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Les communautés rurales de Seine-et-Oise face à la crise frumentaire, 1853-1856
L’un des objectifs de cet article est de démontrer que s’il y a eu une crise de subsistance au milieu du xixe siècle, celle-ci correspond à la période 1853-1857. Durant ces quatre années, non seulement les prix du froment augmentèrent, mais l’ensemble des prix des denrées agricoles atteignit un niveau sans précédent dans le nord de la France. Pourtant, depuis 1860, peu de travaux se sont intéressés à cette période, et notamment à la façon dont les communautés rurales et les indigents des campagnes firent face à cette crise. Il s’agit également de comprendre comment les communautés proches de Paris firent face au défit que posait cette crise en dépit de la faiblesse de leur ressources. Finalement, il semble que cette crise de subsistance, et plus généralement les crises de subsistance de la première moitié du xixe siècle, furent pour l’essentiel des crises urbaines et que les populations rurales étaient immunisées contre les effets meurtriers des crises de chertés.The first aim of this article is to demonstrate that if there was a subsistence crisis in the middle of the nineteenth century, it occurred during the period 1853-1857. During four years the price of corn but also the price of all the agricultural production was very high in France and especially in the north of the country. Though since 1860 a few studies have taken an interest in this period and explained how the rural communities and the poor people faced to this crisis. The second aim is to understand how the rural communities dealt with the crisis despite their extremely limited resources. It seems that during the first half of the nineteenth century, subsistence crises were essentially urban crises and that the rural population was immunised against the lethal effect of exploding prices
From the hungry 1840s to the dear 1850s : the case of Belgium's food price crisis, 1853–56
This paper investigates the 1853–56 food crisis in Europe. It argues that this was not a classic famine
triggered by a far-reaching decline in food availability. Instead, it was one of the first instances of a
‘food price crisis’ on an international scale: a crisis instigated by high prices obstructing access to food
for large parts of the population. This crisis stemmed from new forms of vulnerability resulting from
the internationalization of supply chains, the proletarianization of labour and the commercialization
of goods and services. As such, it mainly affected market-dependent urban populations. We conclude
by drawing parallels with the contemporary global food system
Le maintien de l'ordre à Toulouse du Directoire à la troisième République (1795-1884)
Cette étude sur le maintien de l’ordre, centrée à la fois sur Toulouse (capitale méridionale) et sur le XIXe siècle ("Siècle des Révolutions"), pose avant tout la question des continuités et des ruptures relatives aux missions, aux moyens et aux acteurs de cette partie du service public. Entre acculturation politique du peuple, développement de la culture démocratique du pays (avec notamment l’instauration du suffrage universel masculin en 1848) et redéfinition de la place de l’individu en tant que membre du corps social et sujet de droit, le XIXe siècle fut une longue période de mutations politiques, institutionnelles, sociales, économiques, culturelles, religieuses, scientifiques, technologiques, etc., tous éléments qui contribuèrent, d’une manière ou d’une autre, à modifier profondément les rapports entre la société et l’Etat. L’ordre, la paix et la tranquillité publics étant autant de besoins fondamentaux indispensables à la pérennité et à la prospérité de toute société, l’évolution de la structure sociale, de ses attentes, de ses fonctionnements et de ses règles, soulève, dans le même temps, certaines interrogations quant à l’évolution des moyens et des modalités du maintien de l’ordre public. Mission éminemment régalienne, le maintien de l’ordre occupa une part importante de l’activité administrative au cours de ce siècle troublé. Activité dont résulta la production, tant au plan local que national, d’une importante documentation administrative, aujourd’hui consultable aux archives. L’étude et le dépouillement des sources historiques toulousaines permirent ainsi de montrer que, malgré l’éloignement de la ville-rose des turpitudes politiques et sociales parisiennes, la capitale méridionale n’en fut pas moins confrontée à de vives tensions qui, en bien des occasions, menacèrent l’ordre public local et, subséquemment, régional. Face à ces menaces et à l’instabilité chronique de la période étudiée (1795-1884), les acteurs, les moyens et les modalités du maintien de l’ordre semblent n’avoir que peu évolués, permettant ainsi de souligner l’important contraste entre d’un côté un siècle mouvant sous presque tous les rapports, et de l’autre, des enjeux et des moyens du maintien de l’ordre public qui, dans l’ensemble, furent frappés du sceau de la stabilité.Le résumé en anglais n'a pas été communiqué par l'auteur
Années 50: France Janus, en Noir & Blanc ou en Couleurs ?
Ouvrage non publié ; 1020 pagesJe présente dans le premier chapitre l’ombre portée de la Seconde Guerre mondiale sur le pays, en état de pénurie sévère, ainsi que la démographie léguée par une longue histoire, mais en état de relèvement rapide dans les années 50. La nation et les habitants sont épuisés dans la grisaille de la fin des années 40, cependant grâce à une sorte d’élan vital le pays est remis en route, la reconstruction débute, la natalité remonte et les immigrés commencent à arriver. Puis dans les deux chapitres suivants la France des nationalisations et de la planification entre en prospérité, avec une société qui s’habitue à la croissance, au progrès du niveau de vie, au plein-emploi et au néo-libéralisme, mais qui reste inégalitaire, avec pauvreté, grèves et abbé Pierre. La France du béret basque est celle de l’affaire Dominici et du poujadisme, mais également celle de Mimoun. Est-elle celle des femmes ? La France sera entièrement en Couleurs dans le chapitre 4, nourri d’ « État modernisateur » : les entreprises ne sont plus « immobiles » ; formidable creuset d’énergie et d’innovation, la France a du rose aux joues ! Les États-Unis aident la France, comme le reste de l’Europe occidentale, le gaz de Lacq jaillit et les féminismes surgissent, mais les femmes sont-elles libérées pour autant ? Le chapitre suivant sera consacré à la politique, intérieure et extérieure, mais cet unique chapitre politique ne sera pas un digest de la IVe République et pas davantage à la gloire de la République gaullienne. Enfin, nous verrons dans les trois chapitres terminaux ce pays, « outillé de neuf » sur le plan économique , donner encore un visage de « vieille France » culturelle mais aussi s’ouvrir au monde et à la modernité culturelle, aux industries culturelles, à une certaine forme de vitalité religieuse et aux avant-gardes en Couleurs
Bread, Politics and Political Economy in the Reign of Louis XV
A new edition of Kaplan’s landmark study on eighteenth-century French political economy, reissued with a new Foreword by Sophus A. Reinert. Based on research in all the Parisian depots and more than fifty departmental archives and specialized and municipal libraries, Kaplan’s classic work constitutes a major contribution to the study of the subsistence problem before the French Revolution and the political economy of deregulatory reform. Anthem Press is proud to reissued this pathbreaking work together with a significant new historiographic companion volume by the author, “The Stakes of Regulation: Perspectives on ‘Bread, Politics and Political Economy’ Forty Years Later.
