fi et Kalika, 2005, p. 45). Ayant acquis dĂ©jĂ les Ă©conomies dâĂ©chelle, les NFO recherchent aujourdâhui lâĂ©conomie dâadaptabilitĂ©.Le concept de rĂ©silience provient des travaux de recherche du docteur Borris Cyrulnik sur la capacitĂ© et le potentiel des enfants. En psychologie comme en management, la rĂ©silience reprĂ©sente la capacitĂ© et les attitudes dâun individu ou dâun systĂšme Ă surmonter lâincertitude.En management on parlera de rĂ©silience stratĂ©gique qui nâest pas une maniĂšre de rĂ©pondre Ă une crise passĂ©e. Pour Garry Harmel et Liisa Valikangas, elle concerne la capacitĂ© dâanticiper le changement avant que la nĂ©cessitĂ© de changer devienne une Ă©vidence. Dans cet article, nous prĂ©senterons quelques modĂšles homĂ©ostasiques utilisant les TIC pour la rĂ©silience stratĂ©gique pour assurer la survie des organisations par une transition structurelle (diachronique)
IngĂ©nierie et Architecture dâEntreprise et des SystĂšmes dâInformation - Concepts, Fondements et MĂ©thodes
L'ingĂ©nierie des systĂšmes d'information s'est longtemps cantonnĂ©e Ă la modĂ©lisation du produit (objet) qu'est le systĂšme dâinformation sans se prĂ©occuper des processus d'usage de ce systĂšme. Dans un environnement de plus en plus Ă©volutif, la modĂ©lisation du fonctionnement du systĂšme dâinformation au sein de l'entreprise me semble primordiale. Pendant les deux derniĂšres dĂ©cennies, les pratiques de management, dâingĂ©nierie et dâopĂ©ration ont subi des mutations profondes et multiformes. Nous devons tenir compte de ces mutations dans les recherches en ingĂ©nierie des systĂšmes dâinformation afin de produire des formalismes et des dĂ©marches mĂ©thodologiques qui sauront anticiper et satisfaire les nouveaux besoins, regroupĂ©s dans ce document sous quatre thĂšmes:1) Le systĂšme dâinformation est le lieu mĂȘme oĂč sâĂ©labore la coordination des actes et des informations sans laquelle une entreprise (et toute organisation), dans la diversitĂ© des mĂ©tiers et des compĂ©tences quâelle met en Ćuvre, ne peut exister que dans la mĂ©diocritĂ©. La comprĂ©hension des exigences de coopĂ©ration dans toutes ses dimensions (communication, coordination, collaboration) et le support que lâinformatique peut et doit y apporter deviennent donc un sujet digne dâintĂ©rĂȘt pour les recherches en systĂšme dâinformation.2) Le paradigme de management des processus dâentreprise (BPM) est en forte opposition avec le dĂ©veloppement traditionnel des systĂšmes dâinformation qui, pendant plusieurs dĂ©cennies, a cristallisĂ© la division verticale des activitĂ©s des organisations et favorisĂ© ainsi la construction dâĂźlots dâinformation et dâapplications. Cependant, les approches traditionnelles de modĂ©lisation de processus ne sont pas Ă la hauteur des besoins dâingĂ©nierie des processus dans ce contexte en constant changement, que ce dernier soit de nature contextuelle ou permanente. Nous avons donc besoin de formalismes (i) qui permettent non seulement de reprĂ©senter les processus dâentreprise et leurs liens avec les composants logiciels du systĂšme existant ou Ă venir mais (ii) qui ont aussi lâaptitude Ă reprĂ©senter la nature variable et/ou Ă©volutive (donc parfois Ă©minemment dĂ©cisionnelle) de ces processus.3) Les systĂšmes dâinformation continuent aujourdâhui de supporter les besoins classiques tels que lâautomatisation et la coordination de la chaĂźne de production, lâamĂ©lioration de la qualitĂ© des produits et/ou services offerts. Cependant un nouveau rĂŽle leur est attribuĂ©. Il sâagit du potentiel offert par les systĂšmes dâinformation pour adopter un rĂŽle de support au service de la stratĂ©gie de lâentreprise. Les technologies de lâinformation, de la communication et de la connaissance se sont ainsi positionnĂ©es comme une ressource stratĂ©gique, support de la transformation organisationnelle voire comme levier du changement. Les modĂšles dâentreprise peuvent reprĂ©senter lâĂ©tat actuel de lâorganisation afin de comprendre, de disposer dâune reprĂ©sentation partagĂ©e, de mesurer les performances, et Ă©ventuellement dâidentifier les dysfonctionnements. Ils permettent aussi de reprĂ©senter un Ă©tat futur souhaitĂ© afin de dĂ©finir une cible vers laquelle avancer par la mise en Ćuvre des projets. Lâentreprise Ă©tant en mouvement perpĂ©tuel, son Ă©volution fait partie de ses multiples dimensions. Nous avons donc besoin de reprĂ©senter, a minima, un Ă©tat futur et le chemin de transformation Ă construire pour avancer vers cette cible. Cependant planifier/imaginer/se projeter vers une cible unique et, en supposant que lâon y arrive, croire quâil puisse exister un seul chemin pour lâatteindre semble irrĂ©aliste. Nous devons donc proposer des formalismes qui permettront de spĂ©cifier des scenarii Ă la fois pour des cibles Ă atteindre et pour des chemins Ă parcourir. Nous devons aussi dĂ©velopper des dĂ©marches mĂ©thodologiques pour guider de maniĂšre systĂ©matique la construction de ces modĂšles dâentreprise et la rationalitĂ© sous-jacente.4) En moins de cinquante ans, le propos du systĂšme dâinformation a Ă©voluĂ© et sâest complexifiĂ©. Aujourdâhui, le systĂšme dâinformation doit supporter non seulement les fonctions de support de maniĂšre isolĂ©e et en silos (1970-1990), et les activitĂ©s appartenant Ă la chaĂźne de valeur [Porter, 1985] de lâentreprise (1980-2000) mais aussi les activitĂ©s de contrĂŽle, de pilotage, de planification stratĂ©gique ainsi que la cohĂ©rence et lâharmonie de lâensemble des processus liĂ©s aux activitĂ©s mĂ©tier (2000-201x), en un mot les activitĂ©s de management stratĂ©gique et de gouvernance dâentreprise. La gouvernance d'entreprise est l'ensemble des processus, rĂ©glementations, lois et institutions influant la maniĂšre dont l'entreprise est dirigĂ©e, administrĂ©e et contrĂŽlĂ©e. Ces processus qui produisent des âdĂ©cisionsâ en guise de âproduitâ ont autant besoin dâĂȘtre instrumentalisĂ©s par les systĂšmes dâinformation que les processus de nature plus opĂ©rationnels de lâentreprise. De mĂȘme, ces processus stratĂ©giques (dits aussi âde dĂ©veloppementâ) nĂ©cessitent dâavoir recours Ă des formalismes de reprĂ©sentation qui sont trĂšs loin, en pouvoir dâexpression, des notations largement adoptĂ©es ces derniĂšres annĂ©es pour la reprĂ©sentation des processus dâentreprise.Ainsi, il semble peu judicieux de vouloir (ou penser pouvoir) isoler, pendant sa construction, lâobjet âsystĂšme dâinformationâ de son environnement dâexĂ©cution. Si le sens donnĂ© Ă lâinformation dĂ©pend de la personne qui la reçoit, ce sens ne peut ĂȘtre entiĂšrement capturĂ© dans le systĂšme technique. Il sera plutĂŽt apprĂ©hendĂ© comme une composante essentielle dâun systĂšme socio-technique incluant les usagers du systĂšme dâinformation technologisĂ©, autrement dit, les acteurs agissant de lâentreprise. De mon point de vue, ce systĂšme socio-technique qui mĂ©rite lâintĂ©rĂȘt scientifique de notre discipline est lâentreprise. Les recherches que jâai rĂ©alisĂ©es, animĂ©es ou supervisĂ©es , et qui sont structurĂ©es en quatre thĂšmes dans ce document, visent Ă rĂ©soudre les problĂšmes liĂ©s aux contextes de l'usage (l'entreprise et son environnement) des systĂšmes dâinformation. Le point discriminant de ma recherche est l'intĂ©rĂȘt que je porte Ă la capacitĂ© de reprĂ©sentation :(i) de l'Ă©volutivitĂ© et de la flexibilitĂ© des processus d'entreprise en particulier de ceux supportĂ©s par un systĂšme logiciel, dâun point de vue microscopique (modĂšle dâun processus) et macroscopique (reprĂ©sentation et configuration dâun rĂ©seau de processus) : thĂšme 2(ii) du systĂšme dâentreprise dans toutes ses dimensions (stratĂ©gie, organisation des processus, systĂšme dâinformation et changement) : thĂšme 3Pour composer avec ces motivations, il fallait :(iii) sâintĂ©resser Ă la nature mĂȘme du travail coopĂ©ratif et Ă lâintentionnalitĂ© des acteurs agissant afin dâidentifier et/ou proposer des formalismes appropriĂ©s pour les dĂ©crire et les comprendre : thĂšme 1(iv) se questionner aussi sur les processus de management dont le rĂŽle est de surveiller, mesurer, piloter lâentreprise afin de leur apporter le soutien quâils mĂ©ritent du systĂšme dâinformation : thĂšme
Approche générique pour la modélisation et l'implémentation des processus
Une entreprise doit ĂȘtre capable de dĂ©crire et de demeurer rĂ©active face Ă un Ă©vĂ©nement endogĂšne ou exogĂšne. Une telle flexibilitĂ© peut s'obtenir par la gestion des processus d'entreprise (Business Process Management - BPM). Lors d'une dĂ©marche BPM, diffĂ©rentes transformations interviennent sur les modĂšles de processus dĂ©veloppĂ©s par l'analyste mĂ©tier et l'expert en technologies de l'information. Un non-alignement se crĂ©e entre ces modĂšles hĂ©tĂ©rogĂšnes lors de leurs manipulations : il s'agit du "fossĂ© mĂ©tier-TI" tel que dĂ©crit dans la littĂ©rature. L'objectif de notre travail est de proposer un cadre mĂ©thodologique permettant un meilleur pilotage des processus mĂ©tier, afin de tendre vers un alignement systĂ©matique de leur modĂ©lisation Ă leur implĂ©mentation au sein du systĂšme cible. A l'aide de concepts issus de l'ingĂ©nierie d'Entreprise et des SystĂšmes d'Informations dirigĂ©e par les modĂšles et des TI, nous dĂ©finissons une dĂ©marche gĂ©nĂ©rique assurant une cohĂ©rence intermodĂšle. Son rĂŽle est de conserver et de fournir toutes les informations liĂ©es Ă la structure et Ă la sĂ©mantique des modĂšles. En permettant la restitution intĂ©grale d'un modĂšle transformĂ© au sens de l'ingĂ©nierie inverse, notre plateforme permet une synchronisation entre modĂšle d'analyse et modĂšle d'implĂ©mentation. Le manuscrit prĂ©sente Ă©galement l'adĂ©quation possible entre l'ingĂ©nierie des procĂ©dĂ©s et le BPM Ă travers un point de vue multi-Ă©chelle.A company must be able to describe and to remain responsive against endogenous or exogenous events. Such flexibility can be obtained with the Business Process Management (BPM). Through a BPM approach, different transformations operate on process models, developed by the business analyst and IT expert. A non-alignment is created between these heterogeneous models during their manipulation: this is the "business-IT gap" as described in the literature. The objective of our work is to propose a methodological framework for a better management of business processes in order to reach a systematic alignment from their modelling to their implementation within the target system. Using concepts from Model-driven Enterprise and Information System engineering, we define a generic approach ensuring an intermodal consistency. Its role is to maintain and provide all information related to the model structure and semantics. By allowing a full restitution of a transformed model, in the sense of reverse engineering, our platform enables synchronization between analysis model and implementation model. The manuscript also presents the possible match between process engineering and BPM through a multi- erspective scale.TOULOUSE-INP (315552154) / SudocSudocFranceF
Approche générique pour la modélisation et l'implémentation des processus
Une entreprise doit ĂȘtre capable de dĂ©crire et de demeurer rĂ©active face Ă un Ă©vĂ©nement endogĂšne ou exogĂšne. Une telle flexibilitĂ© peut s'obtenir par la gestion des processus d'entreprise (Business Process Management - BPM). Lors d'une dĂ©marche BPM, diffĂ©rentes transformations interviennent sur les modĂšles de processus dĂ©veloppĂ©s par l'analyste mĂ©tier et l'expert en technologies de l'information. Un non-alignement se crĂ©e entre ces modĂšles hĂ©tĂ©rogĂšnes lors de leurs manipulations : il s'agit du "fossĂ© mĂ©tier-TI" tel que dĂ©crit dans la littĂ©rature. L'objectif de notre travail est de proposer un cadre mĂ©thodologique permettant un meilleur pilotage des processus mĂ©tier, afin de tendre vers un alignement systĂ©matique de leur modĂ©lisation Ă leur implĂ©mentation au sein du systĂšme cible. A l'aide de concepts issus de l'ingĂ©nierie d'Entreprise et des SystĂšmes d'Informations dirigĂ©e par les modĂšles et des TI, nous dĂ©finissons une dĂ©marche gĂ©nĂ©rique assurant une cohĂ©rence intermodĂšle. Son rĂŽle est de conserver et de fournir toutes les informations liĂ©es Ă la structure et Ă la sĂ©mantique des modĂšles. En permettant la restitution intĂ©grale d'un modĂšle transformĂ© au sens de l'ingĂ©nierie inverse, notre plateforme permet une synchronisation entre modĂšle d'analyse et modĂšle d'implĂ©mentation. Le manuscrit prĂ©sente Ă©galement l'adĂ©quation possible entre l'ingĂ©nierie des procĂ©dĂ©s et le BPM Ă travers un point de vue multi-Ă©chelle. ABSTRACT : A company must be able to describe and to remain responsive against endogenous or exogenous events. Such flexibility can be obtained with the Business Process Management (BPM). Through a BPM approach, different transformations operate on process models, developed by the business analyst and IT expert. A non-alignment is created between these heterogeneous models during their manipulation: this is the "business-IT gap" as described in the literature. The objective of our work is to propose a methodological framework for a better management of business processes in order to reach a systematic alignment from their modelling to their implementation within the target system. Using concepts from Model-driven Enterprise and Information System engineering, we define a generic approach ensuring an intermodal consistency. Its role is to maintain and provide all information related to the model structure and semantics. By allowing a full restitution of a transformed model, in the sense of reverse engineering, our platform enables synchronization between analysis model and implementation model. The manuscript also presents the possible match between process engineering and BPM through a multi- erspective scal
Modélisation agile pour un systÚme de fabrication complexe et dynamique
In a full automation context with a strong Information Technology (IT) component, organizational transformations should always be accompanied by an evolution of the different information systems. In that sense, operational users of the information systems must recognize the use of information systems in terms of their functionality, and their ability to rapidly and continuously answer the requirements of the evolution of the organization.Having Information Systems (IS) which reflect businesses is not a luxury for companies. The shortfall for the company in the absence of alignment is the impact on the organization performance: The non-adequacy of the IS limits the daily tasks and degrades the potential benefits of full automation. Thus, the production system is conditioned by the IS. Beyond its functional necessity, alignment is also justified by the cost of its implementation compared to a non-alignment.This thesis aims at ensuring systematic and continuous Business / IT alignment in a complex and dynamic environment.Our study was led by the specificity of the case study and the literature review. We propose a methodology based on a "Reference Model" to minimize the Business / IT alignment gap. From a functional standpoint, the methodology relies on capturing user requirements in a Reference Model and finding acceptable compromises for the IT development, to reach the alignment incrementally. The methodology is applied on a âprocessabilityâ case study in semiconductor manufacturing.Dans un contexte dâautomatisation totale avec une forte composante informatique, la transformation organisationnelle doit systĂ©matiquement ĂȘtre accompagnĂ©e dâune Ă©volution des diffĂ©rents SystĂšmes dâInformation (SI). Dans ce sens, les utilisateurs au quotidien doivent « se retrouver » dans lâusage des SI au niveau de ses fonctionnalitĂ©s, et par sa capacitĂ© Ă rĂ©pondre rapidement, et dâune façon continue, aux demandes dâĂ©volution de lâorganisation. Disposer de SI Ă lâimage des mĂ©tiers nâest pas une vertu ou un luxe que les entreprises cherchent Ă obtenir. Le manque Ă gagner pour lâentreprise en lâabsence dâalignement se traduit directement sur la performance de lâorganisation : la non-adĂ©quation des SI limite les tĂąches au quotidien et dĂ©grade le potentiel de progrĂšs de lâentiĂšre automatisation. Le systĂšme de production se trouve ainsi conditionnĂ© par les SI. Au-delĂ de lâaspect fonctionnalitĂ© recherchĂ© dans lâalignement, sa mise en Ćuvre se justifie Ă©galement par le coĂ»t de sa mise en place comparĂ© Ă un non alignement.Ces travaux visent Ă garantir, dans un contexte complexe et dynamique, un alignement systĂ©matique et continu des SI sur les besoins des processus mĂ©tiers afin de garantir Ă lâentreprise les meilleures performances possibles dans lâexploitation de ses SI.Les spĂ©cificitĂ©s du contexte dâĂ©tude ainsi que lâanalyse bibliographique de la problĂ©matique nous ont menĂ©s Ă proposer une mĂ©thodologie basĂ©e sur un « ModĂšle de RĂ©fĂ©rence » afin de combler au mieux le fossĂ© MĂ©tier / Technologie de lâInformation. Cette mĂ©thodologie sâintĂ©resse au niveau fonctionnel en mettant lâaccent sur lâexpression des besoins afin de mieux distinguer la vision MĂ©tier de la vision IT.Pour valider la mĂ©thodologie que nous proposons, nous lâappliquons sur un cas dâĂ©tude industriel relatif Ă lâĂ©volution de lâensemble des rĂšgles dâĂ©ligibilitĂ© des lots sur les Ă©quipements en fabrication de semi-conducteurs, appelĂ©es « processabilitĂ© »
EVOLIS : UN CADRE CONCEPTUEL POUR L'EÌTUDE DE L'EÌVOLUTION DES SYSTEÌMES D'INFORMATION
Dans cette thÚse, nous étudions les évolutions des systÚmes d'information. Nous nous intéressons plus particuliÚrement à l'étude des facteurs déclencheurs d'évolution, ce qu'ils représentent et comment ils permettent d'en apprendre d'avantage sur le cycle de vie des systÚmes d'information.
Pour ce faire, nous avons développé un cadre conceptuel pour l'étude des évolutions qui tient compte non seulement des facteurs déclencheurs d'évolution, mais également de la nature des activités entreprises pour évoluer. Nous avons suivi une approche Design Science pour la conception de ce cadre conceptuel. Selon cette approche, nous avons développé itérativement le cadre conceptuel en l'instanciant puis en l'évaluant afin de raffiner sa conception. Ceci nous a permis de faire plusieurs contributions tant pratiques que théoriques.
La premiĂšre contribution thĂ©orique de cette recherche est l'identification de 4 facteurs principaux dĂ©clenchant les Ă©volutions. Ces facteurs sont des Ă©lĂ©ments issus de domaines gĂ©nĂ©ralement Ă©tudiĂ©s sĂ©parĂ©ment. Le cadre conceptuel les rassemble dans un mĂȘme outil pour l'Ă©tude des Ă©volutions. Une autre contribution thĂ©orique est l'Ă©tude du cycle de vie des systĂšmes selon ces facteurs. En effet, l'utilisation rĂ©pĂ©tĂ©e du cadre conceptuel pour la qualification des Ă©volutions met en lumiĂšre les principales motivations des Ă©volutions lors de chaque Ă©tape du cycle de vie. En comparant les Ă©volutions de plusieurs systĂšmes, il devient possible de mettre en Ă©vidence des modĂšles spĂ©cifiques d'Ă©volution des systĂšmes.
Concernant les contributions pratiques, la principale concerne le pilotage de l'évolution. Pour un gestionnaire de systÚme d'information, l'application du cadre conceptuel permet de connaßtre précisément l'allocation réelle des ressources pour une évolution ainsi que la localisation du systÚme dans son cycle de vie. Le cadre conceptuel peut donc aider les gestionnaires dans la planification et la stratégie d'évolution du systÚme. Les modÚles d'évolution, identifiés suite à l'application du cadre conceptuel, sont également une aide précieuse pour définir la stratégie de pilotage et les activités à entreprendre lors de la planification des évolutions.
Finalement, le cadre conceptuel a fourni les bases nécessaires à l'élaboration d'un tableau de bord pour le suivi du cycle de vie et le pilotage de l'évolution des systÚmes d'information
Sociomatérialité et SystÚmes d'Information Le cas de la numérisation de l'Aviation LégÚre de l'Armée de Terre
Since the beginning of the 21st century, the French Army Light Aviation (ALAT) has been concerned with the process of digitalization of the battlefield. In the meantime, only very few scholars had addressed this issue although the consequences of such studies could lead to a paradigm shift in the aerocombat. This Ph.D. thesis aims to outline a series of new outcomes in terms of evolutions of the Information System understood from the perspective of emerging uses developed by the ALAT pilots dealing with Helicopter Mission Planning. This research studies the emerging uses apprehended as âbricolagesâ in Ciborraâs sense and in the sociomateriality theoretical framework. However, the operationalization of the results is subject to the epistemological framework of critical realism, on the one hand, and to the implementation of new methods in terms of experience feedbacks (Lessons Learned), on the other hand.LâAviation LĂ©gĂšre de lâArmĂ©e de Terre (ALAT) sâest engagĂ©e depuis le dĂ©but des annĂ©es 2000 dans la NumĂ©risation de lâEspace de Bataille. Peu de travaux acadĂ©miques ont abordĂ© ce thĂšme alors que ses implications pourraient mener Ă un changement de paradigme dans lâaĂ©rocombat. Lâobjet de cette thĂšse est de mettre en Ă©vidence de nouvelles possibilitĂ©s dâĂ©volutions du SystĂšme dâInformation par la prise en compte des usages Ă©mergents dĂ©veloppĂ©s par les pilotes de lâALAT au contact du Module de PrĂ©paration de Mission des Ăquipages. Notre recherche Ă©tudie ces usages Ă©mergents, compris comme des bricolages au sens de Ciborra, par le prisme thĂ©orique de la sociomatĂ©rialitĂ©. Nous dĂ©montrons toutefois que son opĂ©rationnalisation est subordonnĂ©e dâune part au cadre Ă©pistĂ©mologique du RĂ©alisme Critique et dâautre part Ă la mise en place dâune nouvelle mĂ©thode de Retour dâExpĂ©rience
- âŠ